Avec des Si et des Peut-Être

J’aime beaucoup les romans de Carène Ponte, depuis que j’ai lu le premier, Un Merci de Trop. Je l’avais gagné à un concours Facebook, et avais eu la chance de le recevoir dédicacé !

J’avais aussi lu Tu as promis que tu Vivrais pour moi, qui ne m’avait pas déçue, bien au contraire.

Cette auteure française écrit des romans qui ont en commun de présenter des héroïnes toutes simples, auxquelles l’on peut facilement s’identifier. Elles évoluent dans des environnements généralement proches du mien, et c’est quelque chose qui me plait.

Carène Ponte écrit des histoires bourrées d’humour et de bonne humeur, en ajoutant toujours une dose de sensibilité. Ce sont des livres dits feel-good, qui mettent du baume au cœur ! Avec des Si et des Peut-être ne déroge pas à la règle.

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De quoi cela parle ?

Maxine, est une prof de français au lycée de Savannah…-sur-Seine. Elle aime son métier, et ses élèves qui eux n’aiment pas Flaubert. Max vit en colocation avec une écolo vegan prénommée Claudia, qui produit de drôles de jus d’herbes et des masques pour le visage qui empestent à douze kilomètres à la ronde. Elle est célibataire, (et fantasme sur son Proviseur), mais a deux super copines, qui travaillent également dans son lycée, et qu’elle voit donc fréquemment.

Maxine a l’habitude de se questionner, et d’envisager comment les choses auraient pu tourner si elle avait agit différemment à tel ou tel moment…

Elle aura l’occasion de le savoir, puisque justement, un beau matin elle se réveille dans un appartement inconnu, qui s’avère être le sien dans un univers parallèle… un univers où elle aurait agit différemment, et où tout s’en serait trouvé modifié !

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Vous vous dites peut-être que des romans qui se proposent d’étudier les dimensions parallèles, et de proposer des alternatives, en fonction de points du passés qui auraient été modifiés, on en trouve à la pelle. Ce n’est pas faux.
Je pense notamment à des bouquins sur les voyages dans le temps, qui permettent de se rendre compte que l’on ne joue pas impunément avec le passé !

Mais ce n’est pas vraiment cela qui compte le plus dans le roman de Carène Ponte. Ici, l’accent est vraiment mis sur les relations aussi bien familiales, qu’amicales, ou encore sentimentales. 

On s’interroge sur l’impact de nos choix sur les-dites relations. Et au passage, on prend une bonne dose de douceur, en fréquentant les personnages tous plus attachants les uns que les autres, qui peuplent les pages de ce roman.

C’est léger, doux comme un bonbon, et cela permet de se détendre, et de décompresser après une dure journée !

Je suis ravie d’avoir pu découvrir ce livre par le biais de Netgalley. Je remercie donc vivement les éditions Michel Lafon.

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Dix Minutes par jour – Chiara Gamberale

C’est parce-que l’auteure est italienne, et que je m’intéresse à tout ce qui touche de près ou de loin à l’Italie, que Dix Minutes par Jour a fini dans ma pile de livres à lire. Je l’en ai sorti un jour où j’avais envie de divertissement et de légèreté.

Dans ce livre paru en 2015 pour la version française (chez Michel Lafon), Chiara Gamberale nous présente une jeune femme qui porte le même prénom qu’elle, et vit à Rome. La Chiara du livre est trentenaire, et son mari vient de se faire la malle en Irlande, la laissant toute déboussolée.

L’héroïne ne sait plus trop comment donner du sens à sa vie, et suit sans grande conviction le conseil donné par son psy : consacrer dix minutes par jour à faire quelque chose qu’elle n’a encore jamais fait.

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Dix Minutes par Jours est un feel-good, qui peut servir de livre de développement personnel, même s’il se lit comme un roman. Entendez par là, que l’on peut tout à fait appliquer le conseil du psy de Chiara, à notre propre cas, et se lancer dans l’expérience des Dix Minutes.

Chiara apprend à faire des pancakes en suivant une recette d’internet. Elle se met au point de croix, décide d’apprendre les bases de conduite… ce sont des choses toutes simples, mais qui lui permettent de sortir de son quotidien, et de mieux se connaître elle-même !

Cela se lit bien. Chiara est une héroïne classique et attachante, un peu femme lambda, à laquelle on s’attache et on s’identifie facilement. Elle est fort bien entourée, ce qui me semble essentiel pour un roman feel-good. Et bien-sûr, ses dix minutes quotidiennes de nouveauté vont lui apporter une foule de positivisme, qui l’aidera à reprendre son destin en main.

Je m’attendais à un roman un peu plus prenant, un peu moins « déjà vu »… Peut-être aurais-je espéré lire des expériences plus fo-folles, ou rencontrer des personnages secondaires qui apportaient un peu plus de relief au récit.

Ce roman m’a plu, mais il lui manque malgré tout un petit quelque chose pour qu’il fasse plus que seulement me plaire !

 

La Tentazione di essere felice – Lorenzo Marone

C’est sur le blog de Popcorn&Gibberish que j’ai découvert ce livre… Elle nous présentait ce roman en disant qu’il l’avait faite « pass[er] par toutes phases d’émotions ». Et cela, j’adore ! Seule la fin l’avait quelque peu désappointée, mais cela ne m’a pas refroidie, car ce roman avait l’énorme avantage de situer son action en Italie. Et moi je suis mordue d’Italie !

Donc j’ai décidé que je lirais La Tentation d’être Heureux… Sauf que l’ebook en italien coûtait un bras (9,99 € pour un ebook, je suis désolée, mais c’est trop cher)… Alors tant qu’à y mettre le prix, j’ai profité d’un voyage à Rome pour rapporter le livre papier. Il m’a coûté 14 €, mais il les valait largement… En plus, la couverture est super jolie, donc une fois le roman lu, je l’ai exposé fièrement sur mon étagère !

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Je l'aiiii ! #livre #roman #Mondadori

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Et voici mon livre, quelques minutes après l’avoir acheté. Il prend la pose dans une rue de Rome… (Oui j’aurais pu le prendre en photo devant quelque chose de bien reconnaissable comme le Colisée, mais je n’avais pas très envie de le garder dans mon sac toute la journée et de risquer de l’abîmer.^^ 

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Résumé

Cesare est un retraité qui vit seul depuis la mort de sa femme. Ses enfants sont grands et volent de leurs propres ailes. Cesare n’a pas eu une vie fantastique. Il a travaillé toute sa vie assis derrière un bureau, pour nourrir sa famille. Et ce n’est pas sa vie amoureuse qui lui a apporté plus de folie, car il l’a partagée avec une femme dont il n’était pas véritablement épris… On peut finalement dire que notre narrateur est passé à côté de sa vie, par facilité, ou du moins par manque de courage. Malgré tout, il a connu quelques bonheurs, notamment grâce à une belle amitié avec Marino, et à quelques aventures extra-conjugales.

Aujourd’hui, à 77 ans, Cesare coule des jours tranquilles dans son appartement napolitain. Il échange quelques mots avec sa voisine, une vieille dame à chats, et continue de fréquenter Marino. 

Il s’entend assez bien avec ses enfants, Sveva l’avocate légèrement psychorigide, et Dante qui ne lui a jamais annoncé son homosexualité, qui saute pourtant aux yeux.

Le quotidien routinier de Cesare pourrait bien changer, avec l’arrivée d’Emma, sa jeune voisine…

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Non, Cesare et Emma ne vont pas tomber fous amoureux, même si Cesare nous dit dès le départ que la trentenaire est très jolie. L’histoire est un peu plus originale que cela, plus tragique aussi.

Ce roman m’a beaucoup plu, car comme annoncé par Popcorn&Gibberish, il nous fait ressentir différents sentiments. Tout d’abord, on s’attache au personnage de Cesare. Ce n’est pas un papy gâteau tout doux, tout tendre, mais on l’aime avec ses nombreux défauts. Au final, ce sont même ces défauts qui font que l’on s’attache autant, car ils contribuent à le rendre profondément humain.

Ensuite, on s’émeut en découvrant les destins des différents habitants de l’immeuble.

On s’inquiète et on s’insurge pour une en particulier.

L’auteur parvient à nous dépeindre des personnages tous très intéressants, très touchants, sans pour autant nous servir de la guimauve… D’ailleurs, c’est ce qui pourra déplaire à certains lecteurs, qui s’attendent à un livre totalement feel-good, à la fin en arc-en-ciel… Ce roman n’est pas tout rose. Mais je n’en dirai pas plus…

Finalement, si le titre n’avait pas déjà été pris par Maupassant, Lorenzo Marone aurait pu baptiser son roman « une vie » car c’est bien cela qu’il nous décrit, la vie d’un type lambda, un certain Cesare… avec ses joies, ses déceptions, ses valeurs, ses défauts…

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Ce roman a un petit goût de Nos Nuits deviendront des Jours, en moins rose, en plus réaliste.

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Mon seul regret sera de ne pas pouvoir prêter ce livre à mes amis, car je l’ai acheté en italien. Je n’aurai qu’à donner son nom le plus possible, en insistant à coups de grands « Il est génial ! Il FAUT que tu le lises ! Vraiment ! » en espérant que cela marche…

Tu as promis que tu vivrais pour moi -Carène Ponte

Je vous avais parlé d’Un Merci de Trop, délicieux roman feel-good paru l’an dernier chez Michel Lafon. Ce livre m’avait donné la patate, grâce à son histoire fraîche et pleine d’optimisme !

Alors forcément, lorsque j’ai appris que son auteure, Carène Ponte venait de sortir un second roman, je n’ai même pas lu le résumé, et ai réclamé mon ebook sur NetGalley !

Ce livre s’intitule :

Tu as Promis que tu Vivrais pour Moi

Dès les premières lignes, nous découvrons Molly, narratrice qui nous raconte sa vie à la première personne. Molly a trente ans et vient de perdre sa meilleure amie, Marie, qui a succombé à une grave maladie.

Avant de partir, Marie a fait une surprenante demande à Molly. Elle lui a demandé de vivre… plus précisément, de vivre pleinement, pour elles deux.

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Ce roman a un petit goût de PS : I Love You. En effet, Molly lit des lettres que son amie défunte a écrit à l’avance, pour l’accompagner dans son deuil.

L’histoire est pleine d’espoir et de douceur, et bien qu’elle débute par le décès de Marie, elle reste profondément positive. Il n’arrive rien de mauvais à Molly, au contraire. Tant qu’elle prend son courage à deux mains pour assumer ses choix, tous se révèlent couronnés de succès.

On peut se dire que le livre a un goût prononcé de guimauve, et que dans la vraie vie il est rare que tout soit aussi merveilleux. Mais après tout, pourquoi ne pas y croire juste le temps d’un roman ? C’est tellement plaisant parfois, un peu de douceur dans un monde de brutes !

Si vous aimez les jolis feel good, les livres emplis d’optimisme et d’espoir, alors celui-ci est résolument fait pour vous !

 

Un Feel Good de plus, mais pas de trop !

J’avais lu plusieurs chroniques très emballées au sujet du roman Un Merci de Trop et avais fini par l’ajouter à ma liste de souhaits sur Amazon. Alors quand j’ai vu passer un concours sur internet, pour remporter un exemplaire dédicacé, j’ai tenté ma chance… et j’ai bien fait puisque j’ai gagné !

Quel plaisir de recevoir le joli livre de Carène Ponte directement dans ma boîte aux lettres !

J’ai mis les bouchées doubles pour terminer mon livre en cours, et me suis ensuite plongée dans Un Merci de Trop !

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Ce roman se lit très très vite. Il fait un peu moins de 300 pages, et est écrit relativement gros. Comme l’histoire est toute simple et joliment écrite, on peut sans problème le lire d’une seule traite !

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« Je suis à l’idée lumineuse ce que Lady Gaga est à la mode : un désastre. »

Juliette est une jeune femme à laquelle on s’identifie facilement.  Trentenaire qui doute d’elle, et se rabaisse en permanence, elle a toujours dit oui à tout et espéré passer ainsi inaperçue. Un jour, après que LA goutte d’eau a fait déborder le vase, elle a ouvert sa bouche, une seule fois, et cela lui a coûté son job…

Juliette est désormais au chômage, et comme si cela ne suffisait pas, elle va découvrir autre chose… un imprévu qui va chambouler sa petite vie jusque là si paisible, et la pousser à s’affirmer un peu, elle qui n’a jamais osé dévier de son sentier bien tracé…

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Je suis entrée instantanément dans l’histoire et me suis attachée au personnage de Juliette. Elle m’a rappelée la Julie de Demain J’arrête, le roman de Gilles Legardinier. Gentille, un peu gaffeuse, mais surtout pas du tout sûre d’elle, Juliette a tout pour plaire ! Parce-que finalement, Juliette c’est un peu nous, nous les filles des années 2000, qui dans notre grande majorité, ne bossons pas dans la comm, ne portons pas des escarpins à 2 000 € et n’osons pas inviter le beau mec de l’immeuble à prendre un verre…

Elle est soucieuse de plaire, ou en tout cas, de ne pas déplaire, de ne pas faire de vagues. Elle ne demande qu’à être heureuse, et se contente de peu de choses. Si son beau voisin pouvait lui adresser la parole et l’inviter à dîner, ce serait le summum…

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On retrouve dans ce roman, les thèmes classiques de la comédie romantique à base de trentenaire désespérée : voisin sexy, chocolat dégusté dans la culpabilité, petits mensonges dans lesquels on s’enlise… et meilleure copine adorable.

Juliette est un délicieux mix de Bridget Jones – Clara Sheller – et autres héroïnes du même style que j’adore et que je pense que vous adorez aussi… Me trompe-je ?

Alors si vous aimez les livres qui donnent le sourire, les histoires simples avec des personnages gentils, courez acheter Un Merci de Trop, et vous… me remercierez ! 😛

Nos nuits deviendront des Jours [Lecture coup de ♥]

J’adore quand mes copines m’offrent des livres ! En général elles savent choisir des romans qui me plaisent, voire plus que cela… Roxou m’a envoyé un joli roman pour mon anniversaire. Il s’agit de Nos Nuits deviendront des Jours, de Marie Fitzerald. J’ai remisé ma liseuse, et me suis jetée dans ce joli roman, moins de deux heures après l’avoir reçu !!

C’est un livre récent, paru en mai 2016. Il est édité par les éditions Fleuve et tient en 300 pages.

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En effet, il m’attirait énormément, car il s’agit d’un roman qui nous raconte plusieurs histoires qui s’entrecroisent et finissent par se rejoindre.

Tout d’abord, il y a Claude, quatre-vingt ans, aveugle, qui vit seul et possède son petit caractère…

Ensuite, Corentin est un ado qui supporte assez mal que ses parents lui imposent ses loisirs. Si cela ne tenait qu’à lui, il ferait du badmington, pas du tennis, et le piano ne serait plus qu’un mauvais souvenir !

Alain est à la rue, et survit plus qu’il ne vit.

Enfin, Carole vit l’enfer dans son mariage, et ne sait pas comment fuir…

Ces quatre personnages qui n’ont a priori rien en commun, vont se retrouver et se lier autour d’un objectif commun, celui de sauver Carole…

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Dès le début, on découvre les personnages, chacun leur tour, à travers de brefs chapitres où chacun prend la parole à la première personne. On tourne les pages très rapidement, car les chapitres sont vraiment courts, et que l’on a tendance à vouloir en lire encore un, puis encore un, et encore un dernier avant de refermer le livre !

On entre facilement dans l’histoire, sans avoir besoin de faire des retours en arrière pour situer les gens, et cela aide grandement à se prendre au jeu ! Chaque chapitre porte le prénom de son narrateur en guise de titre. C’est pratique. On sait tout de suite qui s’exprime !

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J’ai adoré l’histoire, toute simple, et l’écriture limpide de l’auteur.

Je me suis surprise à m’attacher immédiatement aux personnages, et à vouloir avancer dans ma lecture, pour savoir ce qui allait leur arriver.

J’ai retrouvé le plaisir que j’avais éprouvé en lisant Demain J’arrête de Gilles Legardinier. En effet, on se retrouve avec des personnages lambdas, qui vivent dans une petite ville, et pas comme souvent à Paris. Ils ont les mêmes préoccupations que nous, et mènent des existences classiques. Mais pour autant le récit ne manque pas d’intérêt.

Ces gens qui se veulent mutuellement du bien nous mettent du baume au cœur, même si leurs situations respectives ne sont au fond pas bien réjouissantes. On sait que cela finira bien… 

L’ennui parfois avec ce genre de roman, c’est que l’on peut tomber dans l’excès de gentillesse. Cela peut faire trop « Bisounours » et ne plus être crédible. Mais là ce n’est pas le cas. Au contraire, j’y ai cru. Chacun a de bonnes raisons d’agir comme il le fait.

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Ce roman m’a beaucoup plu et j’ai eu un pincement au cœur en tournant la dernière page. Je vous le conseille donc, d’autant que cela me semble une lecture idéale pour l’été, allongé dans l’herbe, ou sur le sable chaud !

 

Tromper Martine – Stéphane Dompierre

Tromper Martine est un livre de Stéphane Dompierre, auteur québécois qui m’était jusque là totalement inconnu. Il est paru en 2015.

Nicolas, le narrateur, est un quarantenaire au bord du burn-out. Son médecin lui a conseillé d’arrêter la picole, et de prendre deux mois pour lui, loin du travail et de sa famille, histoire de se recentrer, et d’éviter la cata.

Au départ, Nicolas a loué un appartement loin de tout, et pense pouvoir s’y reposer, mais bien vite il réalise que rester sans rien faire n’est pas vraiment quelque chose qu’il sait faire. Il décide alors de revoir ses plans…

Ce roman est une petite perle d’humour. Je me suis très vite laissée prendre au jeu, et j’ai tourné les pages avec délices. Les aventures de Nicolas sont poilantes, mais elles ne manquent pas de fond pour autant. Bien-sûr, la célèbre crise de la quarantaine est évoquée, ne serait-ce que dans le titre même du roman. On a de belles réflexions sur le couple, le sexe, et l’adultère.

Mais on nous parle aussi d’amitié, de sens global de la vie, et de bien d’autres choses, qui sauront forcément trouver un écho chez les lecteurs !

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J’ai tenté de ne pas trop y prêter attention, mais ce que cette femme portait lui moulait vraiment les fesses, qu’elle avait bien rondes et fermes, et ça se remarquait tout de suite qu’elle n’avait pas de culotte.

Ce roman est bourré d’humour, et le fait qu’il soit écrit par un québecois ajoute encore une touche d’originalité. Autant j’avais trouvé L’Homme idéal existe et il est Québécois franchement peu amusant, autant là je me suis régalée. Pourquoi ? Car c’est réellement écrit par un québécois, avec des expressions et des termes québécois qu’il utilise pour de vrai. Ce n’est pas « surjoué ».

Je peux le dire, ce livre est un coup de cœur, et je vous invite vivement à le découvrir si ce n’est déjà fait !

Et Soudain tout Change ! Gilles Legardinier [Livre]

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Il y a quelques temps, j’avais passé un excellent moment avec Demain J’arrête, de Gilles Legardinier. C’était une histoire simple, d’une nana lambda qui faisait une fixette sur son nouveau voisin. C’était léger, positif, et cela se lisait vraiment sans aucune prise de tête. J’avais tellement ri (oui oui carrément ri) grâce à ce roman, que je l’avais ensuite passé à mon homme, qui ne lit pourtant que de la Science-Fiction ou presque. Lui aussi avait passé un bon moment de lecture…

J’avais ensuite acheté un deuxième exemplaire comme neuf, pour garder le livre dans ma collec. C’est super rare que je fasse cela !

Bref, vous l’aurez compris, j’avais eu un énorme coup de cœur pour Demain J’Arrête. J’avais ensuite demandé le roman suivant de cet auteur Complètement Cramé, pour mon anniv, et on me l’avait offert.

Je l’avais mis de côté, pour le lire pendant mes congés, histoire de bien le savourer. Et puis finalement, le temps a passé. C’est à nouveau mon anniv, et je ne l’ai toujours pas lu… Mais… j’ai trouvé un autre roman de Legardinier, Et Soudain tout Change. Et allez savoir pourquoi, je l’ai entamé de suite !

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La couverture de l’édition Pocket représente un joli petit chaton tigré. On ne peut pas se tromper (rappelez-vous du chat avec le bonnet péruvien pour Demain j’Arrête).

Pourtant même s’il y a quelques passages qui évoquent le chaton de l’héroïne, l’histoire ne parle globalement pas de félidés…

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Résumé…

Et Soudain tout Change est un roman de la catégorie Feel Good, c’est à dire un livre qui fait du bien, qui rend heureux. Il nous présente Camille, lycéenne en classe de Terminale.

Camille est heureuse de vivre et bien dans ses baskets, même si elle n’est pas parmi les plus populaires de l’établissement. Elle est entourée d’amis, parmi lesquels Léa, sa meilleure amie. Elle en pince pour Axel, mais a juré de ne pas y toucher, car Léa s’intéresse à lui également. Dans la petite bande, on trouve aussi Léo, Marie, Tibor, et bien d’autres…

Camille nous fait partager son quotidien, et nous décrit ses amis, ses profs, avec beaucoup d’humour, et une bonne pointe de sensibilité qui fait du bien.

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Au départ je me suis demandé un peu où on nous emmenait car il n’y avait pas vraiment de fil conducteur. C’était un peu un « roman d’ambiance », sans suspens. Mais cela ne me gênait pas car l’écriture était limpide, et on tournait les pages rapidement, pour le seul plaisir de lire, et de rester dans le joli petit monde de Camille.

J’ai bien trouvé que l’univers du lycée était un poil édulcoré. Dans mon souvenir ce sont de très belles années, mais il me semble que nous avions quand-même un tout petit peu plus d’angoisses !! Il y a un prof super sympa, qui amène les élèves à se questionner sur les grandes énigmes de l’existence (plausible, mais là il est quand-même super vachement sympa et impliqué le prof !). Et quand un camarade de classe que personne n’aime se retrouve attaché à poil dans le lycée, les coupables ne sont pas inquiétés…

En fait j’ai trouvé que Camille et ses amis avaient plus des attitudes de collégiens, que de lycéens, et qu’ils avaient beau faire parfois de belles bêtises (justifiées) il ne leur arrivait pas grand chose. Ils sont tous mignons, et semblent tous s’entendre, alors que dans mes souvenirs, au lycée nous étions plutôt des bandes rivales !

Bien-sûr, tout n’est pas rose. Il y a un élément perturbateur (et comment !) qui vient tout chambouler. Mais les personnages restent bons et gentils.

Ce livre est sympathique, et se lit facilement, mais j’ai moins accroché à cette histoire un peu trop Bisounours, qu’à Demain J’Arrête. Il manquait une intrigue, pour me tenir en haleine, et surtout, tout était trop rose…

Si je devais donner une note sur 5, j’attribuerais 3 à ce roman, une note moyenne sup’, car cela divertit, mais ne marque pas la mémoire pendant des jours et des jours !

Et vous, avez-vous lu ce roman ? Qu’en avez-vous pensé ?

L’homme idéal existe, il est québécois

Je ne sais pas ce qui m’arrive, mais ces derniers temps je me remets à lire des livres de chick-litt, alors que j’avais totalement cessé il y a quelques années ! J’ai envie de romans légers, amusants, d’héroïnes dont le plus gros souci dans la vie est de marcher avec des talons de 10 centimètres sans se fouler la cheville.

L’Homme Idéal Existe, il est Québécois m’a donc fait envie, car il promettait tout cela : un bon mélange de romance et d’humour !

De quoi cela parle ? D’une jeune femme qui rencontre un homme, un québécois (non, vous aviez deviné ?) et part vivre avec lui au Québec, sur un coup de tête. 

Voilà notre narratrice qui débarque dans la maison d’un homme qu’elle connait à peine, et se met à tisser une histoire romantique un peu à part, assez éloignée des romances que l’on peut lire habituellement. Pourquoi ? Parce-que son prince charmant venu du grand nord a des codes un peu différents de ceux des princes standards.

Il est… normal. Oui, en fait c’est le terme qui le définit le mieux, la normalité. Point de chichis entre eux, de manières, de politesse excessive.

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Et du coup, suis-je tombée raide dingue de ce livre ?

Pas vraiment… J’ai trouvé la lecture amusante, divertissante. Mais j’ai regretté plusieurs choses… Tout d’abord, même si c’est le principe même de ce livre de nous montrer les différences culturelles entre français et québécois, j’ai trouvé que l’auteur abusait un peu trop des expressions québécoises, et en truffait véritablement son récit… Une expression par ci par là, c’est rigolo, surtout que souvent on peut vraiment former un beau quiproquo… Mais trois expressions par phrases, cela fait vraiment trop… Personne ne passe sa vie à parler de façon imagée comme le fait Gabriel… !

Ensuite, j’ai été déçue que l’auteur se contente de jouer la carte de l’humour, et néglige celle des sentiments… On reste vraiment en surface, sans creuser véritablement. Je ne me suis pas attachée aux personnages…

Finalement, je verrais bien ce livre adapté en One-Woman Show. Mais en livre il est un peu trop concentré en blagues, et pas suffisamment creusé sur le côté romantique, pour me convaincre.

Toutefois, j’ai passé un bon moment en le lisant, et j’ai souri plusieurs fois. Je dirais donc qu’il n’est pas incontournable, mais pas à fuir à toutes jambes pour autant !

J’ai aimé certaines scènes, certaines réflexions que j’ai pu avoir moi-aussi en début de relation amoureuse. Mais j’ai regretté que ces passages soient trop peu nombreux.

36 Chandelles

J’ai entendu parler de ce roman sur la blogosphère, mais impossible de me rappeler précisément sur quel blog (désolée). L’histoire semblait originale, et la personne qui rédigeait la chronique avait été plus qu’emballée par ce livre. Alors je me suis laissée tenter à mon tour !

Trente-Six Chandelles est un roman de Marie-Sabine Roger, paru en 2014.

Mortimer Decime aura bientôt 36 ans, mais pas pour longtemps, car depuis plusieurs générations, les hommes de sa famille sont frappés par un horrible coup du sort. Ils décèdent tous invariablement, le jour de leur trente-sixième anniversaire, à onze heures.

Alors, le 15 février, Mortimer a décidé d’attendre la mort. Il a enfilé son plus beau costume, et s’est allongé stoïque sur son lit…

Original non ?

Ce roman se lit très rapidement, car il n’y a rien de compliqué. Les personnages sont peu nombreux. On a le fameux Mortimer, ses presque parents adoptifs Paquita et Nassar, et quelques autres personnages secondaires comme l’attachante Jasmine.

Mortimer nous présente l’histoire de sa famille, les décès de ses ancêtres, et la façon dont son destin connu d’avance a pu influencer sa courte existence.

Ce roman est bourré d’humour et de tendresse, notamment grâce à la relation qui existe entre Mortimer et le couple Paquita-Nassar. Ces deux là sont hauts en couleurs. Elle ressemble à une vieille prostituée, et lui à un vieil arabe, et Mortimer n’y va pas avec le dos de la cuillère quand il dresse leurs portraits. Mais ils sont incroyablement bons, et aiment sincèrement Mortimer, qu’ils ont connu des années en arrière.

Ce roman m’a rappelé par certains aspects ceux d’Arto Paasilinna, pour le côté un peu déjanté des personnages (même si ici on va moins loin dans le farfelu). J’ai aimé sourire à chaque page, et en même temps, partager la bonne humeur et l’optimisme de certains personnages.

Le thème ne s’y prêtait pas forcément d’entrée de jeu, mais pourtant, ce livre fait du bien. Il donne la patate. Alors… je vous le conseille !