Bohemian Rapsody

Bohemian Rapsody est le biopic tant attendu de Queen (et pas uniquement de Freddie Mercury !). Le film retrace l’ascension extraordinaire du groupe anglais, depuis sa formation en 1970, jusqu’au concert Live Aid donné en 1985.

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Il n’a pas la prétention d’aborder tous les détails de l’existence du groupe, et s’arrête donc avant le décès de son charismatique chanteur Freddie Mercury, survenu en 1991.

Certains spectateurs critiquent la non-exhaustivité du film, arguant que la fin aurait dû logiquement se situer en 1991. Mais personnellement je pense qu’il aurait été compliqué de tout aborder et de donner son importance à tout ce qui aurait dû avoir de l’importance, tant il y avait de points à évoquer sur le groupe Queen ! Le choix de se limiter à une période de temps, longue tout de même de quinze ans, me semble totalement justifié !

Les années SIDA de Mercury ne sont pas traitées, ce qui n’est pas forcément surprenant car le chanteur n’a jamais souhaité devenir un porte-parole des malades du VIH, choix qui lui a été vivement reproché !

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Bohemian Rapsody a mis longtemps à voir le jour, car il a fallu changer d’acteur principal à plusieurs reprises. Initialement, Sacha Baron Cohen (Borat) était fortement pressenti pour incarner le leader moustachu. Mais il a renoncé, en raison de désaccord avec les membres survivants du groupe, sur le scénario. En effet, Brian Myan, John Deacon et Roger Taylor refusaient de faire un film sur Freddie Mercury uniquement, et voulaient que le biopic évoque le groupe Queen dans son ensemble.

Le réalisateur lui-même Bryan Singer, a été viré de son propre film et remplacé par Dexter Fletcher, qui tourna les dernières scènes du biopic !

Compliqué donc de tourner ce film de plus de deux heures, mais cela valait le coup de s’accrocher, car personnellement j’ai passé un excellent moment de ciné ! Passé le premier choc d’un jeune Freddie Mercury à la dentition proéminente, façon bouche de dromadaire, je me suis vraiment laissée prendre au jeu. Je ne voyais plus Rami Malek. C’était Freddie Mercury qui explosait l’écran !

La ressemblance n’est pas toujours frappante, surtout dans les jeunes années du chanteur, mais la gestuelle et la passion que l’acteur met dans son interprétation suffisent amplement à créer la magie ! Quelle performance lorsque Rami Malek incarne Mercury sur la scène, notamment pendant le concert Live Aid ! Un mot me vient à l’esprit : MAGIQUE !

Ajoutez à cela la bande son, faite des vrais morceaux de Queen, et la recette est complète !

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J’ai eu envie à plusieurs reprises de me lever et d’applaudir, avant de me rappeler que j’étais au cinéma ! Dans les heures qui ont suivi la projection, je n’ai écouté que des morceaux de Queen, en boucle et en prêtant attention aux paroles. J’ai écumé Wikipédia et autres sites à la recherche d’infos sur la vie de Mercury et sur Queen. J’avais envie d’en savoir plus, et de voir ce qui était vrai et ce qui avait été adapté pour le film.

J’ai lu notamment que le scénario avait pris quelques libertés… Il y a notamment un moment où Freddie quitte le groupe pour enregistrer deux albums solos. Ce serait doublement inexact puisque le groupe ne se serait jamais séparé, et que Roger Taylor aurait enregistré son album solo avant lui !

On peut imaginer que, puisque le film a été coproduit par les membres survivants, certains aspects ont pu être édulcorés, voire occultés. Par exemple, on voit assez peu de drogues, et les passages alcoolisés ne sont pas trop trop trash.

La fête donnée par Mercury pour son anniversaire, aurait été une véritable orgie. Dans le film, on voit qu’il s’agit d’une gigantesque chouille, où l’alcool coule à flot. Mais on est loin de la débauche totale dont beaucoup ont parlé…

De nombreuse scritiques regrettent le côté « grand public » de Bohemian Rapsody, et s’attendaient à quelque chose de plus… rock n roll. Cela peut se comprendre. Il s’agit tout de même d’un film sur un groupe de rock, et quel groupe de rock ?!

Je n’aurais pas jugé nécessaire de montrer plus en détails les passages trash. Ils sont suggérés, et on peut tout à fait les imaginer. De même, tout n’a pas été très rose lors de la succession de Mercury, et le testament laissé par le chanteur n’a pas plu aux membres survivants. Inutile donc d’aborder cette période dans le biopic, qui reste centré sur les heures de gloire du groupe, et c’est très bien ainsi !

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Sully, sur l’Hudson

Sully est un biopic, réalisé par Clint Eastwood en 2016. Ce film d’une heure et demi relate l’incroyable amerrissage réalisé sur l’Hudson par le pilote Chesley Sullenberger (dit Sully).

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Peu après le décollage de l’aéroport de la Guardia, l’avion a perdu ses deux réacteurs, conséquence d’une collision avec des oiseaux. Jugeant qu’il n’avait pas la possibilité de rejoindre l’un des aéroports les plus proches, Sully a opté pour l’amerrissage sur le fleuve, avec succès puisque tous les passagers et membres de l’équipage sont sortis sains et saufs.

Le film m’a beaucoup plu, car il retrace le court trajet du vol de l’A320, jusqu’à l’amerrissage, et l’arrivée des différents secours. Et il montre également l’après, quand les compagnies d’assurance ont essayé de prouver que Sully aurait pu retourner à l’aéroport, pour ne pas endommager l’avion…

Le contraste entre l’opinion publique, qui considère Sully comme un véritable héro, et les doutes de la bureaucratie, est fort intéressant et bien traité ! On voit à quel point les considérations financières font plonger dans une situation ubuesque, à base de vols sur simulateurs, de calculs statistiques informatiques, de suppositions qui oublient tout aspect humain.

On alterne les passages qui retracent le vol en lui-même, les scènes du tribunal, et les souvenirs et cauchemars de Sully. J’ai apprécié cette construction rythmée, qui jamais ne m’a perdue en chemin.

Sully est réellement un bon film, que je vous recommande !

 

 

Crazy Heart – DVD

Crazy Heart est un film américain qui date de 2009 et dure 1 h 51. Il met en scène Jeff Bridges (The Big Lebowski) dans le rôle principal, aux côtés de Maggie Gyllenhaal (La Secrétaire).

Bad Blake est un chanteur de country fatigué. A 57 ans, usé par l’alcool, la clope et une plus globalement, par une vie entière de débauche, il continue de chanter dans les bars et bowlings crasseux, avant de s’effondrer dans un motel chaque soir différent, mais toujours aussi miteux.

Bad Blake n’est plus à la mode. Ses fans sont aussi vieux que lui, et l’un d’eux, Tommy Sweet (Colin Farell) l’a même dépassé en popularité.

Un soir, Bad rencontre Jean, une jeune journaliste et mère solo, à laquelle il s’attache rapidement. Comment Bad Blake, chanteur fatigué va pouvoir concillier sa vie toujours sur les routes, et son amour pour Jean et son petit Buddy ?

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Ce film est absolument splendide. Il nous présente un personnage que la vie n’a pas épargné, mais qui garde la tête haute, et une sérieuse envie de vivre quoi qu’il advienne.

C’est une histoire inspirée de la réalité, puisque Bad Blake a réellement existé. Et Scott Cooper, le Réalisateur, nous la livre avec énormément de justesse.La romance entre Bad Blake et Jean se tisse toute seule, naturellement. Elle nous est présentée à travers quelques scènes fortes, qui donnent toute sa crédibilité à ce couple.

On se surprend à adorer les superbes musiques country qui rythment l’histoire, et que l’on aurait cru jusque là totalement ringardes.

D’ailleurs, Crazy Heart a remporté deux oscars, celui du meilleur acteur pour Jeff Bridges, et celui de la meilleure chanson originale !

Intrigués ? Vous n’avez plus qu’à vous laisser tenter… Vous ne devriez pas le regretter !

 

 

Dalida, le biopic

Pendant des années, lorsque j’étais gamine, j’adorais Dalida. Je crois que j’étais ce que l’on peut appeler une fan, en ce sens que je découpais les articles du programme télé sur elle, demandais à mon père d’enregistrer les émissions à son sujet pour les visionner en boucle, et écoutais ses K7 non-stop (oui des cassettes, et si tu ne sais pas ce que c’est, Google est ton ami ! :p ).

Je n’ai pourtant pas connu Dalida de son vivant, puisque la star a mis fin à ses jours un mois ava,t ma naissance (comme ça tu peux calculer mon âge si cela te fait plaisir) mais malgré tout, ses chansons ont bercé ma jeunesse !

En 1997, j’avais dix ans, et à l’occasion du dixième anniversaire de sa disparition, les télés ont diffusé quelques documentaires consacrés à Dalida. 

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Biographie détaillée

(tu peux scroller tout le texte bleu si tu souhaites t’en tenir à la version ultra -abrégée) !

Dalida, de son vrai nom Iolanda Gigliotti est née en 1933 au Caire, dans une famille italienne. Son père est Premier violon à l’opéra, et sa mère ne travaille pas. Elle est la seule fille, et a deux frères : Orlando et Bruno.

L’enfance de celle qui deviendra Dalida, est marquée par différentes opérations des yeux, sensées la guérir d’une infection contractée pendant son plus jeune âge. Pendant certaines périodes, elle vivra avec un bandeau sur les yeux, avec pour seul repaire, la musique du violon de son père… De là, elle gardera une peur du noir, et dormira toujours avec la lumière allumée. Le fait d’avoir dû porter des lunettes dans son enfance marquera aussi profondément Iolanda, très sensible à l’image que les autres ont d’elle…

En 1951, Iolanda se présente en cachette à un concours de beauté. Cela fait scandale dans sa famille, car elle prend la pose en bikini… C’est un déclic pour elle, qui a toujours été fascinée par les icônes de l’époque … Elle enchaînera en se présentant à Miss Egype, en 1954… et en terminant en haut du podium.

Son titre lui sert de tremplin et lui permet de tourner dans quelques films, avant de s’envoler pour Paris, toujours en 1954.

Mais tout n’est pas si facile, et la jeune femme se retrouve seule dans la grande ville, fort différente de son Caire natal.

De fil en aiguille, le rêve de devenir actrice s’éloigne, tandis que Yolanda caresse le projet de devenir chanteuse. Elle prend des cours, travaille dur et fait des essais dans différents cabarets.

C’est Bruno Coquatrix qui la repère et l’invite à chanter une première fois sur Europe 1. De fil en aiguille, elle rencontre Lucien Morisse, directeur Artistique d’Europe 1, qu’elle épousera, et Eddy Barclay.

La chanson qui l’a réellement révélée au grand public est Bambino. Lucien Morisse invente spécialement pour cette chanson, et pour sa protégée, le matraquage, qui consiste à diffuser le titre sur les ondes de façon répétée, pour être bien sûr que n’importe qui l’entende au maximum !

Suivront le tube Gondolier, le premier disque d’or, la foule en délire, les concerts,… La carrière de Dalida est lancée ! Le public l’adore !

Lucien Morisse a beau être déjà marié, il quitte sa femme, et épouse Dalida en 1961. Mais Dalida semble s’être mariée par reconnaissance, beaucoup plus que par amour… L’union avec son mentor ne durera pas. Elle rencontre l’acteur Jean Sobieski à Cannes, et tombe follement amoureuse de lui…

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Ci-dessus : Dalida et Jean Sobieski

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La séparation d’avec Lucien Morisse ne se passe pas sans douleur, car il en veut énormément à Dalida et décide de lui faire payer sa trahison en ne la diffusant plus sur Europe 1 notamment. Mais Dalida continue son ascension fulgurante… Loin d’être effrayée par la vague yé-yé qui déferle sur la France, elle relève le défi et part même à la conquête de l’Asie…

C’est en 1964, que Yolanda devient blonde. Peu de temps après, son frère Bruno la rejoint à Paris, et prend le rôle de manager. Il devient Orlando, du nom du deuxième frère.

En 1966, Dalida rencontre Luigi Tenco, un jeune chanteur italien, qui propose une chanson pour le festival de San Remo. Le principe du festival est de présenter une star reconnue et un artiste moins connu, sur un même titre. Luigi Tenco et Dalida participeront ensemble, et interpréteront Ciao Amore Ciao... un titre qui résonne tristement, quand on sait que Tenco et Dalida entretiendront une courte idylle, avant que Tenco ne se suicide, le soir de la représentation…

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Trop stressé, il boit avant de monter sur scène. Son interprétation est ratée. Le public ne suit pas. Et malgré la prestation réussie de Dalida, et leur futur mariage programmé, Tenco se tire une balle dans sa chambre d’hôtel.

Cet événement dramatique semble marquer profondément la vie de Dalida. C’est elle qui découvre le corps sans vie de Luigi Tenco. Et quelques mois plus tard, ne parvenant pas à remonter la pente, elle tente une première fois de se suicider.

 

Le film

C’est à ce moment là que le film commence, quand Dalida commet une première fois l’irréparable. Elle est sauvée de justesse par un employé de l’hôtel, qui prévient les secours…

Nous suivons Dalida jusqu’à la chambre d’hôtel, puis voyons ensuite ses proches, qui parlent d’elle avec le Psychiatre. Il y a son frère Bruno (Orlando pour son nom de manager), Lucien Morisse, et d’autres qui apparaissent au fur et à mesure que l’on avance dans le film…

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(Retour à la biographie)

Dalida échappe de peu à la mort, et entre dans une phase particulière de sa vie. Elle lit, se cultive, et s’intéresse à la méditation, au yoga. Elle continue également de chanter, et de voyager. Elle part finalement pour l’Inde, où elle rencontre un sage.

Lucien Morisse se suicide en 1970. C’est encore un coup dur pour Dalida…

La carrière de la chanteuse continue, et les succès s’enchaînent. Dalida semble intemporelle. Elle s’adapte aux modes, et trouve toujours son public. Elle connait de nombreux succès, parmi lesquels son duo avec Alain Delon, Parole Parole en 1973.

Mais paradoxalement, elle est toujours très seule, et n’a qu’un seul rêve, qui s’éloigne de plus en plus… fonder un foyer, avec un mari et un enfant… Toutes les femmes rêvent d’être Dalida, mais Dalida les envie et aimerait être comme ses fans…

Elle noue une nouvelle relation avec le surprenant Comte de Saint-Germain, que l’on pourrait qualifier de doux illuminé, pour ses penchants mythomanes…

Et puis, Pascal Sevran lui propose une chanson en 1973, « Il Venait d’avoir 18 ans ». Le titre est un immense succès… C’est aussi une chanson qui touche profondément Dalida, car elle fait secrètement référence à Lucio, un étudiant de 22 ans, qu’elle fréquentait lorsqu’elle a elle-même 34 ans…

Dalida a quitté Lucio après être tombée enceinte de lui. Leur écart d’âge était trop important, Dalida a préféré se faire avorter, malgré le sacrifice que cela représentait…

Dalida chante dans tous les pays, dans toutes les langues. Partout ou presque, elle est acclamée. Son succès ne connait pas de frontières. Elle chante notamment en arabe, et interprète « Salma Ya Salama« , une chanson égyptienne encore bien connue de nos jours !

Dalida connait une période disco, porte des robes à paillettes, et continue de faire salle comble.

Sa vie privée n’est pas épanouissante. Elle se noie dans le travail pour oublier ses soucis avec les hommes.

Troisième drame dans la vie de Dali, le Comte de Saint Germain, dont elle est séparée, se suicide en 1982. Trois de ses ex se sont ôté la vie. Tout cela est difficile à encaisser pour elle…

Dalida semble amoindrie, fatiguée. Elle accepte néanmoins de tourner dans un film de Youssef Chahine, metteur en scène égyptien. Elle tient le rôle central dans le Sixième Jour.

Le film ne rencontre pas le succès attendu, pourtant Dalida y est très touchante dans le rôle d’une grand-mère égyptienne.

Le 3 mai 1987, Yolanda décide de mettre fin à ses jours. Elle s’arrange pour congédier son employée de maison, fait mine de partir en voiture, puis revient à sa maison de Montmartre, et avale une forte dose de barbituriques. Elle laisse une note  « La vie m’est insupportable. Pardonnez-moi. »

 

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Sveva Alviti

Le film de Lisa Azuelos est impressionnant. La Réalisatrice avait pensé confier le rôle clef à une actrice connue et reconnue. Fut un temps, Pénélope Cruz était évoquée, avant que l’on parle plus sérieusement de Nadia Fares. C’est finalement une (presque) parfaite inconnue qui a décroché la place : Sveva Alviti. Mannequin et ancienne joueuse de tennis, la jeune italienne de 32 ans a toujours rêvé d’être actrice, mais Dalida est son premier vrai grand rôle. Et elle relève pleinement le défi…

La ressemblance physique avec Dalida n’est pas ce qui trouble le plus, car Sveva n’est pas un sosie de la chanteuse. Par contre, sa gestuelle et son interprétation font le reste… Sans jamais singer, elle incarne une Dalida plus vivante que jamais. Pour moi qui ai vu et revu les reportages sur Dalida, je n’ai pas revu les images, recopiées par Sveva, comme si l’actrice s’était entraînée devant les vidéos. Au contraire, j’ai assisté à quelque chose de nouveau, et de tout à fait crédible !

Par moment, l’interprétation est tellement réussie, que l’on a l’impression de voir la vraie Dalida sur l’écran !

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Et les autres acteurs ?

Oui, avec cette Sveva qui crève l’écran, on en oublierait presque le reste du casting, qui est pourtant énormissime ! Lucien Morisse est campé par l’excellent Jean-Paul Rouve. Je ne connaissais pas Riccardo Scamarcio, qui incarne Orlando avec (plus que) brio. Nicolas Duvauchelle m’avait déjà convaincue dans Maintenant ou Jamais, aux côtés de Leïla Bekhti. Là, il joue le rôle du Comte de Saint-Germain. Il y a aussi Patrick Timsit, et Vincent Perez… que du beau monde, connu ou moins connu, mais toujours fort crédible.

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Faut-il aller voir ce biopic ?

J’avais de grandes attentes par rapport à ce film. Je savais que je capterais sans effort la moindre erreur dans la bio de Dalida, et que je serais par conséquent un juge sévère.

Mais je me doutais aussi que le film me plairait, car j’avais entendu beaucoup de critiques très emballées. Et puis, il faut être un peu masochiste pour s’attaquer à un tel monument de culture populaire, et risquer les critiques des fans…

D’ailleurs, j’avais déjà vu le téléfilm en plusieurs parties, diffusé en 2005, avec Sabrina Ferrilli dans le rôle de Dalida. Et j’avais trouvé que celui-ci était fort réussi…

Oui, j’ai adoré le film. A la fin de la projection, si l’on m’avait proposé de regarder une deuxième fois le film, qui dure 2 h 00, j’aurais dit OUI sans aucune hésitation.

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La Réalisatrice a travaillé avec l’accord d’Orlando, et n’a donc pas ressorti de vieux dossiers du placard sans aucun respect pour les proches de la chanteuse disparue. Elle ne s’est pas contentée de brosser un portrait parfaitement lisse de Dali. En effet, elle a abordé ses faiblesses, et notamment son besoin viscéral de plaire au public, d’être aimée.

On retient de ce film que malgré une carrière impressionnante, Dalida a toujours manqué de l’essentiel : l’amour, le vrai. Elle a énormément souffert de l’absence d’un enfant, et a vécu de trop nombreux drames, qui ne lui ont pas permis de faire face…

Lisa Azuelos n’a pas fait l’impasse sur l’épisode douloureux de l’avortement, et a même évoqué les troubles du comportement alimentaires (comme on les appellerait aujourd’hui) dont souffrait l’icône à la fin de sa vie. En effet, Dalida était obsédée par sa ligne et se faisait vomir.

Lisa Azuelos a su trouver le juste équilibre, pour montrer Dalida en toute justesse, sans écorner son image, mais sans pour autant donner à voir un portrait factice, trop lisse, trop pailleté. Elle respecte la femme derrière la star, explique ce qui a pu passer pour des erreurs (son infidélité vis à vis de Lucien Morisse par exemple), et nous livre un biopic époustouflant… 

OUI il faut aller voir ce film, que vous soyez ou non fans de Dalida.

Et je pense que trente ans après la mort de l’icône, de nombreux fans vont encore voir le jour !

[DVD] L’autre film sur Steve Jobs

Vous avez probablement entendu parler de la sortie d’un film sur la vie de Steve Jobs ?

Il s’appelle tout simplement Steve Jobs, et est distribué par Universal.

Je ne pense pas aller le voir au cinéma, car je vais très rarement voir des films à leur sortie, préférant visionner des DVD bien tranquillement chez moi.

Mais le hasard a plutôt bien fait les choses, car quelques jours avant d’apprendre la sortie de ce film, j’avais justement acheté un autre DVD, qui s’appelle lui Jobs tout simplement. Il s’agit d’un premier biopic consacré à Steve Jobs, sorti en 2013. C’est Ashton Kutcher qui tient le rôle principal, et le film dure un peu plus de deux heures.

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Alors j’ai beau ne pas être une fanatique de la marque à la pomme (oui j’ai un Iphone / non je ne l’ai pas acheté plein tarif et je n’ai pas dormi devant l’Apple Store pour l’avoir à sa sortie), dont Steve Jobs était le patron, je ne trouve pas inintéressant d’apprendre deux ou trois petites choses sur le parcours de cet homme qui a eu un destin hors du commun. Pas vous ?

J’ai donc entamé le visionnage de ce film américain, et je vais vous livrer mes impressions…

 

Un film de geek ?

Pas besoin nécessairement d’être un geek ou une geekette, pour s’intéresser à ce film, qui nous propose de découvrir l’homme qui se cachait derrière le génie. On suit sa progression, depuis la faculté, où il fait du tourisme plus qu’il n’étudie, jusqu’à ce qu’il devienne le grand patron que nous connaissions tous.

Le film ne passe pas sous silence certains points sensibles, notamment comment Steve Jobs a laissé tomber sa petite amie de l’époque alors enceinte, et refusé à plusieurs reprises de reconnaître la fille née de leur union. Mais il ne gratte pas plus que cela. Cela ne semble pas vraiment être le but, de montrer Jobs comme un salaud. On s’attaque plutôt à décortiquer le fonctionnement du génie, à comprendre comment il a réussi.

Et c’est loin d’être inintéressant… On ne peut qu’être admiratifs, en réalisant à quel point il a su s’obstiner à une époque où les gens ne savaient même pas pour la plupart ce qu’était un ordinateur ! Il a su s’entêter et défendre ses projets, trouver des investisseurs pour y croire à leur tour, et prendre des risques pour faire aboutir ses rêves…

On réalise combien Apple et Jobs ont changé notre quotidien avec leurs inventions, et on se prend à admirer l’inventeur de génie, malgré tout le reste… malgréIMG_2485.JPG sa façon parfois odieuse de traiter ses collaborateurs, malgré son caractère loin d’être facile.

Le film est vraiment bien ficelé et je n’ai pas vu passer les deux heures. J’ai été bluffée par le jeu de l’acteur principal. Parfois j’avais l’impression d’être en train de regarder le vrai Steve Jobs, tant la ressemblance physique et la gestuelle étaient proches.

Je ne pourrai pas comparer avec Steve Jobs qui sort actuellement sur grand écran, mais je pourrai néanmoins vous dire que Jobs vaut le coup d’œil, pour peu que le personnage vous intéresse un minimum, sinon il va sans dire que cela ne sera pas vraiment votre cup of tea !