A la pêche aux mots chez Maupassant

J’ai lu dernièrement un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant. J’aime beaucoup cet auteur, pour sa capacité à décrire merveilleusement ses contemporains.

Son style est fort accessible, et son oeuvre se lit sans aucune difficulté. Mais il peut arriver que l’on croise des mots inconnus… Même si cela ne gêne en rien la compréhension, j’aime parfois relever les termes nouveaux et chercher leur signification précise…

En voici une poignée !

La photo n’a rien, mais alors RIEN à voir, mais j’aime toujours illustrer mes billets !
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Varlopé – « Un parfum de bois varlopé. » –> un bois varlopé est un bois qui a été travaillé à l’aide d’un varlope. C’est une sorte de rabot allongé, utilisé pour aplanir le bois. Le terme précis est « dégauchir » et a donné ensuite « dégauchisseuse », le nom de la machine utilisée par la suite pour le même usage.

Le Savetier – On peut retrouver la racine du mot « savate » dans ce nom de métier, qui désigne l’artisan qui réparait les chaussures.

Tilburys – Il s’agit d’une voiture « hippomobile », c’est à dire tractée par des chevaux. Elle est légère, et peu encombrante, puisqu’elle ne peut accueillir que deux passagers, et ne comporte pas de coffre. Son invention remonte à 1815, en Angleterre comme son nom l’indique.

Chantre – On retrouve ici la racine de « chanter » du latin « cantare », et en effet, le chantre est un chanteur, notamment dans les églises.

Lutrin – Restons dans l’église, avec ce pupitre souvent en bois, qui supporte un livre, pendant que la personne le lit, ou écrit. Le lutrin peut être utilisé ailleurs qu’à l’église, mais de nos jours c’est ici que l’on continue de le croiser le plus fréquemment. Il permet de ne pas avoir à porter l’ouvrage, notamment si celui-ci est volumineux, ou encore trop précieux pour être tenu à la main…

Kyrie Eleison – Si vous avez bien appris votre catéchisme et fréquenté la messe dominicale, vous avez probablement déjà entendu ce chant…  Kyrie Eleison est une formule grecque que l’on peut traduire par « Seigneur, prends pitié ».

Serpent – Oui je sais ce qu’est un serpent en général, mais quand Maupassant en a décrit un qui faisait de la musique, dans une église, je me suis dit que l’on ne devait pas parler du même… et en effet, une rapide recherche sur le net, m’a appris qu’un serpent était aussi un instrument de musique, qui appartient à la famille des cuivres, bien qu’il soit en réalité en bois et recouvert de cuir. Le musicien fait vibrer ses lèvres contre le bouquin (embouchure) et produit ainsi un son similaire à celui du trombone. La forme du serpent est vraiment caractéristique, et rappelle tout à fait l’animal du même nom !

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