On parle beaucoup des soignants actuellement, et c’est probablement ce qui m’a poussée à choisir ce ebook dans le catalogue Kindle. Le fait d’avoir déjà lu plusieurs livres du même auteur, sans jamais être déçue a joué également.
Dans Alors Voilà, Baptiste Beaulieu nous partage des anecdotes des Urgences. Ce sont des situations qu’il a lui-même vécu, ou que des collègues lui ont racontées, et qu’il a légèrement remaniées pour en faire une compilation tour à tour drôle, touchante, parfois triste.
Le fil rouge est la femme oiseau de feu, une malade du cancer, pour laquelle le narrateur s’est pris d’affection. Telle Shéhérazade, dans les milles et une nuits, il se met à raconter pour elle, espérant faire durer… sa vie.
Ce livre m’a vraiment bottée. Je me suis vite attachée aux différents personnages, au narrateurs et à ses collègues. Je suis passée par tout un arc-en-ciel d’émotions. Baptiste Beaulieu nous fait rire, mais pas que… Sa plume témoigne aussi d’une grande humanité, d’une profonde tendresse vis à vis de ses semblables. C’est vraiment bon à lire, même si toutes les histoires ne se finissent pas toujours bien.
Cette lecture m’a enchantée et je ne peux que vous la conseiller, du fond du cœur !
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De cinq à sept est un roman d’Olivia Koudrine paru au Cherche Midi.
Ce livre nous permet d’entrer dans le quotidien de quatre femmes, aux existences bien différentes les unes des autres.
Les récits, indépendants les uns des autres, se passe à Paris, à Deauville, à Besançon, à Neuilly. C’est aussi pour cela que je me suis intéressée à ce roman, et ai demandé l’ebook sur Netgalley. Parce-que Besançon, c’est chez moi, et que lire un livre qui se passe entre autre dans cette ville, cela me tentait !
Gislaine est mère de deux filles, dont une ado qui lui cause quelques soucis. L’amour fou n’est plus vraiment d’actualité avec son mari, qui rêve d’un nouveau monospace et s’intéresse plus à ce qu’il va manger le soir, qu’au bonheur de sa femme. Fanny n’est pas vraiment plus gâtée niveau couple, car elle sort… non disons plutôt qu’elle couche avec un connard fini, qui la traite comme une moins que rien. Son fils file un mauvais coton, et son job dans un salon de coiffure ne relève pas le niveau… Charlotte est beaucoup plus épanouie avec son jeune amant. La passion qu’elle vit avec lui, l’aide à supporter le quotidien ennuyeux auprès de son mari.
Enfin, Simone est la doyenne. Elle râle après son kiné, et picole en cachette pour oublier…
En apparence, ces femmes n’ont rien en commun. Pourtant, elles vont toutes voir leur destin basculer, en apprenant leur cancer du sein.
Ce livre m’a totalement plu, pour différentes raisons. Tout d’abord, j’aime particulièrement les récits qui nous relatent plusieurs histoires en une. Et là, c’est bien fait car jamais je ne me suis emmêlé les pinceaux entre les différents personnages.
Ensuite, le thème du cancer est central, mais pour autant, il n’arrive qu’en milieu de lecture, et n’occulte pas tout le reste. On voit bien l’effet de la maladie, sur la vie des différentes protagonistes. Il y a le cancer et leur vie quotidienne, l’impact sur les proches, les changements que cela amène dans leurs vies respectives.
J’ai trouvé que l’angle par lequel l’auteure évoquait la maladie était vraiment bien choisi. Le fait de préparer le terrain en nous présentant les personnages et leurs quotidiens respectifs, sur toute une première moitié de livre, fait que l’on a réellement le temps d’apprendre à les connaître, et que l’on vit ensuite le chamboulement avec chacune des quatre femme.
Ce livre se lit très facilement et ne comporte aucun temps mort. Il est plein d’optimisme et d’espoir, sans pour autant verser dans le chamallowisme. L’auteure aborde la maladie sans fard, comme elle a pu être vécue au quotidien par les personnes touchées.
Je recommande vivement sa lecture, car je n’ai pas vu le temps passer entre ses pages !
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Ce roman en version originale, je l’ai trouvé chez un bouquiniste de Ferrara, pendant mes vacances estivales !
Je ne connaissais pas du tout l’auteur, mais le résumé au dos du livre m’a donné envie.
Je vous le dis tout de suite, il ne semble pas que le livre ait été traduit en français à l’heure où j’écris ces lignes… C’est fort dommage car vraiment, il aurait mérité !
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Le livre, dans son environnement naturel… à Ferrare, où je venais de l’acheter ! :p
Ce roman d’un peu moins de 250 pages nous offre une narration à deux voix. Nous alternons les chapitres racontés par un Médecin des soins intensifs, le docteur Gaboardi et ceux rapportés par l’un de ses patients Pierluigi Tunesi.
Le second a été opéré d’un cancer du poumon à un stade avancé, et se retrouve dans un état végétatif, incapable de communiquer, relié à différentes machines qui le maintiennent en vie sans grand espoir d’amélioration de son état.
Le Professeur Fulgenzi, qui a opéré Tunesi, est une star de l’hôpital. Il a voulu tenter l’opération que personne n’aurait faite à sa place, pour sa renommée… mais quand celle-ci a échoué, et que son patient a failli y rester, il l’a vite refourgué à son collègue Gaboardi…
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L’auteur, Marco Venturino, est chef du service d’anesthésie et de soins intensifs de l’institut européen d’Oncologie de Milan.
On comprend donc facilement pourquoi son roman est si criant de vérité, et si instructif ! Il nous permet de découvrir les « coulisses » de l’hôpital, et notamment les rapports humains qui s’y jouent, entre soignants d’une part, mais aussi entre l’équipe médicale et les patients et leurs proches.
J’ai trouvé cette lecture absolument passionnante. Elle m’a permis de me mettre à la place du patient, qui ne peut pas communiquer avec son entourage, et essaie de saisir un maximum de ce qui se passe autour de lui. Elle m’a aussi permis de me mettre dans la peau des médecins, dont certains comme Gaboardi sont totalement désabusés, et tentent malgré tout de survivre eux-aussi, et de donner un peu de sens à leur quotidien.
C’est un livre dur, émouvant, criant de vérité. La plume de l’auteur se fait oublier, distillant un récit fort bien écrit, mais pas non-plus trop littéraire.
Les chapitres sont courts et j’étais souvent tentée d’en lire encore un, puis encore un, et encore un autre, même s’il était l’heure de dormir…
Je ne peux que vous conseiller ce livre si vous lisez en italien, ou souhaiter qu’il soit rapidement traduit, pour vous donner la possibilité de le découvrir en VF !
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J’avais gagné une invitation pour assister à la projection du film De Plus Belle, qui met en scène Florence Foresti, dans le rôle d’une quarantenaire guérie d’un cancer.
Le thème n’augurait rien de très joyeux, et l’homme nivor a eu une tête un peu dépitée quand je lui ai proposé d’aller voir ce film. Mais il a accepté de m’accompagner malgré tout, au prétexte que « les acteurs sont bons, donc le film devrait l’être aussi ».
Cela aurait été fort dommage de passer à côté de ce film, car je suis ressortie de la projection des larmes plein les joues. Et l’homme, même s’il a été moins secoué, a passé un excellent moment aussi.
L’histoire est fort belle, puisque nous assistons à la renaissance d’une femme, qui doit apprendre à s’aimer à nouveau, malgré les ravages faits par la maladie. Elle l’exprime dès le début du film, reprendre sa vie d’avant n’a rien d’évident. Elle n’a plus vraiment l’habitude de s’occuper d’elle, et plus d’objectif à atteindre. Tout le monde la pense guérie, et elle l’est en partie, mais croire que le plus dur a été fait est probablement une erreur.
Lucie doit apprendre à guérir d’avoir été malade (c’est plus ou moins ce que dit l’un des personnages, mais ma mémoire peut déformer légèrement le propos).
Elle doit reprendre le cours de sa vie, renouer avec sa fille ado, apprendre à s’imposer face à sa mère. Bref, se remettre en selle, et le moins que l’on puisse dire est qu’elle a du boulot !
Quant à aimer, cela lui semble bien loin dans le rétroviseur… qui pourrait vouloir de son corps cabossé, et la trouver jolie alors que ses cheveux n’ont pas encore repoussés… (et qu’elle même se trouve laide surtout) ?
Et pourtant… petit à petit, et avec l’aide d’une prof de danse vraiment particulière, Lucie va remonter la pente… Elle sera motivée par une belle rencontre, avec un playboy de boîte de nuit, qui allez savoir pourquoi, va s’intéresser à elle et faire preuve d’une grande que dis-je, d’une immense patience vis à vis d’elle…
Florence Foresti est lumineuse dans le rôle de Lucie. Le prénom n’a probablement pas été choisi par hasard d’ailleurs (Lucie –> lumière). Face à Mathieu Kassovitz, les princes charmants de Disney peuvent aller se rhabiller et ranger leurs chevaux.
On aimerait toutes (et tous) avoir Nicole Garcia en guise de prof de danse/bonne fée, pour nous aider à affronter la vie, et Jonathan Cohen en petit frère complice… Les scènes familiale, et notamment le repas chez la mère sont criantes de vérité. On s’y croirait !
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Ce film est bouleversant par sa justesse. Il ne cherche pas à nous arracher les larmes en nous montrant une femme pitoyable, que la vie n’a pas épargnée. Il ne nous détaille pas par le menu tout ce que Lucie a traversé. Il raconte une histoire finalement assez simple, avec beaucoup de sensibilité, et surtout sans sensiblerie.
Florence Foresti est absolument attachante, touchante. Son interprétation est d’une justesse incroyable.
Et puis, le film évoque aussi les réactions pas toujours évidentes de l’entourage, et plus globalement les relations familiales, notamment la relation mère-fille…
Bien-sûr, il y a la question qui touchera toutes les femmes, celui de s’aimer, et d’être bienveillante avec soi-même, malade ou pas, vieille ou jeune.
En un mot, ce film est une pépite.
Le seul reproche serait que le générique est trop court pour laisser le temps de sécher les larmes et de retrouver une apparence normale avant que les lumières se rallument…
Il vous tente ? Courez dans le cinéma le plus proche !
Bonus : l’action se déroule à Lyon et l’on peut reconnaître des quartiers, notamment celui de la Confluence.
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