JEP2019 – Visite du centre de Maintenance du Tramway

Cette année, j’avais prévu le coup et pensé à regarder le programme des Journée Européennes du Patrimoine en amont. Cela m’avait permis de réserver nos places pour visiter le centre de maintenance du tram de Besançon. Celui-ci se trouve dans les Hauts du Chazal, à proximité de Chateaufarine (pour ceux qui sont du coin !).

Nous nous sommes donc présentés pour la visite et après nous être vus remettre chacun un gilet jaune, avons pu entrer dans le centre, avec un petit groupe de visiteurs, et notre guide.

Il faut savoir que le tramway bisontin se compose de dix-neufs rames au total. Le tram circule sur deux lignes, exploitées par Besançon Mobilité (filiale de Keolis). L’inauguration a eu lieu fin août 2014. Donc notre tram est encore un jeunot.

Le tramway bisontin circule de 5 h à 1 h du matin (5 h 30 – 1 h le dimanche et les jours fériés). C’est le constructeur espagnol CAF qui a remporté l’appel d’offre, pour fournir le tramway, face à six concurrents. Mais la maintenance est gérée sur place à Besançon.

Chaque rame mesure un peu plus de 23 mètres de long, par 2.40 m de large (même largeur qu’un semi-remorque), et peut transporter jusqu’à 132 voyageurs. Il n’y a qu’un seul module entre deux bogies (les bogies, je l’ai appris pendant la visite, sont en fait les « locomotives » du tram). On pourrait en ajouter un second pour augmenter la capacité des rames.

Pendant la visite, notre guide nous a beaucoup parlé de la sécurité au sein du centre de maintenance, et de ses préoccupations de manager. Il a répondu aux questions sur la formation à avoir pour travailler à la maintenance du tramway, et nous avons pu comprendre que globalement la formation se faisait sur le tas, que le savoir être était le plus important par rapport aux savoirs-faire.

Tout l’intérêt de bien suivre la maintenance du tram, est d’allonger sa durée de vie, et de réduire les coûts. Par exemple, une roue en acier coûte 5 000 €. Il y en a 8 par rame (pour 19 rames au total, je le rappelle). Le frottement des roues dans les rails use ces roues, et il est donc nécessaire de les profiler régulièrement, pour leur faire atteindre voire dépasser leur longévité moyenne de 4 ans.

Chaque rame est entretenue (= pas de maintenance) tous les 5 000 kilomètres actuellement. Une bonne maintenance devrait permettre d’espacer les entretiens par la suite (tous les 7 500 km). Cela peut surprendre, car on pourrait s’attendre à ce que plus le matériel vieillisse, plus il faille l’entretenir. Mais notre guide nous a expliqué qu’à chaque entretien, des améliorations étaient faites, et permettaient de rendre le matériel plus fiable.

La maintenance préventive d’une rame inclut 164 points de contrôle. Il faut un total de 130 heures pour la réaliser.

 

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Visite du centre de maintenance du tram. #Besançon

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J’aurais bien aimé entendre plus d’anecdotes surprenantes, car je suis sûre qu’il doit y en avoir des tonnes. Je pensais voir un peu plus de choses lors de cette visite, mais j’imagine qu’en terme de sécurité, cela n’aurait pas été possible. Le centre n’était pas en activité pendant la visite, donc forcément, il fallait imaginer.

J’ai bien apprécié malgré tout.

Et vous, qu’avez-vous visité pendant ces JEP ?

 

 

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Le Duomo de Milan

Le duomo de Milan n’est pas un « dôme » comme on serait facilement tentés de le traduire en français. Il s’agit de la cathédrale de la ville ; une immense cathédrale gothique, toute de marbre vêtue, qui se dresse sur la piazza del duomo (logique !), en plein centre de Milan. C’est LE lieu emblématique, LE symbole de Milan.

Pour l’anecdote, le film Bienvenue chez les Ch’tis a été adapté dans différents pays. En Italie, il s’agit de Benvenuti al Sud, et le personnage principal est un milanais muté dans le sud de la botte. Avant de partir, il va dire au revoir au duomo. 

Pour découvrir ce splendide symbole, prenez soit la ligne 1 soit la ligne 3 du métro, et descendez à la station DUOMO. En sortant, vous n’aurez pas à chercher, car vous aurez directement cette vue :

La visite de l’intérieur de l’église est gratuite, à l’exception de la partie du Trésor. Mais on lit ça et là que cette partie payante ne vaut pas forcément le coup d’œil, alors personnellement je n’ai jamais vraiment ressenti le besoin de vérifier par moi-même. D’ailleurs, pour être tout à fait honnête, l’intérieur du Duomo ne m’a pas spécialement marquée. Il est assez « simple », tout de pierres, et j’en garde un souvenir relativement sombre.

C’est grand, et les colonnes donnent une impression de hauteur qui nous fait sentir minuscule. Mais comparé à d’autres édifices religieux que j’ai pu visiter, je n’ai pas été vraiment impressionnée. (Les cathédrales de Parme ou encore d’Asti, m’ont beaucoup plus marquée).

Pour découvrir l’intérieur de l’édifice, pensez à prévoir une étole pour couvrir vos épaules si besoin, car même en plein été, la tenue correcte est de mise, et si vous êtes trop en mode touriste, cela ne passera pas.

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En chiffre le Duomo, cela donne ça :

*157 mètres de long,

*108 m de haut (largement battu par la Cathédrale allemande d’Ulm, qui culmine à 161.5 m). Même la cathédrale de Rouen, plus haute cathédrale française, est plus haute, puisqu’elle atteint 151 mètres.

Oui mais…

*11 700 m² cela fait déjà pas mal en superficie…

*40 000 personnes peuvent être accueillies dans ses mûrs !

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Pour vous repérer dans le temps, voici quelques dates :

*1386 : c’est l’année où a débuté sa construction… A la base, il y avait deux églises, détruites par un incendie au XIème siècle.

*1572 : il s’agit de la date de la consécration. Mais ne vous y trompez pas, la cathédrale était encore loin d’être achevée !

*1774 : c’est la date d’installation de la Madonina, statue de la Vierge en cuivre doré, symbole de la cathédrale, et par extension de la ville toute entière.

*1813 : la façade est achevée !

Et puisque l’on parle de la Madonina, voici sa taille… 4.16 m. On ne dirait pas vue d’en bas, et pourtant…

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L’extérieur de la cathédrale est fait de blocs de marbre blanc-rosé, extrait des carrières de Candoglia, dans la vallée voisine de l’Ossola. Ce marbre fut choisi pour sa solidité, mais également parce-qu’il était relativement facile de l’acheminer, via le lac Majeur, le Tessin, puis par les canaux artificiels (navigli) de Milan.

Si l’intérieur de la cathédrale ne m’a jamais vraiment marqué comme dit précédemment, je conseillerais en revanche vivement de grimper sur le toit… Cette partie de la visite est celle qui à mon sens, permet le plus de profiter de la cathédrale.

A pieds (7 €/adulte) on vit certainement plus de l’expérience qu’en ascenseur (13 €/adulte). L’ascension permet de se renforcer les cuisses, tout en profitant de superbes points de vue sur la ville et sur les statues qui ornent l’édifice.

Cela peut changer assez régulièrement, mais en général, la grande file d’attente la plus visible est celle pour l’ascenseur. Et l’attente se fait dans un bâtiment voisin, pour acheter les billets pour les escaliers. Lors de ma dernière visite, c’était à la boutique du duomo, sur le côté de l’édifice.

Sachez que les billets sont également vendus sur le site officiel du duomo.

Une fois parvenu tout en haut, on peut se balader sur le toit. La quasi totalité du toit est accessible, ce qui permet de vraiment admirer la vue dans toutes les directions.

N’hésitez pas également, une fois de retour au sol, à vous approcher des portes en bronze. Elles sont relativement récentes, puisqu’elles datent du XXème siècle. Avant cela, elles étaient en bois. Ces gigantesques portes de bronze sont entièrement sculptées.

On pourrait en écrire encore et encore sur le duomo. Les cathédrales sont des témoignages formidables de l’Histoire, ne serait-ce que parce-que leur construction s’est étalée sur plusieurs siècles. Je pourrais vous parler des statues, des flèches au nombre de 136, du surnom de « hérisson de marbre », de la statue du roi Vittorio Emmanuele II qui trône sur sa place. Mais à un moment donné, il me faudrait penser à conclure…

J’espère que ce billet vous aura plu. Racontez-moi, vous avez déjà visité Milan ? 🙂