Je vais vous parler d’une expo qui est à présent terminée. Quel intérêt me demanderez-vous puisque vous n’aurez pas la possibilité de la visiter ! Certes, mais bon, la visite virtuelle peut valoir le déplacement de votre souris, car il y avait de jolies choses à voir et à découvrir…
Métamorphose ou que faire de son enfance ?
était une exposition gratuite, qui s’est tenue à Besançon du 17 janvier au 5 mars 2017. Elle était implantée au Gymnase du Fort Griffon. Elle était produite par l’université de Franche-Comté et la MJC Palente.
Rassemblant les œuvres d’une dizaine d’artistes internationaux, l’expo proposait aussi bien de découvrir des photographies, des assemblages, des collages, ayant tous un rapport avec l’enfance et ce qui la symbolise le mieux : le jouet.
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Nous avons eu le plaisir de découvrir les oeuvres en compagnie d’une étudiante, qui a assuré une visite guidée fort instructive, et nullement prise de tête ! :-p
Mark Nixon (1968, Irlande) est un photographe qui a notamment travaillé autour des doudous, qu’il a pris en photos, à l’image de cette girafe, dont le cliché a été développé sur un support aluminium. Le résultat est impressionnant de qualité, et l’on peut philosopher sur l’importance du doudou, qui a semble t-il vécu une vie intense, pour avoir l’apparence qu’il a aujourd’hui…
Brian McCarty (1974, États-Unis) travaille depuis 2011 sur le projet « War Toys », en partenariat avec une ONG et une équipe de thérapeutes. Il va à la rencontre d’enfants qui vivent dans des zones en conflits, et leur demande de dessiner…
A partir de ces dessins, il met en scène des jouets, qu’il photographie sur les lieux du conflit, par exemple sur des terrains où les enfants ont l’habitude de jouer.
Nous avons pu voir l’un de ses clichés, accompagné du dessin d’origine. Les photos sont très esthétiques, et l’on ressent forcément un décalage entre la beauté de l’image, les couleurs du jouet, et la réalité qui se cache malgré tout derrière l’oeuvre…
Slinkachu (1979, Grande-Bretagne) – propose des oeuvres de street art. Il se balade dans la rue, à la recherche de mini-scènes où faire évoluer ses personnages en plastique.
Ici une petite figurine du pape se retrouve mise en scène à côté d’une canette de soda géante. Là, c’est un couple de petits bonhommes qui trouve refuge sur une île en balle de tennis, au centre d’une flaque d’eau…
Les personnages sont difficilement visibles par les passants, car vraiment tous petits. L’artiste les laisse sur place, et conserve des clichés, que nous avons pu admirer…
Hans Hemmert (1960, Allemagne) –
Hans Hemmert travaille avec un matériau original : le ballon gonflable. Il les gonfle, les assemble, et réalise des objets éphémères…
Que voyez-vous ici ?
Certains ont cru reconnaître un papillon, d’autres un escargot… en réalité il s’agissait d’un char de guerre… dégonflé !
Isabelle Bralet (France) a réalisé l’impression d’une photo, sur une grande toile… à partir d’une mise en scène mêlant gobelets en plastique et personnages Playmobil. Le résultat est esthétique et chacun pourra y trouver une ou plusieurs interprétation(s).
Marcellin Brissoni (1957, France) est un plasticien franc-comtois, qui met en scène des jouets et peluches de récupération. J’ai beaucoup aimé ses assemblages de jouets aux noms totalement déconnant. L’ambulance qui transporte un globe terrestre en mauvais état s’appelle par exemple « Trop tard ».
Charlemagne Palestine (1945, Etats-Unis) a réalisé cette mise en scène de peluches de récupération, autour d’une étrange cloche, et d’un miroir orné de lettres de l’alphabet.
A première vue j’hésitais entre trouver cette oeuvre moche ou angoissante. Mais après réflexion, et en écoutant les explications proposées par notre guide, mon avis a évolué. J’ai compris que l’on pouvait voir là des aspects de l’enfance, avec les nounous réunis en cercle, autour de trucs incompréhensibles par les adultes… Pourquoi pas ?
Antonin Lagarde (1991, France) explore principalement les thèmes de la mort et de la guerre. Pour cette exposition, il avait installé un tank doré, au milieu de cartouches de fusil de chasse…
J’ai tout de suite vu dans la symétrie des cartouches, la rigueur du défilé militaire. D’autres visiteurs ont interprété le jeu des couleurs en le rapprochant de l’idée des drapeaux de pays…
Nous avons passé un bon moment à parcourir cette expo, et trouvé la visite guidée particulièrement intéressante. Malheureusement, je ne peux vous conseiller d’aller la découvrir, car elle est à présent terminée… mais je pense suivre de près l’actu de l’Espace Culturel du Fort Griffon !
Une expo qui m’aurait beaucoup plu…merci pour ce partage !
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J’aime beaucoup l’idée de cette expo. Merci pour les photos!
Bisous à toi et à plus sur nos blogs respectifs!
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Oui c’est un thème qui nous touche tous, forcément. 🙂 Belle journée à toi et merci pour ta fidélité !!
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