Ho Voglia di Te – Federico Moccia

C’est parce-que je l’ai trouvé par hasard et pour 2 € chez Emmaüs, que j’ai acheté ce livre. Il est rare de dénicher des romans en italien à ce prix là en France (et même en Italie d’ailleurs) donc je n’ai pas trop hésité, même si l’histoire semblait bien cucul la praline. Il faut dire que j’avais déjà lu Scusa ma ti chiamo Amore, un pavé du même auteur. Et même si je l’avais terminé, il ne m’avait pas laissé un souvenir monumental. Mais bon, j’aime bien lire en italien.

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Ho Voglia di Te est en fait la suite de Tre Metri sopra il Cielo (trois mètres au dessus du ciel), un roman traduit en français, adapté en film, qui parle d’un sujet vieux comme le monde : la rencontre et l’amour fou entre deux jeunes gens issus de milieux sociaux très contrastés.

Tu vois Cendrillon ? Tu inverses, puisque là c’est la fille qui est plus élevée socialement ; tu transposes dans notre millénaire, et ça donne plus ou moins Tre Metri Sopra il Cielo. Bon. Et bien Ho voglia di Te, en est la suite.

On retrouve les jeunes gens déjà présentés dans le premier roman (que je n’avais pas lu) : Stefano (dit Step) et Babi, et ils ont grandi depuis le tome 1. Step rentre de deux ans passés aux Etats-Unis, et Babi s’apprête à se marier…

Nouvelle tête : Ginevra déboule là au milieu, et fait chavirer le cœur de Step.

Et là on découvre, que sous des aspects violents, Step est en fait un vrai tendre, qui n’attendait que Ginevra pour révéler son côté Bisounours.

Oh purée, ce livre est long… long comme un jour sans pain, et inintéressant au possible. C’est une mauvaise comédie romantique, avec un côté comédie très peu marqué, et un côté « romantique » vraiment singé. Il n’y a aucun suspens, aucune subtilité. Les personnages sont insupportables. Celui de Ginevra n’est absolument pas crédible.

J’ai perdu mon temps avec ce bouquin ! Je n’en perdrai pas plus à essayer de nuancer mon avis. Désolée !

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Aspirapolvere di Stelle – Stefania Bertola

J’ai trouvé ce roman en italien sur une étagère de book crossing, dans un hôtel de Bologne. Le résumé au dos était tentant, et donc je me suis plongée dans la lecture…

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Nous sommes dans une ville du nord de l’Italie, qui n’est jamais clairement nommée mais ressemble à mon sens grandement à Turin.

Ginevra, Arianna et Penelope travaillent ensemble dans leur propre petite entreprise de services à la personne, Le Fate Veloci (c’est un jeu de mot qui peut vouloir dire Fées Rapides et/ou Faites vite !). Ginevra est une belle blonde, veuve et passionnée de jardinage. Arianna, mariée et maman d’un jeune garçon à l’imagination débordante, s’occupe de cuisine. Quant à Penny, délicieusement naïve et spontanée, elle prend en charge les tâches de nettoyage.

Ce jour là, les fées  du logis reçoivent un appel original. Un mystérieux inconnu leur fixe un rendez-vous pour une mission bien particulière.

Il s’agira de s’occuper de la maison d’un auteur très connu, qui viendra loger quelques semaines avec sa Maîtresse du moment…

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Ce roman de 300 pages se lit facilement, et permet de passer un bon petit moment de détente. Il ne sort pas des sentiers battus, et sera rapidement oublié. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas le lire du tout !

Les personnages sont plutôt sympathiques, surtout celui de Penny, toujours très premier degré, candide et donc amusant à souhait.

L’intrigue entre Ginevra-Arianna et l’auteur m’a un peu lassée. On peut comprendre que le succès de cet auteur le rende irrésistible auprès de la gent féminine, mais cet aspect du roman n’a pas un énorme intérêt. Arianna m’a rapidement agacée dans son rôle de femme qui rêve d’adultère, pour fuir son quotidien de maman peu épanouissant.

Le roman se lit facilement, et ne manque pas de rebondissements grâce aux nombreux personnages secondaires, qui apportent des intrigues parallèles, et relancent le récit de façon régulière.

Je dirais que c’est une bonne lecture, amusante et légère !

 

Au-delà Des Lettres, Damien Kherès

Ciao tout le monde ! Cela ne vous aura pas échappé, le printemps est déjà presque là, avec de beaux rayons de soleil qui viennent nous caresser l’épiderme, et nous redonner le sourire !

Justement, j’aimerais vous parler aujourd’hui du roman que j’ai lu dans l’herbe pendant ma première pause déjeuner au parc…

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Au parc, vers mon arbre ☺️

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Au-delà des Lettres est un court roman, dans lequel Damien Kherès met en scène le personnage de Paulin, jeune homme taciturne, profondément marqué par le tragique accident de voiture qui lui a enlevé sa mère, et a rendu son père lourdement handicapé.

Un jour comme les autres, Paulin découvre une lettre glissée sous sa porte…

Et puis, une seconde lettre arrive, suivie d’une troisième… Toutes sont très brèves, et écrites par un expéditeur qui semble bienveillant.

Le jeu de piste se met en place, et peu à peu, notre héros essaie de découvrir qui peut bien se cacher derrière les missives…

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Le roman est prenant, même si l’histoire en elle-même reste finalement assez simple. On a plaisir à suivre les investigations de Paulin, et à observer les changements dans son quotidien, induits par la fameuse recherche de l’auteur anonyme.

Les lèvres sont comme de timides rayons de soleil, qui percent le quotidien jusque là très gris de Paulin.

 

Quelques petites maladresses de style ont pu parfois rendre ma lecture un poil moins prenante, mais globalement j’ai lu ce livre avec délice. Bien que le récit soit court, on a bien le temps d’accrocher à l’histoire, et il est difficile de s’interrompre avant d’avoir découvert le dénouement… Dénouement très satisfaisant soit dit en passant…

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Je remercie vivement l’auteur de m’avoir fait l’honneur de découvrir son roman, ainsi que Livraddict, grâce à qui ce partenariat m’a été proposé. 🙂

 

The Second Chance Cafe

J’ai trouvé ce livre electronique dans les promos Amazon, et je l’ai acheté en raison de son petit prix. Le résumé me tentait assez (oui cela semble logique…) et j’ai bien fait de m’y fier…

Je ne connaissais pas l’auteure et je n’ai pas regardé du tout sa bibliographie avant de cliquer sur « acheter »… j’ai bien fait là encore…

Pourquoi ? Car Alison Kent écrit surtout des romans à l’eau de rose, du genre, ceux dont la couverture montre les abdos d’un cow-boy en méga gros plan, ou un couple enlacé sur fond de coucher de soleil… Ce n’est pas vraiment ma cam…

Et pourtant, The Second Chance Cafe m’a bien plu… Sur la couverture, point de mec musclé ou de nana à moitié dénudée. On voit une jeune femme, qui nous tourne le dos, assise sur une rambarde, en train de regarder au loin…

Ce livre paru en 2013 compte 358 pages, mais se lit très facilement (et pourtant je l’ai lu en anglais).

 

Résumé

Kaylie est une jeune femme de vingt-neuf ans, qui revient à Hope Springs (Mississippi) où elle a été élevée par une famille d’accueil aimante, après avoir vécu un drame familial.

Elle vient d’acheter la maison dans laquelle elle a passé les plus belles années de sa vie, et compte y ouvrir un restaurant, dans lequel elle servira les brownies et autres sucreries que sa mère de substitution l lui a si bien appris à préparer.

Revenir à Hope Springs est aussi une façon pour Kaylie, de renouer avec les épisodes douloureux de son passé. Elle compte rechercher ses parents biologiques et faire la lumière sur les raison de son abandon…

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Ce livre m’a beaucoup plu car l’histoire est à la fois belle et crédible. Tout se passe globalement bien pour Kaylie, qui rencontre des gens adorables, tous prêts à l’aider et à devenir ses amis. Pourquoi pas ? Après tout, l’héroïne est plutôt attachante, et on peut comprendre que les habitants de Hop Springs l’apprécient !

L’auteure ne se sent pas forcée de mettre des bâtons dans les roues de son personnage. Dès le départ, le projet de resto est accueilli avec enthousiasme, car il n’y a pas d’offre équivalente à Hope Springs. Les potentiels concurrents ne proposent pas les mêmes plats, et n’ouvrent pas aux mêmes horaires. Tout est merveilleux (encore une fois, pourquoi pas ?).

Bien-sûr, il y a une intrigue amoureuse qui se met en place petit à petit, en parallèle de l’intrigue initiale, qui concerne le passé de Kaylie. Cela se fait petit à petit, et là encore j’ai trouvé la chose crédible.

Les personnages sont tous intéressants, car ils ont chacun des blessures et des mystères, que nous découvrons tout au long du roman.

Le tout s’articule assez bien, et nous tient véritablement en haleine…

En fin de livre, deux rebondissements viennent secouer le lecteur, histoire de lui rappeler que ce n’est pas fini !

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Cette lecture m’a beaucoup plu… Elle m’a fait sourire, et passer un bon moment avec Kaylie et son entourage. Je vous la recommande tout à fait !

 

Liars and Saints – Maile Meloy

Liars and Saints est un roman traduit de l’américain et paru en français sous le titre Pieux Mensonges. La version originale date de 2003, et c’est celle-ci que j’ai lue, car j’ai eu la chance de trouver le livre papier chez Emmaüs !

 

Une famille, en Amérique…

Ce livre est une histoire de famille, qui débute dans les années 1940, avec la rencontre et le mariage d’Yvette et Teddy. Les jeunes gens s’unissent en Californie, et Yvette tombe enceinte avant que son mari, pilote de chasse, parte à la guerre. 

Ce roman nous fait partager le destin d’une famille américaine, pendant plusieurs générations. Nous suivons l’histoire d’Yvette et Teddy, puis de leurs filles, Clarissa et Margot….

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Un récit plein de rebondissements…

Les histoires familiales, je m’en méfie d’habitude, car il m’est arrivé plusieurs fois d’en lire, et de regretter des longueurs… Ce fut le cas avec Le Goût des Pépins de Pomme de Katharina Hagena par exemple. Je pourrais aussi citer Boomerang de Tatiana de Rosnay, qui m’a plu, mais moins que ses autres romans, que j’ai trouvé dans l’ensemble plus rythmés…

Qu’ai-je pensé de Liars and Saints ?

Et bien d’entrée de jeu, j’ai véritablement accroché au style fort accessible de l’auteur, et à sa façon de nous présenter les personnages, de façon claire. On découvre Yvette et Teddy, puis leurs filles, et les fréquentations de celles-ci, mais il n’est nul besoin de relever les noms, car cela reste toujours très abordable !

Les faits s’enchaînent à un bon rythme et on ne se focalise pas sur un seul point, comme cela peut être le cas dans d’autres romans familiaux. Il y a des secrets de famille (pas un seul et unique), mais aussi des évènements a priori sans importance, qui marquent profondément certains personnages, et seront évoqués ponctuellement tout au long du récit…

Le roman est émaillé d’événements, et à la page 40 je me faisais déjà la réflexion d’être pleinement plongée dans l’histoire, et d’avoir découvert deux faits marquants !

Sur les 260 pages que fait ce roman, l’auteure arrive à nous immerger totalement dans la famille, et à nous faire nous attacher à chacun des personnages.

Nous découvrons les forces qui les animent, et comprenons leurs blessures, et leurs façons d’affronter certains événements.

J’ai ralenti ma lecture à la fin du livre, car je n’avais pas envie de me séparer d’eux… C’est rare que cela me fasse cela, et j’avais vraiment du mal à accepter de quitter ce roman.

Vous l’aurez compris, Liars and Saints a été un vrai coup de cœur… Je vous le conseille donc, et plutôt trente-cinq fois qu’une !

 

Leïla Slimani – Chanson Douce [LC]

Chanson Douce était passé totalement en dessous de mes radars, et c’est lorsque ce roman a reçu le Goncourt que j’ai pris connaissance de son existence. Je sais, ce serait plus « classe » de dire qu’il était déjà dans ma Pile à Lire, et que l’obtention du fameux prix n’a rien changé à mes projets. Mais ce serait faux ! J’assume.

Je ne lis pas forcément le Goncourt chaque année. J’ai même en souvenir un livre primé qui m’avait totalement déplu (2009 – Marie NDiaye Trois Femmes puissantes, chez Gallimard), et depuis cet épisode fâcheux, j’ai tendance à me méfier de certains livres qui reçoivent des prix. Mais là, l’histoire m’attirait, et on n’entendait que du bien sur ce roman…

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J'entame #chansonDouce de Leila Slimani #roman

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Dans Chanson Douce, Leïla Slimani peint le portrait glaçant d’une nounou, qui s’occupe de deux jeunes enfants, confiés par un couple lambda : Paul et Myriam.

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Myriam avait arrêté de travailler pour élever Mila et Adam, mais la vie de femme au foyer ne lui convenait pas, alors afin de pouvoir enfiler à nouveau sa robe d’avocate, elle a cherché la nounou parfaite, pour lui confier ce qu’elle avait de plus précieux au monde…

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Dès la première phrase du livre, nous savons donc de quoi traitera ce roman, puisque l’auteur l’écrit noir sur blanc « le bébé est mort ». Nous ne nous y tromperons donc pas, quand elle dépeindra Louise comme une nounou a priori idéale, qui ne compte pas ses heures, et fait largement plus que les tâches que ses employeurs lui assignent.

Une relation se tisse entre Louise et ses employeurs. La nounou devient indispensable à l’équilibre de la famille. Elle s’occupe des enfants, cuisine, nettoie et tient l’appartement bien rangé. Elle permet à Myriam de s’impliquer à fond dans son travail, et de profiter de son couple avec Paul…

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Tout au long du récit, des passages dénotent de tout le reste, et nous confirment que cela ne tourne pas tout à fait rond dans cet appartement bourgeois, et dans la tête de la nounou…

Chanson Douce est un récit angoissant, qui met en avant les inégalités, les différences sociales, et la difficulté à les dépasser malgré un acharnement au travail… Ce sont deux mondes qui se confrontent et se confondent parfois, et au final, cela finit par exploser, et prendre la forme d’un cri déchirant poussé par une mère dont on a tué les deux enfants…

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Chanson Douce est un roman magnifiquement écrit. Les phrases s’enchaînent, simples, courtes la plupart du temps, efficaces. On oublie l’écriture de Leïla Slimani, pour se concentrer uniquement sur l’histoire qu’elle nous conte…

 

 

Les autres chroniques :

*Jess https://metreya.org/2016/11/12/leila-slimani-chanson-douce/

*Lectoplum : https://lectoplum.wordpress.com/2016/12/06/chanson-douce-leila-slimani/

On se passerait bien du Temps… Franz Griers [Lecture]

Bonjour à Tous ! Comment allez-vous en ce mardi glacial (en tout  cas chez moi il est glacial) ?

Voici pour bien débuter la journée, un livre que j’ai connu grâce à Livraddict. Il était proposé dans les partenariats, et j’ai cliqué par curiosité, une fois n’est pas coutume. J’ai reçu mon exemplaire par courrier, et eu le plaisir de constater que l’auteur l’avait dédicacé. Je ne sais pas vous, mais moi ça me fait toujours super plaisir d’imaginer qu’un auteur a pris le temps de penser à moi quelques secondes, et de signer son livre à mon attention…

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On se Passerait bien du Temps est un petit livre de 160 pages, auto-édité, dans lequel les nouvelles se suivent, avec toutes un point commun : celui d’être très courtes.

D’ailleurs, sont-ce vraiment des nouvelles ? Je n’en suis pas forcément sûre. Ce sont des bribes, des pensées, des anecdotes. Le narrateur partage avec nous des réflexions et des passages de sa vie, en se racontant à la première personne.

Parfois il met le doigt sur des situations absurdes que nous avons pu nous même rencontrer. D’autres fois, il nous décrit un souvenir érotique. Parfois encore, il nous surprend par un dénouement sans queue ni tête.

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#lecture #séparation

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Les nouvelles, il m’arrive d’en lire, mais souvent je suis déçues, car elles sont trop courtes justement, et survolent l’histoire, sans nous permettre de nous immerger dans une ambiance. Je ressors en général de ce type de recueil avec la faim au ventre. J’ai touché différents univers du bout du doigt, sans pouvoir y entrer, et je suis comme frustrée.

Cela explique qu’en général, je lis les recueils de nouvelles en parallèle d’un autre livre, un roman plus consistant…

J’avais prévu de procéder ainsi avec ce livre, et pourtant… dès les premières pages j’ai été totalement séduite par ce que je lisais.

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#Livre On se passerait bien du temps de Franz Griers

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Ce n’est pas la longueur qui compte, et on le sait tous. Ce livre nous permet de le vérifier une fois de plus. (J’ai légèrement honte de moi. Ne vous désabonnez pas, je vous en prie).

Par des histoires très très brèves, Franz Griers parvient à créer rapidement une ambiance, un univers, et à nous captiver.

Le narrateur de toutes ces nouvelles nous interpelle régulièrement en utilisant le « tu », comme s’il racontait une histoire à un pote. Il nous décrit comment il a rencontré une jolie brune une jour de pluie. Il nous raconte qu’il a vu une ado céder sa place à un type de cinquante ans parfaitement valide dans les transports en commun, ou partage avec nous une engueulade de couple.

C’est souvent érotique, parfois vulgaire, toujours bien écrit, jamais pompeux.

Franz Griers joue avec les mots… et parfois même avec son lecteur (pour notre plus grand plaisir) !

Il est rare que je garde un livre, car souvent que je l’ai déjà lu, je sais que je n’y reviendrai pas. A moins de l’avoir acheté neuf et cher, je le passe autour de moi, quitte à ne plus le revoir. Là, je vais faire l’égoïste, et installer ce recueil dans mon étagère Ikéa… car il se pourrait bien que je relise une nouvelle de temps en temps…

J’ai été ravie de découvrir ce chouette bouquin, et remercie vivement Franz Griers et Livraddict !

Les Hauts de Hurlevent – VO

BONNE ANNÉE à vous chers lecteurs !

Je vous propose d’entamer 2017 sur les chapeaux de roues, avec une chronique sur un grand classique, que j’ai lu en lecture commune avec le site Livraddict. C’est parti ?

Ce billet est illustré par des photos prises lors d’une fraîche balade à Besançon. Je trouve qu’elle collent assez bien à notre roman du jour !

 

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Besançon givrée

 

Il y a des livres comme cela, que j’ai envie de lire depuis des mois, voire même des années, mais qui m’intimident. J’ai peur de les entamer, et de n’y rien comprendre… Et comme j’ai toujours du mal à abandonner une lecture en cours, et bien parfois je préfère ne pas la commencer, pour ne pas courir le risque de devoir me forcer à la terminer. C’est grave Docteur ?

Bref. Malgré cette terrible névrose, je me suis lancée dans la lecture des Hauts de Hurlevent, en anglais. Tant qu’à lire un classique, autant choisir de le faire en version originale lorsque c’est possible ! J’ai trouvé le ebook gratuitement, car l’oeuvre est tombée dans le domaine public.

Ce roman est le seul et unique roman d’Emily Brontë. Il fut publié en 1847, sous un pseudonyme masculin. Le titre original est Wuthering Heights.

L’auteure est morte l’année suivante et n’a jamais su que son roman avait connu le succès. Et quel succès ? Aujourd’hui ce livre est un classique de la littérature anglais, et a été adapté plusieurs fois en films…

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Cela parle de quoi ?

Il s’agit d’un livre relativement long, qui explore des thèmes somme toute assez classiques : l’amour, la famille, mais aussi la mort, la méchanceté, la cruauté, la vengeance… 

Au centre de l’histoire, s’il ne devait rester qu’un seul thème, ce serait celui de la VENGEANCE, omniprésente.

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Les premières pages…

Au tout début du roman, le narrateur est Mr Lockwood, fraîchement arrivé au Manoir de la Grive. Accueilli plus que froidement par Heathcliff et sa belle fille à Hurlevent, il y passe la nuit, et entame une discussion avec Nelly Dean, la domestique.

Cette dernière va lui compter l’histoire de la famille Earnshaw.

Vous le voyez, Les Hauts de Hurlevent est donc un récit dans le récit, une mise en abîme. Mais cela ne complique en rien la compréhension, car Nelly a une très bonne mémoire et rapporte des faits qui se sont produits plus de quarante ans en arrière, avec force de détails. On revit l’histoire comme si elle se déroulait en temps réel.

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Hurlevent, et ses habitants…

Les Hauts de Hurlevent sont une sorte de lieu-dit, situé en haut d’une colline balayée par le vent. C’est là que vivent les Earnshaw, les parents et leurs deux enfants : Hindley et Catherine. Un jour, le père Earnshaw ramène à la maison un jeune bohémien âgé de six ans, Heathcliff.

Hindley le déteste immédiatement, et ressent beaucoup de jalousie pour ce gamin qui lui apparaît comme un intrus. Catherine au contraire, lie une profonde amitié avec lui.

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Heathcliff est rejeté, en particulier par Hindley, qui deviendra le maître de maison une fois Mr Earnshaw décédé…

Difficile de savoir à quel moment je dois arrêter mon résumé… car c’est un roman relativement long comme je vous l’ai dit, et que les différents rebondissements font tout l’intérêt de ce livre… Certains résumés détaillent l’histoire bien plus longuement, mais je pense que ce n’est pas forcément une chose à faire pour ménager le suspens…

Sachez que l’essentiel de l’histoire tourne autour des personnages de Catherine et Heathcliff. Puis, elle s’étend à la génération suivante, et aux enfants des deux principaux protagonistes…

Enfants, Catherine et Heathcliff sont très complices, et développent ensuite un amour très fort, et surtout destructeur. C’est cet amour, et les humiliations qu’il subit régulièrement, qui forgent la cruauté de Heathcliff, qui elle aussi est centrale dans le livre…

Dans les Hauts de Hurlevent, les gentils sont ceux qui trinquent, comme Edgard Linton et sa sœur Isabella, mariés respectivement à Catherine et Heathcliff…

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Le récit est simple à suivre, que cela soit en anglais ou en français (j’ai lu quelques chapitres en français pour me faire une idée de la qualité de la traduction, et du style dans cette langue).

On ne se perd pas dans les différents personnages, et on tourne les pages sans voir le temps passer. En effet, il y a beaucoup de rebondissements, et l’auteure ne s’embarrasse pas de longues descriptions de paysages !

Balade hivernale

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Les Hauts de Hurlevent ne sont à mon sens pas du tout une romance, même si l’amour est au centre de toute cette histoire. Pour moi, il s’agit d’un roman à l’ambiance très noire, qui s’attache à décrire les sentiments des personnages, et à expliquer les mécanismes de la vengeance et de la cruauté.

Je pense que la saison actuelle se prête très bien à la lecture de ce roman. J’imaginais les lieux décrits dans le livre comme étant relativement hostiles, froids, humides… J’aurais probablement moins vécu l’histoire en lisant ce livre à la plage !

J’ai beaucoup aimé lire ce roman, et me suis mise immédiatement en quête de la version film (il y en a plusieurs d’ailleurs) pour rester encore un petit peu dans l’ambiance… Rendez-vous prochainement pour évoquer les films ?

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Le Voyageur de Noël – Anne Perry

Bonjour à tous et… joyeux Noël !

Ce billet est programmé pour se poster automatiquement, car à l’heure où il apparaîtra sur le blog, je serai en réalité à l’étranger… Mais chut, je n’en dis pas plus, car vous aurez la surprise de découvrir les photos à mon retour… !

La couverture de ce livre aux éditions 10/18 me laissait penser qu’il serait totalement de saison. Et en effet, l’action du Voyageur de Noël se situe un peu avant Noël, en Angleterre. Nous sommes en 1850.

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En réalité, point de Père-Noël impliqué dans cette histoire. Les protagonistes sont les frères Dreghorn, qui se réunissent chez la veuve de l’un d’entre eux, afin d’élucider la disparition de Judah (oui, Judah Dreghorn, et pas le Judah de la Bible hien).

En effet, Judah vient de mourir, et les circonstances qui entourent son décès sont assez troubles. En plus, un certain Gowell porte des accusations très graves à l’encontre du défunt, juge pourtant très respecté…

Henry, ami de la famille, et parrain de la veuve de Judah, Antonia, mène l’enquête…

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Il s’agit du second roman d’Anne Perry que je lis, et comme la première fois, j’ai été totalement séduite par ce livre. Le Voyageur de Noël est un roman particulièrement court (160 pages) et l’action se lance donc immédiatement. Vu la taille du livre, il ne faut pas s’attendre à de nombreux rebondissements, ni à s’imprégner totalement, mais malgré tout, Anne Perry parvient à créer un bon suspens, et à nous proposer un dénouement digne de ce nom.

Le style est fluide, très abordable. On lit sans aucun effort, et sans jamais avoir besoin de revenir en arrière.

J’ai beaucoup aimé l’ambiance dans la maison des grands lacs, avec cette famille qui se réunit pour espérer trouver une explication au drame qu’elle vient de vivre.

Je ne me suis pas mélangé les pinceaux entre les différents personnages, et j’ai trouvé l’histoire totalement divertissante !

 

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J’avais proposé ce livre en lecture commune sur Livraddict. Voici le lien vers le billet de Mandorla, qui a lu ce roman en même temps que moi…

Partir – Lucien Rigolini

C’est par le biais des partenariats proposés sur Livraddict, que j’ai reçu mon exemplaire numérique du roman Partir, de Lucien Rigolini.

Le résumé proposé par la maison d’auto-édition Librinova avait aiguisé ma curiosité, et j’avais cliqué pour demander mon ebook…

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J'adore 🙂 #xmas

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De quoi parle ce livre ?

Ce roman nous présente Paul, alors qu’il entreprend d’escalader le Mont Blanc avec son guide.

Paul est bon skieur, et il souhaite réaliser son rêve, celui de gravir le sommet pour ensuite redescendre à ski, par la face nord.

Mais ne vous y méprenez pas, Partir n’est pas un roman sur la montagne… Non. Enfin, pas que !

Pendant son périple, Paul pense énormément. Au centre de ses pensées, il y a sa femme, Marielle, dont il est éperdument amoureux.

Au début du roman, nous en savons très très peu sur elle, et l’auteur délivre quelques détails de façon homéopathique. Nous sentons qu’il y a quelque chose de douloureux dans le cœur de Paul, sans savoir précisément quoi…

Tout comme son guide, qui le questionne poliment mais n’ose pas trop insister, nous attendons d’en découvrir un peu plus, et de comprendre ce que cache le personnage principal…

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#livre #roman #lecture #ebook

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J’avais lu un autre livre qui situait son action à la montagne. Il s’agissait de La Voie Marion de Jean-Philippe Mégnin. J’avais adoré cette histoire d’amour sur fond de sommets enneigés, et me réjouissais de retrouver un décor similaire. Mes attentes ont été comblées dès les premières pages de Partir, car on se retrouve de suite immergés dans les Alpes.

J’ai beau ne pas être une montagnarde et avoir skié une seule fois dans ma vie (et encore, plus sur les fesses que sur mes skis), j’ai eu énormément de plaisir à suivre Paul et son guide dans les paysages enneigés.

J’ai trouvé l’écriture de Lucien Rigolini très agréable. J’ai juste regretté que les dialogues soient parfois un peu trop soutenus. Ce n’était pas un problème de compréhension, mais plutôt de réalisme. Quand les personnages discutent entre eux, ils emploient des tournures de phrases et du vocabulaire ampoulés, que l’on imagine assez peu à l’oral. Et puis, ils s’expriment tous dans ce même style soutenu, ce qui donne une certaine homogénéité assez peu crédible.

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Heureusement, l’histoire particulièrement intéressante m’a fait passer ce petit point négatif au second plan…

Il faut dire que Partir nous emmène également à Rome, et que c’est très bien tombé, car j’avais moi-aussi une escapade italienne de prévue. Et du coup, j’ai pu « pré-visiter » la capitale italienne avec les héros du livre.

Nous partons dans les souvenirs de Paul, et revivons son histoire d’amour avec Marielle, et notamment leur voyage de noce à Rome, et l’une de leur escapade à Venise…

Paul fait visiter la ville éternelle à sa femme, et lui raconte des anecdote sur les principaux monuments. J’avais envie (et ne m’en suis pas privée) de tout surligner !

Il y a comme une sorte de petit guide au sein même du roman. Cela m’a vraiment plu !

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A part la critique sur le style un peu trop soutenu à mon goût, je dois aussi souligner le fait que j’ai sauté quelques passages à la fin du roman. En effet, après avoir eu la vision de Paul, nous découvrons le point de vue de Marielle. La construction est intéressante, et j’ai aimé avoir les deux versions, mais par moment, j’avais l’impression de relire exactement la même chose que la veille. Donc j’ai accéléré jusqu’au passage suivant.

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Ce fut néanmoins une très belle découverte que ce roman, même si pour une fois, j’avais deviné la fin (c’est rare !!) et je vous invite vivement à le découvrir à votre tour… En attendant, je vous donne un petit extrait, comme une mise en bouche, sensée vous donner envie de vous lancer dans la lecture de cet ouvrage !

Et je remercier Librinova pour m’avoir donné l’opportunité de découvrir ce livre !

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C’était terrible en effet cette manie qu’il avait de se préoccuper à contre temps de choses sans importance sur le moment. […] La plupart du temps d’ailleurs, ce qu’il redoutait ne se produisait jamais, mais en attendant cela l’empêchait de profiter pleinement […].

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Il pensait qu’il allait reconstituer avec sa bien-aimée la bulle dans laquelle, enfant, il s’isolait pour se préserver des vicissitudes du monde extérieur. »

 

@bientôt !