N’en faites pas un sixième, s’il vous plait…

Il y a quelques années, quand mon copain m’avait proposé de regarder Jason Bourne, j’avais accepté plus pour lui faire plaisir, que par véritable envie de visionner un film d’action. Il faut dire qu’exception faite des films avec Jason Statham, je ne suis globalement pas très enthousiasmée par les histoires de gros musclors en quête de justice et/ou de vengeance.

Finalement La Mémoire dans la Peau m’avait bien plu, et j’avais accepté de regarder les suites : La Mort dans la Peau, et la Vengeance dans la Peau. Je n’avais pas vu le quatrième opus, intitulé  Jason Bourne : L’Héritage, tout simplement car je n’en avais pas du tout entendu parler lors de sa sortie ciné. D’ailleurs ce n’est pas vraiment une suite, mais plutôt un spin-off (une histoire à côté, dans le même univers, mais avec un autre personnage principal).

Jason Bourne est à la base un personnage de roman, que l’on doit à Robert Ludnlum. Il a été adapté pour le cinéma, et incarné par Matt Damon.

Dans le premier volet, on découvrait un homme inconscient, repêché par un chalutier italien. Le bonhomme avait deux balles dans le dos, et plus aucun souvenir de son identité…

Petit à petit, Bourne reliait les indices, et parvenait à découvrir qu’il était un super agent américain, au service de la CIA. Je vous la fais courte, car le but ici est surtout de vous donner mon avis sur le dernier Bourne… En gros, notre super agent a échoué dans sa mission confiée par la CIA, et est devenu un danger pour les États-Unis, et en particulier pour la CIA, qui cherche désormais à se débarrasser de lui.

Bourne c’est le super agent que l’on connait déjà dans d’autres films d’action. Il est musclé, incroyablement vif, réactif, et pour ne rien gâcher, il est doté d’un certain sens moral, qui l’empêche notamment de descendre un vilain gugus, sous prétexte qu’il est en compagnie de ses enfants.

Par moment, Bourne me fait un peu penser à Jack Bauer (24 heures Chrono) pour ses aptitudes à la fois physiques et psychologiques.

Bon.

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Voilà pour le rafraîchissement de mémoire. Maintenant qu’ai-je pensé du dernier Jason Bourne ?

Dans ce nouveau film, on découvre un héros cassé, qui vit de combats clandestins, et ne semble pas vraiment super épanoui. C’est le moins que l’on puisse dire.

De son côté, Nicky Parson, sa blonde des épisodes précédents, a hacké les fichiers de la CIA et découvert que depuis le début, Bourne était surveillé, avant même d’avoir été approché pour devenir leur agent… Elle décide de tout balancer sur sa petite clef USB et d’aller la donner à Jason, pour qu’il sache…

Parson et Bourne se retrouvent à Athènes, en pleines émeutes. Cela donne des scènes très mouvementées, de course poursuite au milieu des manifs. La caméra bouge dans tous les sens, et on a un peu le mal de mer…

De son poste d’observation, l’ambitieuse Heather Lee, chef du service de Cyber-espionnage de la CIA, suit les retrouvailles de Bourne et de Parson. Elle se connecte sur les caméras de surveillance, suit les réseaux sociaux, fait des zooms puissance 50 sur la tronche des deux fuyards, sans que l’on ne voie un seul pixel…

Et là, dans les premières minutes du film je me suis déjà dit « ok… » OK on nous prend pour des débilos, et le Réalisateur se donne de grandes facilités.

Parce-que bon, je veux bien que la CIA soit super balaise, mais quand-même, à un moment donné la technologie a ses limites… Quand Bourne et sa copine s’enfuient en moto, la CIA les suit avec un parcours probable, qui se dessine à l’avance, sans jamais se planter… A aucun moment le logiciel ne propose d’itinéraire alternatif, et la moto se présente dans la cible du snipper à la seconde près… Un peu GROS. Un peu ÉNORME.

L’histoire est sympa. Non, l’histoire aurait pu être sympa, mais toutes ces facilités ne servent pas le scénario. Le personnage de Bourne, bourrin attachant, ne fait pas tout. On attend de voir s’il va se passer un truc avec le personnage de Heather Lee (Alicia Vikander), parce-que finalement ce serait assez classique, d’autant qu’elle est la seule nana du casting dans la bonne tranche d’âge, et qu’elle prend des risques pour « aider » Bourne à ne pas se faire descendre…

On est sans cesse en train de se dire « non mais là c’est trop… ». Et du coup, on n’accroche pas à l’histoire.

Il y a de l’idée, avec notamment un créateur de gros réseau sociaux, qui s’est fait harponner par la CIA, et sert malgré lui à observer ses utilisateurs… mais bon, est-ce vraiment novateur ?

Dommage. Parce-que la fin est relativement surprenante, et que les acteurs sont plutôt bons. Mais ce Jason Bourne restera un film peu convaincant. J’ai regardé ma montre environ 5 fois pendant les deux heures. Je crois que c’est révélateur…

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