Randonnée dans les Pyrénées

De passage pour un week-end prolongé chez nos amis toulousains, nous avons souhaité faire une « petite randonnée » pour prendre un peu de hauteur.

Comme nous étions habitués aux randos de Franche-Comté, qui nous prenaient souvent 50 % du temps annoncé (rando de 4 heures bouclée en 2 heures), nous avions jeté notre dévolu sur un parcours de 5 heures… sans penser que le dénivelé ne serait pas vraiment comparable. Et bien, je vous le confirme, la rando nous a effectivement pris 5 heures, et a mis nos mollets à rude épreuve !

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Au départ de Gourbit dans l’Ariège, nous avons trouvé un sentier légèrement pentu, qui nous a permis de cheminer au milieu d’une belle hêtraie. Honnêtement, nous n’avons pas admiré les arbres en détail, tous occupés que nous étions à prendre de grandes inspirations, pour compenser la douleur intense qui n’a pas tardé à apparaître dans nos jambes !

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Chaque petit muscle de nos membres inférieurs a été sollicité, pendant l’ascension, qui a duré un peu de plus de 2 heures, et ce sans aucun répit (je ne parle que de la montée, mais la rando a duré environ 5 heures). Je vous le confesse… j’ai beau être relativement sportive, j’ai pas mal douillé ce jour là !

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Heureusement, personne n’était là pour la compèt’, et nous avons pu faire quelques arrêts, le temps de prendre des photos, de reposer nos jambes, ou encore de trouver un coin pipi entre les arbres !

Pour ma part, j’ai surtout pris pleins de clichés !

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C’est un petit peu avant le roc de Querquéou, que nous avons ouvert nos sacs à dos, au col de Lastris (1427 m) histoire de grignoter un peu avant de reprendre l’ascension. La pause était bienvenue, pour profiter du magnifique paysage en contrebas…

A cette altitude, nous avons cessé de croiser des arbres…

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Et puis nous avons continué de grimper, rencontrant d’autres randonneurs, qui eux redescendaient et nous ont assuré « Vous-y êtes presque, courage ! ». Et moi, candide : « c’est vrai ? »… « Non non, c’était juste pour vous motiver ! » Arf.

Le roc de Querquéou, à 1840 mètres d’altitude, est en fait une sorte d’amas de pierres, du plus bel effet sur fond de ciel bleu et de nuages de beau temps…

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L’endroit est idéal pour prendre de belles photos façon « fond d’écran Windows ».

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Je ne suis pas une habituée des grandes randos en montagne, et j’ai été impressionnée par la rapidité avec laquelle la végétation évolue lorsque l’on prend de l’altitude…

Une fois passé le roc de Querquéou, plus d’herbe au sol, mais une sorte de paille, et de jolies fleurs par ci par là…

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Et vous savez quoi, quand en plein mois de mai, alors que la veille on se baladait épaules nues, on trouve de la neige au sol, et bien c’est que l’on a bien marché !

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Pour autant nous n’étions pas arrivés. Mais c’est à plat que notre balade s’est poursuivie, jusqu’à découvrir l’étang d’Artax. Tranquillement niché entre les montagnes, à presque 1700 mètres d’altitude (1695 précisément) ce bel étang n’est pas forcément destiné à faire trempette. Mais sa contemplation est des plus agréables.

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En voulant toucher la neige, j’ai mis les pieds dans une sorte de petit ruisseau, et me suis retrouvée avec les baskets trempées… car oui, j’ai fait toute la rando en baskets de running, faute d’équipement plus adapté. Mais cela ne m’a pas gênée plus que cela pour le retour.

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A partir de l’étang, nous avons redescendu environ 800 mètres de dénivelé, pour rejoindre le parking. Cela nous a pris deux bonnes heures, que j’ai trouvées nettement plus agréables que la montée.

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La traversée d’une forêt de hêtres en ce mois de mai était vraiment plaisante, car les arbres étaient pleins de fruits (oui oui, on appelle cela des fruits), et que nous pouvions voir des mini-hêtres partout dans le sol !

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Pour votre information, le fruit du hêtre, appelé « faine » est contenu dans une bogue plus petite que celle d’une châtaigne, appelée « cupule ». Il y a 3-4 faines par cupule, et elles sont consommées par de nombreux animaux (les sangliers notamment). Nous autres humains pouvons les faire griller pour les déguster à l’apéro, mais il faut alors les consommer avec modération, car leurs tanins et triméthylamines sont toxiques.

J’espère que la balade vous aura plu. Moi en tout cas, j’ai adoré, même si l’ascension m’en a fait baver. Cela valait vraiment l’effort fourni !

A bientôt !

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Partir – Lucien Rigolini

C’est par le biais des partenariats proposés sur Livraddict, que j’ai reçu mon exemplaire numérique du roman Partir, de Lucien Rigolini.

Le résumé proposé par la maison d’auto-édition Librinova avait aiguisé ma curiosité, et j’avais cliqué pour demander mon ebook…

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J'adore 🙂 #xmas

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De quoi parle ce livre ?

Ce roman nous présente Paul, alors qu’il entreprend d’escalader le Mont Blanc avec son guide.

Paul est bon skieur, et il souhaite réaliser son rêve, celui de gravir le sommet pour ensuite redescendre à ski, par la face nord.

Mais ne vous y méprenez pas, Partir n’est pas un roman sur la montagne… Non. Enfin, pas que !

Pendant son périple, Paul pense énormément. Au centre de ses pensées, il y a sa femme, Marielle, dont il est éperdument amoureux.

Au début du roman, nous en savons très très peu sur elle, et l’auteur délivre quelques détails de façon homéopathique. Nous sentons qu’il y a quelque chose de douloureux dans le cœur de Paul, sans savoir précisément quoi…

Tout comme son guide, qui le questionne poliment mais n’ose pas trop insister, nous attendons d’en découvrir un peu plus, et de comprendre ce que cache le personnage principal…

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#livre #roman #lecture #ebook

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J’avais lu un autre livre qui situait son action à la montagne. Il s’agissait de La Voie Marion de Jean-Philippe Mégnin. J’avais adoré cette histoire d’amour sur fond de sommets enneigés, et me réjouissais de retrouver un décor similaire. Mes attentes ont été comblées dès les premières pages de Partir, car on se retrouve de suite immergés dans les Alpes.

J’ai beau ne pas être une montagnarde et avoir skié une seule fois dans ma vie (et encore, plus sur les fesses que sur mes skis), j’ai eu énormément de plaisir à suivre Paul et son guide dans les paysages enneigés.

J’ai trouvé l’écriture de Lucien Rigolini très agréable. J’ai juste regretté que les dialogues soient parfois un peu trop soutenus. Ce n’était pas un problème de compréhension, mais plutôt de réalisme. Quand les personnages discutent entre eux, ils emploient des tournures de phrases et du vocabulaire ampoulés, que l’on imagine assez peu à l’oral. Et puis, ils s’expriment tous dans ce même style soutenu, ce qui donne une certaine homogénéité assez peu crédible.

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Heureusement, l’histoire particulièrement intéressante m’a fait passer ce petit point négatif au second plan…

Il faut dire que Partir nous emmène également à Rome, et que c’est très bien tombé, car j’avais moi-aussi une escapade italienne de prévue. Et du coup, j’ai pu « pré-visiter » la capitale italienne avec les héros du livre.

Nous partons dans les souvenirs de Paul, et revivons son histoire d’amour avec Marielle, et notamment leur voyage de noce à Rome, et l’une de leur escapade à Venise…

Paul fait visiter la ville éternelle à sa femme, et lui raconte des anecdote sur les principaux monuments. J’avais envie (et ne m’en suis pas privée) de tout surligner !

Il y a comme une sorte de petit guide au sein même du roman. Cela m’a vraiment plu !

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A part la critique sur le style un peu trop soutenu à mon goût, je dois aussi souligner le fait que j’ai sauté quelques passages à la fin du roman. En effet, après avoir eu la vision de Paul, nous découvrons le point de vue de Marielle. La construction est intéressante, et j’ai aimé avoir les deux versions, mais par moment, j’avais l’impression de relire exactement la même chose que la veille. Donc j’ai accéléré jusqu’au passage suivant.

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Ce fut néanmoins une très belle découverte que ce roman, même si pour une fois, j’avais deviné la fin (c’est rare !!) et je vous invite vivement à le découvrir à votre tour… En attendant, je vous donne un petit extrait, comme une mise en bouche, sensée vous donner envie de vous lancer dans la lecture de cet ouvrage !

Et je remercier Librinova pour m’avoir donné l’opportunité de découvrir ce livre !

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C’était terrible en effet cette manie qu’il avait de se préoccuper à contre temps de choses sans importance sur le moment. […] La plupart du temps d’ailleurs, ce qu’il redoutait ne se produisait jamais, mais en attendant cela l’empêchait de profiter pleinement […].

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Il pensait qu’il allait reconstituer avec sa bien-aimée la bulle dans laquelle, enfant, il s’isolait pour se préserver des vicissitudes du monde extérieur. »

 

@bientôt !

 

 

 

Aoste ce n’est pas QUE le jambon !

Sur le chemin de retour de nos vacances, nous passions par Aoste. C’eut été dommage de ne faire que passer, et de ne pas nous arrêter pour découvrir la ville…

Les premiers stationnements que nous avons croisés étaient à 1,40 €/heure, mais en continuant, nous avons remarqué que dans certaines zones, on descendait à 0,80 €. Cela va tout de suite mieux…

Première impression, la ville fait très propre. Il n’y a aucun graffiti qui ne me saute aux yeux. Nous tombons rapidement sur un point d’informations touristiques, où nous prenons un plan de la ville. De toutes les villes visitées cet été (une petite quinzaine dans le nord de l’Italie), Aoste est la plus proprette, et de loin. Je ne dis pas que les autres étaient sales, loin de là, mais j’ai eu vraiment une sensation de ville bien soignée, ou tout est à sa place, sans graffiti, etc… Cela m’a réellement sauté aux yeux !

Pas vraiment besoin de plan pour découvrir Aoste car tout est bien fléché pour orienter les nombreux touristes et la ville n’est pas immense.

Ce qui nous surprend en cette fin de mois d’août, c’est l’impression d’une ville sans habitants, avec uniquement des touristes. Pourtant des habitants, il y en aurait au moins 35 000… mais où sont-ils ?!

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Les restos proposent des spécialités du coin, des menus touristiques, des pizze margherità à 8 € (oui pour l’Italie c’est un poil cher). On voit des magasins de souvenirs (0,40 € la carte postale) à tous les coins de rue.

Les monuments romains nous tentaient beaucoup mais l’entrée coûte 7 €… Dommage pour le théâtre romain, les remparts, l’arc Auguste et le cryptoportique… Vu que nous n’avons qu’une heure devant nous, nous laissons tomber car nous ne pourrons pas visiter comme il se doit…

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Direction la Cathédrale ! En chemin on tourne dans des petites ruelles, d’où l’on peut apercevoir les vestiges romains. Finalement, nous en aurons un peu profité malgré tout… Nous ne sommes pas les seuls touristes à nous pencher et nous contorsionner pour essayer de voir les vestiges…

AOSTE - Italia

La cathédrale maintenant… De l’extérieur elle est superbe, avec un fronton orné de peintures. On s’attend à en prendre plein la vue. Mais en réalité l’intérieur est très simple… Il a été rénové… Trop, si vous voulez mon avis…

AOSTE - Italia

Au fond, des portes vitrées matérialisent l’entrée du musée (payant bien-sûr). Un espace a été aménagé, avec escaliers modernes, rampe et barrières, vers l’autel. C’est joli mais cela casse l’ambiance d’époque je trouve.

Les tableaux du chemin de croix sont intéressants, et on peut voir des reliques dans des coffres richement décorés.

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La crypte est jolie, mais elle aussi a été rénovée et a perdu son charme d’antan…

Au final, nous avons été légèrement déçus. Maintenant nous connaissons la cathédrale d’Aoste. Voilà… elle ne nous laissera pas un souvenir impérissable.

Aoste est une jolie ville, notamment car elle s’inscrit dans un chouette paysage de montagnes et que de beaux monuments témoignent de son passé romain. Mais comme à Vérone, trop de tourisme tue le touriste !

La ville nous a semblé trop lisse, trop rénovée et parfois trop factice, comme si elle avait été modelée pour le touriste lambda. Dommage… À refaire, nous aurions mieux fait de nous arrêter dans un village voisin, pour voir quelque chose de plus pittoresque !

 

AOSTE - Italia

Loin de moi l’idée de dire qu’il ne faut pas faire une étape à Aoste. Je dis simplement que je m’attendais à voir quelque chose de plus pittoresque…

Se loger à Rosazza (Province de Biella) Italie

Le Vecchie Scuole (les vieilles écoles) est une affitacamere (littéralement un « loue-chambres), disons une maison d’hôtes, située dans le nord-est de l’Italie, à Rosazza, province de Biella.

La nuit pour 2 en chambre matrimoniale coûte 40 €. Il s’agit d’un tarif « solo pernottamento » c’est à dire sans petit-déjeuner. Mais l’établissement propose un petit dèj en supplément.

J’ai trouvé cet hébergement via Google maps, et ai réservé par mail, en direct. Mes messages ont toujours reçu une réponse sous 48 heures maximum. Nous n’avons pas eu besoin de prépayer pour un séjour d’une nuit en août 2016.

Voici le lien vers le site officiel : http://www.affittacamerevecchiescuole.it/

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Nous avons trouvé l’établissement sans difficulté, et nous sommes garés sur une place gratuite en contrebas (voir photo ci-dessous). On trouve aussi un grand parking gratuit en haut du village.

C’est à 5 minutes de marche de l’affitacamere, donc pas idéal si l’on est chargés. Mais sinon cela reste pratique. Rosazza a beau être tout petit (on parle de 100 habitants sur Wikipédia mais j’avais l’impression de plus…) il attire pas mal les touristes. Donc le stationnement dans le cœur du village n’est pas toujours facile.

Ceci dit, c’est un joli village de montagne, et la plupart des gens qui s’y rendent ne sont pas effrayés par quelques minutes de marche ! Au contraire, beaucoup cherchent même cela, de beaux endroits pour randonner !

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Le Vecchie Scuole

À 40 €, l’endroit offre une Chambre simple, avec le nécessaire et pas plus : un petit canapé, deux chaises, une table, un miroir en pieds, un lit avec deux matelas, des lampes de chevet, et basta. C’est parfait, en ce sens que la chambre est propre et fonctionnelle.

Certes on pourrait apprécier de trouver un sèche-cheveux, une bouilloire et une déco plus actuelle, mais ce n’est pas vital !

La salle de bain est commune à deux chambres (si j’ai bien compris, il y a au total 4 chambres et 2 salles de bain). La pièce d’eau comporte une baignoire, un bidet, un lavabo, un pèse personne mécanique. Il y a du savon et du bain moussant à disposition, ainsi que du linge de bain.

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Le bâtiment est équipé d’un wifi gratuit, mais le signal est faiblard et nous l’avons utilisé dans les parties communes uniquement car en chambre cela ne fonctionnait pas.

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Les parties communes justement, sont très sympas… Il y a un joli petit jardin avec une table où pic niquer ou lire au calme. Un petit balcon est à disposition également. Ceux qui restent plusieurs jours peuvent manger sur place (la propriétaire est polonaise et nous a expliqué qu’elle pouvait cuisiner différents plats, italiens ou pas !). La salle pour le petit déj se trouve en haut et du coup on peut entendre les pas depuis la chambre, mais avec mes boules Quies j’ai dormi comme un bébé !

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Il y a des magazines à disposition (en polonais) et je suis tombé sur un vieil exemplaire de magazine italien datant de 1984 ! Toujours amusant à feuilleter !

Sur place également, des brochures touristiques et un plan de Biella qui nous ont bien dépannés !

Cet affitacamere possède un rapport qualité-prix difficilement égalable. L’accueil est ultra chaleureux, le village intéressant. Certes les chambres sont basiques et la déco vieillotte mais la propreté est indiscutable. Je reviendrais ici avec plaisir !

Rosazza est un fort joli village, qui mérite à lui seul, un article plus détaillé… car vous l’ignorez probablement ; il s’agit du village le plus mystérieux d’Italie…  Pour découvrir ROSAZZA, c’est par ici : https://anaverbaniablog.wordpress.com/2016/08/27/rosazza-le-village-le-plus-mysterieux-ditalie/

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[Lecture] La Voie Marion, un bon roman d’hiver…

Bonjour à tous et merci pour votre fidélité (pour les habitués) et votre curiosité (pour les lecteurs de passage).

Aujourd’hui je vais vous présenter un court roman (à peine 120 pages) que j’ai dévoré en une seule soirée. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, j’aimerais vous expliquer rapidement comment a débuté mon « histoire » avec l’auteur, Jean-Philippe Mégnin.

En fait j’ai acheté un jour un autre roman très court, intitulé La Patiente. Je l’ai trouvé dans les rayonnages d’Emmaüs et le résumé au dos m’a donné envie. Ce roman, je l’ai emmené en vacances avec moi, et je l’ai lu d’une traite, tellement l’histoire m’a tenue en haleine.

Quelques mois plus tard, revenue dans ma belle Franche-Comté, j’ai eu la chance de croiser Jean-Philippe Mégnin sur un salon du livre (lui aussi est franc comtois). J’ai voulu dire à mon copain de façon discrète « Regarde, c’est l’auteur du livre que j’ai tellement aimé cet été en Italie !!!! » mais je ne sais pas vraiment être discrète, pas tout le temps du moins.

Du coup Jean-Philippe Mégnin m’a « captée » comme on dit, et j’ai été un peu obligée de lui expliquer les raisons de mes gesticulations. J’en ai profité pour acheter son premier roman La Voie Marion et lui demander une dédicace. 🙂

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« Il n’y a pas plus solitaire que la lecture, et pourtant quand on a aimé un livre, on meurt d’envie de le faire lire… »

Cette citation extraite de La Voie Marion est tout à fait pertinente. J’adore prêter mes livres, surtout ceux que j’ai adorés. Pas vous ?

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La Voie Marion est un roman à lire en une seule fois. En effet, il est tellement court et prenant, qu’il serait dommage de devoir interrompre sa lecture, au risque de briser le charme. Prévoyez d’entamer ce livre un jour où vous avez 1 h 30 à 2 h 00 devant vous, et la certitude de ne pas être dérangés. Idéalement, je vous conseillerais de le lire en hiver, au coin d’un feu si vous en avez la possibilité. C’est encore meilleur !

Ce roman nous emmène à Chamonix, ou Marion, jeune femme indépendante de vingt-cinq ans, a ouvert sa petite librairie. Passionnée par les livres, elle a réussi à réaliser le projet qui lui tenait à cœur et mène une existence tout à fait paisible et épanouie. Un jour, Pierre pousse la porte de sa boutique. Ils échangent quelques mots de façon un peu gauche ; il achète un livre… Le petit manège se répète, jusqu’à ce que Pierre ose inviter Marion à le suivre en montagne, là où il exerce son métier, sa passion, de guide.

Petit à petit, sur fond de paysages enneigés, l’amour entre Marion et Pierre grandit. Mais… cette histoire d’amour intègre une troisième « personne » ; la montagne.

Et le ciel si bleu pourrait bien s’assombrir…

Après avoir vécu de si beaux moments, Marion ne sera peut-être pas prête à accepter que la belle histoire se fane…

J’aime bien l’hiver. Je crois que quand on aime la nature on aime l’hiver. Du moins le vrai, celui d’ici, dans les montagnes ; parce que la grisaille et la pluie lancinante qui durent des semaines, merci bien… Non, ici, hiver ça veut dire les Aiguilles tout emmitouflées, les mélèzes tout givrés, les lumières des magasins dans les rues toutes blanches le soir, le vrai pays du Père Noël…

J’ai beaucoup aimé ce livre. L’auteur a une écriture fine et simple. On tourne les pages rapidement, pris par la jolie histoire qui se tisse entre les personnages. Les descriptifs des paysages apportent beaucoup de beauté au roman, sans être ennuyeux, loin de là. Tout est savamment dosé. Le rythme est bon. Même si le roman est court, on a bien le temps de s’attacher aux personnages et d’entrer dans leur histoire.

Il y a un parallèle évident entre la montagne et l’alternance des saisons, et l’évolution du couple Marion-Pierre. Au départ c’est la folle ascension, les sentiments qui grandissent, et ne semblent pas connaître de limites. Et puis petit à petit, la neige fond, la passion redescend. Cela semble assez classique, mais Marion ne peut accepter de perdre un aussi bel amour.

Je garderai un bon souvenir de cette lecture, et espère réussir à vous donner envie de découvrir ce livre à votre tour (à moins que cela ne soit déjà fait ?). Merci pour vos lectures et réactions ! 🙂