L’Amour Harcelant – Elena Ferrante

On parle énormément de la mystérieuse Elena Ferrante, suite à l’énorme succès rencontré par ses romans de la série l’Amie Prodigieuse. Je m’étais donc dit que je profiterais de mes vacances en Italie pour dénicher ces romans, en VO. Mais voilà, dans les rayons de la Feltrinelli, je me suis rendu compte qu’avant de publier ces fameux livres, Elena Ferrante avait écrit d’autres romans… à commencer par L’amore molesto, en 1992.

Autant aller dans l’ordre me suis-je dit ! Je suis donc ressortie de la librairie avec mon joli livre bleu sous le bras, et l’ai entamé le soir même…

Le titre original est l’Amore Molesto, autrement dit, l’amour importun, l’amour gênant. En français, il devient l’Amour Harcelant.

Tout commence lorsque la narratrice Delia, reçoit des appels de sa mère Amalia, qui l’informe qu’elle arrivera en retard pour son anniversaire. Amalia a bien pris le train comme prévu, mais n’arrivera jamais à destination.

On retrouvera rapidement son corps, échoué sur une petite plage où la famille aimait se rendre en vacances. Amalia est presque nue. Elle porte uniquement un soutien-gorge luxueux, qui ne correspond pas aux habits que Delia a l’habitude de la voir porter, et tous ses bijoux…

La vieille dame ne parait pas avoir été violentée. Mais alors, que s’est-il passé ?

*

Le roman se lance rapidement, et l’on découvre à la fois le personnage de Delia, et celui de sa mère. Les deux femmes étaient proches l’une de l’autre, puisque la mère visitait régulièrement sa fille. Et pourtant, cette apparente proximité n’empêchait pas une grande distance, une sorte de froideur.

Delia ne parait pas bouleversée par la disparition de sa mère. Elle observe les événements comme si elle était étrangère à tout cela.

Par touches, elle remonte le temps, se remémore des instants du passé, pour essayer de comprendre comment sa mère a bien pu se noyer, dans quelles conditions, avec qui ?

*

 

Le récit est assez complexe, et j’ai été déstabilisée par sa construction. On retourne avec Delia sur les lieux de son enfance, et l’on y découvre différents protagonistes.

Il y a d’abord le père, un homme jaloux maladif et violent, qui bat Amalia. Puis, Caserta, initialement apporteur d’affaires pour le père, qui devient une sorte d’ami-amant d’Amalia…

Le récit est cru, parfois violent. Delia fouisse dans ses souvenirs, et aidée par les lieux, les odeurs de son enfance, elle exhume des détails trop longtemps enfouis, qui l’aident à se rappeler et à comprendre des instants vécus lorsqu’elle était encore toute jeune.

En reconstituant l’histoire de sa mère, Delia redécouvre des souvenirs d’enfance, parfois douloureux, et voit remonter à la surface des passages intenses vécus avec sa Amalia.

On découvre une Amalia forte et fragile à la fois, pleine de mystère. L’opposition entre elle et sa fille est flagrante. Amalia est une séductrice, une femme qui plait spontanément, parfois sans même le vouloir, juste en étant, tandis que Delia apparaît incapable de plaire au premier regard.

Elena Ferrante nous donne des détails à priori insignifiants, qui mis les uns au bout des autres, nous font vivre l’histoire, nous aident à nous plonger dans l’ambiance. Elle évoque les odeurs, la sueur des gens dans les transports en commun, les corps qui se touchent, les sensations de Delia.

*

L’histoire en elle-même est réellement intéressante. Mais je ne m’attendais pas à cela. En fait, je pense que j’ai lu ce roman au mauvais moment, en plein dans mes vacances. Je cherchais du léger, du beau, et ce n’était clairement pas quelque chose que je pouvais trouver dans l’Amore Molesto !

Je ne dirais donc pas que ce livre est mauvais. Mais il faut savoir à quoi s’attendre, et le lire au bon moment. Je l’aurais probablement plus apprécié si je l’avais ouvert en sachant qu’il s’agissait d’un roman profond, à lire tranquillement, à tête reposée !

 

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Aspirapolvere di Stelle – Stefania Bertola

J’ai trouvé ce roman en italien sur une étagère de book crossing, dans un hôtel de Bologne. Le résumé au dos était tentant, et donc je me suis plongée dans la lecture…

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Nous sommes dans une ville du nord de l’Italie, qui n’est jamais clairement nommée mais ressemble à mon sens grandement à Turin.

Ginevra, Arianna et Penelope travaillent ensemble dans leur propre petite entreprise de services à la personne, Le Fate Veloci (c’est un jeu de mot qui peut vouloir dire Fées Rapides et/ou Faites vite !). Ginevra est une belle blonde, veuve et passionnée de jardinage. Arianna, mariée et maman d’un jeune garçon à l’imagination débordante, s’occupe de cuisine. Quant à Penny, délicieusement naïve et spontanée, elle prend en charge les tâches de nettoyage.

Ce jour là, les fées  du logis reçoivent un appel original. Un mystérieux inconnu leur fixe un rendez-vous pour une mission bien particulière.

Il s’agira de s’occuper de la maison d’un auteur très connu, qui viendra loger quelques semaines avec sa Maîtresse du moment…

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Ce roman de 300 pages se lit facilement, et permet de passer un bon petit moment de détente. Il ne sort pas des sentiers battus, et sera rapidement oublié. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas le lire du tout !

Les personnages sont plutôt sympathiques, surtout celui de Penny, toujours très premier degré, candide et donc amusant à souhait.

L’intrigue entre Ginevra-Arianna et l’auteur m’a un peu lassée. On peut comprendre que le succès de cet auteur le rende irrésistible auprès de la gent féminine, mais cet aspect du roman n’a pas un énorme intérêt. Arianna m’a rapidement agacée dans son rôle de femme qui rêve d’adultère, pour fuir son quotidien de maman peu épanouissant.

Le roman se lit facilement, et ne manque pas de rebondissements grâce aux nombreux personnages secondaires, qui apportent des intrigues parallèles, et relancent le récit de façon régulière.

Je dirais que c’est une bonne lecture, amusante et légère !

 

Volevo solo andare a Letto Presto – Chiara Moscardelli

Je m’étais réellement régalée en lisant Quand on s’y Attend le Moins de l’auteure italienne Chiara Moscardelli. (Vous pourrez retrouver ma chronique en suivant ce lien.) Ma réaction a été (en toute logique), de chercher si l’auteure était présente sur les réseaux sociaux, pour lui manifester mon enthousiasme après avoir lu son livre. Et j’ai eu le plaisir de constater que 1/ c’était bien le cas 2/ elle répondait. Nous avons donc échangé quelques tweets, et je me suis abonnée à sa page Facebook, pour rester au courant de son actu.

C’est ainsi que lorsque son roman Volevo Solo Andare a Letto Presto (Je voulais juste me coucher tôt) a été proposé en promo, à 1,99 € seulement, en ebook, j’ai pu en profiter !

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Chiara Moscardelli est romaine d’origine, et vit actuellement à Milan.

4 romans ont été publiés, dont un seul traduit en français à l’heure où j’écris ces lignes :

*La vita non è un film (ma a volte ci somiglia) – La vie n’est pas un film (mais parfois elle y ressemble)

*Quando meno te lo aspetti – Quand on s’y attend le moins) –> disponible en français

*Volevo essere una gatta morta _bon courage au traducteur qui devra potentiellement adapter ce titre en français car l’expression « chatte morte » n’existe pas vraiment en français…)

*Volevo Solo andare a Letto presto – Je voulais juste me coucher tôt.

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 Chiara Moscardelli nous présente Agate Trambusti, romaine qui travaille dans les enchères d’œuvres d’art. Un jour pas tout à fait comme les autres, alors qu’elle se rend en visite chez un client, et après avoir cassé son talon dans les pavés romains, Agate se retrouve bien malgré elle au milieu d’une drôle d’affaire, impliquant des gens bizarres et potentiellement dangereux… Comme si cela ne suffisait pas, elle va aussi rencontrer un bel et intrigant jeune homme…

Et voilà, nous suivons Agate dans ce roman à mi-chemin entre la chicklit et le roman d’intrigue… dont seule Chiara Moscardelli a la recette.

C’est une lecture fraîche et divertissante, pleine de drôlerie.

J’ai aimé retrouver la bonne humeur de l’auteur, et suivre les aventures d’Agate. J’ai souri un paquet de fois, notamment lorsque l’héroïne évoque sa mère cristallothérapeute hippy déjantée.

Seul petit bémol, Agate m’a moins charmée que l’héroïne de Quand on s’y Attend le Moins, que j’avais trouvée plus attachante. Mais bon, on ne peut pas écrire QUE des petits chef-d’oeuvre ! Ce livre reste néanmoins très bon !

Si vous lisez en italien, ou si ce roman finit par être traduit en français, ne vous privez pas de le lire ! 🙂

The Second Chance Cafe

J’ai trouvé ce livre electronique dans les promos Amazon, et je l’ai acheté en raison de son petit prix. Le résumé me tentait assez (oui cela semble logique…) et j’ai bien fait de m’y fier…

Je ne connaissais pas l’auteure et je n’ai pas regardé du tout sa bibliographie avant de cliquer sur « acheter »… j’ai bien fait là encore…

Pourquoi ? Car Alison Kent écrit surtout des romans à l’eau de rose, du genre, ceux dont la couverture montre les abdos d’un cow-boy en méga gros plan, ou un couple enlacé sur fond de coucher de soleil… Ce n’est pas vraiment ma cam…

Et pourtant, The Second Chance Cafe m’a bien plu… Sur la couverture, point de mec musclé ou de nana à moitié dénudée. On voit une jeune femme, qui nous tourne le dos, assise sur une rambarde, en train de regarder au loin…

Ce livre paru en 2013 compte 358 pages, mais se lit très facilement (et pourtant je l’ai lu en anglais).

 

Résumé

Kaylie est une jeune femme de vingt-neuf ans, qui revient à Hope Springs (Mississippi) où elle a été élevée par une famille d’accueil aimante, après avoir vécu un drame familial.

Elle vient d’acheter la maison dans laquelle elle a passé les plus belles années de sa vie, et compte y ouvrir un restaurant, dans lequel elle servira les brownies et autres sucreries que sa mère de substitution l lui a si bien appris à préparer.

Revenir à Hope Springs est aussi une façon pour Kaylie, de renouer avec les épisodes douloureux de son passé. Elle compte rechercher ses parents biologiques et faire la lumière sur les raison de son abandon…

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Ce livre m’a beaucoup plu car l’histoire est à la fois belle et crédible. Tout se passe globalement bien pour Kaylie, qui rencontre des gens adorables, tous prêts à l’aider et à devenir ses amis. Pourquoi pas ? Après tout, l’héroïne est plutôt attachante, et on peut comprendre que les habitants de Hop Springs l’apprécient !

L’auteure ne se sent pas forcée de mettre des bâtons dans les roues de son personnage. Dès le départ, le projet de resto est accueilli avec enthousiasme, car il n’y a pas d’offre équivalente à Hope Springs. Les potentiels concurrents ne proposent pas les mêmes plats, et n’ouvrent pas aux mêmes horaires. Tout est merveilleux (encore une fois, pourquoi pas ?).

Bien-sûr, il y a une intrigue amoureuse qui se met en place petit à petit, en parallèle de l’intrigue initiale, qui concerne le passé de Kaylie. Cela se fait petit à petit, et là encore j’ai trouvé la chose crédible.

Les personnages sont tous intéressants, car ils ont chacun des blessures et des mystères, que nous découvrons tout au long du roman.

Le tout s’articule assez bien, et nous tient véritablement en haleine…

En fin de livre, deux rebondissements viennent secouer le lecteur, histoire de lui rappeler que ce n’est pas fini !

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Cette lecture m’a beaucoup plu… Elle m’a fait sourire, et passer un bon moment avec Kaylie et son entourage. Je vous la recommande tout à fait !

 

Orgueil et Préjugés – Pride and Prejudice

Pride and Prejudice est un classique de la littérature anglaise.

Publié pour la première fois en 1813, il a connu de multiples adaptations, au cinéma, au théâtre, en BD, en manga,… Imaginez, il existe même un Orgueil et Préjugés Zombies !

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Jane Austen, l’auteure de ce roman, connait encore un succès retentissant des années après sa disparition, probablement pour son style tout à fait délicieux. Elle arrive à nous plonger dans un univers à part, celui de la Gentry anglaise de son époque, et à nous conter la vie de tous les jours, dans un style limpide et intemporel, sans jamais lasser.

En effet, si l’on veut être objectif, il faut reconnaître qu’il ne se passe pas grand chose dans les romans de Jane Austen. Et pourtant, on tourne les pages avec délice… sans jamais s’ennuyer !

L’auteure anglaise nous fait découvrir des personnages en très peu de mots, mais avec beaucoup de précision. Elle les rend vivants, et nous fait entrer dans l’histoire comme si nous y étions.

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#rose

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Pride and Prejudice nous présente la famille Bennet : le père Mr Bennet, sa femme, Mrs Bennet et leurs cinq filles, toutes en âge de se marier.

Les Bennet sont issus de la gentry, c’est à dire la bonne société anglaise. Ils n’ont aucun titre de noblesse.

Mrs Bennet est totalement obsédée par l’idée de trouver des époux pour ses filles, car à l’époque, le mariage est la seule option possible pour une jeune femme, et qu’un mari riche est difficile à trouver, même avec une bonne dot… alors imaginez un peu la tâche que peut représenter le fait de trouver cinq époux riches, sans dot !

Ajoutez par dessus le marché, que les cinq filles ne sont pas forcément très collaboratives, et font parfois fuir les possibles prétendants… L’obsession de Mrs Bennet la rend souvent bien ridicule, et la fait se confronter à son mari, beaucoup plus posé !

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#Pride&Prejudice #book #lecture 🌸

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*Jane Bennet, aussi appelée Miss Bennet, est l’aînée. Elle est la plus belle des cinq sœurs, et a été parfaitement éduquée. Elle est modérée, et se refuse à juger les autres de façon hâtive. Elle va rencontre Mr Bingley, fraîchement arrivé dans le voisinage…

Monsieur Binglet a un ami, Monsieur Darcy, qui est célibataire tout comme lui, et tout aussi « handsome » (beau garçon)… mais beaucoup plus taciturne. Darcy passe pour hautain, mais pourrait finalement être un timide maladif. Chacun se fera son opinion à ce sujet…

*Elizabeth Bennet (Miss Eliza, Lizzie) est le personnage central du roman. Sa mère ne l’apprécie pas, malgré sa gaieté et son intelligence (à moins que ce ne soit même à cause de tout cela). Elizabeth est la favorite de son père. Elle a également une grande amie, en la personne de Charlotte Lucas, la fille des voisins, et est très proche de sa sœur Jane, dont elle est la confidente.

Les trois autres sœurs sont secondaires. Elles sont moins jolies et Jane Austen les dépeint comme des jeunes personnes insouciantes et peu instruites. Elles passent leur temps à courir après les officiels, et à parler de choses superficielles.

Tout le roman s’articule autour d’Elizabeth, et de sa vie faite de bals, de jeux de cartes, et de balades. Elizabeth sait ce qu’elle veut et n’hésite pas à le dire, quitte à déplaire.

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Vous reconnaissez ce classique ? #roman

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Pourquoi j’ai adoré ?

Ce roman est un classique parmi les classiques, et pourtant il m’a surprise par sa facilité d’accès. Certes, on aurait du mal à dire que l’histoire est intemporelle, car en 2017, les préoccupations des jeunes femmes ne sont plus (uniquement) de trouver un époux le plus rapidement possible. Les mœurs ont évoluées. On ne donne plus de bals, et même les codes sociaux pour faire la conversation par exemple, ne sont plus les mêmes. Mais justement, c’est ce qui m’a plu, la facilité que l’on a à découvrir les habitudes de l’époque, grâce à ce roman qui se lit sans avoir à fournir d’effort pour comprendre le vocabulaire, ou suivre le récit. On se retrouve dans une autre époque, et l’on observe la vie d’une partie de la société, comme par un petit trou de serrure. C’est vraiment plaisant… et cela m’a donné envie de découvrir d’autres romans de Jane Austen

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Pour aller plus loin, voici un podcast fort intéressant sur Jane Austen : https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/jane-austen-1775-1817

Liars and Saints – Maile Meloy

Liars and Saints est un roman traduit de l’américain et paru en français sous le titre Pieux Mensonges. La version originale date de 2003, et c’est celle-ci que j’ai lue, car j’ai eu la chance de trouver le livre papier chez Emmaüs !

 

Une famille, en Amérique…

Ce livre est une histoire de famille, qui débute dans les années 1940, avec la rencontre et le mariage d’Yvette et Teddy. Les jeunes gens s’unissent en Californie, et Yvette tombe enceinte avant que son mari, pilote de chasse, parte à la guerre. 

Ce roman nous fait partager le destin d’une famille américaine, pendant plusieurs générations. Nous suivons l’histoire d’Yvette et Teddy, puis de leurs filles, Clarissa et Margot….

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Un récit plein de rebondissements…

Les histoires familiales, je m’en méfie d’habitude, car il m’est arrivé plusieurs fois d’en lire, et de regretter des longueurs… Ce fut le cas avec Le Goût des Pépins de Pomme de Katharina Hagena par exemple. Je pourrais aussi citer Boomerang de Tatiana de Rosnay, qui m’a plu, mais moins que ses autres romans, que j’ai trouvé dans l’ensemble plus rythmés…

Qu’ai-je pensé de Liars and Saints ?

Et bien d’entrée de jeu, j’ai véritablement accroché au style fort accessible de l’auteur, et à sa façon de nous présenter les personnages, de façon claire. On découvre Yvette et Teddy, puis leurs filles, et les fréquentations de celles-ci, mais il n’est nul besoin de relever les noms, car cela reste toujours très abordable !

Les faits s’enchaînent à un bon rythme et on ne se focalise pas sur un seul point, comme cela peut être le cas dans d’autres romans familiaux. Il y a des secrets de famille (pas un seul et unique), mais aussi des évènements a priori sans importance, qui marquent profondément certains personnages, et seront évoqués ponctuellement tout au long du récit…

Le roman est émaillé d’événements, et à la page 40 je me faisais déjà la réflexion d’être pleinement plongée dans l’histoire, et d’avoir découvert deux faits marquants !

Sur les 260 pages que fait ce roman, l’auteure arrive à nous immerger totalement dans la famille, et à nous faire nous attacher à chacun des personnages.

Nous découvrons les forces qui les animent, et comprenons leurs blessures, et leurs façons d’affronter certains événements.

J’ai ralenti ma lecture à la fin du livre, car je n’avais pas envie de me séparer d’eux… C’est rare que cela me fasse cela, et j’avais vraiment du mal à accepter de quitter ce roman.

Vous l’aurez compris, Liars and Saints a été un vrai coup de cœur… Je vous le conseille donc, et plutôt trente-cinq fois qu’une !

 

E’ una vita che ti aspetto – Fabio Volo

Je ne suis pas une fan absolue de Fabio Volo. J’ai déjà lu quelques romans de lui, écouté des émissions de radio qu’il anime, vu un film tiré de son roman Un Giorno in Più. Parfois c’est sympa, mais globalement cela peut vite devenir agaçant, notamment au niveau des romans, car cet auteur a l’habitude de proposer des histoires très ressemblantes les unes aux autres.

J’avais d’ailleurs lu un roman de lui il y a peu, donc je savais que je courais un risque en me lançant à nouveau dans un roman du même auteur, après un si court laps de temps… : CHRONIQUE ICI

Mais j’avais envie de lire en italien, et le seul livre que je n’avais pas encore lu, en italien, dans ma Kindle, était un livre de Fabio VoloE’ une Vita che ti Aspetto (littéralement : cela fait une vie que je t’attends).

Au départ, nous découvrons un homme, qui ressent une sorte de déprime sans raison bien définie. Il va voir un copain médecin qui lui fait un check-up complet et lui dit qu’il n’a aucun problème physique. Ce même copain lui fait comprendre qu’il ne vit pas. Il existe, mais ne vit pas…

Voilà donc notre narrateur, qui se lance dans une vraie introspection, pour essayer de retrouver sa vie, et le goût qui l’accompagne.

Thème classique me direz-vous, et je confirme…

Ce thème de la routine, et du gars qui voit passer sa vie sans prendre le risque de faire les choix qui pourrait la rendre plus palpitante, a déjà été abordé maintes fois dans des livres, dans des films. Il est revisité ici par Volo, qui comme à son habitude, part dans des digressions à n’en plus finir. Il nous propose de suivre les pensées d’un narrateur unique, qui philosophe sur des petits détails de sa vie.

L’idée est sympa au départ, mais quand on a déjà lu 2 – 3 romans du même auteur, on a l’impression de relire toujours la même chose, et cela lasse. D’autant que ce roman n’est vraiment pas le plus prenant en terme d’action… Il ne se passe rien de spécial, et on lit pour avancer dans le roman, et passer à autre chose…

On retrouve tous les trucs que Fabio Volo a exploré dans ses précédents romans :

*la peur du changement

*l’existence ou non du grand amour

*l’existence ou non du destin

*le rapport aux parents

*l’amitié

Donc vous l’aurez probablement compris, je ne recommande pas spécialement la lecture de ce livre… Sans dire qu’il est totalement nul, je l’ai trouvé à peu près aussi plat que l’encéphalogramme d’un axolotl qui regarderait la neuvième saison de Secret Story doublée en moldave. Et si je place le terme « axolotl » c’est voulu, parce-que Volo nous parle de cet amphibien dans son roman, et que c’est la seule chose intéressante que m’a apporté ce livre ! Si vous ne connaissez pas encore l’axolotl, Google est votre ami. Ciao ! :-p

 

Un jour en plus [Fabio Volo]

Fabio Volo est un écrivain, acteur, scénariste et présentateur italien. Pour son oeuvre littéraire, il est souvent critiqué, un peu comme notre Guillaume Musso national, car il produit des romans populaires (non ce n’est pas un GROS mot !). On lui reproche de chercher le succès, et d’écrire ce qui plait au plus grand nombre.

Ce sont des histoires simples, avec une belle part laissée à la sensibilité, aux sentiments. Et on peut s’amuser à relever quelques citations, qui décrivent assez bien ce que peut ressentir tout un chacun à un moment donné de sa vie…

Volo serait un « non-écrivain » en ce sens qu’il écrit des histoires qui se basent sur des personnages totalement banals, des Messieurs tout le monde, auxquels l’on peut tout à fait s’identifier. Ce que décrit Fabio Volo, on aurait pu l’écrire. Du moins, on se dit souvent « ah mais oui, je le pense ça ! ». Pour autant, je ne suis pas convaincue par cette définition du « non-écrivain » parce-que pour moi, écrire ce que les gens pensent, ce n’est pas si évident que cela justement… M’enfin. Nous n’allons pas nous lancer dans un débat, mais plutôt parler du roman Il Giorno in Più, si vous le voulez bien !

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« Perché quando sei felice sei più gentile con gli altri. »

Parce-que quand tu es heureux, tu es plus gentil avec les autres.

J’ai trouvé Il Giorno in Più sur un vide-grenier, et l’ai acheté un peu par hasard, car il y avait plusieurs titres de disponibles, et je ne savais pas lequel prendre, lequel laisser… Finalement, il s’est avéré que j’avais déjà vu le film tiré de ce livre, mais comme cela remontait à des années en arrière, ce n’était pas bien gênant…

Dans Il Giorno in Più, nous découvrons le récit à la première personne, de Giacomo. Ce trentenaire qui travaille dans une imprimerie, nous raconte comment il a rencontré une jeune femme dans un tram londonien… Pendant plusieurs semaines, ils se sont lancé des regards en silence, et il a fantasmé sur cette inconnue…

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L’histoire est assez classique. Des rencontres dans les transports en commun c’est … commun justement ! La suite reste assez classique également, puisque Giacomo apprend que sa belle (à qui il n’a jamais parlé jusque là) part travailler à New-York pour une durée indéterminée, et décide de la rejoindre là-bas… Personne ne fait cela dans la vraie vie (en tout cas, très peu de gens) mais dans les comédies romantiques c’est un grand classique… d’ailleurs, le livre a été adapté pour le ciné (je sais je l’ai dit plus haut) et je vous ai mis la jaquette du DVD, pour vous donner envie ! :-p

J’avais hâte de savoir ce qui allait se passer entre nos deux personnages… mais j’ai rapidement trouvé le temps long, car l’auteur part dans des digressions parfois franchement lourdingues… OK parfois c’est sympa car cela peut nous rappeler nos propres souvenirs. Mais sinon, une fois le principe compris, on en a un poil marre et on aimerait bien rester sur l’histoire principale…

Giacomo se souvient de quand il était petit et que sa grand-mère lui demandait de passer le fil dans le chat de l’aiguille, car il avait de meilleurs yeux. Personnellement cela m’a rappelé aussi mon enfance, et la fierté que je ressentais quand, comme Giacomo, je pouvais me rendre utile.

Mais bon, tout le livre est construit ainsi, avec de longues digressions sur des détails, sur la rondelle de citron sur le verre de coca, qui gêne pour boire, sur les manies du narrateur quand il dort à l’hôtel (il enlève le couvre-lit et retire le drap coincé sous le matelas pour ne pas se sentir comme un rouleau de printemps). Trop c’est trop…

Il faudrait un peu plus d’action pour garder un rythme…

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En définitive, j’ai passé un moment agréable avec ce roman. Mais je n’aurais pas enchaîné sur un autre livre du même auteur. Pour 250 pages ça va. Plus ce serait trop.

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Morceaux choisis :

« L’ho capito dopo che le difficoltà superate hanno avuto un valore enorme che porsi dei problemi e risolverli è stato essenziale. »

J’ai compris par la suite que les obstacles surmontés avaient eu une valeur énorme. Se poser des problèmes et les résoudre est devenu essentiel.

« La vita è la droga più potente al mondo. »

La vie est la drogue la plus puissante au monde.

« Morire è una vera stronzata. Darei la vita per non morire. »

Mourir est une connerie. Je donnerais ma vie pour ne pas mourir.

 

The Wedding Party – [Dans toutes les Langues]

Hello.

Aujourd’hui je vous présente une lecture en VO, que j’ai trouvée dans la boutique Amazon, rubrique « promos du jour » en anglais. Pour cela, avoir une liseuse est vraiment génial, car je fais de belles économies par rapport à l’époque où je commandais mes livres en anglais d’occasion !

Ce ebook ne m’a coûté que 0,99 €, et c’est en grande partie pour cela que je l’ai choisi !

Je ne connaissais pas du tout l’auteure britannique Sophie King, mais le résumé de son roman me donnait envie. Je vous le livre tel quel :

When Monique and Geoff decide to tie the knot they soon discover that love second time around brings special challenges. And not just for them. There are ups and downs for family, friends, the wedding planner, and even the vicar as the big day approaches.

En gros, lorsque Monique et Geoff décident de se marier, ils découvrent qu’un remariage apporte quelques ennuis… pas seulement pour eux, mais aussi pour leur famille, leurs amis, l’organisatrice de mariage, et même pour la vicaire !

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Une belle brochette de personnages…

Dans The Wedding Party, nous découvrons le quotidien de différents personnages, au travers de courts chapitres. L’action se situe en Angleterre.

D’abord il y a Becky, qui trépigne tandis que la baby-sitter est en retard, alors qu’elle doit se rendre au travail pour la réunion hebdomadaire. Becky travaille dans un journal, et est mariée à Steve, avec qui elle a deux enfants. Les deux époux ne se croisent que rarement, tous les deux bien occupés avec un emploi du temps de ministre. Quand Steve n’est pas en déplacement à Stockholm, ou à Milan, c’est Becky qui rentre tard, et le trouve déjà profondément endormi… Pas facile dans ces conditions d’avoir une vie familiale épanouie.

Ensuite, nous découvrons la mère de Becky, Helen, qui apprend le remariage de son ex-mari (le fameux Geoff). Helen vit en concubinage et a sa propre petite entreprise d’entretien d’espaces verts. 

On enchaîne avec Mel, Vicaire résolument moderne et « open-minded« (ouverte d’esprit), mais avant tout, maman débordée de deux ados… Tout bascule pour elle le jour où l’un de ses enfants est victime d’un grave accident… Sa foi pourrait bien vaciller…

Et puis c’est Janie qui déboule, une organisatrice de mariage pas vraiment organisée… Janie s’est associée à Marjorie, pour fonder une entreprise d’organisation de mariages… et d’enterrements ! Janie est bordélique, dyslexique, et n’a pas totalement tourné la page avec Mac, qu’elle a trouvé au lit avec une autre…

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Au départ il y a beaucoup de personnages d’un coup, mais le fait que chacun nous soit présenté individuellement aide à s’y retrouver. On les situe dans leurs différents environnements, et il n’est pas bien compliqué de se rappeler qui est qui.

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The Wedding Party n’est pas un livre qui sort totalement des sentiers battus. Mais, dans le genre livre léger, il est tout de même au dessus de la pile, selon moi, car il a un fond. Il aborde des questions intéressantes, qui pourront intéresser tout un chacun.

Le style est sympa et on n’a aucun mal à se plonger dans la lecture même lorsque l’on n’a que 5 minutes devant soi, car cela se lit sans aucun effort. 

Working mum débordée, ados en crise, future belle-mère potentiellement intéressée, gafeuse de compèt’, ce sont des profils vus et revus aussi bien en livres qu’en films. Mais bon, le fait d’avoir plusieurs histoires en une, fait que l’on ne s’ennuie pas.

Ce n’est pas JUSTE une histoire de mariage, loin de là. Il y a pleins d’intrigues qui se rejoignent autour de cette nouvelle union (Geoff-Monique). On parle de l’équilibre parfois délicat entre vie familiale et carrière professionnelle. On évoque les remariages, les accidents de la vie, les hésitations amoureuses… Chacun devrait y trouver son compte et s’identifier à un ou plusieurs personnage(s).

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Le seule petit point négatif serait que ce livre n’a à ce jour, pas été traduit en français. Il n’est disponible (à ma connaissance en tout cas) qu’en anglais. Alors, voilà une bonne raison de vous inscrire au challenge #DansTouteslesLangues !

@ bientôt. See U soon. Et merci pour vos visites. 🙂

 

Why Can’t you just Eat?

Les troubles du comportements alimentaires désignent différentes maladies parmi lesquelles l’anorexie, la boulimie, l’hyperphagie, pour ne citer qu’elles.

Ils touchent essentiellement des femmes, le plus souvent jeunes, et peuvent entraîner  de graves séquelles, voire dans les cas extrêmes, le décès (20 % des cas selon l’auteur de ce livre, en incluant les suicides).

Dans son livre « Why can’t you just Eat », Shannon Lagasse partage son expérience, et nous raconte comment elle est tombée dans l’enfer des TCA (eating disorders en anglais).

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En partant de son propre vécu, et sans vouloir généraliser, elle décortique les mécanismes qu’elle a elle-même construit, la plupart du temps de façon inconsciente, et qui l’ont retenue prisonnière.

Elle explique comment elle a défini plus ou moins consciemment, des règles pour s’alimenter de façon extrêmement restrictive.

« There was not much in the lunch room that would constitute as healthy, and certainly nothing that fit the parameters I had set ut for myself around food. »

Il n’y avait rien dans la salle à manger, qui pouvait être sain, et certainement rien qui entrerait dans les paramètres que j’avais moi-même définis autour de la nourriture…

Shannon décrit puis analyse, et nous offre une vision très claire de ce que sont les TCA, et de ce que ressent la personne qui en est victime.

Shannon était un peu ronde, comme la plupart des femmes de sa famille. En commençant un régime d’elle-même, elle a peu à peu éliminé tous les aliments les plus caloriques, jusqu’à ne plus manger que des légumes et quelques fruits.

Parallèlement, elle s’est mise à pratiquer le sport à outrance, organisant sa vie autour de son activité physique.

Obsédée par l’idée de perdre toujours plus de poids, et encouragée par les compliments de son entourage, la jeune femme a basculé dans une spirale infernale.

I could only eat, I only deserved to eat, once I’d worn my body out through exercise.

Je ne pouvais manger, je ne méritais de manger, qu’une fois que j’avais usé mon corps par l’exercice.

Ce livre est relativement court (130 pages) et très facile d’accès. Il permet de comprendre comment naît le trouble alimentaire, comment il évolue, et pourquoi il est si compliqué d’en sortir. Il explique très clairement qu’il s’agit d’une maladie mentale, et pas d’une simple envie de ressembler à un mannequin taille 0 !

Shannon Lagasse s’en est sortie justement, et pose un regard fort intéressant sur son expérience, avec la volonté de comprendre, et d’expliquer, pour aider les personnes qui souffrent de TCA, et leur entourage.

Il s’agit réellement un témoignage à mettre entre toutes les mains, aussi bien celles des malades que de ceux qui souhaitent en savoir plus, et comprendre. Parce-que trop souvent, nous avons encore l’image de la personne anorexique qui choisit de ne manger que des pommes pour ressembler aux mannequins de la fashion week, alors que non, les TCA sont bien plus compliqués que cela.

Ce livre est en anglais, et à ma connaissance, n’a pas encore été traduit en français, mais je n’ai pas eu de difficultés à le lire, car il ne contient pas de termes particulièrement compliqués.

Pour aller plus loin, vous pouvez suivre l’auteur sur les réseaux sociaux, notamment sur TWITTER.

I was creating and feeding my own eating disorders with these thoughts.

Je créais et alimentais mes propres troubles du comportements alimentaires avec ces pensées.