Les rondeurs de Miss France

Selon Sylvie Tellier, présidente du comité Miss France, la nouvelle Miss France « a des rondeurs » et « les assume ». Quand j’ai entendu cela, j’ai eu envie d’insulter mon écran en poussant des cris de marcassin. Groui groui, mais elle le voit où les rondeurs ?!

A la place, j’ai pris mon clavier et je me suis lancée dans la rédaction du billet que vous êtes en train de lire.

https://www.instagram.com/p/BqfMc6HArw8/

Certes Miss Tahiti, fraîchement devenue Miss France 2019, n’était pas la plus mince des candidates. Mais de là à parler de rondeurs, il y a un fossé, que Sylvie Tellier a franchi allègrement.

Miss Normandie (ci-dessus) correspondait probablement plus au physique « classique » de Miss France version TF1 ?

Vaimalama, affiche des mensurations de rêve, qui restent nettement en dessous la moyenne nationale, et correspondent à mon sens totalement à la définition de la minceur. Faudrait-il que l’on voit l’intégralité de ses côtes pour que la Présidente du comité Miss France la juge mince ?

https://www.instagram.com/p/Bju1d5bhgmD/

Pas question de critiquer les candidates les plus minces. Il y a différentes morphologies, et certaines personnes sont naturellement très très minces. Que l’on trouve cela joli ou non n’a pas lieu à donner un débat. Mais imposer ces physiques très minces comme un modèle de normalité dans les concours de Miss me rend assez triste.

Cela me fait penser aux régimes des mannequins Victoria’s Secret, pour le côté corps très minces, érigés en modèles quasi-inaccessibles. Il se raconte que ces femmes ne mangent que des aliments liquides dans les semaines qui précèdent le show, et font deux séances de sport par jour. Un modèle difficile à suivre pour le commun des mortels (et intenable sur la durée)… qui leur donne leurs corps incroyables le temps d’un défilé… corps qui restent superbe hors période de défilé, bien-entendu, mais que l’on met moins en lumière. Mais je m’éloigne du sujet !

La blonde Sylvie Tellier poursuit en se réjouissant du fait que « après le corps sylphide de Maëva on a les rondeurs de Vaimalama ». Non mais… quelqu’un voudrait bien lui demander de se taire ?! Quel message est-elle en train de passer aux personnes qui l’écoutent ?

Pardonnez mon agacement (probablement bien perceptible dans ces quelques lignes) mais à prendre des corps maigres (oui, maigres) comme base de la normalité, on finit pas juger « gros » donc anormaux, des corps minces. Et là on entre sur un terrain dangereux. Tout le monde n’a pas la capacité à être très mince / maigre sans mettre sa santé en jeu, et un discours comme celui tenu par Sylvie Tellier devient dangereux. Il le devient d’autant plus que de nombreuses jeunes filles suivent les Miss et fantasment de le devenir un jour !

https://www.instagram.com/p/BrGAwDanO56/

On pense ce que l’on veut du concours de Miss France en lui-même. Beaucoup le jugent rétrograde, peu flatteur pour la femme, … Bof, personnellement je pense que les candidates y participent de leur plein gré, et que cela peut leur ouvrir pas mal de portes. En revanche, je suis écœurée de lire que Vaimalama Chaves a des rondeurs. Quand certains avancent que le concours a pris un nouveau tournant en élisant une ancienne ronde, je réponds que non, le concours aura évolué quand il mettra sur le podium une femme qui ne rentre pas dans un 34-36.

View this post on Instagram

Lauralyne est dans magazine 😍

A post shared by Miss Franche Comte (@lauralyne_demesmay_fan) on

A vos commentaires !

Publicité

Riche en protéines

En ce moment, il y a un phénomène qui m’agace au plus haut point. Je ne comptais pas en parler sur ce blog, car c’est un peu hors-sujet par rapport aux thèmes que j’aborde habituellement. Mais comme mon agacement ne passe pas, je me suis dit qu’un petit HS ne ferait pas un grand mal, et me permettrait de partager mon énervement. Alors par avance, je vous demande de bien vouloir me pardonner ce billet un rien coup de gueule !

Il s’agit d’aborder ici la mode du végétarisme, qui s’empare de la France depuis quelques années.

Alors bien-sûr en tant que végétarienne, je devrais me réjouir de voir que le végétarisme a retrouvé ses lettres de noblesse, et qu’il est désormais bien vu d’adopter un régime sans viande (ni poisson). D’ailleurs c’est le cas, je suis sincèrement ravie de constater que les français consomment moins de viande. 

View this post on Instagram

#vegetarien #veganfood

A post shared by Ana (@chiarastory) on

Oui il y a des protéines cachées dans cette photo. :-p

 

Mais malheureusement, ce phénomène de mode n’amène pas que du bon.

De quoi voudrais-je vous parler ? Et bien de ces marques qui se lancent dans les gammes végétales, et proposent des produits sensés REMPLACER la viande. Ce n’est pas forcément annoncé de façon aussi franche, mais souvent les marques mettent bien l’accent sur le côté végétarien du produit, avec un nom en « veggie » et un packaging dans les tons verts. Du coup, on imagine qu’en achetant tels nuggets ou tel « steak » on aura un produit équivalent à une portion de viande. On imagine aussi que l’on va mettre un produit diététique (ou healthy) dans son assiette, alors que ce n’est pas forcément le cas.

L’ennui à mon sens, c’est que bon nombre de ces produits sont probablement délicieux au goût (et encore, tout dépend de la définition de délicieux que l’on a en tête) mais ne valent rien sur le plan nutritionnel.

Je m’explique.

Dans n’importe quel aliment, on trouve trois grandes catégories de nutriments :

*les protéines : on les trouve dans la viande, dans le poisson, mais aussi dans les céréales complètes, les légumineuses, le quinoa (qui n’est pas une céréale), le soja..

*les glucides : ce sont les sucres au sens large, donc ils sont présents dans les féculents, le pain, les fruits et légumes, et de plus ou moins bonne qualité selon leur provenance et s’ils sont raffinés.

*les lipides : il s’agit des graisses, souvent diabolisées, et pourtant nécessaires à notre santé ! Il y en a des bonnes (l’huile d’olive pour ne citer qu’elle) et de moins bonnes (à vous de m’en citer tiens !).

L’ensemble donne la valeur nutritionnelle de l’aliment, plus ou moins élevée d’ailleurs (cela s’exprime par le nombre de kcalories aux 100 grammes).

Nous avons tous et toutes besoin d’un certain nombre de protéines, de glucides et de lipides, pour vivre. C’est ce qui permet à notre corps de fonctionner.

Il faut, pour être en forme et le rester, veiller à apporter à notre corps :

1/ le bon nombre de calories,

2/ une bonne répartition entre protéines / glucides / lipides…

Autrement dit, si vous avez besoin de 1 500 kcals par jour, et que vous ne mangez que du riz blanc (full glucides) sans matière grasse ni protéines, cela ne va pas vraiment le faire.

Mais je m’égare.

Ce que je cherche à dénoncer dans ce billet, c’est le fait que de nombreuses marques lancent des produits destinés aux végétariens, qui ont une composition vraiment discutable.

Je ne citerai pas de marques en particulier, mais j’ai déjà croisé dans des rayons, des boulettes végétales qui présentaient moins de 5 grammes de protéines aux 100 grammes… C’est absolument négligeable. En comparaison, un steak de boeuf, selon sa teneur en matière grasse, apporte en moyenne 20 à 30 grammes de protéines aux 100 grammes.

Les apports recommandés pour chaque personne dépendent de son activité physique. Plus vous êtes musclé, plus il vous faudra de protéines pour entretenir votre masse musculaire. Mais globalement, pour faire une moyenne, on parle de 0,8 grammes de protéine par kilo et par jour. Par exemple, une femme de 60 kilos plutôt sédentaire, aura besoin d’environ 50 grammes de protéines par jour (j’insiste sur le « environ »).

Pour en revenir aux boulettes dont je vous parlais plus haut, je ne dis pas qu’elles sont à éviter absolument. Si elles vous font envie, alors allez-y ! Mais il serait bon de savoir que leur composition n’en fait pas du tout un produit de REMPLACEMENT de la viande. Là où les choses deviennent dangereuses, c’est lorsque l’on achète ce type de produit en imaginant que l’on peut le consommer pour obtenir un équivalent nutritif à un steak par exemple.

Trop de nouveaux végétariens profitent de la diversification de l’offre des similis, pour manger des produits tous prêts, sans se soucier le moins du monde de la composition…

On voit certains manger des nuggets de blé avec des pâtes… rappelez-moi juste, à base de quoi sont faites les pâtes ? Bref, on a une assiette 100 % blé… Je doute que cela soit la définition de la diversification alimentaire.

Sans devenir un obsédé de l’étiquette, il serait bon de prendre conscience que « végétarien » ne rime pas forcément toujours avec « sain » et que mettre un produit dans son panier, juste parce-qu’il y a le mot « veggie » sur l’emballage, peut être une erreur…

On trouve des similis totalement valables, équilibrés, sains, mais il faut pour les dénicher… lire les étiquettes !

Si le sujet vous intéresse, je vous propose d’en reparler plus en détail une prochaine fois… En attendant, n’hésitez pas à réagir en commentaires. Ce sera un plaisir de découvrir vos réactions, et d’y répondre !