D’après une histoire vraie – Delphine de Vigan

Cela faisait des lustres que j’avais envie de lire un roman de Delphine de Vigan. Je n’entendais dire que du bien de cette auteure, et je me disais qu’il fallait vraiment que je me lance.
C’est un peu par hasard que j’ai entamé D’Après une Histoire Vraie. Pourquoi ce titre et pas Jour sans Faim, Les Heures Souterraines ou encore No et Moi ? Et bien je n’en sais rien. Le hasard.

D’après une Histoire Vraie est paru en 2015 et a obtenu le prix Renaudot et Goncourt des Lycéens. Globalement, je fais assez confiance au prix Goncourt des Lycéens, donc je savais en débutant ma lecture, que je risquais d’apprécier.

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La narratrice Delphine, raconte à la première personne comment après la parution de son premier roman, elle a cessé d’écrire. Impossible pour elle d’empoigner un stylo ou de saisir quoi que ce soit sur un clavier. La panne sèche !

A cette époque, Delphine rencontre une jeune femme qu’elle désigne par une lettre : L.

Rapidement, L. devient une amie très proche, trop proche. L. envahit la vie de Delphine, allant jusqu’à envoyer des mails en son nom à ses proches.

Au départ, Delphine s’accommode très bien de la situation. Il faut dire que L. tisse sa toile patiemment, et que cela lui permet d’installer une relation de dépendance que Delphine ne détecte pas immédiatement.

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Ce roman m’a beaucoup plu car l’auteure déroule son histoire avec beaucoup de finesse, sans pour autant nous noyer dans des longueurs. Le récit est prenant, et l’on arrive à bien ressentir la façon dont L. déploie son piège autour de Delphine.

Nous qui sommes extérieurs à l’histoire, voyons venir le danger avant la narratrice. Mais nous comprenons sans peine que le piège fonctionne, et c’est cela qui fait toute la force de ce roman !

J’ai réellement apprécié ma lecture, pour la grande crédibilité de l’histoire.

 

 

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Les Heures souterraines – Delphine de Vigan

Il y a fort longtemps que je disais que je voulais lire un roman de Delphine de Vigan. A force d’en entendre et surtout d’en lire du bien, il fallait bien que je prenne le temps de le faire !

C’est en Italie que j’ai trouvé son roman Les Heures souterraines, en version traduite. J’ai hésité un petit peu… lire un roman français, traduit en italien, alors que ma langue maternelle est le français… cela n’a pas forcément beaucoup de sens. Oui, oh, et puis ?

Donc sans plus tergiverser, j’ai acheté mon bouquin en italien, et me suis plongée dans la lecture !

Mantova 2017

Le Ore Sotterranee, devant le duomo de Mantova

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Mathilde est maman de trois garçons, qu’elle élève seule en banlieue parisienne. Tous les jours, elle part travailler en transport en commun. Elle rejoint le bureau, et son patron Jacques. Pendant huit ans, ce travail a donné un sens à sa vie, mais un beau jour, Jacques s’est mis à détester Mathilde et à lui rendre la vie impossible, de façon très insidieuse.

D’abord, il a supprimé les réunions informelles, a commencé à lui faire des remarques sur son air fatigué, sur le fait qu’elle partait tôt du bureau, sur ses retards. Puis il a cessé de l’inviter aux réunions importantes, de l’inclure dans les projets.

Mathilde s’est retrouvée au placard, seule et sans aucun but.

Thibault lui, travaille aux Urgences. Mais ce qui occupe ses pensées, plus que son métier, c’est Lila. Il l’aime à la folie, mais c’est justement là tout le problème, car apparemment la jeune femme ne l’aime pas en retour.

Il a son corps, mais pas son cœur…

Aussi perdus l’un que l’autre, Mathilde et Thibaut vont se croiser un 20 mai.

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Ce roman m’a beaucoup plu. J’ai aimé l’histoire finalement très simple ; une histoire de deux personnes paumées chacune à leur façon, dont on suit le quotidien. La plume est légère, et se fait oublier au profit des personnages, que nous apprenons à découvrir petit à petit.

C’est un roman qui n’est pas forcément très joyeux, mais garde une belle part d’espoir et de beauté. Je l’ai trouvé très agréable à lire, et ai oublié que je le lisais en italien, tant la lecture a été facile.

Je vous recommande ce roman.