Jean Teulé – Entrez dans la Danse !

Parmi mes romans préférés de tous les temps, il y a le Montespan, de Jean Teulé paru en 2008. Il s’agissait du premier roman que je découvrais de cet auteur, et ce fut un coup de cœur absolu. J’avais ensuite acheté d’autres romans de Jean Teulé, en espérant me régaler à nouveau grâce à son écriture.

Mais si certains autres ouvrages de l’auteur m’avaient permis de passer de bons moments, aucun ne m’avait à nouveau séduite comme l’avait fait le Montespan. Et certains au contraire, m’avaient même franchement déçue…

Qu’à cela ne tienne, je ne voudrais pas passer à côté d’un bon roman, donc je continue à lire chaque bouquin de Teulé !

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Entrez dans la Danse est un roman dont l’histoire se base sur des faits ayant réellement eu lieu. Nous sommes à Strasbourg en 1519, et une épidémie des plus étrange sévit dans la cité alsacienne. Une femme infanticide s’est mise à danser, pour ne plus s’arrêter, entraînant avec elle de nombreux autres strasbourgeois. Les danseurs sont comme pris de démence, comme possédés, et se meuvent sans arrêt, jour et nuit, pendant deux mois ! Certains dansent littéralement jusqu’à en mourir !

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Jean Teulé n’en est pas à son coup d’essai avec les romans basés sur des faits réels. Il avait déjà écrit Mangez-le si vous Voulez ! un roman dérangeant sur une histoire de cannibalisme. L’auteur semble également apprécier le Moyen-Âge, qu’il dépeint dans toute sa violence et sa cruauté, avec le vocabulaire cru qui est sien.

Teulé n’a pas peur des mots, et nous parle de merde, de sang, de sexe sans rougir.

Mais… il n’a pas réussi à m’emmener avec lui dans la danse… pas cette fois-ci malheureusement.

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Entrez dans la Danse ! m’est apparu comme un roman linéaire dépourvu de tout rebondissement. Il n’est que prétexte à placer des descriptions vulgaires, des mots souvent trop recherchés (qui alternent avec les termes triviaux) que j’ai justement dû rechercher dans le dictionnaire de ma liseuse… Point de suspens, rien pour tenir le lecteur en haleine… 

C’est dommage, car le thème était intriguant. Tant pis, pour cette fois je suis déçue, mais je ne bouderai pas pour autant le prochain roman de l’auteur !

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Pagazzano et son château

Sur Wikipédia, si l’on recherche Pagazzano, on tombe sur un article des plus succinct, qui nous apprend que « Pagazzano est une commune italienne de la province de Bergame dans la région Lombardie en Italie. » Rien de plus.

Pourtant, il y a à Pagazzano, un superbissime château dont la version actuelle daterait du début du XIVème siècle. Ce château est toujours en très bon état, et mérite que l’on passe lui rendre visite !

Bergame - les châteaux (#Malpaga #Pagazzano et la petite ville de #Treviglio) #Italia

Peut-être qu’avant de me lancer dans le vif du sujet, il serait bon que je vous plante un peu le décor. Pagazzano se trouve entre Crema, Monza, Bergame et Brescia, quatre belles villes que je vous conseille de visiter à l’occasion. Sincèrement, elles méritent toutes que l’on s’y intéresse.

Entre Bergame et Pagazzano, il y a 30 kilomètres, et nous en avons profité pour faire un petit trajet dans les parages, et visiter également Treviglio.

Le château, puisque c’est de lui que je vous parlerai aujourd’hui, est en briques, et a une forme carrée, assez typique des bâtiments défensifs des Visconti, à qui il appartenait.

Il est toujours entouré de son fossé rempli d’eau, chose rare qui ajoute indéniablement du charme !

Notre visite a eu lieu en plein mois d’août, aux heures les plus chaudes du début d’aprem. Autant vous dire que les rues étaient désertes. Les seuls courageux (inconscients) qui affrontaient la chaleur en même temps que nous, étaient les pêcheurs, installés autour du fossé du château !

Bergame - les châteaux (#Malpaga #Pagazzano et la petite ville de #Treviglio) #Italia

L’édifice se visite, et l’entrée ne coûte que 3 €. Mais il n’est ouvert que par période, certains dimanche. Donc en août et en semaine, nous avons dû nous contenter de l’admirer de l’extérieur.

Le château de Pagazzano appartient à la commune depuis 1999.

A l’intérieur, il y a des musées, notamment un consacré à la vie des paysans.

Bergame - les châteaux (#Malpaga #Pagazzano et la petite ville de #Treviglio) #Italia

Cet article aura été bref, mais je pense qu’il aurait été dommage de ne pas partager avec vous ces photos, et cette belle adresse à visiter, si vous avez la chance de passer dans les parages !

Visite du Château du Haut Koenigsbourg

C’est au XIIème siècle, que remonte la construction du château du Haut-Koenigsbourg, superbe forteresse médiévale que l’on peut visiter soit librement soit avec un guide, tout au long de l’année !

Bien que nous aimions nous balader à notre rythme, et fuyons généralement les visites organisées, pour le coup, nous avions opté pour une visite guidée, histoire d’apprendre quelques détails intéressants autour de ce château !

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Pour les informations pratiques et tarifs, je vous renvoie vers le site officiel. Et pour la visite virtuelle, je vous propose de me suivre…

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L’on trouve la mention du château fort dès 1147. Il appartenait alors à la famille Hohenstaufen et avait un rôle défensif.  C’est lors de la guerre de Trente Ans que la forteresse subit les assauts suédois, et finit incendiée en 1633.

Le Château tel que nous pouvons l’admirer aujourd’hui, a donc été restauré. En effet, après sa destruction, l’édifice était totalement abandonné, et réduit à l’état de ruine.

C’est grâce à Guillaume II de Hohenzollern, à qui la ville de Sélestat offrit la-dite ruine en 1899, qu’il pu retrouver sa superbe. Passionné par le Château, il confia sa restauration à Bobo Ebhardt, Architecte et spécialiste de la fortification médiévale.

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Il est impressionnant de découvrir le Château au loin, comme dressé sur un éperon rocheux, à près de 800 mètres de haut. Même si nous y accédons en voiture, il faut grimper quelques centaines de mètres à pieds pour arriver à l’entrée, et l’on comprend vite l’intérêt d’un tel choix d’implantation, quand on arrive légèrement essoufflés. Et pourtant, nous sommes en débardeur et ne portons pas une lourde cote de mailles et des armes !

Château du Haut Koenigsbourg

Forcément, une fois arrivés tout en haut, l’on profite d’une très belle vue sur les environs !

Château du Haut Koenigsbourg

Château du Haut Koenigsbourg

Une fois la porte passée, sans s’être pris la herse sur la tête, nous avons patienté quelques instant dans la cour et fait un petit passage par la boutique de souvenirs.

Puis, nous avons retrouvé notre guide dans le cellier, où étaient entreposées autrefois les réserves de nourriture.

Château du Haut Koenigsbourg

Là, on nous a montré les plans du château et retracé l’évolution de son architecture, avant de continuer sur la visite des différentes pièces…

De nous-mêmes, nous n’aurions pas vu certains détails pourtant forts intéressants. Le guide nous a notamment rappelé un point tout bête ; le fait que la plupart des gens de l’époque étaient illettrés, et qu’il était nécessaire de trouver d’autres moyens que le texte pour leur passer des messages. Ainsi, cette sculpture de chevalier ligoté était une sorte de « pictogramme » médiéval, signifiant que l’accès était interdit aux chevaliers, sous peine d’emprisonnement !

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Mais bon, puisqu’il n’y avait aucun chevalier dans notre groupe, nous avons pu franchir la porte sans crainte, et poursuivre la visite…

Château du Haut Koenigsbourg

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Tenez, sans guide aurions-nous seulement prêté attention à ces trappes installées dans la cuisine ? Probablement pas. Et pourtant, nous avons appris qu’il s’agissait d’un ancêtre de frigo, permettant de stocker les provisions au frais !

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Quittons les cuisines pour nous rendre à l’étage !

La salle du kaiser a été aménagée pendant la restauration du château, bien après le Moyen-Âge donc, et témoigne des hautes ambitions qu’avait le-dit kaiser à l’époque ! Initialement, dans le château d’origine, aucune pièce de ce type n’existait.

D’ailleurs, la pièce aménagée lors de la restauration du château, présente une belle hauteur sous plafond (Stéphane Plazza lâche ce clavier !), qui n’est pas d’origine. L’étage supérieur présent dans le château médiéval a tout bonnement été supprimé !

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On aime ou pas, personnellement je trouve le style « légèrement chargé » mais dans tous les cas, difficile de ne pas être au moins un tout petit peu soufflé par la décoration de la pièce !

Le kaiser a même fait représenter son petit chien chéri dans une peinture du plafond !

Tous les meubles et élements exposés dans le château ne sont pas forcément d’origine. Il y a beaucoup d’objets qui proviennent d’ailleurs, mais sont tous datés du Moyen-Âge, et auraient donc pu être utilisés dans le château !

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Ici, vous pouvez admirer le détail d’un poêle en faïence…

J’ai beaucoup aimé voir des meubles très anciens, en bois massif.

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Du mobilier d’époque pré-Ikéa finalement…

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La salle d’armes a bien plu à certains, notamment aux petits et grands garçons. Moi, je vous avouerai que ce n’est pas ce qui m’a le plus marquée. Alors vous ne m’en voudrez pas trop de passer assez rapidement sur ce point…

La visite s’est terminée sans guide. Nous nous sommes quittés à l’extérieur, et avons continué la visite librement…

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Le jour de notre visite, il était possible de survoler virtuellement le château grâce à des casques reliés à des caméra-drones. Mais l’attente était trop longue (plus d’une heure) et nous devions reprendre la route… donc tant pis, nous n’en avons pas profité. Mais c’est dommage, car cela nous aurait vraiment fait envie, d’autant que ce petit supplément de visite était proposé gratuitement !

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Notre visite nous a beaucoup plu, et nous sommes repartis la tête remplie de belles images. C’est pourquoi nous vous conseillons de visiter ce château à votre tour ! Mais peut-être l’avez-vous déjà fait ?

Malpaga, et le Moyen-Âge est là !

J’avais découvert le château de Malpaga sur internet, en préparant nos vacances.

En effet, ce château médiéval se situait tout près de notre point de chute, dans la région de Bergame, en Italie

Coup de bol, j’avais vu qu’un événement serait organisé le weekend même de notre visite.

Nous nous y sommes donc rendus en voiture depuis notre hôtel de Stezzano. Cela nous a pris un quart d’heure.

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En arrivant à Malpaga le matin, nous avons pu nous garer sans difficulté et gratuitement, puis marcher quelques centaines de mètres pour accéder au château.

Nous avons tout de suite été séduits par l’édifice et par toute la mise en scène. Des tissus avaient été installés, avec des stands en bois, une grande table… On se serait crus revenus au Moyen-Âge !

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Sur un stand, des gens vendaient des couronnes de fleurs, que l’on retrouvait ensuite sur les têtes de toutes les gamines !

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L’entrée du château

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Selon les horaires, il est possible de visiter le château, soit avec un guide en costume, soit avec un audioguide. La visite avec un guide en chair et en os coûte 9 € par adulte. Elle est proposée en italien uniquement.

C’est cette option que nous avons choisie, car une visite commençait juste au moment où nous arrivions.

A savoir, le château peut aussi se visiter en groupe, avec des écoles, ou être privatisé pour des événements particuliers, comme des mariages.

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Le Château de Malpaga date du XIIIème siècle. Initialement, il était en fait une rocca, c’est à dire une forteresse, avec pont levi et fossé, qui servait essentiellement à assumer un rôle défensif contre les allemands.

Puis, avec l’arrivée du condottiere Colleoni, il fut agrandi, à compter de 1456. En effet, le militaire choisit cet imposant édifice, comme centre de son domaine, et y fit construire des maisons pour loger ses soldats.

La forteresse initiale était décorée de motifs géométriques, qui furent recouverts par de nouvelles fresques, figuratives cette fois. Mais par endroits, les fresques d’origine sont encore visibles.

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Ci-dessus, on visualise bien les différentes fresques ; les anciennes, et les nouvelles, apparues par dessus. Notre guide nous montre des exemples de tenues de l’époque. Les femmes portaient des robes lacées sur le devant. Le lacet permettait d’ajuster le vêtement, en cas de grossesse.

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On commence par entrer dans la salle de banquet (photo ci-dessus), richement décorée sous Colleoni. La guide explique rapidement les fresques, nous détaille les principaux protagonistes.

Elle partage avec nous quelques anecdotes intéressantes. Par exemple, j’ai appris que Colleoni interdisait l’utilisation de couverts dans les gros banquets, pour éviter qu’ils soient utilisés comme des armes. Il ne se séparait pas de son épée, même dans son château !

Les emblèmes des Colleoni sont nombreux. Le plus marquant est sans aucun doute cet ensemble de trois paires de couilles… Oui vous avez bien lu, trois paires de testicules, dont l’utilisation sur les blasons est antérieure à la naissance du fameux Condottiere.

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Vous pouvez voir l’emblème sus-mentionné sur la photo ci-dessus, à différents endroits : sous la voûte, en plein milieu de la photo, à peine au dessus entre les deux bougies, et à gauche sur le mur.

Pourquoi cet emblème ? Par rapport au nom « Colleoni » proche de « coglioni » ? Pour représenter la vigueur ? La masculinité ? Pourquoi trois ? Certaines mauvaises langues avancent le fait que les mâles Colleoni auraient étés dotés d’une troisième boule. Des siècles après, le mystère reste entier !

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Sur la photo juste au dessus, vous pouvez voir les créneaux, le terme technique pour ces créneaux bien spécifiques est « Merlatura ghibellina« . Les créneaux se terminent en queue d’hirondelle, au lieu d’être droits, comme les créneaux guelfi.

Les Guelfi et les Ghibellini étaient les deux factions ennemies du XIIème siècle, jusqu’au XIVème. D’un côté, les Ghibellini étaient en faveur de l’Empereur, tandis que de l’autre, les Guelfi appuyaient la papauté.

Sur la photo un peu plus haut, remarquez qu’il y a des espaces pleins, bien plus larges qu’ailleurs (dans l’angle à droite). En fait, ceci était destiné à faire croire au loin, qu’il s’agissait d’une tour… En gros, c’était une tour en 2D, qui pouvait laisser craindre à l’ennemi, que le château était encore plus difficile à prendre qu’il ne l’était réellement. Futé non ?

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La visite était réellement passionnante. La guide expliquait les choses très clairement, sans nous perdre dans des détails compliqués. Elle rappelait bien le contexte, les us et coutumes de l’époque. Même si la visite était en italien et que mon homme n’a jamais appris cette langue, il a réussi à suivre sans trop de difficultés.

En plus, il y a de nombreux objets qui ont été ajoutés pour réaliser des petites mises en scènes. Par exemple, un lit d’époque a été reconstitué dans la chambre du condottiere. Il permet de bien se rendre compte de l’aspect que la chambre pouvait avoir au Moyen-Âge.

La guide nous a expliqué que le condottiere dormait dans un minuscule lit. Nous pensions que cela s’expliquait par sa petite taille. Et bien pas du tout ! Colleoni mesurait 1,80 m ! Un géant pour l’époque ! Mais il dormait assis car c’était l’usage de l’époque, et était sensé faciliter la digestion. En prime, cela lui permettait de se lever plus rapidement en cas de danger ! On en revient toujours au contexte de l’époque, extrêmement violent (comme pour l’anecdote des couverts interdits !).

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La château a été restauré pour la dernière fois en 2008. Rien n’a été ajouté, comme le veut la législation italienne. Mais les éléments encore visibles ont été remis en état. Et honnêtement, même si par endroit les fresques sont incomplètes, il reste beaucoup d’éléments à admirer, et à déchiffrer !

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Dernière petite anecdote : l’eau de pluie était collectée dans un grand réservoir situé dans la cour. On l’utilisait notamment pour remplir un baquet qui servait de baignoire. Tous les membres de la famille se baignaient dans la même eau ; d’abord les hommes, puis les femmes, et enfin les enfants ! Ils utilisaient du savon fabriqué à base d’huile et de cendre.

Avant de quitter le château, nous avons fait un petit tour par l’exposition temporaire, qui présentait les différents symboles, dont les fameuses trois paires de testicules. Puis nous nous sommes baladés à l’extérieur…

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Comme tout n’était pas encore installé, nous avons décidé d’aller voir les communes voisines, et de revenir ensuite, pour assister à la fête de Malpaga…

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L’après-midi nous avons pu assister à des spectacles de bouffons, écouter des musiciens avec leurs instruments médiévaux, approcher des chouettes, et voir tout un assortiment de produits d’artisanat, comme des bijoux faits à la main en métaux, des objets en cuir, etc…

L’homme serait bien resté pour regarder la joute, mais je me lassais un petit peu de rester debout en plein soleil, donc nous sommes repartis. En tout cas, tout était vraiment impeccablement organisé, et les acteurs qui incarnaient les personnages médiévaux étaient vraiment doués.

A noter, les animations de l’après-midi se déroulaient dans la cour et à l’extérieur du château, et étaient donc accessibles à tous, sans avoir à s’acquitter d’un billet d’entrée.

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Cette visite nous a totalement enchantés. Nous avons fait un bond dans le passé. J’avais déjà visité de nombreux châteaux, mais jamais je n’avais été aussi immergée dans la visite. Le fait que la guide (en costume d’époque) nous explique des choses sur la vie quotidienne dans le château, et appuie son récit sur des objets qui reconstituaient les scènes d’époque, a contribué à rendre la visite réellement passionnante.

La fête qui a suivi la visite, a été un chouette bonus…

Nous garderons un excellent souvenir de notre découverte du château de Malpaga.

Si à votre tour vous souhaitez le découvrir, alors je vous laisse le lien vers le site officiel !

Noyers, l’un des plus beaux villages de France

Ne criez pas trop sur votre GPS, si comme le mien il ne connait pas Noyer-sur-Serein, car en réalité, ce petit village s’appelle officiellement Noyers. Mais il est apparemment d’usage d’employer la version longue.

Noyers se trouve dans l’Yonne, en Bourgogne donc… et est un village prisé des touristes, car il est classé, et à juste titre, parmi les plus beaux villages français.

Amoureux des vieilles pierres, des colombages, de bois sculpté et de petites ruelles, il vous faut impérativement découvrir Noyers !

Noyers sur Serein

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Le village a su garder son charme médiéval, tout en restant un lieu vivant, où habitent et travaillent de « vrais gens ». En effet, nous croisons des nucériens (c’est le nom des habitants), qui vaquent à leurs occupations. Nous voyons des chats, des chiens, des groupes d’amis qui profitent du soleil en terrasse.

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Même s’il y a beaucoup de petits commerces qui doivent vivre du tourisme, ce dernier n’a pas pris le dessus, au point de dénaturer le village, et cela fait réellement plaisir.

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Nous remarquons un bon nombre de gîtes, qui semblent tous vraiment charmants… certains ont affiché des photos des chambres en plus des tarifs, et cela donne envie !

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Noyers compte 78 bâtiments classés ou inscrits monuments historiques. La plupart datent du XVème siècle. Parmi les bâtiments classés, il y a notamment l’église, construite dans un style gothique flamboyant.

Noyers sur Serein

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Comme si les vieilles pierres ne suffisaient pas, Noyers est également très bien fleurie… Partout, l’on trouve des roses trémières, de toutes les couleurs ou presque…

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Et même quelques roses « classiques »…

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Je l’ignorais lors de ma visite, et ne l’ai appris qu’ensuite en préparant l’article que vous êtes en train de lire ; certains épisodes d’une Famille Formidable ont été tournés à Noyers ! Vous savez, le téléfilm avec Annie Duperey ?

En effet, ce lieu si original semble tout indiqué pour servir de décor de film !

Noyers sur Serein

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Ci-dessus : détail d’une sculpture sur la façade de la maison du compagnonnage

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En nous baladant, nous avons trouvé des panneaux, qui indiquaient un château… Intrigués, nous les avons suivis, et avons gravi 370 marches à travers les bois, pour déboucher sur… un chantier.

Il y avait à l’origine, un château édifié au Moyen-Âge (on a la trace de son existence avant le XIème siècle) mais il n’en reste aujourd’hui que des ruines. L’ancienne forteresse, comptait semble t’il parmi les plus importantes de la région. Actuellement, une association travaille autour de ces ruines. Nous avons pu voir des gargouilles réalisées tout récemment… nous n’avons pas su à quoi elles allaient servir précisément, mais c’était impressionnant !

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En redescendant, nous nous sommes arrêtés au belvédère, pour profiter d’une belle vue sur le village…

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Et puis nous avons repris la route, pour rentrer à notre hôtel, à Avallon, ravis de notre balade médiévale et bucolique !

Visite de la basilique de Vézelay

La Basilique de Vézelay est un édifice du XIIème siècle, situé dans le département de l’Yonne (région Bourgogne Franche-Comté). Son nom est Basilique Marie-Madeleine, et elle se visite, tout comme le village de Vézelay, qui lui aussi vaut véritablement que l’on s’y attarde, pour ses anciennes bâtisses aux façades en pierres apparentes, ses jolies rues fleuries, et ses terrasses où il fait bon flâner…

Vezelay

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La basilique nous accueille, majestueuse au bout de la place principale du village.

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Surmontant la grande porte, un Christ figure dans une scène de jugement dernier facilement reconnaissable.

L’on entre d’abord par un narthex, sorte de sas qui permet de transiter entre l’extérieur et l’église en elle-même.

Le narthex, est réalisé suivant les codes de l’art roman. Il y a peu d’éléments, mais ce sont des éléments forts, qui marquent immédiatement. En l’occurrence, nous repérons immédiatement les trois tympans, sortes de demi-cercles qui ornent le haut des portes qui mènent dans la basilique.

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Ils représentent de grands épisodes des évangiles : Visitation, Ascension, etc…

Au centre, un Christ nous accueille, mains ouvertes, et nous invite à entrer dans la basilique.

Notre guide nous fait remarquer que les mains du Christ sont avancées vers nous, et plus grandes que son visage, pour donner une vraie image de grandeur.

Il est entouré des signes du zodiaques, des travaux de chaque mois, qui sont autant de récupérations des signes païens de l’époque. Le but ? Proposer des symboles auxquels le public de l’époque est habitué.

On reconnait aussi des représentations des différents peuples, qui signifient que les prophètes rependent la bonne parole dans le monde entier.

Basilique de Vézelay #Yonne #Bourgogne #France

Il faut se rappeler que pendant longtemps, les églises se lisaient comme des « BD ». L’imprimerie n’ayant pas encore été inventée, et de toute façon la population était dans sa majorité analphabète, il fallait donc avoir des illustrations sur lesquelles s’appuyer pour enseigner le catéchisme !

De nos jours mieux vaut avoir un bon guide pour décrypter les symboles romans, auxquels ne ne comprenons plus grand chose. Cela tombe bien, des visites guidées sont organisées tous les jours à Vézelay !

Chacun laisse la somme qu’il souhaite en fin de visite.

Notre guide était une religieuse passionnée et passionnante, qui nous a présenté la basilique pendant environ 1 h 30, détaillant les tympans, la nef, puis le chœur.

La basilique était toute petite au départ, mais a été agrandie, grâce à l’affluence des pèlerins qui venaient voir les reliques de Marie-Madeleine. Il faut dire que Vézelay était alors un haut lieu de la chrétienté, situé sur le chemin de Compostelle. Le fait que des reliques de Marie-Madeleine y soient exposées a contribué au rayonnement de ce lieu.

Mais au fil des années, d’autres reliques « concurrentes » ont nuit à la réputation de celles de Vézelay. C’est ainsi que la basilique a été peu à peu abandonnée… Heureusement elle fut restaurée par Viollet le Duc.

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Passons les portes du narthex, et découvrons l’intérieur de la basilique !

Actuellement, l’église est en superbe état. On est surpris par la clarté, peu habituelle dans des nefs romanes ! Celle de Vézelay mesure 62,5 mètres de long. Notre guide nous fait estimer la hauteur… 20 mètres par ici, 30 mètres renchérit un autre visiteur… difficile à dire… La réponse est « seulement » 18,55 mètres. Et pourtant elle parait bien plus haute cette basilique ! On se sent réellement tout petit une fois à l’intérieur.

Les nombreuses fenêtres latérales et l’utilisation de pierres claires de la région y sont pour quelque chose dans la sensation d’immensité.

Tous les ans pendant le solstice d’été, un jeu de lumière se produit. La lumière qui pénètre par les fenêtres latérales forme un chemin lumineux tout au long de la nef, comme pour inviter le visiteur à rejoindre le chœur.

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Notre guide nous a expliqué que cela avait été étudié et n’était nullement le fruit du hasard. Et l’on imagine les maux de tête qu’ont dû s’imposer les Ingénieurs de l’époque, qui ont calculé l’angle à donner aux fenêtres pour réaliser cette prouesse…

Lors de notre visite, le 25 juin nous aurions dû pouvoir admirer le chemin de lumière… mais malheureusement, le soleil n’était pas assez coopératif, et il a fallu nous contenter de regarder les photos du phénomène observé l’année précédente !

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La nef de la basilique correspond aux techniques de l’art roman. L’on trouve des arcs classiques, totalement arrondis, et les voûtes au plafond sont des voûtes d’arêtes. Vous le voyez ci-dessous, entre les arcs, l’on a comme des grandes croix.

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Le chœur, au bout de la nef donc, est réalisé lui, selon le style gothique.

Vous pouvez constater que les arcs sont brisés, pour plus de résistance, et que les voûtes en ogive remplacent les voûtes d’arête. Là encore, les bâtisseurs ont utilisé une pierre locale, un calcaire très blanc.

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Le chœur est très sobre, très dépouillé. Pourtant, la symbolique est bien là, dans la géométrie, dans le calcul même. Ce n’est pas parce-que l’on ne voit ni sculptures ni peintures donnant à voir des symboles très imagés, qu’il n’y a aucune symbolique ! Par exemple, vous ne le verrez pas forcément bien sur la photo ci-dessus, car j’ai moi-même eu du mal à le voir en vrai, mais l’un des pilier est carré quand les autres sont arrondis. Ce pilier carré représente… Judas ! Pas facile à deviner pour nous, mais apparemment, pour les croyants de l’époque cela faisait parfaitement sens ! (Ce pilier se sur la partie droite de la photo).

Au fond de l’église, l’on peut descendre un petit escalier, et se baisser un peu si l’on mesure plus d’un mètre 60, pour pénétrer dans la petite crypte, et se recueillir devant les reliques de Marie-Madeleine.

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Il y aurait encore énormément à dire sur cette basilique, mais il faut bien penser à mettre un point final à cet article à un moment donné ! Alors je vous remercie pour vos lectures et vous dis à très bientôt pour de nouvelles découvertes ! En attendant, n’hésitez pas à commenter.

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Un après-midi au Château de Montby…

Nous avons de jolis coins en Franche-Comté, et le Château de Montby, situé à proximité de Rougemont en fait partie. C’est un château qui daterait du XIème ou XIIème siècle. Détruit et reconstruit plusieurs fois, il porte l’empreinte de différentes époques.

Une association, Les amis du Château de Montby contribue à sauvegarder ce site médiéval, et organise notamment une fête médiévale fantastique, pour faire connaître l’endroit, et récolter des fonds.

Cette année, la fête avait lieu les samedi 9 et dimanche 10 juillet, et malgré la chaleur écrasante, nous nous y sommes rendus entre amis !

Fête de Montby

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Après environ 40 minutes de route depuis Besançon, en passant par une petite départementale sinueuse, nous accédons à un parking dans un champ, et rejoignons le château à pieds. L’entrée coûte 2 € par personne (gratuit pour les enfants).

Tout de suite, l’ambiance nous a plu, avec un accueil ultra souriant, et des gens en costumes d’époque !

Fête de Montbu

De nombreuses animations nous attendent, ainsi que des stands de vente de produits artisanaux. Épées en bois pour les enfants, bijoux artisanaux, manchettes en cuir, ferronnerie d’art, pain d’épeautre, calligraphie, il y en a pour tous les goûts, et tous les budgets.

Fête médiévale de Montby - Franche-Comté

On jette un œil au programme, et décide de suivre la visite du château, organisée chaque heure. Oui mais… le guide ne parle vraiment pas fort, et du coup même en tendant l’oreille, on ne capte vraiment aucun info. Tant pis, nous choisissons de nous balader dans les alentours, et de suivre les animations !

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L’ambiance est vraiment sympathique, cela se confirme, notamment grâce aux nombreux figurants qui arpentent les lieux en déguisements. Un groupe joue des instruments médiévaux. Un artisans expose ses créations en chaux.

Nous achetons une jolie reproduction de dessin à l’encre, pour envoyer à un copain passionné de Moyen-Âge, et goûtons du pain préparé comme à l’époque, à la farine d’épeautre et de seigle… miam !

L’attaque des vikings fait un peu peur au petit Louis, mais la frayeur est bien vite oubliée devant le spectacle qui met en scène une créature magique, grimée en vert, qui crache du feu !

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On cuit un peu en plein soleil, alors on se laisse tenter par l’une des trois buvettes, et s’offre une bonne canette bien fraîche, et bien méritée ! Nous goûtons également l’hypocras, boisson à base de vin et d’épices.

 

 

En résumé, cette fête nous a beaucoup plu, et nous y reviendrons avec grand plaisir !

Et vous, avez-vous déjà assisté à ce type de manifestation ? Dites-moi tout ! 🙂

 

 

Soirée jeu à Orléans

Non, je n’ai pas pris la voiture pour aller jouer à Orléans… Cela aurait été un peu long de faire la route un vendredi soir, « juste » pour une partie de jeu de société. C’est Orléans qui est venue à moi, dans une belle boîte cartonnée…

En effet, comme Troyes, Carcassone ou encore Thèbes, Orléans a son propre jeu, un jeu de plateau édité par dlp Games, et conçu par Reiner Stockhausen. Il est sorti en 2014 et coûte en moyenne une cinquantaine d’euros.

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2 à 4 joueurs peuvent s’installer autour du plateau de jeu, à partir de 12 ans nous dit-on…

Ceci dit, je préciserais que nous sommes en présence d’un jeu moyennement compliqué, et qu’il me semble un peu audacieux de sortir ce jeu pour un public qui n’a pas l’habitude de jouer. Certes on trouve plus compliqué comme jeu, mais aussi plus facile ! A partir de douze ans, peut-être, mais alors pour des enfants qui ont l’habitude de jouer à des jeux complexes, et d’écouter des explications de règles.

Pour ce qui est de la durée moyenne de la partie, il faut prévoir environ 90 minutes. Nous avons mis plus longtemps car il s’agissait de notre première partie ; environ deux heures, ce qui reste fort correct (nous jouons le vendredi soir et je n’aime pas finir à moitié endormie sur le plateau de jeu !!).

En quoi consiste ce jeu ? Nous incarnons chacun un notable, qui doit utiliser les services de différents artisans, pour accroître sa renommée.

Les actions sont nombreuses, et il existe différentes stratégies de jeu. J’aime beaucoup ce type de jeu, car il n’y a pas vraiment de partie type. Ici, on peut choisir par exemple de se lancer dans la collecte des biens sur le plateau central, ou plutôt de jouer avec les cartes de bâtiments.

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Sur le plateau central, commun à tous les joueurs, on se déplace en exécutant les actions « charrette » ou « bateau », et on collecte des biens : fromage, vin, céréales… Les biens deviennent des points de victoire en fin de partie.

On peut effectuer différentes actions, selon les artisans dont nous disposons. Et il est possible (et hautement recommandé) d’obtenir de nouveaux artisans. Un système de sachet et de pioche permet de mobiliser différents artisans de son stock à chaque tour de jeu, et introduit une belle petite dose de hasard. Par exemple, j’avais prévu de construire une ferme, avec un jeton bleu et un marron (regardez l’illustration ci-dessous) mais je n’ai pioché aucun jeton bleu… Grrr !

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Au départ, les explications de règles ont duré entre dix et quinze minutes, et je ne voyais pas forcément bien où j’allais. Je jouais au petit bonheur la chance, pour jouer… et puis rapidement j’ai commencé à comprendre la mécanique du jeu, et même s’il me semble compliqué d’avoir une stratégie dès la première partie, et de bien saisir toutes les ficelles du jeu, je me suis amusée. J’ai perdu lamentablement, mais j’ai passé un excellent moment ! C’est un jeu auquel il me faudra rejouer sans trop tarder, pendant que j’ai encore bien les règles en mémoire !!

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Comme d’habitude, je ne vous détaille pas toutes les règles et le déroulement précis du jeu. Des règles détaillées existent sur des sites spécialisés, et ce serait à mon sens inutile de refaire ce qui a déjà été très bien fait.

Mon objectif est simplement de vous présenter le jeu dans ses grandes lignes, et de vous donner envie de le découvrir par vous-même !

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Ici j’ai activé mon bâtiment « tailleur » en déposant deux jetons de personnages sur les emplacements : un moine (sorte de bonus, qui remplace n’importe quel personnage) et un seigneur). Je vais donc collecter un tissu, qui me rapporte des points de victoire…

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Ici, j’ai utilisé deux jetons de personnages pour créer une Ferme. Et j’ai encore un Seigneur en stock…

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Les jetons de personnages peuvent aussi servir à réaliser des actions en commun avec d’autres joueurs. On « sacrifie » un jeton de personnage pour qu’il participe à l’élection du pape (je parle de « sacrifice » car le jeton est perdu, et ne reviendra pas dans le sachet du joueur), ou à la construction des fortifications par exemple.

Pour l’élection du pape (regardez l’image), chaque jeton dédié à cette action rapporte 3 pièces. Et une fois que les trois emplacements sont remplis, le dernier joueur à avoir placé un jeton remporte un bonus… Le tout est d’arriver à placer son jeton en dernier et croyez-moi… ce n’est pas toujours évident !!

Vu comme cela, Orléans peut sembler bien compliqué. Vous dire qu’il ne l’est pas un petit peu serait mentir. Mais franchement, si vous aimez les jeux de plateau, celui-ci ne peut que vous plaire. Il est logique, donc on comprend rapidement son fonctionnement. Et en plus, il est joliment illustré, ce qui rajoute au plaisir d’y jouer !

J’adore les jeux qui se déroulent au Moyen-Âge, les jeux avec une carte géographique, les jeux avec des ressources. Je ne peux qu’adorer Orléans ! Les autres joueurs de ma table ont également été séduits. Alors je ne vois aucune raison de ne pas recommander vivement ce jeu !