La Tentazione di essere felice – Lorenzo Marone

C’est sur le blog de Popcorn&Gibberish que j’ai découvert ce livre… Elle nous présentait ce roman en disant qu’il l’avait faite « pass[er] par toutes phases d’émotions ». Et cela, j’adore ! Seule la fin l’avait quelque peu désappointée, mais cela ne m’a pas refroidie, car ce roman avait l’énorme avantage de situer son action en Italie. Et moi je suis mordue d’Italie !

Donc j’ai décidé que je lirais La Tentation d’être Heureux… Sauf que l’ebook en italien coûtait un bras (9,99 € pour un ebook, je suis désolée, mais c’est trop cher)… Alors tant qu’à y mettre le prix, j’ai profité d’un voyage à Rome pour rapporter le livre papier. Il m’a coûté 14 €, mais il les valait largement… En plus, la couverture est super jolie, donc une fois le roman lu, je l’ai exposé fièrement sur mon étagère !

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Je l'aiiii ! #livre #roman #Mondadori

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Et voici mon livre, quelques minutes après l’avoir acheté. Il prend la pose dans une rue de Rome… (Oui j’aurais pu le prendre en photo devant quelque chose de bien reconnaissable comme le Colisée, mais je n’avais pas très envie de le garder dans mon sac toute la journée et de risquer de l’abîmer.^^ 

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Résumé

Cesare est un retraité qui vit seul depuis la mort de sa femme. Ses enfants sont grands et volent de leurs propres ailes. Cesare n’a pas eu une vie fantastique. Il a travaillé toute sa vie assis derrière un bureau, pour nourrir sa famille. Et ce n’est pas sa vie amoureuse qui lui a apporté plus de folie, car il l’a partagée avec une femme dont il n’était pas véritablement épris… On peut finalement dire que notre narrateur est passé à côté de sa vie, par facilité, ou du moins par manque de courage. Malgré tout, il a connu quelques bonheurs, notamment grâce à une belle amitié avec Marino, et à quelques aventures extra-conjugales.

Aujourd’hui, à 77 ans, Cesare coule des jours tranquilles dans son appartement napolitain. Il échange quelques mots avec sa voisine, une vieille dame à chats, et continue de fréquenter Marino. 

Il s’entend assez bien avec ses enfants, Sveva l’avocate légèrement psychorigide, et Dante qui ne lui a jamais annoncé son homosexualité, qui saute pourtant aux yeux.

Le quotidien routinier de Cesare pourrait bien changer, avec l’arrivée d’Emma, sa jeune voisine…

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Non, Cesare et Emma ne vont pas tomber fous amoureux, même si Cesare nous dit dès le départ que la trentenaire est très jolie. L’histoire est un peu plus originale que cela, plus tragique aussi.

Ce roman m’a beaucoup plu, car comme annoncé par Popcorn&Gibberish, il nous fait ressentir différents sentiments. Tout d’abord, on s’attache au personnage de Cesare. Ce n’est pas un papy gâteau tout doux, tout tendre, mais on l’aime avec ses nombreux défauts. Au final, ce sont même ces défauts qui font que l’on s’attache autant, car ils contribuent à le rendre profondément humain.

Ensuite, on s’émeut en découvrant les destins des différents habitants de l’immeuble.

On s’inquiète et on s’insurge pour une en particulier.

L’auteur parvient à nous dépeindre des personnages tous très intéressants, très touchants, sans pour autant nous servir de la guimauve… D’ailleurs, c’est ce qui pourra déplaire à certains lecteurs, qui s’attendent à un livre totalement feel-good, à la fin en arc-en-ciel… Ce roman n’est pas tout rose. Mais je n’en dirai pas plus…

Finalement, si le titre n’avait pas déjà été pris par Maupassant, Lorenzo Marone aurait pu baptiser son roman « une vie » car c’est bien cela qu’il nous décrit, la vie d’un type lambda, un certain Cesare… avec ses joies, ses déceptions, ses valeurs, ses défauts…

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Ce roman a un petit goût de Nos Nuits deviendront des Jours, en moins rose, en plus réaliste.

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Mon seul regret sera de ne pas pouvoir prêter ce livre à mes amis, car je l’ai acheté en italien. Je n’aurai qu’à donner son nom le plus possible, en insistant à coups de grands « Il est génial ! Il FAUT que tu le lises ! Vraiment ! » en espérant que cela marche…

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E’ una vita che ti aspetto – Fabio Volo

Je ne suis pas une fan absolue de Fabio Volo. J’ai déjà lu quelques romans de lui, écouté des émissions de radio qu’il anime, vu un film tiré de son roman Un Giorno in Più. Parfois c’est sympa, mais globalement cela peut vite devenir agaçant, notamment au niveau des romans, car cet auteur a l’habitude de proposer des histoires très ressemblantes les unes aux autres.

J’avais d’ailleurs lu un roman de lui il y a peu, donc je savais que je courais un risque en me lançant à nouveau dans un roman du même auteur, après un si court laps de temps… : CHRONIQUE ICI

Mais j’avais envie de lire en italien, et le seul livre que je n’avais pas encore lu, en italien, dans ma Kindle, était un livre de Fabio VoloE’ une Vita che ti Aspetto (littéralement : cela fait une vie que je t’attends).

Au départ, nous découvrons un homme, qui ressent une sorte de déprime sans raison bien définie. Il va voir un copain médecin qui lui fait un check-up complet et lui dit qu’il n’a aucun problème physique. Ce même copain lui fait comprendre qu’il ne vit pas. Il existe, mais ne vit pas…

Voilà donc notre narrateur, qui se lance dans une vraie introspection, pour essayer de retrouver sa vie, et le goût qui l’accompagne.

Thème classique me direz-vous, et je confirme…

Ce thème de la routine, et du gars qui voit passer sa vie sans prendre le risque de faire les choix qui pourrait la rendre plus palpitante, a déjà été abordé maintes fois dans des livres, dans des films. Il est revisité ici par Volo, qui comme à son habitude, part dans des digressions à n’en plus finir. Il nous propose de suivre les pensées d’un narrateur unique, qui philosophe sur des petits détails de sa vie.

L’idée est sympa au départ, mais quand on a déjà lu 2 – 3 romans du même auteur, on a l’impression de relire toujours la même chose, et cela lasse. D’autant que ce roman n’est vraiment pas le plus prenant en terme d’action… Il ne se passe rien de spécial, et on lit pour avancer dans le roman, et passer à autre chose…

On retrouve tous les trucs que Fabio Volo a exploré dans ses précédents romans :

*la peur du changement

*l’existence ou non du grand amour

*l’existence ou non du destin

*le rapport aux parents

*l’amitié

Donc vous l’aurez probablement compris, je ne recommande pas spécialement la lecture de ce livre… Sans dire qu’il est totalement nul, je l’ai trouvé à peu près aussi plat que l’encéphalogramme d’un axolotl qui regarderait la neuvième saison de Secret Story doublée en moldave. Et si je place le terme « axolotl » c’est voulu, parce-que Volo nous parle de cet amphibien dans son roman, et que c’est la seule chose intéressante que m’a apporté ce livre ! Si vous ne connaissez pas encore l’axolotl, Google est votre ami. Ciao ! :-p

 

Un joli roman italien…

En vacances en Italie, il y a un an, j’avais farfouillé dans un bac de livres en promo et choisi ce roman, en raison de son petit prix : 4,90 €. Il faut dire que l’on trouve peu de livres de poche dans les grandes surfaces italiennes. Je ne sais pas bien pourquoi mais c’est ainsi. Alors il faut normalement compter 8-10 € pour un roman. Cela revient vite cher !

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Du coup j’ai acheté L’Importante è Adesso, sans connaître son auteur, en me fiant uniquement au résumé au dos du livre.

Et puis je l’ai laissé dans ma bibliothèque pendant un an…

Ce roman date de 2009, et a été écrit par Francesco Gungui. Cet italien de 36 ans (il est né en 1980 à Milan) a publié entre autres, des livres jeunesses, de cuisine, et son roman Mi Piaci Cosi (traduit Je t’aime comme ça) a rencontré un grand succès, au point d’être notamment traduit en français, et de connaître plusieurs suites (Je t’aime Encore comme ça, notamment).

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Dans l’Importante è Adesso, il nous raconte l’histoire d’une jeune homme de presque vingt ans, qui vient de décrocher la maturita (équivalent du bac) et doit s’inscrire à l’université.

Parce-qu’après le bac, on s’inscrit à la fac. C’est comme cela ! Mais Giacomo ne sait pas bien ce qu’il a envie de faire. L’idée de s’engager dans une filière et de décider de son futur comme ça, sans conviction, ne lui convient pas…

C’est ainsi que le jour des inscriptions, il finit par rentrer chez lui sans avoir signé.

Giacomo partage ses hésitations avec nous, à la première personne. Il nous parle de ses parents, de sa demi-sœur qui vit une déception amoureuse, de ses propres expériences et premières fois, et de ses amitiés… et nous le suivons dans sa nouvelle aventure, lorsqu’il part pour une année sabbatique à Londres !

Objectif : vivre au présent !

 

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Je ne suis généralement pas friande des romans mettant en scène de jeunes adultes. Je me rappelle de Starter for Ten, un autre roman qui évoquait l’entrée à la fac, et m’avait passablement ennuyée. Mais là, étonnement, j’ai accroché !

Le personnage de Giacomo est à la fois « normal » et attachant. Entendez par « normal » que l’auteur n’a pas forcé le trait en nous dépeignant un ado cliché, mais a préféré imaginer un garçon classique, avec ses peurs et ses interrogations, dans lesquelles tout un chacun peut se retrouver ! Giacomo est soucieux de paraître cool, et de nouer des amitiés. Il a une petite voix intérieure qui le pousse à se lancer avec les filles, et il se sent stupide quand il se force à faire des blagues.

Il est touchant, et on ne peut que l’apprécier. En plus, le fait de partager avec lui ses premières fois, créé forcément une sorte de complicité avec le lecteur.

J’ai été prise pas l’histoire et ai apprécié le rythme, le style simple, les personnages secondaires qui ont chacun leur intérêt.

Ce roman m’a bien plu même si j’ai trouvé la fin un peu longuette. Il faut dire que c’est assez réaliste de suivre les hésitations et questionnements des personnages, car à l’âge qu’ils ont, il est normal d’en avoir des tonnes !

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L’important c’est maintenant ; ce titre me fait penser à la fois à notre Président et aux cours de latin du collège (oui parce-que finalement on pourrait dire que le titre est une sorte de « carpe diem »). Mais derrière un titre qui peut sembler niais, se cache un roman sympathique, facile à lire, et qui donne le sourire.