Cela fait quelques mois déjà, que j’ai remarqué que notre matelas commençait à avoir une sale tête. Il a des creux par endroits, et le revêtement bouloche, au point que l’on sent les petites boules de tissus à travers le drap. Bon, il faut dire que ce matelas a déjà bien dix ans… Alors à l’occasion de nos congés, nous avons pris notre courage à deux mains, et décidé de changer de literie.
Nous avons poussé la porte d’un premier magasin, en l’occurrence Maison de la Literie, sans avoir la moindre idée de ce que nous voulions. Niveau budget, nous parlions d’environ 800 €, pour un matelas « correct », mais sans grande conviction. Mousse, latex, ressors, aucune idée !
Le vendeur nous a bien accueillis et fait essayer de suite quelques modèles, après avoir simplement demandé si nous souhaitions un soutien plus ou moins ferme. Après avoir testé quatre matelas, dont aucun n’avait de prix clairement affiché (les étiquettes étaient sur le côté et non au bout du matelas) nous avons avoué une préférence pour le deuxième modèle essayé.
Le vendeur nous a donc expliqué plus en détail toute la technicité de la bête. Car oui, un matelas c’est technique ! En fait, il faut savoir qu’il y a plusieurs couches de différentes matières, et notamment dans certains cas, une partie mémoire de forme plus ou moins épaisse sur le dessus. C’est cette strate dans laquelle le corps vient s’enfoncer, pour un accueil plus ou moins moelleux.
Il existe plusieurs structures, dont le niveau d’aération varie, et différentes matières, à prendre en compte si comme moi vous êtes un vrai radiateur la nuit, et avez tendance à avoir chaud et transpirer (oui, c’est glamour).
Le matelas qui nous plaisait était à ressors ensachés. C’est à dire que les ressorts sont emballés individuellement dans des petits sachets, qui permettent de réduire les bruits métalliques. Et il avait également un cadre en carbone (wow !), pour éviter l’affaissement des ressorts et la déformation de ces derniers. Franchement, je ne m’attendais pas à un truc aussi compliqué. Et là je me suis dit que ça allait coûter bonbon cette affaire…
Je n’étais pas totalement convaincue d’avoir besoin d’une telle technicité, moi qui peux m’endormir à peu près n’importe où, et n’ai pas de problèmes spécifiques de dos.
Après avoir bien étendu nos corps de rêve 2-3 fois sur les modèles qui nous plaisaient le plus, nous avons demandé le prix du matelas qui nous enchantait tous les deux, et le vendeur nous a guidé jusqu’à son bureau.
1 501 € la bête (en dimension standard 140 x 190).
Ouch
Ce matelas était le deuxième moins cher de toute la boutique. Cela montait ensuite crescendo, 2 000 €, 2 500 €… jusqu’à 4 000 € si j’ai bien compris, pour la gamme prestige avec du latex bien spécifique.
Donc 1 501 € le matelas, et 556 € de sommier, car oui à la base nous pensions garder notre sommier, mais le vendeur nous a bien expliqué, sans jamais forcer la main, qu’acheter un bon matelas pour utiliser un vieux sommier, c’était prendre le risque d’abimer le bon matelas en quelques mois…
Il a parlé de hêtre multi-strates, rien de plus. Nous n’avons pas creusé non-plus le sujet.
Donc, 2 000 € le lit, sans la tête de lit et sans les oreillers. 2072.80 € précisément, car il fallait ajouter la taxe de recyclage.
Mais rassurez-vous, si l’on peut acheter sa voiture en leasing, on peut faire de même pour sa literie. Eh ouaip.
Pour 32.41 € et quelques centimes par mois nous pouvions louer matelas et sommier pendant six ans. Pourquoi six ans ? Parce-que la morphologie des gens change, et que globalement, il a été constaté que les gens renouvelaient leur matelas tous les six ans.
Selon le vendeur cette méthode n’avait que des avantages, puisque cela permettait d’obtenir la livraison gratuite (ainsi que la reprise de l’ancienne literie), au lieu de 74 € de livraison et reprise. Cela ouvrait également le droit à un échange gratuit pendant les premiers mois, pour un modèle plus cher, en payant la différence au comptant. Pour bénéficier de cela, le matelas devait être sans tache, bien-entendu.
Nous faisions les calculs dans notre tête, en ayant bien noté que les intérêts étaient supportés par le magasin… Et 32.41 x 12 mois x 6 ans = 2 261.52 €
Donc… cela revenait plus cher qu’un achat comptant, contrairement à ce que semblait sous-entendre le vendeur.
Alors, nous avons demandé, tout bêtement !
Eh oui, car il y a une assurance sur le crédit ! C’est logique, comme pour un achat immobilier, le contractant est couvert en cas de truc pas rigolo, comme le décès d’une des parties.
Ayant soulevé ce petit point négatif, le vendeur nous a répondu que la semaine de la relaxation était en cours, et que nous bénéficierions d’un lot de deux oreillers offerts. Le prix d’un oreiller est de 129 €. Donc cela couvrait le prix de l’assurance. Mais… la semaine de la relaxation ne durait, comme son nom l’indique, qu’une semaine ! 🙂
Bref, nous étions d’accord sur le fait qu’acheter un matelas de cette façon, et payer des mensualités pendant six ans pour notre lit n’était pas super emballant. Donc nous avons décidé de prendre bonne note de la proposition commerciale, et de continuer notre tournée des magasins de literie…
A ce moment là, honnêtement, nous étions encore hésitants. Car dormir, c’est un peu une passion chez nous, et tant qu’à renouveler son matelas pour six ans, nous souhaitions faire ça bien. Mais le budget nous semblait un poil déraisonnable…
Suite au prochain épisode, en espérant que ce premier opus vous aura plu ! 🙂
En cette période troublée, j’ai décidé de classer cet article dans la rubrique sortie, car franchement… s’en était une !
Cet article vous plait ? Faites-en profiter le reste du monde !
WordPress:
J’aime chargement…