Stupeur et Tremblements est le premier roman d’Amélie Nothomb que j’ai lu. Je l’avais trouvé dans la bibliothèque de ma grand-mère, quand j’étais ado, et l’avais lu d’une traite un après-midi pluvieux. Ce livre autobiographique dans lequel l’auteure belge nous relate son expérience dans une grande entreprise japonaise, m’avait passionnée.
Quand j’ai vu que le film était proposé sur Netflix, je me suis empressée de le visionner, mais autant vous le dire de suite, mon enthousiasme est retombé comme un soufflé…
C’est un film d’Alain Corneau, sorti en 2003. Il dure 1 h 47.
Le personnage d’Amélie est campé par Sylvie Testud, une actrice que je ne porte pas spécialement dans mon cœur. Je la trouve totalement agaçante pour tout vous dire, et dans le cas présent c’est embêtant car j’en suis venue à me mettre dans la peau des autres employés qui persécutaient Amélie… J’avais moi-aussi envie de la secouer, tant son attitude, sa façon de se tenir, de bougonner m’irritaient !
C’est un comble tout de même… Parce-que nous sommes plutôt sensés nous identifier à Amélie, et trouver les collègues japonais à la limite de l’humanité.
Le fait que l’expérience d’Amélie soit relatée par le biais d’une voix off (celle de Sylvie Testud) n’aide pas à redonner un soupçon de vie au film, au contraire. C’est lent, monotone et les paupières se font lourdes…
Ce film est pour moi totalement raté. Il ne parvient absolument pas à me faire ressentir les mêmes émotions que j’ai pu ressentir en lisant le livre.
Les auteurs se donnent la réplique sans y mettre aucune vie. On croirait du mauvais théâtre. Ajoutez à cela qu’il n’y a absolument aucune finesse dans ce film. Le trait est trop gros, comme tracé au marqueur. Amélie serait la gentille ; les japonais à l’inverse, des êtres dénués de tout sentiment, ridicules et mauvais.
Dernier point, le film est proposé en deux versions : français ou japonais sous-titré. Sur Netflix je n’avais que la VF et cela a contribué à mettre encore une distance supplémentaire entre les acteurs et moi. Le doublage des acteurs japonais en français m’a forcé à faire un effort supplémentaire pour m’immerger dans l’histoire. Trop c’est trop.