Non cet article ne sera pas un traité d’orthographe, et le mot « busyness » existe bien. Il tire son origine de l’adjectif « busy » (occupé) et désigne l’état d’être… et bien occupé.
Pourquoi dire « fuck » au « busyness« ? Hummm… peut-être faudrait-il déjà faire les présentations, pour mieux identifier l’ennemi, et comprendre en quoi il nous veut du mal.
Le busyness est cette épidémie qui nous touche tous, plus ou moins violemment, et donne l’impression d’être constamment en train de courir, et de manquer de temps…
En gros, c’est l’inverse de carpe diem, puisque l’on cherche à faire tout en speed sans jamais profiter réellement de l’instant présent. Pourtant, c’est bien connu, on n’est heureux qu’en vivant dans le présent, et il vaut mieux éviter de vivre en regardant dans le rétro, ou dans la longue vue. Hein, tous les livres de développement personnel le disent…
Si l’idée même d’envoyer un SMS à un pote pour lui proposer de boire un verre, vous angoisse, car outre le fait de devoir trouver du temps dans votre planning déjà over méga rempli, vous appréhendez que ton ami réponde qu’il manque de temps, ou pire, qu’il ne réponde carrément pas… alors vous aussi, êtes l’une des nombreuses victime du busyness… Désolée de mettre le doigt dessus…
La good news, c’est qu’il existe des pistes pour mettre le busyness K.O. Si si je vous assure !
Ci-dessus, l’état de ta cervelle en mode over-busy
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Tout d’abord décortiquons le pourquoi du comment.
Une journée fait 24 heures, pour tout le monde. Pardon d’écrire des banalités aussi énormes, mais je crois que c’est nécessaire.
Certes, nous dormons plus ou moins longtemps selon les personnes, mais malgré tout, et même si certains comptent les journées par lots de 12 heures et non de 24, il y a un matin et un aprem, et au final, on doit tous se débrouiller avec une base commune de 24 heures.
Nous avons tous globalement, des obligations, et du temps à consacrer à des choses qui ne nous enthousiasment pas nécessairement… en général, cela s’appelle TRAVAIL, mais cela peut aussi regrouper d’autres occupations (les tâches ménagères par exemple). Et, tu en conviendras, cela prend en effet la majorité de notre temps quotidien. Je te tutoies pour t’impliquer un peu, car je sens que tu m’échappes !
Un rapide calcul vous montrera qu’il reste tout de même des heures de libres autour des heures passées à exercer notre profession et à accomplir les corvées.
D’ailleurs j’ai vu chez Noz une planche à découper ornée d’une citation qui mérite réflexion : traduction à l’arrache, car c’était en anglais et que j’ai oublié la formulation précise, mais cela donnait à peu près ça : « une cuisine propre est le signe d’une existence gaspillée. »
Finalement, manquer de temps c’est regretter de consacrer trop de temps aux obligations de toutes sortes, au détriment de nos passions. Sur une journée de 24 heures, je préférerais voir mes potes, lire et écouter de la musique, au lieu de remplir des tableaux Excel. Normal, nop ?
OK. Quand on a accepté que faire uniquement que ce que l’on aime n’est pas possible pour la plupart du commun des mortels, et que l’on a essayé de rendre nos corvées les plus supportables possibles, il reste la possibilité de ménager du temps libre pour s’épanouir dans des activités qui nous branchent vraiment…
Et si pour cela on faisait la chasse au temps mal utilisé ?
Par exemple, combien de temps passez-vous par jour à :
-Penser au trucs que vous n’avez pas envie de faire, au lieu de simplement les faire, et passer à autre chose ? Le terme est procrastiner. Rien que ça, c’est moche pro-cra-stiner. Eurk.
-Regarder la télé, passivement, au lieu d’accomplir une tâche plus plaisante ?
-Scroller sans but sur le net ? (cela inclut actualiser Facebook/Twitter/Snap/Insta/Google+ toutes les douze minutes).
Vous voyez où je veux en venir ? Non. Ne fermez pas tout de suite votre navigateur internet, je n’ai pas dit ça ! :-p
Loin de moi l’idée de dire que nous avons un temps extensible et que si nous manquons de temps c’est uniquement car nous restons les fesses au fond du canapé. Mais, parfois… il y a un peu de cela.
Il y a aussi cette fichue habitude de glorifier les plannings surchargés.
Nous savons nous mettre la pression tous seuls, pour ne pas rester inactifs, un peu comme si nous jouions à la fois les employés et les patrons, et nous surveillions, pour nous interdire les temps de repos. Pourtant… c’est humain d’avoir besoin de pauses, de moments de lâcher prise.
Nous n’avons pas à justifier notre utilité sur terre par un emploi du temps surchargé.
Avoir besoin de se sentir occupé en permanence, pour justifier son utilité, n’est pas sain. Relisez cette phrase si besoin.
Il est tout à fait normal de s’arrêter, de prendre du temps pour soi ponctuellement, de sauter le ménage hebdo, de laisser la pile de repassage grimper un petit peu plus, sans que cela ne signifie que l’on est un gros fainéant. Essayez, en général on est encore plus productifs lorsque l’on se remet en activité !
Allez… on fait l’essai ? Je sais que ce n’est pas facile, loin de là. Mais cela ne coûte pas bien cher de faire le test, en commençant par regarder de quel temps nous disposons et comment nous l’utilisons…