Cette année, j’avais prévu le coup et pensé à regarder le programme des Journée Européennes du Patrimoine en amont. Cela m’avait permis de réserver nos places pour visiter le centre de maintenance du tram de Besançon. Celui-ci se trouve dans les Hauts du Chazal, à proximité de Chateaufarine (pour ceux qui sont du coin !).
Nous nous sommes donc présentés pour la visite et après nous être vus remettre chacun un gilet jaune, avons pu entrer dans le centre, avec un petit groupe de visiteurs, et notre guide.
Il faut savoir que le tramway bisontin se compose de dix-neufs rames au total. Le tram circule sur deux lignes, exploitées par Besançon Mobilité (filiale de Keolis). L’inauguration a eu lieu fin août 2014. Donc notre tram est encore un jeunot.
Le tramway bisontin circule de 5 h à 1 h du matin (5 h 30 – 1 h le dimanche et les jours fériés). C’est le constructeur espagnol CAF qui a remporté l’appel d’offre, pour fournir le tramway, face à six concurrents. Mais la maintenance est gérée sur place à Besançon.
Chaque rame mesure un peu plus de 23 mètres de long, par 2.40 m de large (même largeur qu’un semi-remorque), et peut transporter jusqu’à 132 voyageurs. Il n’y a qu’un seul module entre deux bogies (les bogies, je l’ai appris pendant la visite, sont en fait les « locomotives » du tram). On pourrait en ajouter un second pour augmenter la capacité des rames.
Pendant la visite, notre guide nous a beaucoup parlé de la sécurité au sein du centre de maintenance, et de ses préoccupations de manager. Il a répondu aux questions sur la formation à avoir pour travailler à la maintenance du tramway, et nous avons pu comprendre que globalement la formation se faisait sur le tas, que le savoir être était le plus important par rapport aux savoirs-faire.
Tout l’intérêt de bien suivre la maintenance du tram, est d’allonger sa durée de vie, et de réduire les coûts. Par exemple, une roue en acier coûte 5 000 €. Il y en a 8 par rame (pour 19 rames au total, je le rappelle). Le frottement des roues dans les rails use ces roues, et il est donc nécessaire de les profiler régulièrement, pour leur faire atteindre voire dépasser leur longévité moyenne de 4 ans.
Chaque rame est entretenue (= pas de maintenance) tous les 5 000 kilomètres actuellement. Une bonne maintenance devrait permettre d’espacer les entretiens par la suite (tous les 7 500 km). Cela peut surprendre, car on pourrait s’attendre à ce que plus le matériel vieillisse, plus il faille l’entretenir. Mais notre guide nous a expliqué qu’à chaque entretien, des améliorations étaient faites, et permettaient de rendre le matériel plus fiable.
La maintenance préventive d’une rame inclut 164 points de contrôle. Il faut un total de 130 heures pour la réaliser.
J’aurais bien aimé entendre plus d’anecdotes surprenantes, car je suis sûre qu’il doit y en avoir des tonnes. Je pensais voir un peu plus de choses lors de cette visite, mais j’imagine qu’en terme de sécurité, cela n’aurait pas été possible. Le centre n’était pas en activité pendant la visite, donc forcément, il fallait imaginer.
J’ai bien apprécié malgré tout.
Et vous, qu’avez-vous visité pendant ces JEP ?