L’aperitivo pourrait être traduit par « apéritif », que nous connaissons bien en France. Mais ce serait en partie erroné. Car l’aperitivo italien n’a pas vraiment d’équivalent à l’étranger. Si chez nous on sert plutôt du pastis, du whisky ou encore du Martini accompagnés de gâteaux secs, et d’olives, de l’autre côté des Alpes, l’aperitivo est plus proche du cocktail dînatoire que du grignotage d’avant repas.
Milan
Organiser un séjour en Italie
Ciao ! Aujourd’hui je vous propose quelques astuces et bonnes adresses, pour organiser votre séjour en Italie.
L’hébergement
Pour commencer, sachez qu’il n’y a pas que les hôtels (alberghi ou hotel pour les établissements les + hauts de gamme) et les campings à votre disposition, mais aussi des chambres à louer et B&B.
Qu’il s’agissent de chambres seules ou de chambres avec salle de bain (bagno), indépendantes ou chez l’habitant, on parle d’affitacamere. Littéralement, ce sont des « loueurs de chambres ». En parlant de salle de bain, soyez vigilant au moment de réserver, et vérifiez si vous avez bien votre bagno indépendant, ou s’il est commun à plusieurs logements !
L’affitacamere est très proche du B&B. Certains utilisent même les deux termes indifféremment. Mais juridiquement, il y a quelques nuances. L’affitacamere est plus professionnel que le B&B. Il peut être ouvert toute l’année, et proposer jusqu’à six chambres. Dans les deux cas, ce sont des logements meublés, avec chauffage, eau courante et le ménage est effectué au moins une fois par semaine par le Gérant.
En général, si vous optez pour l’affitacamere, vous aurez juste la chambre, avec une salle de bain soit commune soit privée. Il peut y avoir un coin cuisine, mais ce n’est pas obligatoire.
Le B&B devrait, comme son nom l’indique, inclure le petit-déj (la colazione)… mais ce n’est pas automatique. Certains B&B n’offrent que le lit ! Idem pour les affitacamere. Parfois vous êtes totalement indépendant, et le gérant ne passe qu’occasionnellement.
Pour trouver un logement de ce type, je vous conseille le site suivant, qui liste les principaux B&B du pays et vous permet de prendre contact avec les propriétaires :
En général, on envoie un mail directement depuis le site, puis on s’entend avec le propriétaire par mail ou téléphone (n’hésitez pas à utiliser Whatsapp, appli très employée en Italie, et gratuite !). Le paiement se fait habituellement sur place, ce qui permet de ne pas avoir à payer en avance par virement ou autre. Personnellement je préfère ! Prévoyez des espèces, car les lecteurs de CB sont un poil moins répandus en Italie.
Si vous séjournez en août, et visez une ville dans les terres (Milan, Turin, Bologne), alors vous pourriez avoir la chance de dénicher un hôtel pour quelques dizaines d’euros. En effet, en plein été, les italiens se ruent vers les côtes et les grandes villes qui n’ont pas d’accès sur la mer se retrouvent désertées. A vous les 3* à 50 € la nuit !
La colazione
Le petit-dèj italien est généralement composé de viennoiseries et gâteaux industriels. Les croissants de boulangerie sont habituellement fourrés de crème anglaise, marmelade ou crème chocolatée. S’ils ne sont pas fourrés, attendez-vous à ce qu’ils aient été tartinés de sucre !
Dans les hôtels, suivant la catégorie, on peut trouver des petit-déj continentaux comme dans nos 3 et 4 étoiles.
Le stationnement
Prenez toujours garde, si vous êtes en voiture, au stationnement. Se garer en Italie est souvent coûteux, et parfois laborieux (zones limitées en temps, accès limité par les ZTL dans les centres villes).
Quelques mots sur les ZTL ; ce sont des zones de centres villes, qui sont réservées aux riverains. Si l’on n’est pas munis d’un permis d’accès, on ne peut y pénétrer à certains horaires, sous peine de recevoir une amende assez salée.
Les panneaux qui indiquent les ZTL sont parfois peu visibles. Rédigés en italien uniquement, ils sont parfois noyés dans la masse, et quand on est déjà bien occupé à chercher son chemin, on peut facilement les zapper. Or, un loupage peut coûter cher, puisque les plaques des véhicules contrevenants sont scannés par des caméras, et que la sanction atteint facilement les 100 € par passage…
Vous trouverez plus d’info en suivant ce lien : https://it.ambafrance.org/Informations-generales-sur-la-conduite-en-Italie
Regardez si un parking est prévu dans votre hébergement, et s’il implique un supplément.
Pour vos déplacement en Italie, gardez en tête que le train reste accessible en terme de prix, et que parfois cela peut être valable de séjourner en périphérie de la ville, quitte à prendre le train ou le bus, au lieu de loger en plein centre en payant beaucoup plus cher.
Pour plus d’infos sur le train, cela se passe ici.
Voilà pour les conseils d’ordre général. Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à me le dire en commentaire ! 🙂
Rencontre avec les chats milanais
Le concept des bars à chats a gagné la France il y a quelques années, et on a vu apparaître de ci de là, quelques établissements de ce type. On ne peut pas parler de véritable mode, car ces neko cafés (c’est leur nom au Japon, d’où ils sont originaires) restent relativement peu nombreux.
J’ai mes habitudes au Café des Félins de ma ville, et j’aime y passer quelques heures, quand j’ai envie de me détendre. Alors, de passage à Milan j’ai eu envie de tester un bar à chats, pour voir un peu comment se déclinait le concept de l’autre côté des Alpes !
A l’heure où j’écris ces lignes, il y a deux bars à chats dans la capitale économique italienne : Le Crazy Cat Café et le Catmint Cat Café. Il fallait faire un choix, et comme le Crazy Cat était le plus ancien, et le premier Neko café de la région, j’ai sélectionné celui-ci.
L’établissement se situe Via Napo Torriani, 5, et est facilement accessible à pieds, puisqu’il n’y a qu’une petite dizaine de minutes de marche depuis la gare Centrale !
L’accueil y est plutôt sympathique, et la déco soignée.
Il y a quelques objets de récup’ bien vintages, comme une vieille télé cathodique. On peut prendre place soit à table, soit dans des petits salons, en s’installant dans un canapé moelleux, ou dans un fauteuil. L’endroit est très propre, soigné, et l’ambiance est définitivement au calme. Les gens parlent doucement, voire chuchotent.
Si la déco m’a beaucoup plu, j’ai regretté que le lieu soit nettement moins cosy que dans le Café des Félins de Besançon. Les petits salons ne sont pas séparés par des panneaux, ou par des recoins de murs. Du coup, tout est très ouvert, et on ne se sent pas comme dans son propre salon !
Cela n’empêche que l’on passe un bon moment au Crazy Cat, et que l’on se régale… La carte est bien garnie, et l’on peut manger un véritable repas complet ! Le café propose le petit-dèj, le brunch, l’apéro (sacré en Italie !) et des snacks tout au long de la journée. Il est également possible de déguster une boisson (chaude ou froide), une ou plusieurs douceurs pour le goûté ou à tout moment de la journée !
Le menu est accessible par ici : menu
Les prix m’ont parus corrects, mais j’ai regretté que la cat therapy soit ajoutée en fin de note. Il s’agit d’un supplément d’un euro par personne, mentionné sur le site internet, mais que je n’avais pas vu sur le menu, et qui m’a un poil surprise…
Au final mon cappuccino glacé (au lait de soja) m’a coûté non pas les 4,50 € du menu, mais 5,50 €. Ce n’est pas énorme dans l’absolu (cher pour l’Italie), mais cela change un peu la donne.
Les chats du café proviennent d’associations.
Milan fait peau neuve
Lors de notre dernière visite milanaise, nous avons voulu découvrir le Bosco Verticale, un duo de gratte-ciels, qui a la particularité d’abriter plus de 90 espèces de plantes.
Nous avons vu les immeubles en question, qui ont gagné le prix du plus beau gratte ciel du monde, en 2015. Puis nous avons continué notre petit tour, un peu au hasard… Ce fut une bonne idée, car nous avons découvert qu’un nouveau quartier était en train de voir le jour, à la place de trois anciens quartiers (Garibaldi, Varesine et Isola).
Le complexe a vu sa construction débuter en 2005, mais bien que nous allions à Milan tous les étés, nous n’en avions encore JAMAIS entendu parler. D’ailleurs, en regardant à nouveau nos photos des années passées, nous avons constaté que sur certaines l’on pouvait voir au loin, les immeubles du bosco verticale !
Porta Nuova, c’est le nom du quartier en construction, intégrera à terme des logements, dont le Bosco Verticale, mais aussi des bureaux et espaces commerciaux (magasins, restaurants) et de nombreux espaces verts et chemins piétonniers.
Les différentes constructions s’organisent autour d’un jardin publique, I Giardini di Porta Nuova, véritable « bibliothèque botanique ».
C’est dans ce quartier en pleine mutation, que l’on trouve la tour Unicredit. Si l’on compte sa flèche, elle culmine à 231 mètres… et devient ainsi la plus haute tour d’Italie.
Certains considèrent que la tour Allianz est plus haute, car son toit arrive à 209 mètres, et que si l’on prend en compte le toit de la tour Unicredit, il n’est « qu’à » 152 mètres. Comme toujours, on joue à qui a la plus longue. Pardonnez-moi la blague douteuse !
Comme son nom le laisse deviner, la tour conçue par César Pelli, abrite le siège social de la banque Unicredit. Sa construction s’est achevée en 2012.
A gauche, la tour Unicredit
La Tour Diamante (aussi appelée diamantone, littéralement « gros diamant ») accueille elle le siège de la BNP.
A gauche, la tour Diamante
Dans le quartier Porta Nuova, se trouve aussi le siège de la région Lombardie, avec sa tour d’environ 161 mètres de haut, et quatre autres bâtiments, plus bas.
Les bâtiments s’articulent autour d’espaces de vie (magasins, restos, salles d’expo, salle de sport, verdure).
Il y a un côté très futuriste dans ce nouveau quartier. Nous avons été vraiment impressionnés par l’organisation des différents espaces, et par la place laissée à la verdure.
Mon copain m’a dit qu’il avait déjà vu cela plusieurs fois ailleurs, mais moi jamais… il s’agit d’un escalier pensé pour les vélos. Il inclut une sorte de petite rigole lisse, au niveau de la rampe, pour pouvoir passer avec le vélo à la main, sans le soulever !
J’espère que la visite de Porta Nuova vous aura plu… n’hésitez pas à me le dire en commentaires ! A presto !
Let’s go to… Milano!
Milan est une ville que j’aime beaucoup. Ce n’est pas la plus belle d’Italie, loin de là. Mais elle a quelque chose de spécial, qui la distingue de toutes les autres.
Milan est énorme et toute petite à la fois. Elle se visite facilement à pied, et l’on peut sans trop de difficultés la traverser, aller d’un bout à l’autre, en prenant si besoin le tram ou le métro, si les jambes commencent à fatiguer.
L’on n’a pas la sensation de ne jamais pouvoir en faire le tour, comme c’est le cas à Paris par exemple. En revanche, si l’on commence à visiter les musées, le château, la scala, les églises, alors là en effet il faudra beaucoup beaucoup beaucoup de temps !
Car la vie culturelle de Milan est tourbillonnante. Vous trouverez toujours un musée, une expo, à aller voir. Et si ce n’est pas votre dada, alors vous pourrez vous rabattre sur l’admiration des vieilles pierres, lever le nez pour regarder les bâtiments, ou découvrir l’impressionnant cimetière monumental.
Si vous avez vraiment envie de loger à Milan-même, prévoyez un budget assez conséquent, car même en août, la nuit d’hôtel n’est pas donnée… Nous n’avons jamais sauté le pas, car nous avons un peu des oursins dans les poches… Notre solution est de loger à quelques kilomètres de là, et de prendre le train, puisque celui-ci n’est pas cher en Italie ! Depuis notre point de chute à Domodossola, il faut une heure de train environ, et 20 € par personne pour un aller-retour. Cela solutionne aussi la question du stationnement.
Petit aperçu de la gare Milano Centrale
Sephora, Milano Centrale
Milan est grande. Milan est haute.
Ses bâtiments sont hauts et nous font sentir tous piccoli, tous minuscules. Le meilleur exemple est la Cathédrale (le fameux Duomo) qui se dresse, immense et toute fine à la fois, avec ses flèches de pierre qui paraissent percer les nuages.
Le duomo est la troisième plus grande église du monde, après Saint-Pierre et Notre Dame du Siège, à Séville.
***
Avant de nous rendre au Duomo, nous voulions découvrir le Bosco Verticale, un duo de bâtiments d’habitation sur lequel poussent presque une centaine d’espèces végétales différentes, créant à elles seules un véritable écosystème.
C’est une forêt qui grimpe depuis les balcons des appartements ; une forêt d’un hectare, sur 80 et 112 mètres de haut ! Les arbres, arbustes et plantes ont été cultivés au sol, dans des pépinières, puis hissés sur les balcons, avec leur bloc de terre, une fois le bâtiment construit.
On trouve des chênes, frênes, hêtres, des oliviers, des pruniers, des cerisiers, tous sélectionnés selon différents critères, notamment celui de ne pas être allergènes… logique !
Les deux tours en elles-mêmes sont impressionnantes, mais nous nous attendions à être plus impressionnés encore. Il faut dire qu’il y a de nombreux bâtiments milanais qui sont très verts, avec des arbres sur les toits et balcons. Du coup ces immeubles ne nous ont pas totalement coupé le souffle.
Je pense qu’il serait intéressant de le voir au printemps, quand les fruitiers sont en fleurs… Et j’aimerais aussi découvrir comment il va évoluer, et si les ménages qui y sont installés sauront cohabiter avec les autres occupants, les petits animaux et insectes qui font partie de cet écosystème…
Le nouveau quartier auquel appartiennent ces drôles de tours est superbe. Il s’agit de la Porta Nuova et il est en pleine mutation. Je vous en parlerai plus en détails…
Si vous avez l’occasion de le visiter, je pense qu’il vaut le détour !
***
Revenons-en au Duomo à présent…
Depuis le parvi, on se brise la nuque à le contempler. Mais ce n’est à mon sens qu’en montant sur la terrasse, que l’on peut réellement goûter toute la beauté de l’édifice.
Construit sur les vestiges de deux édifices ravagés par un incendie (la cathédrale Santa Maria Maggiore et de la basilique Santa Tecla), la Cathédrale est sortie de terre en 1386. Sa construction s’est étalée sur plusieurs siècles, et a été rendue compliquée notamment par les difficultés à acheminer d’énormes blocs de marbre rose depuis la Toscane.
Des chars en bois tirés par des bœufs étaient utilisés pour cette tâche particulièrement ardue.
Au sommet de l’édifice, une statue en cuivre doré de la Vierge culmine. Les milanais la surnomment affectueusement « La Madonnina » (la petite Madonne).
***
Visiter les terrasses…
L’entrée dans le Duomo est gratuite. Mais il y a des sections payantes, notamment l’accès aux terrasses. Comptez 7 € par personne à pied, 12 € en ascenseur.
En août, nous n’avons pas patienté longtemps pour pouvoir accéder à l’escalier. Pendant que nous faisions la queue pour passer les contrôles; nous pouvions visionner des pubs sur l’écran géant qui recouvre une partie de la façade… J’ai beau avoir vu ces écrans publicitaires une bonne dizaine de fois, à chaque fois je me dis que c’est tout de même surprenant sur un édifice religieux.
Bon, ne crachons pas dans la soupe. Dans un pays aussi riche en monuments que l’Italie, recevoir l’aide des grandes marques pour entretenir le patrimoine n’est pas forcément une mauvaise chose…
Pour en revenir au Duomo, si vous avez de bonnes jambes, préférez la montée par les escaliers. Elle n’est pas compliquée car les marches sont régulières.
Certes il faut parfois se serrer un peu car l’on croise les gens qui redescendent, mais il n’y a rien d’infaisable.
Et puis on profite vraiment de l’expérience, bien plus qu’en montant par l’ascenseur !
Seul point un peu dommage, l’on ne rejoint pas l’intérieur de la cathédrale ensuite. Si on desire visiter l’intérieur (gratuit), il faut refaire la queue depuis le parvis, et cela peut être long… En août les milanais ont massivement quitté la ville, et les touristes sont moins nombreux qu’en juillet. Ne vous attendez pas à une file d’attente comme pour voir le David de Florence. Mais ne pensez pas entrer dans le Duomo comme à la Foir’ Fouille !
Une cathédrale en dentelle de pierre…
***
Juste à côté du Duomo, les galeries Vittorio Emmanuele II sont un incontournable de Milan. Prada, Vuitton, Versace, Borsalino, Tod’s, ce n’est pas là que vous ferez vos menues emplettes (a priori). Mais vous pourrez en revanche admirer le sol en marbre coloré ainsi que le superbe plafond en verre.
Giuseppe Mengoni fut chargé de la construction, qui dura onze ans (de 867 à 1878) et s’acheva par l’arc de triomphe, qui donne sur la place du Duomo.
Certains trouvent incroyablement chic de boire un espresso chez Gucci. Mais honnêtement, je doute qu’il soit meilleur que dans les autres cafés milanais, où bien sûr on boit de délicieux cafés dignes de ce nom.
Petite astuce culturelle, évitez le cappuccino l’aprem… Celui-ci se boit au petit-dèj uniquement… allez, jusqu’à 10-11 heures admettons. Mais pas plus tard. Ensuite mieux vaut passer à l’espresso, au café d’orge (orzo), ou au café froid préparé au shaker (shakerato) s’il fait chaud !
Le shakerato peut être sucré d’office. Si vous le préférez sans sucre précisez-le bien à la commande, en demandant un « shakerato amaro » !
Nous avons apprécié un bon café servi avec le sourire et un mot gentil du serveur, à quelques rues du Duomo, chez J&B (1,50 € le café, avec recommandations de Tripadvisor et autres guides). L’endroit propose aussi des sandwichs (5 €), et plus globalement de la petite restauration.
Une fois le café avalé, on peut continuer et se lancer dans une activité parfaitement recommandée à Milan : le shopping !
Pour le shopping des classes moyennes, le Corso Buenos Aires est tout indiqué. Là, on trouve les boutiques des chaines : OVS (fringues, make up), Kiko, … Je vous recommande Kasanova pour les petits objets de la maison pratiques, sympas et peu coûteux !
J’espère que la visite vous aura plu. Il y a énormément de choses à écrire sur Milan. J’aurais pu vous parler des quartiers divers et variés, et notamment du quartier chinois. J’aurais pu vous présenter le cimetière monumental, les trams en bois, le châteaux de Sforza. J’aurais pu aussi vous dire que Milan est une ville étonnamment verte, qui compte de nombreux parcs. Mais cela aurait été très très long. Alors je vais m’arrêter ici, et vous proposer d’autres billets par la suite… Merci à tous pour vos lectures et votre fidélité !
Quand on s’y Attend le Moins – chicklit italienne
J’aime beaucoup l’Italie, et à défaut de pouvoir m’y rendre physiquement autant que je le souhaiterais, j’effectue des séjours virtuels grâce à des films et lectures !
Je ne loupe jamais un bon roman italien… euh en fait si, car je n’ai encore rien lu d’Elena Ferrante malgré tout le bien que j’en entends (cela viendra !!).
*
Lorsque j’ai vu qu’un roman de Chiara Moscardelli était sorti chez Belfond, et qu’il s’agissait d’un livre de chicklit, mon sang n’a fait qu’un tour. Je le voulais ! En plus, l’action se situe à Milan, et moi cette ville, je l’aime d’amour ♥♥♥ !
« A Milan tout le monde est pressé et manifeste un agacement immédiat si on se montre lent en quoi que ce soit. Les Milanais ouvrent le sachet de sucre avant même l’arrivée du café. »
Résumé à ma sauce (tomate)
Dans Quand on s’Y attend le Moins, Chiara Moscardelli nous brosse le portrait attachant de Pénélope, une sorte de Bridget Jones italienne, originaire de Bari (sud de la botte), milanaise d’adoption.
Pénélope est un peu empotée, et a le chic pour se mettre dans des situations peu enviables, comme ce jour où passablement ivre sur son vélo, elle renverse un sosie du Conte Ristori (c’est un sex symbol d’une série télé italienne)…
La situation est déjà embêtante, mais cela ne s’arrête pas là pour notre héroïne, puisqu’elle va découvrir que le turn-around manager employé par sa boîte pour dégraisser, est ce fameux jeune homme… enfin, pas exactement… Il lui ressemble énormissimement, mais dit s’appeler Galanti…
*
C’est un roman entre la chicklit et le feel-good, qui fait l’effet d’une bouchée de pâtes fraîches al dente, avec une sauce pesto faite maison…
Il y a énormément de bouquins de chicklit qui sortent chaque jour, et à mon sens, beaucoup n’ont pas un grand intérêt. Il arrive fréquemment que je m’ennuie en lisant ce genre de roman, ou pire que l’héroïne m’agace prodigieusement… Ce n’est pas forcément évident d’imaginer un personnage principal à la fois crédible, rigolo, et attachant… Mais avec Pénélope, Chiara Moscardelli a totalement réussi.
L’héroïne est vraiment à mourir de rire. Elle a bien-sûr des défauts et complexes (c’est bien cela qui la rend adorable, comme d’hab) mais aussi des qualités, qu’elle a tendance à ne pas voir. Autrement dit, Pénélope a un gros point commun avec la femme lambda : son manque de confiance en elle. C’est d’ailleurs ce manque de self-esteem qui la maintient dans sa position actuelle, puisqu’elle n’ose pas forcer le destin et candidater à des postes plus adaptés à son profil.
Résultat, elle bosse chez Pimpax, une marque de protections périodiques, dont elle assure la communication externe. Concrètement, Pénélope rédige des articles sur le point G, l’orgasme, l’amour… alors qu’elle ambitionnait à la base d’être Journaliste…
Ses collègues sont pour la plupart des blondes filiformes qui se nourrissent de pousses de soja et de tartes aux pois chiches sans gluten. Il y a d’ailleurs quelques passages savoureux sur la mode du vegan à Milan, que j’ai trouvés particulièrement délicieux… (ok je suis végétarienne, donc je ne vais pas critiquer le véganisme, mais il faut reconnaître que c’est devenu super branché à Milan ces dernières années, au point d’en être parfois risible).
On rit de tout et n’importe quoi dans ce roman… Certains passages sur les collègues de Pénélope m’ont fait penser à des gens que j’ai pu moi-même connaître. Il y a ce type par exemple, que tout le monde surnomme « fichier Excel » car quoi qu’il fasse, il ouvre Excel pour créer un tableur sensé l’aider dans sa mission !
Il y a aussi cette manie adorable chez Pénélope, d’appeler sa Grand-Mère dès qu’elle est angoissée, ou a besoin d’un conseil. Et la vieille dame lui répond par des proverbes en dialecte, que l’on a envie de recopier pour ne pas les oublier !
Enfin, chose relativement rare dans la chicklit, il y a une vraie intrigue, autre que la simple intrigue amoureuse (entre Pénélope et Galanti/Ristori). Il s’agit de savoir justement, si Galanti et Ristori sont en réalité une seule et même personne… et qu’est-ce qui explique la ressemblance physique aussi énormissime ou la volonté de Galanti de nier qu’il est Ristori. Vous me suivez ?
Bref, ce bouquin est une totale réussite. L’auteure n’a gardé que le bon côté de la chicklit, et l’a adapté pour en faire un bouquin original, qui touche un peu au policier, un peu au feel good, pour devenir un roman vraiment à part…
Attention, il y a un fort risque de nuit blanche si vous l’entamez un soir, car il est très très difficile de le refermer tant on passe un bon moment avec notre copine Pénélope… Je vous aurai mis en garde ! 🙂
Ciao ciao ! 🙂