Ce week-end cela ne vous aura pas échappé, nous étions le 8 mai… enfin, les 6 et 7 mai précisément, suivis du lundi férié ! Nous avions pris notre vendredi pour rallonger encore un peu cette grosse coupure, et aller visiter un couple d’amis à Toulouse.
Aussi loin que je me souvienne, je n’avais encore jamais mis les pieds dans la ville rose. L’homme nivor non-plus. Mais avant de découvrir la capitale du royaume Wisigoth, nous avons commencé par visiter sa voisine Albi, distante d’environ 75 km.
Albi, généralités
Albi est une ville du sud-ouest, chef lieu du département du Tarn, dans la nouvelle région Occitanie.
L’Occitanie est issue de la fusée des anciennes régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.
Albi est connue pour diverses raisons, et notamment pour le nom de ses habitants, les albigeois, qui renvoie à la Croisade des Albigeois, au XIIIème siècle, au cours de laquelle les cathares furent violemment réprimés par l’Eglise catholique romaine.
Nous n’entrerons pas dans les détails, car je ne suis pas experte en ce domaine, mais sachez simplement que le catharisme était un mouvement chrétien considéré comme hérétique.
La Cathédrale Sainte-Cécile
La cathédrale Sainte-Cécile, fut érigée contre le catharisme, pour réaffirmer la puissance de l’Eglise romaine. Elle est encore aujourd’hui le joyau de la ville d’Albi.
Nos amis avaient organisé pour nous une visite VIP, puisque c’est un de leur ami prêtre, qui nous a servi de guide !
Nous avons l’habitude de visiter des bâtiments religieux. Je dirais qu’à ce jour nous avons dû découvrir une bonne trentaine de cathédrales et un nombre incalculable d’églises, surtout lors de nos séjours en Italie !! Mais nous avons encore énormément à apprendre car généralement nous nous contentons des informations du guide du Routard, qui rentre assez peu dans les détails.
La Cathédrale Sainte-Cécile mesure 40 mètres de haut, et est la plus grande cathédrale de brique du monde. Son clocher culmine à 78 mètres.
Elle a été rehaussée de 7 mètres des siècles après sa construction, pour donner une impression toujours plus marquante. C’est réussi ! Vous pouvez voir la démarcation au niveau de la ligne de gargouilles.
Lorsque sa construction fut entamée en 1282, l’idée était de dresser une forteresse, et de marquer les esprits. On imagine assez aisément que l’objectif a été atteint, car même de nos jours, ce mastodonte de brique nous fait nous sentir tous petits !
L’édifice est réellement imposant. L’extérieur est en briques rouges, comme la plupart des monuments d’Albi. Seule l’entrée est en pierre grise, choisie pour sa plus grande facilité à sculpter, par rapport à la brique. Le côté très travaillé, très fin, contraste avec le reste du bâtiment.
De dehors, comme je vous le disais précédemment, la Cathédrale a des airs de forteresse. L’intérieur en revanche, est beaucoup plus raffiné. Il a parfois souffert, notamment pendant la révolution, quand les armoiries ont été retirées… Des statues ont été fondues. Mais il reste néanmoins sublime…
On entre sur le côté, et il est tentant de s’orienter sur la gauche, qui est en fait le fond de la Cathédrale. À l’époque, les fidèles s’installaient dos à l’immense fresque du Jugement Dernier, et écoutaient les chœurs, qu’ils ne voyaient pas. Les civils étaient séparés des religieux, et ne pouvaient pas se rendre dans certaines parties de la cathédrale, réservées au clergé.
Rappelons qu’à une époque où l’imprimerie n’existait pas encore, et la télé encore moins, les peintures servaient à instruire les fidèles, à leur montrer les choses… Les murs de la cathédrales d’Albi avaient donc un rôle pédagogique. Ce que l’on pouvait y admirer servait à marquer les esprits.
Ainsi, la peinture murale du Jugement Dernier, exposait les pêchés capitaux, et les conséquences qui attendaient les pêcheurs…
Cette peinture a été réalisée à partir de 1474. Malheureusement, au XVIIème siècle, une porte fut ouverte au milieu de la peinture, faisant disparaître… le Christ et le pêché de la Paresse. Du coup, la peinture n’est plus complète. Mais l’on peut malgré tout admirer cette oeuvre impressionnante, et lire le détail des châtiments, qui est noté en vieux français, assez facile à déchiffrer !
Juste au dessus du Jugement Dernier, l’orgue de Christophe Moucherel a été réalisé entre 1734 et 1736. Il est orné de nombreux angelots, qui tournaient à l’époque sur eux mêmes. Imaginez un peu le spectacle !
Tournons lui le dos, et regardons maintenant le jubé ! A l’époque, les fidèles s’installaient face à lui, pour écouter les chœurs… Ce jubé est une oeuvre gothique construite au XVème siècle. Il servait à séparer les religieux du peuple.
Le jubé est impressionnant… A l’époque il était encore plus marquant, car il y avait des armoiries, qui ont été détruites par les révolutionnaires.
Sur la droite, avant de pénétrer dans le chœur, nous pouvons voir la statue de Sainte-Cécile.
Sainte-Cécile
Sainte Cécile, dont Cécile était en réalité le nom de famille et non le prénom, est une martyre chrétienne, qui aurait vécu en Sicile avant d’être condamnée entre 176 et 180 par l’empereur Marc Aurèle, pour avoir converti de nombreuses personnes au christianisme.
Son corps a été retrouvé en 1599, presque intact et dans sa position d’origine, reproduite dans la sculpture que vous voyez ci-dessus.
Le choeur et le trésor
La visite du chœur est payante. Mais je vous la recommande néanmoins car vous verrez de superbes peintures et sculptures, qui peuvent vous occuper pendant des heures… Les artistes de l’époque ne se contentaient pas de peintre ou sculpter le minimum. Ils rajoutaient des petites « surprises » un peu partout… Des visages cachés dans les fonds colorés, des petits animaux…
Visite du chœur : 5 €
Visite du chœur + trésor : 6 €
Regardez bien dans les encarts marbrés en bas… on peut distinguer des visages !
A l’intérieur du chœur, les sièges des chanoines sont étonnamment simples… comparés aux murs ornés de sculptures très raffinées !
Il est possible de visiter le Trésor, et de voir les objets encore utilisés ponctuellement, comme les « accessoires » de l’évêques. Mais ce n’est pas ce qui m’a le plus marquée.
Une fois la visite terminée, nous avons marché au hasard dans les rues, le nez levé pour admirer les colombages…
Vue sur les jardins depuis la terrasse de la cathédrale
Albi est une superbe ville. J’ai été marquée par le nombre impressionnant de boutiques qui ont conservé de belles devantures en bois, et par les maisons à colombages que je ne m’attendais pas à voir ici.
Cloître Saint-Salvi
Nous avons fait un petit tour dans le cloître Saint-Salvi et sommes entrés dans l’église du même nom.
La ville m’a paru très verte. Il y a beaucoup d’arbres, châtaigniers, platanes comme chez nous à Besançon, mais aussi… des figuiers !
Les ponts
Il y a deux ponts à Albi : le pont vieux, et le Pont… Neuf, aussi appelé pont du 22 août 1944, en référence à la libération de la ville.
Pont Vieux – Albi
https://www.flickr.com/photos/63296507@N04/34429103761/
Pont Neuf – Albi
Notre petit tour est à présent terminé… J’espère que cela vous a plu. Je vous remercie pour vos réactions que j’ai hâte de lire en commentaires, et vous donne rendez-vous très bientôt pour la visite de Toulouse ! 🙂
ce n est pas si loin de chez moi et pourtant je n aurai pas pensé à y aller, mais tu donnes envie de partir en week end de ce coté !
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Tu es dans quel coin ?
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Niort
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Je ne connais pas mais ton article est très sympa et donne envie de découvrir cette jolie ville ! Merci pour le partage !
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Merci 🙂 Merci aussi pour le partage sur Twitter. ça fait bien plaisir.^^
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Bravo, les photos sont magnifiques.
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J’ai visité albi aussi il y a 2 ans et j’ai trouvé que c’est une très jolie ville 😀 des bisous!
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Mais c’est un véritable reportage ? quel travail … chapeau bas madame..
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