Beigbeder est un auteur que l’on adore ou qui agace. Parfois, il peut même arriver qu’on adore qu’il nous agace. Personnellement, même si certains de ses bouquins m’ont totalement barbée (Nouvelles sous Ecstasy notamment, qui a fini par prendre la poussière sur ma table de nuit), je l’adore. Parce-que je garde d’excellents souvenirs de nuits de sommeil « sacrifiées » à lire ses romans comme Windows on the World, Un Roman Français ou encore, le très connu 99 Francs.
Alors quand Au Secours, Pardon ! que l’on présente souvent comme la suite de 99 Francs, a été porté à l’écran, sous le titre L’idéal, je me suis frottée les mains… J’allais à coup sûr passer un excellent moment…
Dans L’Idéal, nous retrouvons Octave Parango, ancien marketeur déjà rencontré dans 99 Francs (c’est le perso principal), reconverti dans le model scouting, c’est à dire la recherche de mannequins. Octave travaille à Moscou, où il déniche les futurs top de demain…
Sa vie n’a pas l’air déplaisante, puisqu’il la passe à prendre des douches avec des russes à peine majeures, et à voyager en jet privé en buvant du Champagne.
Et puis tout bascule, le jour où il est contacté par L’Idéal, un gros gros groupe qui a fait fortune dans les cosmétiques.
L’Idéal fait face à un scandale médiatique à base de sextape et de croix gammée, et a besoin d’aide d’extrême urgence. C’est là qu’Octave intervient… Il a une semaine pour trouver la nouvelle perle, qui prêtera son visage à la marque.
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Réussi ?
Le film commence sur les chapeaux de roue, et j’ai été immédiatement prise dans l’histoire.
Le ton ultra grinçant, ultra cynique est le même que dans 99 Francs. On nous prouve une fois de plus que les grosses marques se payent notre tronche et nous rendent aigris pour mieux nous vendre du rêve.
Tout est factice, superficiel, et on nous assomme nuit et à jour, avec des images de filles hors-normes, que nous ne pourrons jamais égaler.
L’Idéal nous répète à longueur de journée que nous sommes vieux, laids et gros, pour mieux nous vendre des crèmes anti-rides/anti-capitons. On le savait, mais Octave nous le redit, et n’y met pas les formes.
L’univers impitoyable des multinationales a déjà été maintes et maintes fois dénoncé. L’anorexie des mannequins à peine pubères est un thème déjà largement abordé. Mais traité par Beigbeder, à travers le personnage d’Octave Parango, cela a un goût de bien particulier, totalement inimitable.
Et soudain, c’est le drame !
Seul hic… au bout d’un moment, le ton change et le film s’essouffle. On bascule dans une histoire un peu niaise, extrêmement simplifiée, qui peine à convaincre…
Durant la première partie, j’ai souri, et même ri en entendant les remarques de la Directrice ridiculement autoritaire campée par Audrey Fleurot. On a une sorte de Diable s’Habille en Prada, version Frenchie. Elle s’est construit une image de dame de fer, et tout le monde la craint alors qu’elle est d’un ridicule sans nom.
Beigbeder nous sert là un film très sex, drogue et… top models. Gaspard Proust est tip top en Octave Parango, et fait (presque) oublier Dujardin ! :-p Mais la fin n’est pas à la hauteur… et c’est cette impression que l’on garde en mémoire et qui me fait écrire que ce film n’est pas un succès total… dommage !
Je ne saurais trop vous dire s’il faut voir L’Idéal… A la rigueur regardez-le pour le début qui en vaut la peine, et enchaînez sur 99 Francs, pour ne pas rester avec une mauvaise impression !
Je l’ai trouvé moyen et bien moins bien que 99 Francs c’est sûr :). Ms j’ai pensé un bon moyen tout de même.
Bisous à toi!
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*moment
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Quel dommage… Pourtant j’aime bien Audrey Fleurot 😦
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L’ensemble est sympathique (ça se laisse regarder, la critique sur la mode, même si elle n’est pas neuve, reste mordante, les acteurs sont top, surtout Fleurot), mais c’est vrai que l’histoire avec la gamine / mannequin n’est pas hyper convaincante, trop peu développée.
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