Voyager en train dans le nord de l’Italie

En Italie, le réseau ferré est bien développé, et l’utiliser pour se déplacer ponctuellement dans les villes et villages est souvent plus intéressant que de recourir à la voiture. Si financièrement, cela peut coûter un poil plus cher, on s’y retrouve en terme de tranquillité, puisqu’il n’y a aucun temps perdu à chercher un stationnement, aucun risque de pénétrer par erreur dans une ZTL (zone de trafic limité, fortement taxée si vous y entrez par erreur), et que l’on arrive à proximité immédiate des centres-villes !

En effet, stationner en Italie est généralement payant, et/ou limité dans le temps, à moins de séjourner dans de petits villages (et de ne pas avoir peur de se croiser dans des ruelles parfois fort étroites).

 

Les trains se classent en plusieurs catégories. Les Régionaux et Régionaux rapides (R) et (RV) sont les plus accessibles en termes de tarifs, mais aussi les plus lents.

Dans le nord de la botte, ils sont blancs et verts avec un logo Trenord. Parfois un peu vieillots, tagués, bruyants, ils n’en restent pas moins généralement propres. Certains sont équipés de prises électriques… mais pas tous !

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Astuce : en plein été évitez les wagons aux fenêtres ouverts. La clim a certainement rendu l’âme !

Et si le train a deux étages, visez la salle haute généralement plus calme (on entend moins les rails).

Les billets s’achètent en gare, soit sur les bornes, soit au guichet. On peut aussi les acquérir en ligne, sur Trenitalia. Attention, certaines petites gares ne disposent ni de borne ni de guichet, et de grandes gares peuvent n’avoir que deux bornes à dispo. Anticipez !

Si les régionaux sont fort pratiques pour se déplacer localement, pour de plus longues distances, mieux vaut opter pour des trains plus rapides.

Les Intercity (IC) relient les principales grandes villes, en effectuant moins d’arrêts. À la différence des Régionaux, mieux vaut réserver en haute saison !

Les Frecce (flèches) se divisent en trois familles :

-rossa : ce sont les trains rouges qui relient les grandes villes du nord à celles du sud. Il y a 201 liaisons quotidiennes. Exemple de ligne : Torino – Milano – Reggio Emilia AV – Bologna – Firenze – Roma – Napoli – Salerno

Toutes les freccie rosse sont climatisées et équipées de prises de courant à chaque place ! Il y a des écrans d’informations dans chaque wagon. Ces trains offrent le choix entre quatre niveaux de confort : Executive, business, premium, standard. Leur vitesse atteint 300 km/h.

-bianca : les trains blancs, sont des trains express, à classer entre les Intercity et les Frecce Rosse et Argento. Ils relient par exemple Turin et Milan en 1 h 40, ou encore Turin – Venise en 4 h 30. Leur vitesse atteint 200 km/h.

-argento : les trains argentés sont des trains à grande vitesse, au même titre que les Freccie Rosse. Ils circulent sur les voies classiques, ainsi que sur des voies à grande vitesse dédiées. Ils montent à 250 km/h maximum, et effectuent 48 liaisons quotidiennes, entre Rome et d’autres villes (Vérone, Venise, Mantoue,…).

Il existe aussi des InterCity nuit et des Thello, qui vont jusqu’à Paris. Ce sont des trains couchettes. Ces derniers ont des tarifs qui m’ont toujours semblé rédibitoires.

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Prendre le train en Italie est relativement simple, surtout si l’on a la possibilité d’accéder au site Trenitalia depuis un mobile !

Autrement, il faut garder en tête que toutes les gares ne permettent pas d’acheter un billet.

Il faut alors trouver un point de vente (kiosque à journaux, bar). Selon le point de vente, on ne saura pas forcément bien vous renseigner.

Et parfois sur les petites lignes, un car de substitution (pullman) est mis en place. Dans ce cas de figure, l’information peut être compliquée à trouver (Où prendre ce fichu pullman ??). Il n’est pas rare de devoir sortir une carte pour localiser l’adresse (si vous avez la chance de la connaître), qui n’est pas matérialisée le moins du monde.

Les billets doivent être compostés avant la montée dans le train (sauf billets avec dates et heures fixes). Trouvez la bonne machine et serrez le ticket sur la droite. Si cela ne fonctionne pas, essayez sur une autre ou cherchez le contrôleur !

Les contrôles sont réguliers. Donc je vous déconseillerais de frauder.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur le train italien, mais je pense que vous aurez déjà de quoi faire avec ce que je vous ai écrit jusque là ! Je vous propose maintenant de conclure avec un petit glossaire des termes à connaître, pour bien voyager !

Il treno = le train

la stazione = la gare

Provenienza = provenance

per = pour, à destination

binario = quai

diretto a = direct pour (vous rejoindrez la destination sans avoir à changer de train, mais il pourra y avoir des arrêts intermédiaires)

 

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Balade à Bologne

Je sais, je vous ai déjà parlé de Bologne à plusieurs reprises, mais la ville est réellement vaste et il y a énormissimement à dire sur elle. Donc il se peut que ce billet ne soit pas le dernier…

Pour commencer voici des affiches artistiques, qui ont croisé notre regard et nous ont « contraint » à nous arrêter alors que nous faisions le tour de la ville à vélo.

Elles sont l’oeuvre de différents artistes de street art, qui ont participé au projet CHEAP on BOARD en partenariat avec la ville de Bologne. Les artistes ont réalisé des affiches « non-conventionnelles » qui ont été installées sur des panneaux inutilisés, à différents endroits du centre ville.

Bologna

Bologna

Bologna

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Ensuite, je ne vous parlerai pas de la statue de Neptune, qui trône en face de la cathédrale. Non, ce n’est pas qu’elle ne m’intéresse pas. Au contraire, j’aimerais énormément pouvoir l’admirer. Mais celle-ci est en travaux, et en 2017 comme en 2016, nous n’avons vu qu’une bâche géante, sur laquelle figurent quelques photos de détails de la fameuse fontaine…

Construite pour le pape Pie IV, cette fontaine monumentale représente le pouvoir papal. Neptune domine les eaux (comme le pape domine le monde). On voit donc Neptune, avec à ses pieds, des statues qui représentent le Gange, le Nil, l’Amazone et le Danube. Ce sont les grands fleuves qui symbolisent les quatre continents connus à l’époque.

Nous pouvons visiter le chantier de restauration du monument, mais à mon sens cela n’a pas un intérêt immense si l’on n’a jamais vu la fontaine en question…

Bologna

Bologna

Un jour nous reviendrons, j’y tiens !

Nous avions caressé l’idée de visiter la Bologne médiévale avec un casque de réalité virtuelle. C’est une activité proposée au palazzo Pepoli. On enfile un casque, et pof, on se retrouve dans les rues de Bologne au XIIIème siècle. La ville de l’époque a été reconstituée, avec ses nombreuses tours de l’époque.

La Macchina del Tempo avait l’air vraiment trop cool, mais l’attente de plus de trente minutes à l’office de tourisme a eu raison de notre patience. Et puis il faut dire que le billet coûtait relativement cher, donc finalement, tout mis bout à bout, nous avons préféré profiter de notre précieux temps pour visiter les églises et nous balader dans les rues de l’époque actuelle !

Bologna

La basilique San Petronio n’est pas en travaux. On pourrait le croire, puisque sa façade n’est qu’en partie terminée. Le marbre ne recouvre pas l’intégralité du bâtiment, et la brique est encore largement visible, faisant de l’édifice la plus grande église de brique du monde !

La basilique est construite dans un style gothique, et est dédiée à Saint Pétrone, évêque du Vème siècle et patron de la ville de Bologne.

Il ne faut pas la confondre avec la Cathédrale San Pietro, qui se trouve à quelques rues de là… Cette dernière est moins imposante, car elle apparaît dans une rue, et non au bout d’une immense place.

Bien-entendu, il faut absolument visiter l’intérieur de la basilique, ne serait-ce que pour ressentir l’immensité du lieu, et se retrouver tout petit riquiqui.

Lors de notre visite en 2016, nous avions dû nous acquitter d’un droit de faire des photos de 2 € par personne. Cette année, allez savoir pourquoi, le guichet était fermé et nous avons pu prendre des photos sans rien payer. Tant mieux, n’est-ce pas ?

Bologna

Bologna

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J’aime beaucoup cette basilique, pour son apparente simplicité. On a une impression d’immensité et de luminosité lorsque l’on pénètre à l’intérieur. Et puis, en avançant, en regardant par ci par là, on se rend compte qu’il y a une foule de détails à admirer, notamment dans les chapelles latérales.

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A voir également si vous appréciez les belles églises, la Basilique San Domenico.

C’est l’une des églises de la ville la plus riche d’Histoire.

Saint Dominique de Guzman, père fondateur de l’ordre des dominicains, était originaire d’Espagne. Mais c’est à Bologne, en 1221, qu’il mourut, après avoir fondé un couvent. Les moines ont souhaité bâtir une plus grande église, qui est la basilique que l’on peut encore admirer de nos jours.

Bologna

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A l’intérieur de la-dite église, dans une chapelle latérale, se trouve le sépulcre de Saint Dominique. C’est sans conteste un incontournable à voir à Bologne, vu les noms des artistes de l’époque qui participèrent à la réalisation : Nicola Pisano, Arnolgo di Cambio, Niccolo dell’Arca, Alfonso Lombardi, et probablement le plus connu : Michelangelo Buonarroti.

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L’ange sur le côté droit serait l’oeuvre de Michelangelo.

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Ne quittez pas cette basilique sans avoir visité le chœur. Pour ce faire, il faut s’acquitter d’un droit d’entrée de 50 centimes, mais honnêtement, cette somme est dérisoire pour pouvoir admirer les marqueteries qui s’y trouvent, et faire un petit tour dans le cloître.

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Pendant que nous admirions les marqueteries, une dame est venue faire la poussière. Elle avait l’air totalement blasé, et ne regardait même plus les boiseries, alors que nous étions tous les deux à ouvrir de gros yeux ronds « Ouah t’as vu là, il y a même un effet 3D ! ». La scène devait être assez comique ! 🙂

Bologna

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Et ainsi s’achève notre visite du jour. J’espère qu’elle vous aura plu… N’hésitez pas à me le faire savoir en laissant un commentaire ! A PRESTO!!

Lodi [Italie]

Lodi est une ville de taille moyenne, située dans le nord de l’Italie, en Lombardie. Elle donne son nom à sa province, entourée par les villes de Milan, Piacenza, Pavia et Crémona.

L’histoire de la ville remonte à loin, et aujourd’hui encore on peut admirer des oeuvres architecturales qui témoignent du riche passé de Lodi.

En ce dimanche d’août (2016), je découvre une ville calme. La plupart des magasins sont fermés et le resteront car il est noté qu’ils sont en congés jusqu’à la fin du mois.

LODI - Italia

Néanmoins, les italiens qui n’ont pas déserté la ville pour la mer, sont en terrasse à savourer une glace ou un café glacé (c’est assez traditionnel en Italie de prendre son temps en terrasse et en famille le dimanche et personnellement je trouve cette coutume fort sympathique).

Je les imite au caffé Nazional, avec vue sur la cathédrale, piazza della Vittoria. Ce sera un café marocain (café avec lait et cacao) et un (bon) thé ! [1,80 € le cawa au cacao et lait ; 3,50 € le thé].

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LODI - Italia - Lombardia

La vue depuis le café…

La piazza della Vittoria est un vaste espace carré. Chaque côté mesure environ 75 mètres. Et l’on y trouve outre la cathédrale, le palais Municipal. La place est entourée de colones qui forment des arches, sur ses quatre côtés.

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La Cathédrale est jolie, avec une façade asymétrique de style roman, terminée semble t-il en 1284. Elle est en terre cuite, et comporte un portique dont les fines colonnes reposent sur des sculptures de lions, comme l’on en voit souvent en Italie.

La rosace est à noter également, tout comme les fenêtres divisées en deux (bifora en italien).

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L’intérieur ne paye pas de mine aux premiers abords, mais en réalité, des chapelles latérales sont richement décorées, avec peintures et sculptures. Au fond, on trouve une crypte qui abrite d’autres statues dont une de Sainte Catherine, et deux cercueils en verre. On peut voir les corps à l’intérieur… à vous de décider si vous voulez les voir ou pas, je vous aurai prévenus !

Duomo LODI

Duomo LODI

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Duomo LODI

Duomo LODI

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Le Tempio Civico dell’Incoronata dans la rue du même nom, vaut franchement d’être visité. C’est ce qui m’a le plus plu à Lodi. Conçue en 1488, l’église a été bâtie aux frais de la mairie, d’où son appellation de « civico« .

Parler de chef d’oeuvre n’a rien d’exagéré, tant nous avons sous les yeux, un joyau de l’art lombard !

Incoronata - Lodi

Incoronata - Lodi

L’église a été bâtie à la place d’un bordel. La légende dit qu’une vierge était peinte sur la façade d’un lieu de perdition, et qu’un jour, ses larmes ont coulé devant une bagarre entre prostituées et ivrognes… De là, on a construit une église. Che buona idea!

Incoronata - Lodi

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Pendant ma visite, un groupe de personnes âgées papote bruyamment dans l’église. Cela rajoutait presque du charme à l’endroit.

L’intérieur est à couper le souffle, avec des murs recouverts de peintures, sculptures et dorures, et pour couronner le tout, un sublime coupole.

L’incoronata abrite également une galerie d’art, avec des oeuvres vieilles de plusieurs siècles.

https://www.flickr.com/photos/63296507@N04/28883096933/in/album-72157674358066140/

Le cimetière de Lodi semblait intéressant aussi, mais fermé lors de notre visite (ouvert de 8 h 00 à 17 h 00 sauf le jeudi).

LODI - Italia - Lombardia

LODI - Italia - Lombardia

J’ai traîné encore un peu dans le centre ville, admiré les vieilles façades, poussé la porte de plusieurs églises, puis suis repartie… ravie une fois de plus, et des images plein la tête !

Lodi - Santuario delLODIle Grazie

Chiesa Santa Maria delle Grazie – Lodi

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Alors, tentés ? Si vous voulez vous loger à proximité de Lodi, ce billet sur l’hôtel Sabrina peut vous intéresser…

Turin, ça se visite ?

Lorsque l’on évoque l’Italie, les mêmes villes reviennent souvent dans la bouche des gens : Florence, Pise, Venise, Rome… On pense assez rarement à Turin pour le tourisme ; éventuellement à sa voisine, Milan…

Turin n’est pas traditionnellement une ville touristique. Elle a un passé très industriel, intimement lié à FIAT (Fabbrica Italiana Automobili Torino). Longtemps, les gens venaient à Turin pour trouver un emploi, pas pour visiter.

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J’avais visité Turin il y a quelques années, sur une seule journée. La ville m’avait moyennement plu. J’en avaissurtout gardé un souvenir gourmand, puisque j’avais mangé dans un fast food au pied de la mole, le monument le plus connu. Je me rappelle encore de mon burger artisanal au guacamole… Mais Beats (c’était le nom du fast food n’est plus).

Pour le reste, Turin m’était apparue sale, taguée et plutôt stressante, pas du tout en accord avec l’image de dolce vita italienne.

Mais parfois on peut se faire une opinion erronée d’une ville… Et une seconde visite peut permettre de rectifier le tir !

Cette année, j’avais envie de découvrir le musée de l’automobile, qui se trouve à Turin même, dans le quartier de la stazione Lingotto.

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Go go go #Torino !

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Gare d’Asti

Depuis Asti, le train régional desservait la gare de Lingotto, de façon régulière. Turin Lingotto est une gare secondaire, la principale étant Porta Nuova. Du coup, l’on arrive pas en plein centre, mais en périphérie de la ville, dans un quartier un peu tristounet.

Il faut ensuite emprunter la passerelle olympique, qui a été installée pour les JO de Turin, en 2006. Elle enjambe la gare de triage et se reconnait de loin à son arche rouge. C’est une passerelle piétonne.

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Passerelle olympique de #Torino

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Avouez, on dirait le Golden Gate… avec un peu d’imagination ! :-p

 

Le quartier à proximité de la passerelle

Cette visite a été pensée autour de la visite du musée. J’avais prévu d’arriver à l’ouverture, de visiter tranquillement et d’aviser ensuite… La visite du musée a finalement pris plus de trois heures ! Ensuite après un petit pic-nique (à l’arrache à côté d’un supermarché dans un coin paumé. C’est ça aussi les vacances !) j’ai enchaîné sur le visite du centre ville, avec étape métro (j’aime bien tester les métros quand je visite des villes qui en ont un !), et flâné.

Enfin. « Flâné » n’est pas forcément un terme adapté à Turin.

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#metro #Turin #torino

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Torino

Le ticket de métro est à 1,50 € et sur les stations que j’ai fréquentées, je l’ai trouvé très propre…

La ville est très industrielle. Je ne dirais pas qu’elle est moche, mais comparée à la moyenne des autres villes italiennes, je la trouve assez commune… Pas vraiment jolie.

Il y a de jolies choses. Mais l’ensemble n’est pas beau.

On voit des câbles de tram dans tous les sens. Cela manque d’arbres sur les places et globalement on sent que les turinois vivent probablement moins sur les places que les milanais par exemple… Nous n’avons pas ressenti un effort particulier pour rendre les rues agréables.

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Piazza San Carlo

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Piazza Vittorio Veneto

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Piazza Castello

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Piazza Castello

Les places sont immenses, et souvent il y a de grandes terrasses avec des dizaines de chaises. Donc j’imagine que lorsque les turinois ne sont pas en vacances, ces places sont fréquentées. Mais malgré tout, on se sent dans une grande ville impersonnelle. Vous me direz « normal, c’est une grande ville ! ». Je vous répondrai « Et Milan alors ?!! ». Milan est beaucoup plus jolie. Lancez-moi des tomates si vous voulez. Je maintiens.

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Oui mais il y a un beau château…

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Et un opéra…

Mais alors, je n’ai pas apprécié la visite ?

Siiii… J’ai aimé revoir la mole, jouer autour des fontaines de la place du Château (piazza Castello), regarder passer les trams vintage, et les enfants courir après les bulles de savon… mais un après-midi a suffit pour profiter de la ville. Il n’y avait pas une jolie chose à regarder tous les dix mètres.

La ville m’a semblé intéressante pour ses musées, par pour la flânerie.

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Ah, ça c’était beau par contre !

J’avais cherché s’il était possible de parcourir Turin en vélo. Mais il fallait appeler l’entreprise de location pour réserver et comme l’idée ne m’a effleuré l’esprit qu’à 23 h 00 la veille, c’était râpé.

Mais finalement, le lendemain j’ai pu constater qu’il y avait assez peu de cyclistes à Turin, et que les pistes cyclables n’étaient pas forcément topissimes.

Oui Turin se visite. Oui il y a des musées, des églises, des terrasses où boire de bons cafés. Mais la ville dans son ensemble, est plutôt grise et je n’ai pas eu le sentiment qu’il était plaisant d’y vivre…

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J’ai aimé admirer les façades des églises jumelles, San Carlo et Santa Christina, sur la place San Carlo. Elles étaient fermées lors de notre visite, donc nous n’avons pas pu voir l’intérieur.

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En revanche, j’ai pu entrer dans la Chiesa della Grand Madre, une église toute ronde qui rappelle le Panthéon de Rome ! On y accède notamment par le pont Vittorio Emmanuele I, juste en face. C’est le pont le plus ancien de Turin ; commandé par Napoléon Ier, en 1807.

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Dans l’église, on peut voir une sorte de puis, dans lequel les visiteurs jettent une pièce, par superstition. Sous ce puis, sont enterrés de nombreux défunts ayant trouvé la mort pendant la première guerre mondiale.

Et puis bien-sûr, sur le parvis, il faut prendre le temps de profiter de la vue… Au bout du pont, la via Pô longe la place Vittorio Veneto, la plus grande piazza de Turin.

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Je ne suis pas retournée au Duomo, que j’avais déjà visité il y a trois ans. Mais j’ai pris un bon café glacé au pied de la mole, le monument emblématique de la ville…

La mole, quelle est belle ! On dirait une espèce de grosse cloche, posée là au milieu de la ville. Elle abrite le musée du cinéma, sous son dôme de 167,5 mètres… Elle ne vous dit rien ? Regardez un peu votre monnaie. Sur les pièces de 2 centimes italiennes, en euros donc, c’est elle qui est représentée !

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Le retour vers Asti s’est fait depuis la gare Porta Nuova, plus jolie que celle de Lingotto…

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Vous l’aurez compris, Turin n’est pas ma ville préférée d’Italie. Néanmoins, j’envisagerais d’y retourner pour visiter le musée du cinéma dans la mole. Loin de moi l’idée de vous dissuader de visiter Turin. La preuve, j’y suis allée deux fois et compte y repasser !

Bergamo, on y retourne ?

Mon premier billet sur Bergame était un poil long… Donc j’avais conclu en vous donnant rendez-vous ultérieurement, pour visiter la Basilique et la Cathédrale… Voici l’heure d’entamer la suite de la visite…

La Cathédrale se trouve, en toute logique Piazza del Duomo, dans la ville haute. Elle est dédiée à Saint Alexandre, le saint patron de la ville.

Bergamo

Comme souvent, elle fut érigée sur les bases d’un édifice pré-existant. Celui-ci était initialement dédié à Saint Vincent. Mais il ne reste plus beaucoup de traces de l’édifice antérieur. En tout cas, sûrement pas la façade, bâtie dans un style classique, en pierre blanche.

La façade est précédée d’un pronaos, c’est à dire une avancée, qui protège l’entrée de l’église.

Bergamo

Bergamo

Le jour de notre visite, il y avait un mariage dans la cathédrale. Mais comme la cérémonie se déroulait dans une petite chapelle latérale, nous avons pu entrer dans la cathédrale, et visiter le reste.

Cathédrale de Bergamo

Les curieux regardent la cérémonie du mariage… :-p

Cathédrale de Bergamo

Les amateurs de décoration chargée et de peinture y passerons probablement un certain temps… Nous, je dois avouer que ce n’est pas ce que l’on préfère. Sans dire que l’intérieur de l’édifice nous a laissé de marbre (elle est bien bonne celle-là !) je vous dirai que nous avons plus apprécié celui de la basilique voisine… et pourtant là-aussi il y avait de la déco à gogo !

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La Basilique est située entre la Cathédrale et la chapelle Colleoni. Lorsque je dis « entre » il faut l’entendre au sens le plus littéral du terme. La basilique est quasiment encastrée entre ces deux autres bâtiments.

En 1100, la ville de Bergame fit face à une terrible épidémie de peste. Les bergamasques demandèrent de l’aide à la Madonne, et promirent de lui dédier une église, si elle les protégeait de la peste… En 1137, chose promise, chose due : la construction débuta.

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Vous voyez ici tout à droite, le baptistère ; au centre la chapelle Colleoni, et à gauche, l’entrée de la basilique.

Des Leoni rossi (lions rouge) en marbre gardent l’entrée.

Bergamo

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Une fois à l’intérieur, vous pourrez admirer des peintures, des stucs, des sculptures, des tapisseries. C’est beau à s’en dévisser le cou, ou à foncer dans d’autres visiteurs, tant on a du mal à regarder devant soi !

Bergamo

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Bergamo

Je dois dire que même si l’on s’y connait peu en art religieux, et que l’on pense ne pas spécialement apprécier cela, il y a de quoi être surpris par la grandeur de cette basilique, et par la finesse des décorations. Je doute qu’il soit possible de rester impassible…

Dans tous les cas, si vous avez l’occasion de visiter Bergame, il vous sera difficile de faire l’impasse sur le trio : Cathédrale, Basilique et Chapelle Colleoni, toutes trois situées dans la ville haute, sur la même place ; et toutes trois visitables gratuitement !

Bologna, les 7 églises mais encore…

Ciao a Tutti ! Je vous avais déjà proposé un bon aperçu de Bologne / Bologne encore / Bologne encore encore… (cliquez sur les liens pour retrouver les articles !) Mais Bologne est vaste et il y a encore beaucoup à dire sur cette ville ! C’est pourquoi nous nous retrouvons aujourd’hui pour compléter ces billets, et continuer la visite… Vous venez ?

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La basilique Santo Stefano (Saint Etienne en français) se trouve au centre ville de Bologne. C’est en fait un ensemble d’églises, de chapelles et de cloîtres, regroupés en un même endroit.

On parle aussi de sette chiese, c’est à dire des « sept églises ».

Bologna

Bologna

Séjournant à Bologne pour 48 heures seulement, nous ne pouvions pas tout voir de la capitale émiliane. Donc les sept églises font partie des lieux que nous avons zappé.

Nous avons simplement fait un petit tour à vélo sur la place face à la basilique. Avec le sol pavé, cela secouait drôlement, mais c’était malgré tout fort plaisant car il y avait des choses à voir à peu près partout !

Cela ne fait aucun doute, nous reviendrons à Bologne, et cette fois nous approfondirons notre visite des églises !

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Ce qui me reste en tête quand je pense à Bologne, outre les fameuses due torri, ou la basilique San Petronio, ce sont les passages d’arcades. On en trouve partout. Et même si globalement cela appartient au paysage urbain italien en général, à Bologne c’est encore plus notable.

Bologna

Bologna

Bologne est grande, et vous en ferez difficilement le tour en un ou deux jours. Une visite sur deux journée est envisageable, à condition d’accepter de ne pas entrer dans toutes les églises et de zapper les musées. Mais un séjour plus long est aussi tout à fait conseillé, car vous avez largement de quoi vous occuper pour cinq jours ou plus !

En plus vous ne mourrez pas de faim, car Bologne est connue et reconnue pour sa gastronomie ! On y mange des pâtes farcies, de la charcuterie, mais pas que… Si comme nous vous n’êtes pas obnubilés par le fait de manger des pâtes et/ou de la pizza à chaque repas (parce-que non, les italiens ne mangent pas QUE des pâtes et de la pizza), vous pouvez tester le Taj Mahal par exemple… un excellent resto indien qui a reçu le certificat d’excellence Trip Advisor

Bologna

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Assez mangé ? Et si nous faisions une petite balade digestive ?

Il y a une place que je vous conseille de découvrir. On pourrait presque la zapper en tant que place, car elle est assez exiguë, et pourtant c’est un haut lieu de vie ! Il y a toujours du monde !

Lors de notre première visite de la ville, nous avions traîné sur cette place en pleine nuit, car il y avait un petit concert dans un bar, et que de nombreuses personnes s’étaient installée devant la chambre de commerce pour profiter de la musique.

Il s’agit de la piazza della Mercanzia, d’où l’on peut admirer le Palazzo du même nom.

Bologna

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Je lui trouve un air très médiéval vraiment plaisant. En réalité, cette place existe depuis l’époque romaine ! Bien-sûr, son aménagement a évolué au fur et à mesure des siècles.

Située au croisement de deux rues principales : Via Emilia et Via Salaria, la piazza della Mercanzia était sur le chemin menant à Rimini et Ravenne. 

Sous l’occupation napoléonienne, le palais devint le siège de la chambre de Commerce. Dans les archives du-dit palais, on retrouve des recettes des plats les plus fameux de Bologne, parmi lesquels la mesure de la vraie tagliatelle !

8 mm cuite, et environ 7 mm crue… Cela correspondrait à 12,270 millièmes de la hauteur de la tour Asinelli.

Ici, on jugeait également les escrocs, et une fois la sentence prononcée, on l’appliquait. Parfois cela impliquait de lier le coupable à la colonne centrale du palais, pour le livrer à la vindicte populaire !

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En 1484, la tour De’Bianchi, située devant le palais, s’effrondra, entraînant la mort de 23 personnes. 

Plus tard, le palais a malheureusement été détruit pendant la seconde guerre mondiale. Mais, heureusement pour nous, il fut reconstruit à l’identique.

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Depuis la place, on peut voir une vieille connaissance… la reconnaissez-vous ? C’est la torre Asinelli bien-sûr !

Sur ce, je vous fais des baci et vous dis à presto pour de nouvelles découvertes italiennes ! 🙂 Bon dimanche à tous !

Mantova [Italie]

L’an dernier, en août 201…6, sur notre chemin entre Bologne et Verone, se trouvait la ville de Mantoue (Mantova). Pourquoi la traverser et ne pas s’y arrêter ? Cela aurait été dommage non ?

Nous y avons donc fait étape, le temps d’une petite journée, sans rien savoir de ce qui nous y attendait…

Première surprise, Mantova fait très « village vacances », car elle est entourée de lacs artificiels, qui servaient autrefois pour la défendre (à la place des remparts).

Mantova - Italia

C’est d’ailleurs au bord de l’un de ces lacs que nous avons posé notre panier à pic nique, profitant de l’ombre d’un arbre et d’une petite fontaine publique pour rincer nos tomates !

Mantova - Italia

On voit des bateaux de tourisme sur les lacs, des cyclistes torse-poil, des gens avec des paniers de pic-nique. Bref, cela sent la crème solaire et les vacances !

Notre visite tombant un dimanche, le stationnement était gratuit. Tant mieux car nous étions nombreux à tourner à la recherche d’un emplacement… et trouver hors zones payantes auraient relevé du miracle !

On est bien au bord de l’eau… L’endroit est reposant et il y a un bar-restaurant qui diffuse de la musique. Mais nous ne sommes pas venus QUE pour la glandouille ! Il serait dommage de ne pas découvrir le centre ville !

Mantova - Italia

Mantova est littéralement envahie de touristes, même en aout, même le dimanche ! Du coup, les magasins sont ouverts et on trouve des cartes postales (1 € l’une… aïe !). En cherchant bien, vers la maison du Rigoletto, nous en avons déniché une correcte à 0,50 € !

Question enseignes, ce sont les mêmes qu’ailleurs : Jennyfer, Kiko, Bottega Verde, Bijoux Brigitte, Rolex, trouvez l’intrus ! :-p

Les serveurs alpaguent les touristes le long des terrasses, pour vendre leurs menus spéciaux. Le roast beef-frites côtoie les pizze et focaccie. J’ai même vu un resto qui proposait un plat de pizza-frites. Mammmmma mia!
On croise beaucoup d’amateurs de gelati. Les magasins de spécialités du coin ne manquent pas !

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Mantova - Italia

Le palazzo ducale (au fond sur la photo ci-dessus) se trouve à côté de la cathédrale et abrite un musée (entrée : 13 € + guide/audioguide en sus). Il y a visiblement énormément de choses à voir. Sur une journée nous avons préféré rester en extérieur.

Mantova - Italia

Plafonds peints, galeries, tableaux, le palais Ducale possède aussi une salle des glaces. Sans le visiter, on peut avoir un aperçu car des photos des salles les plus marquantes sont affichées sous les arcades, pour nous mettre l’eau à la bouche !

Mantova - Italia

À côté, le Rotonda (église circulaire) se visite gratuitement. Elle ferme de 13 à 15 h 00. Il y a une petite tour carrée à côté, qui accueille le musée du temps et de sa mesure (entrée : 3 €).

Mantova - Italia

Ci-dessus : intérieur de la Rotonda

La place principale (piazza Sordello) est très jolie. Elle est pavée de galets et vous fatiguera les mollets. On y trouve des restos, boutiques touristiques, et le palais Ducal, ainsi que le duomo. Nous avons pris un Shakerato senza zucchero (café glacé sans sucre) et un’ aranciata (un Fanta quoi) dans les fauteuils cosy de la Trattoria Ducale. C’est un resto de spécialités mauriciennes. À noter, ce resto propose des plats végétariens, notamment du riz basmati avec des légumes. Nous n’avons pas testé mais comptez 12 € en moyenne par plat.

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Pour en revenir aux visites, Le château est immense (plus de 500 pièces). Il se visite avec le palais Ducal, pas séparément. Comme je vous l’ai déjà dit, nous avions fait le choix de rester dehors, et n’avons donc pas visité l’intérieur du château.

Mantova - Italia
On peut voir l’extérieur, avec ses douves remplies d’eau et ses impressionnants murs d’enceinte.

À Mantova, il y a également un musée historique des pompiers, et un musée médiéval (attention aux horaires, il fermait à 13 h 00 le jour de notre visite).

Un peu à l’extérieur du centre, mais toujours dans Mantoue, le palais Te était la résidence caliente, où les Gonzague prenaient du bon temps avec des courtisanes… La visite coûte 12 €.

Mantova - Italia

Nous sommes tombés sur la Maison du Rigoletto, celle où Verdi a fait habiter son célèbre personnage. Une statue nous accueille dans la cour. À l’intérieur, il y avait un point/boutique touristique et une expo temporaire de peinture.

Mantova - Italia

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San Andrea est une belle Église avec coupole.

Le Plafond en trompe l’oeil, avec des faux reliefs carrés donne une impression de profondeur. Sur les côtés, des colonnes en trompe l’œil également structurent le bâtiment, avec des motifs naturels (feuilles) ou abstraits (spirales, tortillons).
L’ensemble est vraiment joli, lumineux et harmonieux.

Juste sous la coupole, une plaque en bronze attire notre regard. En dessous, serait conservé un échantillon du sang du Christ… Il aurait été caché là par le soldat qui aurait crucifié le Christ…

Mantova - Italia

Mantova - Italia

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Le Duomo n’est pas le plus beau ni le plus impressionnant que nous ayons vu de notre séjour, mais il mérite la visite.
L’homme l’a trouvé immense et très joli, alors je ne saurais pas bien me prononcer. Disons qu’après avoir visité beaucoup d’autres cathédrales (notamment celle immense de Bologne, la veille) je deviens difficile à surprendre ! :-p

 

Mantova - Italia

Mantova - Italia

Mantova - Italia

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J’ai été plus surprise par la Rotonda, que j’ai déjà évoqué plus haut. Cette petite église toute ronde est vraiment atypique. L’entrée est libre mais l’offrande appréciée pour aider à la restauration du monument. On en a rapidement fait le tour, mais ce n’est pas une raison pour zapper l’étape car vraiment, l’endroit est charmant et abrite de belles statues, toutes en finesse.

Mantova - Italia

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On regrettera parfois le côté très touristique de Mantova et l’abondance d’adresses pour touristes, qui font qu’il est difficile de vivre Mantoue comme un italien ! Malgré tout, la ville est sympathique. On y trouve de tout : des lieux à visiter (essentiellement payants), des magasins, et des lacs pour le farniente.

Mantova - Italia
Attention cependant ; nous n’avons vu personne à l’eau, donc ne comptez pas étaler la serviette et perfectionner votre brasse coulée !

Piacenza, une visite… plaisante [Italie]

Piacenza (Plaisance en version française) est une ville d’Emilie-Romagne, située à la frontière entre l’Emilie-Romagne et la Lombardie. Plus proche de Milan que de Bologne, la ville profite largement de l’influence de la capitale économique. D’ailleurs, c’est en rédigeant ce billet que je me suis aperçu que Piacenza était en Emilie-Romagne, et pas en Lombardie, comme je l’avais longtemps cru !

Nous sommes arrivés un mardi du mois d’août 2016, aux alentours de midi. Après une pause revigorante chez Naturone (billet spécifique à (re)découvrir en cliquant sur le lien), nous nous sommes lancés à la découverte de la ville.

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Un peu d’Histoire…

Il faut savoir que Piacenza a longtemps été unie à sa voisine Parme, avec qui elle formait le duché de Parme et Plaisance, dominé par la famille Farnese, à compter du XVIème siècle.

On surnomme Piacenza la « primogenita« , la première née, autrement dit l’aînée, puisque cette ville fut la toute première à demander son annexion au royaume de Sardaigne, dans le cadre de l’unification italienne.

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Un peu de gastronomie…

Continuons dans les généralités, car mine de rien, il y en a quelques-unes à énoncer, pour bien cibler Piacenza !

Piacenza est une province marquée par la production laitière. C’est dans la région que l’on produit le Grana Padano, fromage à pâte pressée cuite, cousin du Parmesan.

Le Grana diffère du Parmesan, non pas par sa technique de réalisation, mais par sa zone de production, bien plus étendue. D’autre part, les vaches qui produisent le lait pour sa fabrication ont une alimentation moins encadrée (les vaches laitières dont le lait sert pour le Parmesan ne peuvent manger que de l’herbe et du foin).

 

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Revenons maintenant à la ville elle-même…

Si les alentours du centre ville n’ont pas un grand intérêt, (et nous avons vraiment pu nous en rendre compte puisqu’une déviation nous a contraints à en faire plusieurs fois le tour !) le centre lui, est tout à fait plaisant, sans aucun jeu de mot. On s’y balade avec plaisir à pied, et je pense que nous aurions pu le faire également en vélo, surtout en août car la circulation était assez réduite.

Piacenza #Italia

Comme nous avions un hôtel avec parking à Piacenza même, nous avons laissé la voiture et pris un bus (« pullman » en italien) pour rejoindre le centre ville. Le ticket 1 h coûte 1,20 €.

Piacenza #Italia

Nous avons découvert le Palais Farnese, énormissime édifice dont la construction a débuté au XVIème siècle. Commandé par la duchesse de Parme, Marguerite d’Autriche, il a dû être repensé en cours de construction, pour faire face à un manque de fonds et reste encore aujourd’hui, inachevé. Malgré tout, ce palais est impressionnant par ses dimensions.

Le but de ce palais, était d’accueillir la famille Farnese, tout en symbolisant son pouvoir. Et je crois qu’il n’y a pas de doute là-dessus, le palais en impose totalement !

Il se visite, puisqu’il abrite différents musées, et nous aurions bien aimé le faire mais malheureusement en période estivale, il est fermé à compter de 13 h 00, et nous sommes arrivés à 14 h 00… Tant pis. Nous avons dû nous contenter d’un petit passage par sa cour.

Piacenza #Italia

Palazzo Farnese (1)

Cinéma de plein air - Pavia

Piacenza possède un joli centre ville, riche de nombreuses églises. Mais avant de nous adonner à notre passion, la visite de bâtiments religieux, nous avons fait un passage par la place qui nous semblait la plus représentative de la ville, celle que tous les sites, tous les guides qui parlent de Piacenza, utilisent pour illustrer leurs propos…

La Piazza dei Cavalli, doit son nom à deux statues équestres de Francesco Mochi (1580-1654) datant de 1626 et de 1622-1625.

Depuis la place, on peut admirer le Palazzo Gotico, que les habitants abrègent « Gotico » tout simplement. Sa construction remonte à 1281, et fut retardée par une grande épidémie de peste. De grandes arcades brisées (typiques du style gothique) forment sa base, en marbre rose vénitien et pierre blanche, tandis que l’étage supérieur contraste, puisqu’il est construit en briques.

Tout comme le palais Farnese, le Gotico n’est pas terminé. Les plans d’origine prévoyaient un bâtiment à base carré, plus vaste. De nos jours, ce bel édifice accueille des expos.

Piacenza

#Piacenza #Italia

Piacenza

Ci-dessus, la piazza dei Cavalli, le Gotico (vu du dessous, et de l’angle de la place).

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La Piazza Duomo ne m’a pas totalement séduite car elle est assez ouverte, trop à mon goût et que l’on trouve peu de bars. Non, ma passion n’est pas de courir les bars, mais je trouve les places bien plus agréables quand elles sont bordés de terrasses ! Forcément, elles s’en retrouvent bien plus animées.

Cette place m’a semblé assez peu vivante comparée à d’autres places italiennes, qui sont clairement les centres de vie de ces villes.

Elle reste néanmoins jolie, avec un centre en gazon, et son Duomo, forcément !

Piacenza #Italia

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Ici, ce sont plutôt des gelaterie (glaciers) même si nous avons trouvé un petit café tout simple à l’accueil sympathique (toujours Piazza del Duomo). Malgré la chaleur j’ai pu boire un thé chaud (English Breakfast en sachet) alors que dans certains bars italiens c’est impossible.

Nos boissons sont arrivées avec deux mini tartines de fromage (?) / beurre (?) / huile (?) aux herbes. Nous n’avons pas su reconnaître la nature de cette tartinade mais c’était sympa ! En plus les prix étaient corrects : 1,50 € le thé et 2,50 € le Lemon soda.

Infusion en cours...

À noter, au Principessa, c’est le nom du café, on servait aussi des glaces aux légumes. Elles ont débarqué en Italie en 2015, et sont assez faciles à trouver en supermarché ou dans les cafés. Ce sont des glaces vegan, à la carotte et au citron, à la courge, ou encore à la tomate et fraise. Par contre il n’y a pas de miracle, elles contiennent sucre, sirop de glucose et huile de coco ! Nous n’avons pas testé.

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Piacenza #Italia

Côté shopping…

Piacenza possède une petite rue commerçante, la rue du XX Settembre que vous trouverez près de la Piazza dei Cavali. OVS, Tally Weil, H&M… en août ce sont les soldes alors nous y avons fait un saut ! Chez OVS le rayon cosmétiques est énorme et il y a un corner Essence… Mais chut, cela reste entre nous.

Faut-il vous préciser que vous trouverez aussi un Kiko ?

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Revenons-en à des aspects plus culturels…

 

La Basilica Catedrale Santa Maria Assunta (1122) abrite le cercueil de Giovanni Battista Scalabrini, un évêque canonisé. C’est le Duomo (la cathédrale) de la ville de Piacenza.

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Sur le campanile, levons les yeux et découvrons la cage dans laquelle les brigands du moyen-âge étaient enfermés ! So médiéval !

Le campanile justement, dont la construction est postérieure à celle du Duomo (le duomo a été commencé vers 1122 et le campanile en 1333), est surmonté d’un ange de cuivre doré. Son petit surnom est Angil dal Dom (ange du duomo). 

Piacenza - le campanile

La façade de la cathédrale romane, présente la particularité d’être de deux couleurs. En bas, elle est en marbre rose, et au dessus, en grès.

Trois portails permettent d’entrer dans l’édifice. Ils sont surmontés par une superbe rosace.

L’intérieur quant à lui, est décoré dans un style baroque.

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Nous avons été surpris par l’espace dans la cathédrale. L’impression est renforcée par le fait qu’elle n’est pas remplie de bancs. On avance déjà sur une bonne longueur avant de trouver les premiers bancs. Et du coup, on se rend bien compte de la distance parcourue !

Duomo Piacenza

Duomo Piacenza

Duomo Piacenza

Piacenza - Duomo

La cathédrale possède également une impressionnante crypte riche de pas moins de 108 colonnes !

Piacenza - Duomo

Comme souvent dans les cryptes des cathédrales, on trouve des reliques, et notamment celles de Sainte Justine, martyre chrétienne.

Piacenza - Duomo

Piacenza - Duomo

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Si vous n’en avez pas marre des églises, signalons la Chiesa di Santa Maria della Pace (XVIème s.) et la Salla dei Teatrini qui est une ancienne église.

La Basilica San Antonino (ci-dessous) est en travaux à l’intérieur, mais elle mérite malgré tout une visite.

Piacenza - San Antonino #Emilia-Romagna

À proximité, il y a le théâtre.

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Pour tout visiter en détails et découvrir les musées, une journée ne suffira clairement pas. Mais en une bonne demi-journée nous avons pu voir pas mal de choses et repartir sans nous sentir frustrés ! Piacenza nous a bien plu et nous sommes ravis de la découverte.

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La visite virtuelle vous a t-elle plu ? Je l’espère vivement. N’hésitez pas à réagir en commentaires ! A presto ! 🙂

Pavia [Italie]

Bonjour tout le monde. Aujourd’hui je vous propose une petite virée de l’autre côté des Alpes, à la découverte de la ville lombarde de PAVIE.

Andiamo?

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Pavia est une jolie ville avec de nombreux bâtiments religieux et une université parmi les anciennes d’Italie.

Nous avons trouvé à nous garer gratuitement le long du fleuve, près du Château. C’était inespéré selon le Routard et pourtant nous sommes tombés sur un parking presque vide ! Le château étant fermé le lundi, et notre visite se déroulant un lundi, cela peut expliquer notre « chance » !

Pavia - Castello

Pavia - Italia

Pavia - Italia

Nous avons donc visité l’extérieur du château des Visconti, admiré ses hauts murs de brique rouge, datant de 1360.

Le panneau explicatif à l’entrée nous a appris que le domaine des Visconti s’étendait alors sur une dizaine de kilomètres, en une grand réserve de chasse qui rejoignait la Chartreuse de Pavie ! (Chartreuse que nous n’avons pas visitée faute de temps. Il parait selon le Routard que la visite est obligatoirement guidée, par un Moine, et dure 1 heure. Elle est en italien, ce qui m’aurait bien plu mais aurait pu être longuet pour mon homme !).

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Université - Pavia #Italia

L’université de Pavie est énorme également et abrite de grandes tours. Comme le guide du Routard boudait dans la voiture et qu’aucun panneau ne nous renseignait, nous n’avons pas su à quoi servaient ces fameuses tours.

C’est par la suite, en visitant Bologne qui elle aussi conserve plusieurs tours similaires, carrées en brique rouge, sans décoration particulière, que nous avons appris l’histoire de ces construction. En fait, il semblerait que ces tours n’avaient pas vraiment de vocation défensive, mais servaient plutôt à symboliser la puissance des familles qui les faisaient ériger…

Désormais à Pavie, il reste cinq tours : trois sur la piazza Leonardo da Vinci, et deux via Luigi Porta. Elles datent des XI-XIIème siècles.

Université - Pavia #Italia

Pavia

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Pavia #Italia

Il faisait très chaud le jour de notre visite, et les rues étaient plutôt désertes, mais nous avons continué la balade malgré tout, motivés par l’envie de découvrir cette ville majestueuse !

San Francesco (3) Pavia

L’église San Francesco (XIIIème siècle) nous a séduits avec ses murs en pierre brute et son plafond de bois. Au départ elle semble vide et simple, avec son style romano-gothique. Mais les chapelles latérales ajoutées par les riches familles de Pavie, un peu plus tard, apportent une foule de peintures et statues. Lorsque l’on approche de l’autel, on remarque aussi que le plafond est décoré…

San Francesco (4) Pavia

Pavia - San Francesco

San Francesco (9)

Pavia - San Francesco

Pavia - San Francesco

Pavia - San Francesco

Nos pas nous ont portés à la basilique San Michele, dont la façade avec ses sculptures usées fait très ancienne. En réalité elle ne date « que » des XI-XIIème siècles (!!).

San Michele (1) Pavia

L’intérieur abrite de nombreux tableaux, des morceaux de fresques, une Madona del Rosario avec son baldaquin (voir à droite sur la photo ci-dessous). Il y a aussi une petite crypte.

San Michele (3)

Le Crucifix de Teodote en argent et dorures sur bois semble très moderne. Mais un petit panneau indique qu’il date du Xème siècle !

San Michele (9)

San Michele (6)

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Le Duomo reste le bâtiment religieux majeur. Le contraste est saisissant entre l’extérieur en briques rouges et l’intérieur très clair et lumineux. On a une impression d’immensité vraiment saisissante ! La Cathédrale a été construite à partir de 1488 et la coupole date elle, de 1885.

Duomo Pavia (4)

Pavia - Italia - Duomo

Pavia - Italia - Duomo

Duomo Pavia (1)

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Le resto rapide végétarien que j’avais repéré était fermé pour congés (Mai Pagura_ »jamais peur » en dialecte local). Nous avons croisé d’autres restos offrant des plats VG mais la plupart étaient fermés soit pour congés soit car nous étions lundi. Le lundi c’est moisi (?). Nous avons donc fait un saut de puce au centre commercial Minerva et acheté de la salade de quinoa au rayon traiteur ! 3,50 € le repas pour deux, qui dit mieux ?! À noter, il y a du choix même pour les végé-chiants : quinoa, couscous vegetarien, taboulé, pains individuels vendus au pois, focaccie et pizze…

Viale Cesare Battisti 42 – 27100 Pavia (PV)

À noter également, le parking couvert (et donc frais) est gratuit pendant 1 h 30. Pensez à faire valider le ticket en caisse !

En repartant nous sommes « tombés » sur le pont couvert et avons pu y poser nos baskets et faire quelques clichés avec le Duomo en arrière plan, avant de repartir pour Vigevano !

Pavia - Pont Couvert

Pavia - Pont Couvert

Pagazzano et son château

Sur Wikipédia, si l’on recherche Pagazzano, on tombe sur un article des plus succinct, qui nous apprend que « Pagazzano est une commune italienne de la province de Bergame dans la région Lombardie en Italie. » Rien de plus.

Pourtant, il y a à Pagazzano, un superbissime château dont la version actuelle daterait du début du XIVème siècle. Ce château est toujours en très bon état, et mérite que l’on passe lui rendre visite !

Bergame - les châteaux (#Malpaga #Pagazzano et la petite ville de #Treviglio) #Italia

Peut-être qu’avant de me lancer dans le vif du sujet, il serait bon que je vous plante un peu le décor. Pagazzano se trouve entre Crema, Monza, Bergame et Brescia, quatre belles villes que je vous conseille de visiter à l’occasion. Sincèrement, elles méritent toutes que l’on s’y intéresse.

Entre Bergame et Pagazzano, il y a 30 kilomètres, et nous en avons profité pour faire un petit trajet dans les parages, et visiter également Treviglio.

Le château, puisque c’est de lui que je vous parlerai aujourd’hui, est en briques, et a une forme carrée, assez typique des bâtiments défensifs des Visconti, à qui il appartenait.

Il est toujours entouré de son fossé rempli d’eau, chose rare qui ajoute indéniablement du charme !

Notre visite a eu lieu en plein mois d’août, aux heures les plus chaudes du début d’aprem. Autant vous dire que les rues étaient désertes. Les seuls courageux (inconscients) qui affrontaient la chaleur en même temps que nous, étaient les pêcheurs, installés autour du fossé du château !

Bergame - les châteaux (#Malpaga #Pagazzano et la petite ville de #Treviglio) #Italia

L’édifice se visite, et l’entrée ne coûte que 3 €. Mais il n’est ouvert que par période, certains dimanche. Donc en août et en semaine, nous avons dû nous contenter de l’admirer de l’extérieur.

Le château de Pagazzano appartient à la commune depuis 1999.

A l’intérieur, il y a des musées, notamment un consacré à la vie des paysans.

Bergame - les châteaux (#Malpaga #Pagazzano et la petite ville de #Treviglio) #Italia

Cet article aura été bref, mais je pense qu’il aurait été dommage de ne pas partager avec vous ces photos, et cette belle adresse à visiter, si vous avez la chance de passer dans les parages !