Voici un billet pour vous présenter un petit livre paru en 2013. Il s’agit d’un court roman intitulé La Fabrique du Monde, qui nous présente Mei, une ouvrière chinoise âgée de dix-ans, qui travaille et vit dans son usine.
« Et je me vois là, dans tout ça. Une petite chinoise de dix-sept ans, une paysanne, partie à l’usine parce que son grand frère entrait à l’université. Quantité des plus négligeables, petite abeille laborieuse prise au piège de sa ruche. Enfermée là pour une éternité. »
Mei nous décrit son quotidien, à la première personne, en toute simplicité. On découvre ses horaires (lorsqu’elle termine à 20 heures, elle considère que c’est tôt, comparé aux périodes de fin de commande), ses conditions de travail et de vie. Mei ne se plaint pas vraiment. Son quotidien est celui de milliers d’autres jeunes chinoises, et elle l’accepte. Elle a bien tenté de se rebeller, mais comme les autres n’ont pas suivi le mouvement, elle a fini toute seule, seule contre tous, et a baissé les bras…
Mei partage ses journées avec ses collègues, qui sont également devenues ses amies. Elles dorment et vivent dans des chambres communes, et sont finalement toujours les unes avec les autres, au travail ou en dehors.
Ce roman a la particularité d’être très court (160 pages dans la version papier) et très accessible. Point de vocabulaire ou de tournures de phrases compliqués. Cela se lit vite (d’une traite, sans aucun problème !) et bien, et pourtant, ce récit n’est pas dépourvu d’une certaine dose de poésie.
« C’est comme si ses paroles déversaient du miel dans mes veines. »
C’est ce mélange de poésie et de réalité très dure qui fait que ce livre est réussi. En effet, Mei va découvrir l’amour, et vivre ses premiers émois, dans un contexte qui ne s’y prête absolument pas. L’éclosion des sentiments, l’émerveillement de la jeune fille, tout cela dénote totalement dans l’ambiance déshumanisée de l’usine.
Finalement, ce livre a beau être très court, il n’en est pas moins marquant. Autrement dit, on ne sort pas indemne de cette lecture…
je l’ai lu il n’y a pas longtemps et j’ai bien apprécié aussi 😉
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Je cite :
« Autrement dit, on ne sort pas indemne de cette lecture »,
Une telle phrase mériterait un développement …
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J’entends par là que nous sommes forcément touchés par cette histoire, et que cela fait réfléchir, car ces usines chinoises produisent entre autres pour nous… Donc normalement, on finit par s’interroger sur notre rôle dans tout cela, et sur les actions que l’on pourrait mettre en place pour ne plus faire souffrir toutes les petites Mei qui travaillent pour que l’on puisse acheter des fringues pas chères…
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pourquoi n’avoir dit cela qu’après le questionnement, un commentaire autrement plus intéressant – a mon avis- que le premier texte, merci de l’avoir écrit. Amitié
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C’est peut-être l’intérêt des commentaires, d’enrichir les articles ? C’est ma façon de voir les choses en tout cas. 🙂
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Il a l’air bien ce livre en effet, surement très intéressant…Merci pour ton avis 😉 bonne fin de journée.
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Tu m’as donné envie de le lire ton récit est vraiment génial !!
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Roooh merci 🙂
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Je te remercie, je ne le connaissais pas.
Bisous à toi!
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Avec plaisir 🙂
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J adore les livres simples mais pourvus de sens qui nous amènent à réfléchir.
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Un roman terrible et un personnage qui m’avait beaucoup ému. Souvenir d’une lecture sensible !
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