Ora et Labora – Un jeu d’Uwe Rosenberg

Ora et Labora : prier et travailler… Voilà un programme original, proposé par Uwe Rosenberg, le créateur d’Agricola, à qui l’on doit également l’excellent (cela n’engage que moi) Caverna, et le non-moins génial (même remarque) La Route du Verre !

Ce jeu sorti en 2011 nous propose d’incarner des bénédictins : un prieur et son serviteur.

C’est un jeu complexe, dans lequel nous allons : collecter des ressources, acheter des bâtiments, les activer en plaçant nos prieurs dessus, construire des agglomérations, et scorer dessus.

Il existe deux façons de jouer, en choisissant la partie dite « courte » (trois bonnes heures pour nous !) ou la partie longue (pas testée). Dans la partie courte, on gagne des ressources à chaque tour, ce qui facilite un peu les choses. Mais gardons à l’esprit qu’à chaque tour, tout le monde gagne les mêmes ressources.

C’est un jeu prévu pour 1 à 4 joueurs.

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Chaque joueur possède un terrain de départ (le même pour tout le monde) fait de différents types de paysage (versants, plaine, côte, etc).

Il faudra prendre en compte le type de paysage au moment d’acheter les bâtiments, car on ne peut pas construire n’importe quoi n’importe où… Cela semble logique. Un phare en pleine montagne ce serait étrange… Néanmoins, on peut l’oublier, et se retrouver comme un crétin au moment de poser son bâtiment de la mort qui tue… (c’est du vécu).

Le but va être de construire des bâtiments, qui rapporteront des points, et permettront de transformer les biens de base, en biens plus ou moins élaborés.

Si Agricola et la Route du Verre faisaient déjà fort en terme de ressources divers et variés, Ora et Labora fait encore plus fort, avec des biens de base qui possèdent tous une version améliorée : le mouton devient viande, le blé se transforme en foin, etc…

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On commence la partie chacun avec un terrain de départ, sur lequel on pourra placer des bâtiments qui sont mis à disposition au centre de la table, et qui apparaissent progressivement au cour de la partie.

Contrairement à Agricola, les emplacements laissés vides ne donnent pas de points négatifs au moment du décompte.

Certaines cases sont prises par de la forêt ou de la tourbe, que l’on retirera et qui rapporterons des ressources (bois et tourbe).

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Et moi, qu’en dis-je ?

Je n’ai pas eu le coup de cœur pour ce jeu, bien que j’aime généralement beaucoup les jeux d’Uwe Rosenberg.

Pour une fois, j’ai été la moins bottée, de toute la tablée… Et c’est ultra rare.

Je vais tâcher de vous expliquer pourquoi…

Bon, laissons de côté le graphisme bof bof, puisque tous les jeux d’Uwe Rosenberg sont globalement assez moches. Ce qui m’a gênée, c’est le fait que l’on ait une multitude de cartes, qui arrivent tout au long du jeu, avec toujours des explications à lire, mais surtout, des ressources à sortir pour les acheter. (Oui oui c’est classique, mais attendez un peu…) On ne sait pas ce qui va sortir, donc on ne peut pas prévoir les ressources pour acheter, et avoir une stratégie à moyen ou long terme. Bien que l’on soit pleins de ressources, on a la sensation de manquer en permanence, car ce ne sont pas les bonnes ressources pour acheter ce que l’on aimerait !

Vous me direz, c’est normal et il suffit de rejouer. Oui, mais là c’est particulièrement marqué…

Entendons-nous bien, je n’ai rien contre les jeux complexes, au contraire, mais j’aime quand cela s’enchaîne bien. Là cela manque de logique, de visibilité. Ce n’est pas assez intuitif… Je veux bien me creuser un peu la tête, mais pas passer 10 minutes à chaque fois que c’est mon tour de jouer, pour essayer d’envisager tous les scénarios possibles, et sortir le plus avantageux pour moi. Encore, prendre dix minutes pour jouer, ce n’est pas si embêtant que cela, mais attendre dix minutes quand ce n’est pas son tour, là c’est vraiment lourdingue.

Ajoutez à cela que l’on peut utiliser les bâtiments des autres, et profiter des actions qu’ils offrent, pour une pièce. On demande alors au joueur d’utiliser l’un de ses pions disponible, pour activer le bâtiment à notre place (s’il a un pion dispo, sinon c’est niet). C’est sympa, mais compliqué car il faut regarder le plateau des autres, donc potentiellement se lever, et essayer de se rappeler de toutes les cartes bâtiments des adversaires, en plus des siennes… Compliqué encore une fois… Too much information !

On a tendance à jouer les fainéants et à se focaliser sur son propre jeu, ce qui est déjà assez compliqué au final…

Ce n’est que mon avis. Mes camarades de jeu ont beaucoup plus aimé que moi. Les amateurs de jeux de grosse réflexion seront probablement ravis. Moi, je préfère quand cela s’enchaîne plus rapidement, avec des actions variées, mais moins prise de tête. Je ne dirai donc pas que Ora et Labora n’est pas un bon jeu. Mais je pourrais vous lister au moins dix jeux qui me plaisent plus que celui-ci !

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8 réflexions sur “Ora et Labora – Un jeu d’Uwe Rosenberg

    • Je comprends. Dans mon club de jeu nous optons pour des jeux de 1 – 2 h environ, et gardons les jeux vraiment longs pour les sessions plus « privées », quand on joue chez nous. Sinon c’est vrai que jouer 3 h de façon régulière, ce n’est pas évident !! 🙂

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