Le livre que je m’apprête à vous présenter, est un roman de Sara Rattaro, une auteure italienne née en 1975, et reprenez-moi si je me trompe, qui n’est pas véritablement connue en France. En tout cas, moi je ne la connaissais pas du tout, et suis tombée sur ce livre par le plus grand des hasard. Il n’est pour l’instant pas traduit en français, et vous allez donc me dire que cela risque d’être compliqué pour vous de le lire (j’ai bien conscience que peu de personnes de langue maternelle française parlent italien, du moins, suffisamment bien pour pouvoir lire un roman sans consulter un dictionnaire tous les dix mots). Mais… j’avais malgré tout envie de vous en parler…
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Ce livre est en quelque sorte un thriller, qui m’a rappelé Partir de Tina Seskis, en ce sens qu’il est basé sur une histoire familiale, avec des non-dits. Point de disparition mystérieuse, de meurtre, de sang par ici ! Par contre, le suspens est bien là…
Les personnages principaux sont au nombre de trois. Il y a la narratrice, Viola, son époux Carlo et leur fille Luce. Angela, la meilleure amie d’enfance de Viola, avec qui elle travaille, a également son importance…
Tout commence un petit matin, quand Viola reçoit un message de Carlo, qui lui demande de le rejoindre rapidement à l’hôpital, sans plus de précision…
Viola a passé la nuit hors de la maison familiale, et se hâte de rejoindre son époux… Que s’est-il passé ? Viola imagine le pire, et… elle a bien raison en un sens…
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Ce roman est difficile à résumer sans en dire trop, car comme je vous l’ai dit, il se base sur une bonne dose de suspens. C’est ce suspens, cette envie de savoir ce qui s’était passé des années en arrière dans la vie de Viola, qui m’a donné envie de tourner les pages.
Mais globalement, j’ai été déçue… Pourquoi ? Parce-que j’ai eu du mal à m’attacher à Viola, la narratrice… Dès le départ, elle nous décrit la relation entre Carlo et Luce, et explique qu’elle est toujours en retrait, beaucoup moins proche de sa fille que ne l’est son mari. D’autre part, Viola est une épouse adultère, mais on ne comprend pas bien pourquoi, puisque son mari semble plutôt sympa (oui bon, ça ne fait pas tout, mais disons qu’il a l’air d’être un bon époux !)… Viola m’est apparue comme un personnage égoïste, et j’ai donc eu du mal à m’apitoyer sur son sort. Néanmoins, je voulais savoir quel était le secret qu’elle cachait et qui était sur le point d’exploser en mille morceaux…
Heureusement, le livre se lit assez rapidement, et je n’ai pas passé plus de trois jours dessus. Je dis « heureusement » car il a tout de même un goût de déjà vu qui m’a un peu lassée… Les descriptifs des scènes d’adultères, avec les clichés habituels (l’homme qui cuisine pour la nana _ l’homme qui sort de la douche dans sa serviette blanche, tous muscles dehors _ la femme qui ne prend pas de douche pour garder l’odeur de son amant…) m’ont rappelés 1 000 autres livres que j’avais pu lire par le passé.
Et puis encore une fois j’ai pensé à Partir de Tina Seskis, car la construction est identique. On nous tient en haleine tout le long du livre, avec un secret donc le narrateur a la clef. Lui sait, mais nous devrons attendre la fin du récit pour partager l’information avec lui !
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Alors, à refaire, est-ce que je relirais ce roman ? Pas sûre…