J’ai lu le dernier Chiara Moscardelli !

Quand j’ai vu sur la blogosphère, que Chiara Moscardelli avait publié un nouveau roman en français, je me suis ruée sur Netgalley pour demander mon exemplaire ! J’avais adoré Quand on s’y attend le moins, et avais ensuite lu Volevo Solo Andare a Letto Presto en italien. Je m’attendais donc à passer d’excellents moments avec ce nouvel opus, intitulé Ma Vie en Plus Sexy.

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Cela me coûte de l’écrire, car vraiment je n’aime pas critiquer négativement un auteur qui m’a procuré du bonheur, mais… je n’ai pas apprécié ce livre.

Je l’ai lu, jusqu’à la fin, et cela n’a pas été une corvée (sinon j’aurais abandonné). Mais je n’ai pas souri comme avec les précédents. Il n’y a eu qu’une seule fois où j’ai franchement ricané, et globalement j’ai lu pour lire, sans vraiment accrocher à l’histoire.

J’étais prête à pardonner la tour de Pise sur la couverture des éditions Belfond (alors que l’action se déroule partout sauf à Pise), mais le reste n’a pas réussi à me faire aimer ce roman. Et vraiment, je le regrette, car j’apprécie l’auteure.

Pour le résumé, disons que c’est une autobiographie, puisque la narratrice s’appelle Chiara Moscardelli. Au début du livre, elle s’apprête à entrer au bloc opératoire, pour se faire retirer une grosseur au sein. Et alors que l’anesthésie fait effet, elle plonge dans le sommeil et revit sa propre existence…

On suit la jeunesse de Chiara, depuis sa naissance par le siège_ qui selon elle a conditionné sa vie entière_ jusqu’à aujourd’hui, en passant par ses premiers émois amoureux, la rencontre de ses amis, ses voyages de jeunesse, ses débuts professionnels.

Cela aurait pu être tordant quand on connait l’humour dont l’auteure est dotée. Mais la narratrice est à mon sens trop caricaturale. Et elle manque cruellement d’amour propre et de respect pour elle-même. Vous allez me dire que c’est le cas de beaucoup de personnes, et je vous l’accorderai sans aucune hésitation, mais là vraiment le trait est trop forcé, et la lecture en devient désagréable. Comment peut-on rire de telles aventures ?

Pour moi, le summum a été atteint lorsque Chiara se fait agresser et s’offusque que les délinquants n’en veuillent qu’à son argent et ne cherchent pas à la violer. En tant que lecteur je me suis demandé ce que j’étais sensée ressentir… Devais-je trouver cela amusant, ou éprouver de la pitié ?

Chiara se juge laide et se contente des miettes, notamment en matière de relations amoureuses. Après avoir passé son enfance seule dans un coin, à manger les mini-pizze pendant les fêtes, elle désespère de ne pas être une gatta morta (une femme fatale pour simplifier) et de traîner sa virginité comme un fardeau. Elle accepte alors de coucher avec le premier venu, puisque Francesco, sur lequel elle fantasme depuis toujours, ne daigne pas vouloir d’elle.

Là encore vous me direz que cela arrive. Beaucoup de personnes attendent qu’un(e) autre leur apporte le bonheur sur un plateau (au lieu de travailler à cela). Mais là c’est excessif. Et puis cela se répète tout au long du livre, sans jamais varier.

Chiara aurait pu être un peu nous, ou nous rappeler une bonne copine. Mais personnellement je ne me suis ni identifiée, et n’ai pas non-plus reconnu une amie. Je ne me suis pas attachée. J’ai suivi le récit par principe, parce-que lorsque j’entame un livre, je le termine, à moins qu’il ne soit mortellement ennuyeux ou totalement incompréhensible.

L’auteure évoque plusieurs fois Bridget Jones, qui selon elle a une vie plutôt sympa en comparaison. En effet, elle finit par avoir deux mecs à ses pieds, dont l’un n’est autre que Hugh Grant… Si Chiara affirme envier Bridget Jones, avec qui elle aurait finalement peu de choses en commun, il faut quand-même dire que si, il y a un petit air de famille. Mais malheureusement Chiara reste moins attachante que sa lointaine cousine anglaise…

La conclusion est pleine de bon sens, et m’a rassurée un peu puisqu’elle semble prouver que l’auteure a compris ce qui clochait dans sa vie, et que la solution était en elle et pas chez les autres. Mais cela n’a pas suffit à sauver tout ce que j’avais lu avant ces dernières pages.

Dommage.

Je ne vais pas m’arrêter de lire Chiara Moscardelli. Je pense bien découvrir ses autres romans encore non-traduits. Mais je ne conseille pas spécialement la lecture de celui-ci.

 

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Avec des Si et des Peut-Être

J’aime beaucoup les romans de Carène Ponte, depuis que j’ai lu le premier, Un Merci de Trop. Je l’avais gagné à un concours Facebook, et avais eu la chance de le recevoir dédicacé !

J’avais aussi lu Tu as promis que tu Vivrais pour moi, qui ne m’avait pas déçue, bien au contraire.

Cette auteure française écrit des romans qui ont en commun de présenter des héroïnes toutes simples, auxquelles l’on peut facilement s’identifier. Elles évoluent dans des environnements généralement proches du mien, et c’est quelque chose qui me plait.

Carène Ponte écrit des histoires bourrées d’humour et de bonne humeur, en ajoutant toujours une dose de sensibilité. Ce sont des livres dits feel-good, qui mettent du baume au cœur ! Avec des Si et des Peut-être ne déroge pas à la règle.

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De quoi cela parle ?

Maxine, est une prof de français au lycée de Savannah…-sur-Seine. Elle aime son métier, et ses élèves qui eux n’aiment pas Flaubert. Max vit en colocation avec une écolo vegan prénommée Claudia, qui produit de drôles de jus d’herbes et des masques pour le visage qui empestent à douze kilomètres à la ronde. Elle est célibataire, (et fantasme sur son Proviseur), mais a deux super copines, qui travaillent également dans son lycée, et qu’elle voit donc fréquemment.

Maxine a l’habitude de se questionner, et d’envisager comment les choses auraient pu tourner si elle avait agit différemment à tel ou tel moment…

Elle aura l’occasion de le savoir, puisque justement, un beau matin elle se réveille dans un appartement inconnu, qui s’avère être le sien dans un univers parallèle… un univers où elle aurait agit différemment, et où tout s’en serait trouvé modifié !

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Vous vous dites peut-être que des romans qui se proposent d’étudier les dimensions parallèles, et de proposer des alternatives, en fonction de points du passés qui auraient été modifiés, on en trouve à la pelle. Ce n’est pas faux.
Je pense notamment à des bouquins sur les voyages dans le temps, qui permettent de se rendre compte que l’on ne joue pas impunément avec le passé !

Mais ce n’est pas vraiment cela qui compte le plus dans le roman de Carène Ponte. Ici, l’accent est vraiment mis sur les relations aussi bien familiales, qu’amicales, ou encore sentimentales. 

On s’interroge sur l’impact de nos choix sur les-dites relations. Et au passage, on prend une bonne dose de douceur, en fréquentant les personnages tous plus attachants les uns que les autres, qui peuplent les pages de ce roman.

C’est léger, doux comme un bonbon, et cela permet de se détendre, et de décompresser après une dure journée !

Je suis ravie d’avoir pu découvrir ce livre par le biais de Netgalley. Je remercie donc vivement les éditions Michel Lafon.

Aspirapolvere di Stelle – Stefania Bertola

J’ai trouvé ce roman en italien sur une étagère de book crossing, dans un hôtel de Bologne. Le résumé au dos était tentant, et donc je me suis plongée dans la lecture…

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Nous sommes dans une ville du nord de l’Italie, qui n’est jamais clairement nommée mais ressemble à mon sens grandement à Turin.

Ginevra, Arianna et Penelope travaillent ensemble dans leur propre petite entreprise de services à la personne, Le Fate Veloci (c’est un jeu de mot qui peut vouloir dire Fées Rapides et/ou Faites vite !). Ginevra est une belle blonde, veuve et passionnée de jardinage. Arianna, mariée et maman d’un jeune garçon à l’imagination débordante, s’occupe de cuisine. Quant à Penny, délicieusement naïve et spontanée, elle prend en charge les tâches de nettoyage.

Ce jour là, les fées  du logis reçoivent un appel original. Un mystérieux inconnu leur fixe un rendez-vous pour une mission bien particulière.

Il s’agira de s’occuper de la maison d’un auteur très connu, qui viendra loger quelques semaines avec sa Maîtresse du moment…

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Ce roman de 300 pages se lit facilement, et permet de passer un bon petit moment de détente. Il ne sort pas des sentiers battus, et sera rapidement oublié. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas le lire du tout !

Les personnages sont plutôt sympathiques, surtout celui de Penny, toujours très premier degré, candide et donc amusant à souhait.

L’intrigue entre Ginevra-Arianna et l’auteur m’a un peu lassée. On peut comprendre que le succès de cet auteur le rende irrésistible auprès de la gent féminine, mais cet aspect du roman n’a pas un énorme intérêt. Arianna m’a rapidement agacée dans son rôle de femme qui rêve d’adultère, pour fuir son quotidien de maman peu épanouissant.

Le roman se lit facilement, et ne manque pas de rebondissements grâce aux nombreux personnages secondaires, qui apportent des intrigues parallèles, et relancent le récit de façon régulière.

Je dirais que c’est une bonne lecture, amusante et légère !

 

The Wife who Ran Away – Tess Stimson

Je ne connaissais pas du tout Tess Stimson, jusqu’à ce que je trouve l’un de ses romans sur un vide-grenier. C’est parce-qu’il était en anglais que je me suis attardée sur ce livre, et l’ai acheté…

Tess Stimson est une auteure britannique, qui vit désormais dans le Vermont avec son mari. Elle écrit surtout des romans de chicklit, à l’image de celui que je m’apprête à vous présenter…

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The Wife who Ran Away que l’on pourrait traduire par La Femme qui s’est enfuie nous présente le personnage de Kate. C’est une quarantenaire mariée à Ned, et mère de deux adolescents. Elle travaille dur, et porte sa famille à bout de bras, quand son époux ne semble pas se tuer à la tâche. Et pour compliquer le tout, elle doit aussi prendre en charge sa mère…

Un jour, Kate craque, et sans réfléchir plus loin, suit son instinct, monte dans un taxi, se rend à l’aéroport, avant d’embarquer à destination de Rome !

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Ce livre ne m’a pas passionnée au point de me faire veiller tard pour ne pas avoir à le refermer. Mais il m’a néanmoins permis de passer des moments agréables.
L’écriture de Tess Stimson est plaisante, et je n’ai pas eu de mal à me plonger dans son récit, bien qu’il soit en anglais.
Les passages romains sont un peu clichés. Kate fait ses courses dans 3 commerces différents, passant chez le Laitier, le Vendeur de fruits et le Boucher pour bien nous signifier qu’elle ne va pas au supermarché comme elle l’aurait fait chez elle. Bien-sûr, elle fait de la Vespa, et boit du café préparé dans une vieille cafetière en métal. Mais bon… tout cela reste réaliste. Tant qu’elle ne se balade pas en Fiat 500 en écoutant Toto Cutugno, je pense que l’on peut valider.
Kate est attachante, et son entourage l’est tout autant… J’ai trouvé que l’auteure brossait des portraits crédibles, et prenait le temps de faire évoluer les caractères des uns et des autres, sans pour autant nous faire ressentir de longueurs.
Le récit se met en place calmement, mais jamais je n’ai eu envie de sauter des paragraphes. Je me plaisais dans l’histoire.
Parfois j’ai été surprise par la tournure des événements. Et même si je me doutais de la fin, Tess Stimson a réussi à apporter des nuances inattendues dans son dénouement.
Ce livre m’a donc globalement bien plu, et je vous le recommanderais, en anglais puisqu’il n’a pas (encore) été traduit en français…

Pas si simple – Lucie Castel

Pas si Simple est un roman que l’on peut sans aucune hésitation classer parmi les livres de chicklit. Et la chicklit, si jamais vous avez vécu sur Mars ces dix dernières années, disons que c’est de la littérature légère, plutôt destinée aux femmes. Non je ne dis pas que toutes les lectures légères sont réservées aux femmes, mais celle-ci en particulier l’est.

L’ouvrage de référence en la matière est Le journal de Bridget Jones.

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Pas si Simple est paru tout récemment aux éditions Harlequin, en format papier et ebook.

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Nous découvrons Scarlet et Emilie, deux frangines qui étaient sensées prendre l’avion à Londres, pour rejoindre leur Mère en France pour Noël. Mais une grosse tempête de neige contraint les avions à rester au sol…

Tandis qu’elles attendent à Heathrow, les deux jeunes femmes font la connaissance de William, un anglais rapidement séduit par le caractère très spontanée de l’aînée des deux sœurs.

De fil en aiguille, William invite Scarlet et Millie chez lui, et nos deux frenchie se retrouvent au milieu d’une réunion familiale absolument imprévue…

Pas si simple aborde différents thèmes inépuisables, tels que la famille, la reconstruction après le deuil, et bien-sûr : l’amour ! L’auteure nous propose un roman à la fois drôle et sensible, que l’on savoure avec le sourire aux lèvres.

Je me suis rapidement prise au jeu, et attachée aux différents personnages ; notamment à celui de Scarlet. J’ai adoré le personnage de Millie, Sexologue (donc Psychologue par extension) qui lit dans les gens comme dans des livres ouverts… J’ai aimé l’écriture simple et pleine d’humour de Lucie Castel. Plusieurs fois j’ai souri à ses métaphores, et craqué, lisant un chapitre de plus, et repoussant toujours plus l’heure d’éteindre ma lampe de chevet !

Ce roman se lit très rapidement. Vous pourriez bien vous l’envoyer d’une seule traite !

Sous des aspects très légers, il offre tout un éventail de sentiments, et ne pourra pas vous laisser indifférents…