Bonjour à toutes et à toutes, et merci d’accueillir Malik, qui prend le clavier pour proposer une chronique ludique, sur un jeu de société ! Pour ceux qui n’auraient pas fait le rapprochement, Malik est mon homme-nivor. :-p
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Permettez-moi (allez, siouplé, ce ne sera pas long) de vous parler aujourd’hui d’un jeu de société très sympa auquel j’ai joué pas plus tard que cet après-midi : « Among Nobles« , qui, pour les non-anglophones, veut grosso-modo dire « Entre nobles ».
Quelques informations :
- Designer : Morten Andersen, Tina
Christensen, Robert Bonde Jensen, Lone Gram Larsen, Troels
Vastrup - Artiste : Bo Jørgensen
- Publication : Among Meeples
- Nb joueurs : 3 ou 4 (il existe une extension pour jouer
à 5 ou 6) - Âge minimum : 12 ans
- Temps de jeu moyen : 90 min
Le principe du jeu :
Le jeu tourne autour d’une thématique simple : le mariage entre générations de nobles. Il reprend des grands noms de la noblesse européenne d’antan, tel qu’Henri VIII ou Charlemagne.
L’idée motrice du jeu est, à partir d’un couple de départ, de créer une dynastie puissante en faisant des enfants, en les mariant à des partis intéressants, pour devenir la faction la plus prestigieuse au sein de la Noblesse.
Un point sur la misogynie :
On n’a pas l’habitude des jeux ouvertement misogynes, mais « Among Nobles » en est un. Mais ce n’est pas de sa faute. Il reprend un mode de pensée et de fonctionnement typique de la noblesse du moyen-âge et des époques successives. A cette époque avoir un héritier mâle était un cadeau de Dieu et une grande chance, les filles étant appréciées mais surtout en tant que « monnaie d’échange » pour des mariages intéressants.
Il vous faudra donc passer votre chemin si vous êtes trop sensibles à ce sujet, ou fermer un peu les yeux si vous voulez tout de même y jouer :)…
Comment joue-t-on ?
Chaque joueur bénéficie de 3 jetons d’action, et d’un couple de départ.
Chaque carte de personnage a 4 lignes avec des icônes de couleur (une ou plusieurs) qui représentent des actions. Les hommes comme les femmes ont des actions, mais les mâles ont souvent des actions plus fortes, avec le petit bémol que certaines femmes peuvent sublimer leurs hommes une fois mariées. Et seules les femmes ont des actions de procréation… qu’elles ne peuvent effectuer bien sûr que si elles sont mariées (à une exception près).
Les cartes ont 2 zones : une zone d’avantages à gauche, et une zone d’actions à droite. Lors d’un mariage, on met la carte de la mariée à moitié derrière celle de son époux. Ce qui fait qu’elle perd ses « avantages » mais donne des actions supplémentaires à son mari.
A chaque fois que c’est son tour, un joueur pose un jeton d’action sur une ligne d’action d’un de ses personnages. Il effectue alors les actions de la ligne les unes après les autres. Un mâle célibataire aura le plus souvent 2 actions par ligne, alors qu’un couple en aura au moins 4 ! D’où l’intérêt des mariages !
En plus sans mariage, pas d’enfants, et du coup, quand votre génération la plus vieille meurt (c’est triste, mais c’est la vie), si vous n’avez pas de descendants vous êtes éliminés.
Vous pourrez, au cours de votre tour, faire des enfants, marier vos fils, vous rendre à l’église, faire une action militaire, ou intriguer.
Lorsque vous mariez un de vos fils, chacun de vos adversaire doit vous présenter une de leurs filles (s’ils en ont de célibataires) et vous faites votre choix (comme au marché pourrait-on dire). Il est judicieux de programmer vos mariages quand des filles intéressantes sont disponibles pour pouvoir avoir des actions puissantes.
Avoir une fille, c’est bien, mais elle vous sera ravie dès qu’un de vos adversaire aura un mâle à marier, vous rapportant un peu de prestige au passage mais rien de plus (le joueur avec le plus de prestige remporte la partie).
Le jeu comporte des factions, autrement dit, des couleurs : vert, bleu, rouge, et jaune. Chaque couleur correspond à une affinité avec un type d’action : intrigue, religion, guerre, et commerce. Un couple ne peut avoir d’enfant que d’une couleur d’un des deux membres. Regardez donc bien les enfants disponibles en fonction des couleurs et de leurs pouvoirs.
Les actions militaires vous permettent de conquérir des provinces pour vous amener des impôts (or, ou prestige). Le joueur majoritaire au début du tour sur une province gagne son impôt.
Conclusion :
J’ai vraiment bien aimé ce jeu. Les combinaisons d’actions et de couleurs doivent être mûrement réfléchies, et il faut faire attention à ne pas se faire rattraper par le temps qui peut mettre fin à toute une génération. Les enfants, c’est la vie.
Il se prend en main assez facilement, mais est assez fin pour vous assurer de nombreuses parties sans répétition.
Il faut compter à peu près 1 h, 1 h 30 pour finir la partie.
NB : il n’existe qu’en anglais, et est très difficile à avoir, vu qu’il est assez peu distribué…
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Ah ça a l’air sympa comme jeu, j’ai bien aimé le commentaire comme quoi c’était un jeu misogyne 😉
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Je confirme que c’est très mysogyne. J’y ai joué et on passe notre temps à faire des mômes pour ensuite les marier à des hommes intéressants. On présente nos filles pour essayer de les refourguer aux autres… C’est un peu le marché aux bestiaux… mais bon, c’était comme ça à l’époque. Cela ne revient pas du tout à cautionner bien-entendu.
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Hahah oui, dis comme ça c’est moyen comme concept mais marrant comme principe 🙂
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