Les Jeunes Femmes de Cinquante Ans

C’est grâce à la plateforme Netgalley, que j’ai pu recevoir le e-book Les Jeunes Femmes de Cinquantes Ans, roman de Mylène Desclaux à paraître au mois de mai chez JCLattès.

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J’ai demandé ce livre, car ma Mère a la cinquantaine, et que le résumé me laissait penser que l’histoire pourrait lui plaire… C’est donc elle qui l’a lu, et qui va vous en parler !

L’histoire commence par un constat du narrateur :

Elle a 50 ans, est célibataire. Ses enfants partis, et elle est sans travail ; à la recherche de sa deuxième partie de vie professionnelle et amoureuse.

50 ans ou la prise de conscience du temps qui passe et l’envie de vivre…

L’auteure passe au crible le regard de la société sur les « jeunes » de 50 ans, tellement plus jeunes que leurs parents à leur âge. Elle évoque leur rapport à leur âge, difficile à cacher selon l’âge de leurs propres enfants et l’omniprésence réseaux sociaux; rapport à l’âge dans le monde du travail également, et vis à vis de leurs aînés.

L’auteure aborde la solitude ou au contraire, la liberté redécouverte après un divorce et/ou le départ des enfants. Elle parle également de la santé (l’âge du test colorectal et de la mammographie) et surtout… de ce thème inépuisable : l’amour.

Le livre laisse une grande part à l’amour a; amour perdu (maris partis compter fleurette à plus jeune), recherche encore et toujours de l’amour via les sites de rencontre, amants d’un soir pour souligner la vitalité sexuelle des cinquantenaires ou amour sérieux pour continuer la vie à deux, femmes cougars ? Choix d’un veuf ? D’un divorcé, d’un ex ? Les pièges à éviter, les avantages et les défauts de leur âge…

Le style est fluide, léger, l’humour présent dans chaque page, les cinquantenaires malmenés, livrés sans merci, mis à nu par la plume de l’auteure qui allonge ses personnages sur le divan d’un psy, étale sans pudeur leurs états d’âme et leurs déboires sentimentaux, leurs règlements de compte avec leurs parents, leurs relations avec leurs collègues.

Ce livre traite d’un âge intermédiaire, de ses avantages et de ses inconvénients. Cela pourrait être un guide de la cinquantaine pour les nuls !

J’ai aimé, beaucoup, vraiment, chaque cinquantenaire se retrouve au détour d’une ligne, d’un exemple.

Ego surdimensionné s’abstenir, pourrait ne pas apprécier à sa juste valeur un humour qui bien souvent cache un grand désarroi et une profonde solitude !

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Quand on s’appelle Simone, Corinne Naa

J’ai acheté Quand on s’appelle Simone un peu sur un coup de tête. Enfin, non c’était COMPLÈTEMENT sur un coup de tête en fait, puisque je n’en avais jamais entendu parler, et l’ai trouvé dans les promos du jour sur Amazon. Le résumé m’a plu, donc je me suis laissée tenter.

L’histoire est celle de Simone, vous l’aviez deviné, perspicaces comme vous êtes.

Lorsque nous la rencontrons, Simone n’est encore qu’une enfant, qui habite avec ses parents et sa grand-mère. Les premiers sont flics ; la mamie est retraitée. Son père est totalement flippé de tout, et donne des prénoms à ses couteaux. Sa mère est culturiste et passe sont temps à faire de la muscu et à s’enduire de tan.

Simone n’est donc pas vraiment tombée au sein d’une famille « classique », si tant est que la famille classique existe.

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Elle nous raconte sa vie à la première personne, son enfance, ses études, ses amours, et nous suivons sa drôle de vie comme si le film passait en accéléré sur un écran. Sur son premier mariage avec un imbécile, elle passe rapidement. On s’attarde un peu plus sur sa deuxième histoire, puis sur sa reconversion professionnelle, et sur son changement total de vie… On découvre les blessures qui ont parsemé son existence…

Les phrases sont simples, courtes, et donnent un rythme vraiment particulier au récit. J’ai eu du mal au départ, car j’avais l’impression de lire un résumé et de passer à côté des choses.

Et puis, très rapidement, je me suis laissée prendre au jeu, et j’ai eu de plus en plus de mal à lâcher mon livre quand venait l’heure de dormir…

L’auteure emploie des tournures amusantes, joue avec les mots, fait des comparaisons parfois vraiment tordantes. Elle nous conte une histoire qui n’est pas forcément toute rose, mais qui a le mérite d’avoir de nombreux rebondissements.

Simone est attachante, et l’on n’a qu’une envie, savoir ce qu’il va advenir de ce petit bout de femme…

Bien souvent je me suis regardée dans ses yeux.

Regardée oui, vue… jamais.

 

Il est difficile pour moi de vous dire en quoi ce roman est vraiment bon, et pourquoi je l’ai adoré, alors je vais vous dire qu’il est à part, et qu’il ne m’a pas rappelé d’autres romans que j’aurais pu lire avant lui… Et pour le reste, et bien à vous de voir si j’ai suffisamment piqué votre curiosité pour vous donner envie de le découvrir à votre tour… Je l’espère !

 

Lecture estivale ***La Madone des Enterrements***

Le soleil est revenu, et avec lui, les envies de légèreté, dans tous les domaines, et jusque dans mes lectures ! J’ai donc sorti de ma pile à lire numérique, un roman léger comme tout, un roman de chick-lit pure, issu de la plume de Madeleine Wickam (alias Sophie Kinsella) : La Madone des Enterrements !

Pourtant, Sophie Kinsella et moi-même ne sommes pas de grandes copines. J’avais tenté l’aventure de l’Accro au Shopping, et lu The Shopaholic Ties the Knot, qui est la VO de l’Accro au Shopping dit Oui, et n’avais pas accroché du tout ! Son personnage de Becky m’avait semblé antipathique au possible, inintéressant, et plat. On était dans le stéréotype de la chick lit, avec une héroïne décérébrée, qui ne vivait que pour le shopping et les talons de 12 centimètres…

J’avais en revanche passé un assez bon moment avec Les Petits Secrets d’Emma

J’ai donc donné une nouvelle chance à l’auteure britannique, et ai entamé ma lecture sans en attendre des masses…

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Immédiatement, nous découvrons le personnage de Fleur Daxeny, quarantenaire londonienne élégante et sexy, qui s’est spécialisée dans un type d’escroqueries bien particulier… Elle assiste à des enterrements et met le grappin sur de riches veufs, à qui elle soutire un maximum de pognon, avant de prendre la poudre d’escampette. Pas joli joli comme moyen de gagner sa vie n’est-ce pas ? Mais cela ne semble pas empêcher la jolie Fleur de dormir !

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Au départ… nous rencontrons Fleur alors qu’elle essaie des chapeaux, pour les prochains enterrements auxquels elle a prévu d’assister, puis la suivons à la cérémonie d’obsèques d’Emily Favour, épouse de Richard Favour, la future cible de notre escroc en talons…

Fleur ne manque pas de confiance en elle, mais il se pourrait bien qu’avec Richard, elle se retrouve un peu… déstabilisée !

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Ce roman est plutôt une agréable surprise. Non je n’ai pas été totalement absorbée par ma lecture au point de rallumer la lumière pour en lire quelques pages en pleine nuit. Mais j’ai malgré tout pris plaisir à suivre les aventures de Fleur.

Ce n’est pas une histoire super crédible, et le coup de cœur de Richard pour Fleur est un poil soudain ; trop soudain même pour être totalement crédible. Mais bon, on accepte d’y croire pour que l’histoire puisse se dérouler… et ce n’est pas bien compliqué, parce-que finalement il y a une petite intrigue bien sympathique.

En effet, mettre la main sur le cœur de Richard a été un vrai jeu d’enfant pour notre séductrice. Mais la mettre sur son porte-feuille semble être bien plus compliqué…

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J’ai aimé le style fort accessible mais pas pauvret pour autant ; les personnages aux caractères et problématiques divers et variés, les rebondissements,… pour tout cela, je conseille ce roman !

Madeleine Wickam nous offre ici une lecture légère et divertissante, que l’on aura plaisir à lire sur la plage, dans un hamac, ou même tout simplement au fond de son lit ! Cela ne casse pas trois pattes à un canard, mais ça se tient malgré tout, et je pense que l’on peut parler de bonne chick lit !

 

***Le Bonheur Conjugal***

A la suite d’un accident vasculaire cérébral, un brillant peintre de Casablanca se retrouve paralysé, en fauteuil roulant. Alors qu’il ne peut même plus chasser une mouche qui se pose sur son visage, le Peintre entreprend de faire la seule chose qu’il peut encore accomplir… se souvenir !

Il nous raconte sa vie conjugale, depuis la rencontre avec sa femme, jusqu’à maintenant. On comprend très vite qu’il ne s’agira pas d’une petite romance au parfum de fleurs, car on sait dès le départ que la situation entre les deux époux est plus que tendue…

La femme, dont on ignore le prénom, vit dans une aile séparée de la grande demeure, et se soucie bien peu de l’état de son Peintre de mari… mais pourquoi ? Qu’est-ce qui a pu donner naissance à tant de haine ?

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J’avais adoré L’Enfant de Sable, de l’écrivain marocain. J’avais totalement accroché à son style à la fois simple et beau. Je m’étais laissée bercer et dépayser par son histoire aux accents surnaturels. J’attendais donc beaucoup du Bonheur Conjugal. Et j’ai été copieusement servie.

Avec ce roman, qui date déjà de 2012, on découvre l’histoire d’un couple. Au travers de flashback savamment orchestrés, on apprend les blessures, qui ont marqué le Peintre et son épouse, et les ont menés peu à peu vers leur situation actuelle.

On découvre que le peintre n’a pas été très fidèle (c’est le moins que l’on puisse dire), et qu’il a l’impression d’être passé à côté de la femme de sa vie… On comprend qu’il se sent prisonnier de sa femme, et que celle-ci lui mène la vie dure.

On fait la connaissance d’autres femmes qui ont marqué sa vie chacune à sa façon. Ce sont des histoires purement sensuelles pour certaines, bien plus intellectuelles pour d’autres…

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Tahar Ben Jelloun prend son temps pour nous présenter son personnage, qui s’exprime à la première personne. Mais ce n’est jamais longuet. Il y a beaucoup d’anecdotes, de personnages secondaires.

Et puis vers les 3/4 du livre, la femme prend la parole à son tour, et nous livre sa version des faits…

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Le Bonheur Conjugal est un livre à part, qui se déroule comme une rivière… l’histoire d’une vie conjugale, de deux vies tout court, qui se sont retrouvées liées et se sont mutuellement gâchées… C’est dur, parfois violent. Mais la belle écriture de Tahar Ben Jelloun rend la lecture vraiment plaisante…

Thriller – Jusqu’à ce que la Mort nous Sépare

J’ai craqué. J’avais dit que je n’achèterais plus de livres papiers et lirais en priorité mon stock, ainsi que mes e-books… mais sur un vide-grenier, j’ai trouvé des romans de Nicci French en super état… et la vendeuse m’a recommandé une autre auteure, Lisa Gardner… J’étais totalement intriguée, et j’ai craqué. Ce n’est pas bien grave… il faut savoir se faire plaisir parfois. :-p

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La vendeuse m’avait assuré qu’il s’agissait d’un thriller soft, sans hémoglobine. C’est ce que je recherche, une bonne dose de suspens, mais pas de violence excessive !

Dans ce livre, nous découvrons une jeune femme en bien mauvais état physique et moral, qui vient chercher de l’aide auprès d’un ancien marine. Angela, n’a pas encore trente ans, mais déjà un lourd passé derrière elle. Battue par son père pendant sa jeunesse, elle a pensé pouvoir lui échapper en épousant un beau policier, qui s’est révélé être violent lui-aussi…

Comme si cela ne suffisait pas, son époux était également un serial killer, que la jeune femme a dénoncé à la police.

Le jour où Jim s’évade de la prison, elle se sent en grand danger…

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Le livre fait 370 pages en format poche. Mais il se lit très rapidement ! Il y a peu de personnages et le fil est facile à suivre.

Nous découvrons Angela, qui vient demander à J.T. ancien Marine devenu alcoolique, de l’entraîner. Au départ, elle ne révèle rien de ses motivations, et J.T. est plutôt réticent à se laisser « embaucher » par cette nana, qui fait irruption dans son quotidien. Mais très vite, il découvre, et nous en même temps, ce qui motive la jeune femme.

Nous suivons les progrès de l’héroïne, et vivons avec elle dans la peur de retomber sur son psychopathe de mari, dont nous découvrons peu à peu les crimes…

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Ce livre m’a beaucoup plu. L’histoire du psychopathe qui traîne dans la nature et menace la gentille victime est un bon classique qui fonctionne toujours. En prime, il y a une certaines tension sexuelle/sentimentale entre J.T. et Angela, qui donne un peu de profondeur à l’histoire. Sans être un véritable coup de cœur, ce livre m’a séduite !