Gabrielle Géris est Archéologue de formation. Quand elle a décidé de se lancer sur cette voie, elle était persuadée de pouvoir prouver à toutes les mauvaises langues qui lui disaient que c’était sans avenir, qu’elles avaient tord… Mais force est de constater aujourd’hui que c’est plutôt elle qui s’est trompée… La voici dans une salle d’attente, à patienter pour passer un entretien d’embauche comme Standardiste.
C’est dans ce contexte qu’elle rencontre Adrien de Bérail, Avocat…
L’entretien est à l’image de Gaby : haut en couleurs ! C’est une véritable catastrophe, et Gaby se fait mettre à la porte sans ménagement !
Mais la jeune femme n’a pas dit son dernier mot… et quand elle apprend que Monsieur de Bérail recrute également une nourrisse pour ses jumeaux, elle décide de candidater à nouveau !
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Si j’avais lu ce résumé sur un autre blog, j’aurais probablement laissé un commentaire pour dire que ce n’était vraiment pas mon type de roman (surtout si ce résumé était rédigé en rose !). En effet, j’aime les lectures légères, mais les romances rigolotes, avec des héroïnes ingénues et des PDG austères qui craquent pour les premières, très peu pour moi…
En fait je ne sais plus trop pourquoi j’ai acheté ce livre… la jolie couverture peut-être…
A noter que cette couverture a dû être réalisée vraiment sur mesure, car l’héroïne porte la robe à pois décrite dans les premières scènes du bouquin !
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Le début est peu réaliste. Une jeune femme en robe rouge à pois blancs qui se présente à un entretien pour lequel elle n’est nullement qualifié, passe encore… Mais dans quelle entreprise convoque t-on une Archéologue pour un poste de Standardiste ? A la rigueur, on la reçoit pour une présélection, mais ce n’est pas le PDG en personne qui va perdre son temps avec une candidature de ce type ?
Je suis peut-être un peu trop terre à terre, mais j’en ai posté des offres d’emploi et je peux vous dire que toutes les dix minutes il y a un CV en retour, et que s’il fallait recevoir tout le monde, il faudrait créer au moins un poste supplémentaire, juste pour mener les entretiens !! Peu réaliste donc, tout comme l’entretien, au cours duquel Adrien de Bérail torture littéralement la gentille Gaby (le cliché du recruteur sadique a encore frappé… Ce Monsieur est sensé être overbooké, mais il prend le temps de recevoir une candidate dont le CV ne correspond pas du tout, juste pour se moquer d’elle ?), mais… malgré le côté absolument pas crédible, j’ai apprécié ce bouquin…
Incroyable non ?
L’écriture me plaisait, et le personnage de Gaby était attachant… J’étais bien dans ma lecture, bien dans l’univers un peu édulcoré de la jeune femme. J’avais envie de continuer ma lecture !
Finalement, Cherche Jeune Femme Avisée est un livre bourré de clichés, avec en son centre, une jeune femme que l’on a déjà l’impression de connaître, car elle est le stéréotype même de l’héroïne de chick-litt (elle m’a rappelé la Julie de Demain J’Arrête de Legardinier, entre autres). Mais qu’importe, il se lit bien et donne le sourire !
Gaby est une nana qui semble un peu potiche, un peu naïve, mais se révèle rapidement pas si bête que cela, et surtout pleine de tact. [Du coup je pense que l’on est sensées s’identifier à elle, puisque ce roman vise les jeunes femmes, qui pourraient douter d’elles, et se dire « Yes ! » quand Gaby ose tenir tête à De Bérail ?]
De Bérail justement, est aux premiers abords, un PDG froid et autoritaire, qui cache de grosses blessures, et ne demande qu’à aimer et être aimé [il peut nous rappeler Christian de 50 Shades of Grey, le côté SM en moins… quoi que Gaby découvre une pièce « secrète » en début de roman…]. On a le cliché du veuf qui élève seul ses enfants, avec en prime, un enfant gravement malade (en rémission, parce-qu’il ne faut pas non-plus trop ternir le tableau). Tout le monde sait bien que les deux adultes (la nounou et le papa) finiront ensemble, grâce aux enfants, que la gentille nounou saura apprivoiser. Seuls eux ne s’en rendent pas compte, et se demandent quel est ce sentiment étrange qu’ils ressentent l’un pour l’autre…
C’est plein de cliché, et on sait déjà comment cela va finir alors qu’on n’a lu que cinq pages, mais cela n’empêche que l’on a plaisir à lire ce livre. C’est un peu comme un épisode de Joséphine Ange Gardien, plein de bons sentiments, dégoulinant de gentillesse, et totalement téléphoné d’avance, mais on a plaisir de temps en temps à s’en payer une tranche !
Pourquoi chercher plus loin ? Le but d’un bouquin est de se changer les idées et de se faire du bien, non ? Alors go !