Avec des Si et des Peut-Être

J’aime beaucoup les romans de Carène Ponte, depuis que j’ai lu le premier, Un Merci de Trop. Je l’avais gagné à un concours Facebook, et avais eu la chance de le recevoir dédicacé !

J’avais aussi lu Tu as promis que tu Vivrais pour moi, qui ne m’avait pas déçue, bien au contraire.

Cette auteure française écrit des romans qui ont en commun de présenter des héroïnes toutes simples, auxquelles l’on peut facilement s’identifier. Elles évoluent dans des environnements généralement proches du mien, et c’est quelque chose qui me plait.

Carène Ponte écrit des histoires bourrées d’humour et de bonne humeur, en ajoutant toujours une dose de sensibilité. Ce sont des livres dits feel-good, qui mettent du baume au cœur ! Avec des Si et des Peut-être ne déroge pas à la règle.

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De quoi cela parle ?

Maxine, est une prof de français au lycée de Savannah…-sur-Seine. Elle aime son métier, et ses élèves qui eux n’aiment pas Flaubert. Max vit en colocation avec une écolo vegan prénommée Claudia, qui produit de drôles de jus d’herbes et des masques pour le visage qui empestent à douze kilomètres à la ronde. Elle est célibataire, (et fantasme sur son Proviseur), mais a deux super copines, qui travaillent également dans son lycée, et qu’elle voit donc fréquemment.

Maxine a l’habitude de se questionner, et d’envisager comment les choses auraient pu tourner si elle avait agit différemment à tel ou tel moment…

Elle aura l’occasion de le savoir, puisque justement, un beau matin elle se réveille dans un appartement inconnu, qui s’avère être le sien dans un univers parallèle… un univers où elle aurait agit différemment, et où tout s’en serait trouvé modifié !

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Vous vous dites peut-être que des romans qui se proposent d’étudier les dimensions parallèles, et de proposer des alternatives, en fonction de points du passés qui auraient été modifiés, on en trouve à la pelle. Ce n’est pas faux.
Je pense notamment à des bouquins sur les voyages dans le temps, qui permettent de se rendre compte que l’on ne joue pas impunément avec le passé !

Mais ce n’est pas vraiment cela qui compte le plus dans le roman de Carène Ponte. Ici, l’accent est vraiment mis sur les relations aussi bien familiales, qu’amicales, ou encore sentimentales. 

On s’interroge sur l’impact de nos choix sur les-dites relations. Et au passage, on prend une bonne dose de douceur, en fréquentant les personnages tous plus attachants les uns que les autres, qui peuplent les pages de ce roman.

C’est léger, doux comme un bonbon, et cela permet de se détendre, et de décompresser après une dure journée !

Je suis ravie d’avoir pu découvrir ce livre par le biais de Netgalley. Je remercie donc vivement les éditions Michel Lafon.

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J’ai testé La Kube, box littéraire

Connaissez-vous le principe de la Kube ?

Il s’agit d’une box littéraire que vous pouvez offrir ou vous (faire) offrir, ponctuellement ou sous forme d’abonnement.

Elle contient un livre (de poche ou semi-poche) et quelques goodies en lien avec la lecture.

Dans ma Kube, j’ai trouvé du thé en vrac, un marque-page, un petit carnet de notes, et quelques autres surprises que vous pouvez voir sur l’image ci-dessus…

Le livre, pièce centrale de notre Kube, est choisi avec soin et sur mesure par un Libraire partenaire. Lors de la commande, le destinataire est en effet invité à décrire ses goûts et envies du moment. A partir de là, le libraire choisit un livre qui devrait lui convenir.

Ensuite, le destinataire peut soit connaître la proposition du libraire, soit faire confiance et valider l’envoi du livre…

Sympathique comme concept, non ?

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#lecture #citation #roman #lâcheté

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J’avais noté que je souhaitais lire un roman feel-good, léger et qui me donnerait la pêche en plein hiver.

J’ai reçu Vivement l’Avenir de Marie-Sabine Roger. L’auteure est une ancienne instit. J’avais déjà lu et adoré Trente-Six Chandelle, un de ses autres romans. Mais ça je ne m’en souvenais plus. C’est en préparant le billet que vous êtes en train de lire que j’ai fait le rapprochement !

Dans Vivement l’Avenir, elle nous présente Alex, trentenaire androgyne au look d’éternel ado. Alex n’a pas d’attaches et sillonne la France et même le monde, au grès des opportunités. Elle vient d’atterrir chez Marlène et Bertrand, un couple qui loue une chambre. Ils vivent ou plutôt cohabitent avec le frère lourdement handicapé de Bertrand.

Contre toute attente, c’est auprès du frère en question, Gérard de son prénom, qu’Alex va trouver le plus d’humanité.

Ce bouquin est un pur produit feel-good, blindé de bons sentiments et de personnages que l’on aimerait rencontrer IRL (in real life, une expression que j’ai découvert dernièrement et qui je dois dire, est fort pratique). Malgré tout, il reste crédible, et c’est toute sa force. OK, les choses se passent plutôt facilement, mais pas trop non-plus, et l’on ne bascule pas dans un monde de Bisounours.

Du coup, cela donne une belle petite lecture, dont on sort avec le sourire aux lèvres. 🙂

Les Semeurs de Bonheur

Encore une fois, c’est ma Mum qui prend le clavier, pour vous présenter Les Semeurs de bonheur, paru chez Librinova.
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« J’ai aimé, sans plus ; un peu simpliste à mon goût, c’est facile à lire, 
vite lu, on passe un bon moment mais si le livre était plus long,  on 
s’ennuierait vite parce-que tout se passe trop bien. Cela se passe 
rarement comme ça dans la vraie vie.
 
Un livre à lire quand on ne veut pas se prendre la tête mais juste lire 
pour lire et passer un bon moment ; c’est déjà très bien en soi. »

Les semeurs de bonheudCécile Pardi, de quoi cela parle ?

Perrine Delafoye, 50 ans, comptable, se retrouve au chômage.
Malgré ses recherches actives et les encouragements sans faille de son époux, elle cède petit à petit au découragement, traînant pendant des heures sa déprime et ses déceptions devant son ordinateur .
Mais une rencontre avec Fanette, petite chienne apparemment abandonnée va changer le cours de sa vie. Puisqu’elle a du temps libre, Perrine décide de le passer à faire du bien autour d’elle. C’est décidé, elle rendra les gens heureux par de menues actions et le plaisir qui en résultera la rendra heureuse en retour.
Elle invente donc les MMB, les missions de bonheur bilatéral.
Fanette l’accompagnera dans ses missions.
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Pas de grande littérature, l’histoire est simple, pleine de fraicheur et de bons  sentiments.
Perrine, c’est peut être madame tout le monde, celle par qui de nombreux thèmes vont être abordés : les relations humaines, le chômage à la cinquantaine, la solitude, mais aussi l’entraide, la débrouille, la résilience.
Le personnage est sympathique, le ton est léger, le style poétique et apporte au lecteur un message d’espoir dans une situation qui pourrait virer au cauchemar «dans la vraie vie ».
Notons que Perrine a beaucoup de chance (un peu trop peut-être ) : un mari compréhensif, patient et aidant, et sa vie est jalonnée de rencontres avec de belles personnes qui vont l’aider et la soutenir dans sa quête du bonheur pour les autres à tout prix.
Un livre sympa, sans plus.

Dix Minutes par jour – Chiara Gamberale

C’est parce-que l’auteure est italienne, et que je m’intéresse à tout ce qui touche de près ou de loin à l’Italie, que Dix Minutes par Jour a fini dans ma pile de livres à lire. Je l’en ai sorti un jour où j’avais envie de divertissement et de légèreté.

Dans ce livre paru en 2015 pour la version française (chez Michel Lafon), Chiara Gamberale nous présente une jeune femme qui porte le même prénom qu’elle, et vit à Rome. La Chiara du livre est trentenaire, et son mari vient de se faire la malle en Irlande, la laissant toute déboussolée.

L’héroïne ne sait plus trop comment donner du sens à sa vie, et suit sans grande conviction le conseil donné par son psy : consacrer dix minutes par jour à faire quelque chose qu’elle n’a encore jamais fait.

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Dix Minutes par Jours est un feel-good, qui peut servir de livre de développement personnel, même s’il se lit comme un roman. Entendez par là, que l’on peut tout à fait appliquer le conseil du psy de Chiara, à notre propre cas, et se lancer dans l’expérience des Dix Minutes.

Chiara apprend à faire des pancakes en suivant une recette d’internet. Elle se met au point de croix, décide d’apprendre les bases de conduite… ce sont des choses toutes simples, mais qui lui permettent de sortir de son quotidien, et de mieux se connaître elle-même !

Cela se lit bien. Chiara est une héroïne classique et attachante, un peu femme lambda, à laquelle on s’attache et on s’identifie facilement. Elle est fort bien entourée, ce qui me semble essentiel pour un roman feel-good. Et bien-sûr, ses dix minutes quotidiennes de nouveauté vont lui apporter une foule de positivisme, qui l’aidera à reprendre son destin en main.

Je m’attendais à un roman un peu plus prenant, un peu moins « déjà vu »… Peut-être aurais-je espéré lire des expériences plus fo-folles, ou rencontrer des personnages secondaires qui apportaient un peu plus de relief au récit.

Ce roman m’a plu, mais il lui manque malgré tout un petit quelque chose pour qu’il fasse plus que seulement me plaire !

 

La Tentazione di essere felice – Lorenzo Marone

C’est sur le blog de Popcorn&Gibberish que j’ai découvert ce livre… Elle nous présentait ce roman en disant qu’il l’avait faite « pass[er] par toutes phases d’émotions ». Et cela, j’adore ! Seule la fin l’avait quelque peu désappointée, mais cela ne m’a pas refroidie, car ce roman avait l’énorme avantage de situer son action en Italie. Et moi je suis mordue d’Italie !

Donc j’ai décidé que je lirais La Tentation d’être Heureux… Sauf que l’ebook en italien coûtait un bras (9,99 € pour un ebook, je suis désolée, mais c’est trop cher)… Alors tant qu’à y mettre le prix, j’ai profité d’un voyage à Rome pour rapporter le livre papier. Il m’a coûté 14 €, mais il les valait largement… En plus, la couverture est super jolie, donc une fois le roman lu, je l’ai exposé fièrement sur mon étagère !

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Je l'aiiii ! #livre #roman #Mondadori

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Et voici mon livre, quelques minutes après l’avoir acheté. Il prend la pose dans une rue de Rome… (Oui j’aurais pu le prendre en photo devant quelque chose de bien reconnaissable comme le Colisée, mais je n’avais pas très envie de le garder dans mon sac toute la journée et de risquer de l’abîmer.^^ 

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Résumé

Cesare est un retraité qui vit seul depuis la mort de sa femme. Ses enfants sont grands et volent de leurs propres ailes. Cesare n’a pas eu une vie fantastique. Il a travaillé toute sa vie assis derrière un bureau, pour nourrir sa famille. Et ce n’est pas sa vie amoureuse qui lui a apporté plus de folie, car il l’a partagée avec une femme dont il n’était pas véritablement épris… On peut finalement dire que notre narrateur est passé à côté de sa vie, par facilité, ou du moins par manque de courage. Malgré tout, il a connu quelques bonheurs, notamment grâce à une belle amitié avec Marino, et à quelques aventures extra-conjugales.

Aujourd’hui, à 77 ans, Cesare coule des jours tranquilles dans son appartement napolitain. Il échange quelques mots avec sa voisine, une vieille dame à chats, et continue de fréquenter Marino. 

Il s’entend assez bien avec ses enfants, Sveva l’avocate légèrement psychorigide, et Dante qui ne lui a jamais annoncé son homosexualité, qui saute pourtant aux yeux.

Le quotidien routinier de Cesare pourrait bien changer, avec l’arrivée d’Emma, sa jeune voisine…

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Non, Cesare et Emma ne vont pas tomber fous amoureux, même si Cesare nous dit dès le départ que la trentenaire est très jolie. L’histoire est un peu plus originale que cela, plus tragique aussi.

Ce roman m’a beaucoup plu, car comme annoncé par Popcorn&Gibberish, il nous fait ressentir différents sentiments. Tout d’abord, on s’attache au personnage de Cesare. Ce n’est pas un papy gâteau tout doux, tout tendre, mais on l’aime avec ses nombreux défauts. Au final, ce sont même ces défauts qui font que l’on s’attache autant, car ils contribuent à le rendre profondément humain.

Ensuite, on s’émeut en découvrant les destins des différents habitants de l’immeuble.

On s’inquiète et on s’insurge pour une en particulier.

L’auteur parvient à nous dépeindre des personnages tous très intéressants, très touchants, sans pour autant nous servir de la guimauve… D’ailleurs, c’est ce qui pourra déplaire à certains lecteurs, qui s’attendent à un livre totalement feel-good, à la fin en arc-en-ciel… Ce roman n’est pas tout rose. Mais je n’en dirai pas plus…

Finalement, si le titre n’avait pas déjà été pris par Maupassant, Lorenzo Marone aurait pu baptiser son roman « une vie » car c’est bien cela qu’il nous décrit, la vie d’un type lambda, un certain Cesare… avec ses joies, ses déceptions, ses valeurs, ses défauts…

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Ce roman a un petit goût de Nos Nuits deviendront des Jours, en moins rose, en plus réaliste.

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Mon seul regret sera de ne pas pouvoir prêter ce livre à mes amis, car je l’ai acheté en italien. Je n’aurai qu’à donner son nom le plus possible, en insistant à coups de grands « Il est génial ! Il FAUT que tu le lises ! Vraiment ! » en espérant que cela marche…

Tu as promis que tu vivrais pour moi -Carène Ponte

Je vous avais parlé d’Un Merci de Trop, délicieux roman feel-good paru l’an dernier chez Michel Lafon. Ce livre m’avait donné la patate, grâce à son histoire fraîche et pleine d’optimisme !

Alors forcément, lorsque j’ai appris que son auteure, Carène Ponte venait de sortir un second roman, je n’ai même pas lu le résumé, et ai réclamé mon ebook sur NetGalley !

Ce livre s’intitule :

Tu as Promis que tu Vivrais pour Moi

Dès les premières lignes, nous découvrons Molly, narratrice qui nous raconte sa vie à la première personne. Molly a trente ans et vient de perdre sa meilleure amie, Marie, qui a succombé à une grave maladie.

Avant de partir, Marie a fait une surprenante demande à Molly. Elle lui a demandé de vivre… plus précisément, de vivre pleinement, pour elles deux.

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Ce roman a un petit goût de PS : I Love You. En effet, Molly lit des lettres que son amie défunte a écrit à l’avance, pour l’accompagner dans son deuil.

L’histoire est pleine d’espoir et de douceur, et bien qu’elle débute par le décès de Marie, elle reste profondément positive. Il n’arrive rien de mauvais à Molly, au contraire. Tant qu’elle prend son courage à deux mains pour assumer ses choix, tous se révèlent couronnés de succès.

On peut se dire que le livre a un goût prononcé de guimauve, et que dans la vraie vie il est rare que tout soit aussi merveilleux. Mais après tout, pourquoi ne pas y croire juste le temps d’un roman ? C’est tellement plaisant parfois, un peu de douceur dans un monde de brutes !

Si vous aimez les jolis feel good, les livres emplis d’optimisme et d’espoir, alors celui-ci est résolument fait pour vous !

 

The Second Chance Cafe

J’ai trouvé ce livre electronique dans les promos Amazon, et je l’ai acheté en raison de son petit prix. Le résumé me tentait assez (oui cela semble logique…) et j’ai bien fait de m’y fier…

Je ne connaissais pas l’auteure et je n’ai pas regardé du tout sa bibliographie avant de cliquer sur « acheter »… j’ai bien fait là encore…

Pourquoi ? Car Alison Kent écrit surtout des romans à l’eau de rose, du genre, ceux dont la couverture montre les abdos d’un cow-boy en méga gros plan, ou un couple enlacé sur fond de coucher de soleil… Ce n’est pas vraiment ma cam…

Et pourtant, The Second Chance Cafe m’a bien plu… Sur la couverture, point de mec musclé ou de nana à moitié dénudée. On voit une jeune femme, qui nous tourne le dos, assise sur une rambarde, en train de regarder au loin…

Ce livre paru en 2013 compte 358 pages, mais se lit très facilement (et pourtant je l’ai lu en anglais).

 

Résumé

Kaylie est une jeune femme de vingt-neuf ans, qui revient à Hope Springs (Mississippi) où elle a été élevée par une famille d’accueil aimante, après avoir vécu un drame familial.

Elle vient d’acheter la maison dans laquelle elle a passé les plus belles années de sa vie, et compte y ouvrir un restaurant, dans lequel elle servira les brownies et autres sucreries que sa mère de substitution l lui a si bien appris à préparer.

Revenir à Hope Springs est aussi une façon pour Kaylie, de renouer avec les épisodes douloureux de son passé. Elle compte rechercher ses parents biologiques et faire la lumière sur les raison de son abandon…

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Ce livre m’a beaucoup plu car l’histoire est à la fois belle et crédible. Tout se passe globalement bien pour Kaylie, qui rencontre des gens adorables, tous prêts à l’aider et à devenir ses amis. Pourquoi pas ? Après tout, l’héroïne est plutôt attachante, et on peut comprendre que les habitants de Hop Springs l’apprécient !

L’auteure ne se sent pas forcée de mettre des bâtons dans les roues de son personnage. Dès le départ, le projet de resto est accueilli avec enthousiasme, car il n’y a pas d’offre équivalente à Hope Springs. Les potentiels concurrents ne proposent pas les mêmes plats, et n’ouvrent pas aux mêmes horaires. Tout est merveilleux (encore une fois, pourquoi pas ?).

Bien-sûr, il y a une intrigue amoureuse qui se met en place petit à petit, en parallèle de l’intrigue initiale, qui concerne le passé de Kaylie. Cela se fait petit à petit, et là encore j’ai trouvé la chose crédible.

Les personnages sont tous intéressants, car ils ont chacun des blessures et des mystères, que nous découvrons tout au long du roman.

Le tout s’articule assez bien, et nous tient véritablement en haleine…

En fin de livre, deux rebondissements viennent secouer le lecteur, histoire de lui rappeler que ce n’est pas fini !

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Cette lecture m’a beaucoup plu… Elle m’a fait sourire, et passer un bon moment avec Kaylie et son entourage. Je vous la recommande tout à fait !

 

The Lunchbox, la meilleure façon pour atteindre le cœur d’un homme… [DVD]

Je vous parle beaucoup de films américains, un peu de films français, mais trop peu de films indiens… pourtant il y a énormément de films indiens (plus que de films américains), et on en trouve de très très bons… Inutile de reparler de Slumdog Millionnaire, à part pour vous dire de le visionner si ce n’est déjà fait !

J’aimerais vous présenter aujourd’hui The Lunchbox, un film tout en finesse, qui nous rappelle que le cinéma indien ne se réduit pas aux productions bollywoodiennes…

The Lunchbox est une romance qui date de décembre 2013, et dure 1 h 42.

Quand on pense au cinéma indien, on imagine généralement de jeunes gens qui chantent et dansent, mais là ce n’est pas le cas.

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Le synospsis est original. Je vais vous le faire, à ma sauce…

Ila est une jeune indienne, que son mari ignore royalement. Pour essayer de raviver la flamme, elle décide de lui préparer un délicieux repas, qu’elle fait livrer par le service de coursiers qui dessert la ville de Bombay. Mais… le livreur s’emmêle les crayons (en vrai il parait que cela n’arrive absolument jamais), et remet le repas à Saajan… Lui est un homme bougon, solitaire, qui ne semble plus vraiment avoir le goût de vivre…

Petit à petit, par le biais des petits plats et des notes qu’ils glissent avec jour après jour, Ila et Saajan vont faire connaissance, et réapprendre le bonheur…

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The Lunchobox est une comédie romantique, doublée d’un feel good movie, et le tout a un délicieux goût de curry. C’est à la fois piquant et réconfortant !

Derrière l’histoire de nos deux personnages principaux, qui entretiennent une relation épistolaire à travers des petites boîtes en métal, l’on goûte aussi le quotidien de Bombay, avec cette foule omniprésente, qui s’entasse dans les trains. On découvre la vie d’Ila, jeune et jolie épouse délaissée, qui reste au foyer et trouve une compagnie auprès de sa voisine devenue une confidente ; laquelle voisine n’est jamais visible. Nous ne faisons qu’entendre sa voix !

The Lunchobox nous propose aussi des scènes de bureau, qui permettent d’en apprendre un peu plus sur la vie des employés indiens. Tout est minuté, ritualisé, et la hiérarchie reste très marquée. L’intervention accidentelle d’Ila dans la vie de Sanjan, va même rapprocher ce dernier du jeune homme un peu agaçant qu’il doit former pour reprendre son poste !

Ce film est un véritable délice, qui ne se laisse pas enfermer dans un seul genre. Ce n’est pas totalement une comédie romantique, pas non-plus totalement un feel-good-movie ; c’est un peu de tout à la fois, et cela donne un savoureux mélange, au moins aussi appétissant que les lunchbox concoctées par Ila !

Voici la bande-annonce : ICI

Les Choix de Clara – Sandra di Paolantonio

C’est chez Sophie Bazar que j’ai eu la chance de remporter mon exemplaire du roman de Sandra di Paolantonio, Les Choix de Clara. Paru en octobre 2016 chez Flammarion, ce roman a une très jolie couverture multicolore, qui m’a beaucoup plu. Mais assez parlé de la forme. Abordons le contenu !

Clara est une trentenaire parisienne, dont la vie ressemble à celle de ses lectrices (reprenez-moi si je me trompe !). Elle n’est pas particulièrement blonde, pas spécialement canon, ni fan de mode, ne travaille pas comme Chroniqueuse dans un journal branché, et ne sort pas chaque soir avec ses copines pour boire des cocktails multicolores en se faisant draguer par des mecs super craquants.

L’auteure ne nous décrit pas Carla physiquement. A peine apprend-on à un moment donné, qu’elle a une jolie poitrine. Mais c’est tout ce que l’on nous dit ! Le reste, c’est à nous de l’imaginer, et tant mieux car pour s’identifier, c’est l’idéal.

Clara vit seule dans un appart bordélique, et travaille dans une banque, au service succession. Son job n’a rien de grandiose. Mais la jeune femme s’épanouit malgré tout, notamment car elle s’entend à merveille avec ses collègues-amis.

Le roman nous présente donc une fille classique, qui mène une existence tout aussi classique. Elle travaille pour gagner sa vie, a des amis, pas de petit copain régulier, mais ne passe pas ses journées à ruminer sur son célibat pour autant.

L’intrigue se tisse autour de l’arrivée d’un second personnage, qui est à l’opposée même de Clara. Alexandre Mondolini est corse, et vit à Paris. Il vient de perdre sa mère, et appelle Clara au service Succession de sa banque pour régler les formalités d’usage.

De fil en aiguille, à travers les conversations téléphoniques, les deux opposés que tout attire, vont tisser une relation de plus en plus intime…

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Ce roman est léger, et facile à lire. On peut tout à fait lire les 200 pages en une seule fois, car le style est vraiment accessible.

L’histoire ne casse pas trois pattes à un canard, et il y a certains aspects un peu critiquables en terme de crédibilité (notamment le fait que l’équipe de Carla semble travailler en parfaite autonomie, sans chef pour superviser) mais rien de trop flagrant. Il y a bien des supérieurs, mais ils semblent travailler dans un bureau à part, et ne pas vraiment surveiller ce que font Clara et ses collègues ; ce qui est plutôt pratique vous en conviendrez…

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#citation #optimisme

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C’est le côté « vie réelle » qui m’a beaucoup plu ; le fait d’avoir un personnage qui évolue dans un monde très proche du mien, avec des préoccupations qui ressemblent aux miennes !

Ce roman m’a rappelé Cherche jeune femme avisée de Sophie Jomain, pour le côté jeune femme lambda qui tombe amoureuse d’un business man overbooké…

Ne vous attendez pas à une véritable pépite. Les Choix de Clara est un roman léger, qui ne vous marquera pas pendant des mois, mais vous permettra de décompresser, et de prendre du bon temps avec une histoire qui fait du bien au moral !

Ma Grand-Mère vous Passe le Bonjour

C’est chez Popcorn&Gibberish que j’ai eu la chance de gagner le ebook Ma Grand-Mère vous passe le bonjour. Le titre donnait envie…

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C’est l’histoire d’Elsa, petite fille de presque huit ans, particulièrement éveillée, et de sa Mamie. Mamie est spéciale. Elle n’hésite pas à rentrer dans le lard de ceux qui ne sont pas d’accord avec elle. Elle braille, montre ses fesses et dit des gros mots. Mais Mamie est néanmoins très attachante, ne serait-ce que pour l’amour sans limite qu’elle porte à Elsa.

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Quand la petite fille est triste, Mamie l’emmène dans le monde Presqu’Éveillé et lui parle de Miamas et de ses créatures magiques. Mamie et Elsa ont leur propre univers, et leur langage secret…

Quand Mamie quitte ce monde, elle laisse à Elsa une grande mission, celle de remettre des courriers à différentes personnes qui ont comptées pour elle. Commence alors pour la petite fille, un jeu de piste qui lui permettra de découvrir une autre facette de la vie de Mamie, et de comprendre un peu mieux pourquoi Maman aime tout maîtriser, pourquoi l’alcoolique est aussi addict, pourquoi la voisine est aussi tatillonne…

Mamie n’a pas toujours été comme Elsa l’a connue. Elle a eu une vie avant d’être Mamie, et cette vie a été marquée par des rencontres, des drames, des déceptions…

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J’ai globalement aimé l’histoire et le message principal. On se rend compte que les défauts des uns et des autres ont toujours une explication, et que les apparences sont souvent trompeuses.

En revanche, j’ai trouvé que le récit était parfois un peu trop longuet. J’ai notamment eu du mal au départ, à accrocher à l’intrigue autour du voisin surnommé Le Monstre et du chien de combat (le Worse). Le monde imaginaire créé par Mamie est très intéressant, et joliment présenté. Mais parfois j’avais envie que les passages soient plus rapides, pour que l’on avance dans l’intrigue réelle ! J’étais impatiente. Au milieu du livre, j’ai trépigné. Mais ensuite, j’ai compris que ce que je prenais pour des longueurs, était utile à l’intrigue, car cela permettait de faire évoluer les personnages, et de nous les rendre plus intimes, comme ils devenaient plus intimes avec Elsa justement…

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L’intrigue tourne autour de tous les personnages qui vivent dans le même immeuble que Mamie et Elsa… On sait qu’il y a des non-dits, des éléments potentiellement tragiques à découvrir… On aimerait bien découvrir ce qui s’est réellement passé et que Mamie a pu vouloir enrober de guimauve…

Le récit nous tient en haleine, malgré une baisse de rythme au milieu du roman.

J’ai été bluffée par cette histoire vraiment originale, et j’ai eu un pincement au cœur au moment de quitter Elsa. Je crois que cela suffit à résumer le fait que ce livre est un BON livre, un livre qui créé un univers dans lequel le lecteur se sent bien…

Petit plus : l’histoire se passe en hiver, et notamment pendant les réveillon de Noël. Allez-y, c’est de saison !