Au-delà Des Lettres, Damien Kherès

Ciao tout le monde ! Cela ne vous aura pas échappé, le printemps est déjà presque là, avec de beaux rayons de soleil qui viennent nous caresser l’épiderme, et nous redonner le sourire !

Justement, j’aimerais vous parler aujourd’hui du roman que j’ai lu dans l’herbe pendant ma première pause déjeuner au parc…

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Au parc, vers mon arbre ☺️

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Au-delà des Lettres est un court roman, dans lequel Damien Kherès met en scène le personnage de Paulin, jeune homme taciturne, profondément marqué par le tragique accident de voiture qui lui a enlevé sa mère, et a rendu son père lourdement handicapé.

Un jour comme les autres, Paulin découvre une lettre glissée sous sa porte…

Et puis, une seconde lettre arrive, suivie d’une troisième… Toutes sont très brèves, et écrites par un expéditeur qui semble bienveillant.

Le jeu de piste se met en place, et peu à peu, notre héros essaie de découvrir qui peut bien se cacher derrière les missives…

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Le roman est prenant, même si l’histoire en elle-même reste finalement assez simple. On a plaisir à suivre les investigations de Paulin, et à observer les changements dans son quotidien, induits par la fameuse recherche de l’auteur anonyme.

Les lèvres sont comme de timides rayons de soleil, qui percent le quotidien jusque là très gris de Paulin.

 

Quelques petites maladresses de style ont pu parfois rendre ma lecture un poil moins prenante, mais globalement j’ai lu ce livre avec délice. Bien que le récit soit court, on a bien le temps d’accrocher à l’histoire, et il est difficile de s’interrompre avant d’avoir découvert le dénouement… Dénouement très satisfaisant soit dit en passant…

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Je remercie vivement l’auteur de m’avoir fait l’honneur de découvrir son roman, ainsi que Livraddict, grâce à qui ce partenariat m’a été proposé. 🙂

 

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[Lecture] La Fabrique du Monde – Sophie Van der Linden

Voici un billet pour vous présenter un petit livre paru en 2013. Il s’agit d’un court roman intitulé La Fabrique du Monde, qui nous présente Mei, une ouvrière chinoise âgée de dix-ans, qui travaille et vit dans son usine.

« Et je me vois là, dans tout ça. Une petite chinoise de dix-sept ans, une paysanne, partie à l’usine parce que son grand frère entrait à l’université. Quantité des plus négligeables, petite abeille laborieuse prise au piège de sa ruche. Enfermée là pour une éternité. »

Mei nous décrit son quotidien, à la première personne, en toute simplicité. On découvre ses horaires (lorsqu’elle termine à 20 heures, elle considère que c’est tôt, comparé aux périodes de fin de commande), ses conditions de travail et de vie. Mei ne se plaint pas vraiment. Son quotidien est celui de milliers d’autres jeunes chinoises, et elle l’accepte. Elle a bien tenté de se rebeller, mais comme les autres n’ont pas suivi le mouvement, elle a fini toute seule, seule contre tous, et a baissé les bras…

Mei partage ses journées avec ses collègues, qui sont également devenues ses amies. Elles dorment et vivent dans des chambres communes, et sont finalement toujours les unes avec les autres, au travail ou en dehors.

Ce roman a la particularité d’être très court (160 pages dans la version papier) et très accessible. Point de vocabulaire ou de tournures de phrases compliqués. Cela se lit vite (d’une traite, sans aucun problème !) et bien, et pourtant, ce récit n’est pas dépourvu d’une certaine dose de poésie.

« C’est comme si ses paroles déversaient du miel dans mes veines. »

C’est ce mélange de poésie et de réalité très dure qui fait que ce livre est réussi. En effet, Mei va découvrir l’amour, et vivre ses premiers émois, dans un contexte qui ne s’y prête absolument pas. L’éclosion des sentiments, l’émerveillement de la jeune fille, tout cela dénote totalement dans l’ambiance déshumanisée de l’usine.

Finalement, ce livre a beau être très court, il n’en est pas moins marquant. Autrement dit, on ne sort pas indemne de cette lecture…