L’Homme qui plantait des Arbres – Jean Giono

L’Homme qui plantait des Arbres est une nouvelle écrite en 1953 par Jean Giono. Le narrateur nous présente un berger qu’il aurait rencontré pendant une randonnée, Elzéart Bouffier. Ce Berger vit seul, dans un endroit relativement désert de la Provence. Il accueille le narrateur chez lui, pour lui permettre de se reposer. C’est ainsi que nous entrons dans la demeure bien tenue d’Elzéart Bouffier, et faisons connaissance avec cet homme, dont la passion est de planter des arbres. A partir de glands soigneusement sélectionnés, le Berger plante des chênes, puis des hêtres, des bouleaux… toujours avec beaucoup d’attention et de patience.

Il explique au narrateur que seule une petite partie des arbres plantés pousse, et que certains sont mangés par les rongeurs. Mais qu’importe. Il ne se décourage pas, et continue de planter…

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L’histoire se déroule, toute en poésie et en finesse, et nous découvrons peu à peu que les arbres grandissent, et qu’avec eux, Elzéart Bouffier n’a pas seulement créé une forêt, mais aussi redonné vie à tout un éco-système ! Petit à petit, le village quasi déserté reprend vie, et de nouveaux habitants s’y installent, ramenant la joie après les deux guerres…

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Ce livre m’a énormément plu. Il est très rapide à lire (10-15 minutes environ) mais laisse une empreinte. En effet, on peut longtemps réfléchir à tous les sens cachés de ce récit, qui prend des allures de conte pour adulte.

Le thème est étonnamment actuel, puisque l’on peut trouver des notions de développement durable, d’écologie, mais aussi y voir une métaphore du bonheur. Le Berger travaille à son propre bonheur, comme s’il suivant la maxime de Candide « il faut cultiver son jardin »… et avant tout, en planter les graines !

Le personnage du berger, solitaire et travailleur, nous fait nous interroger sur les valeurs du travail et de la patience. On réalise que ce n’est pas la reconnaissance qu’il pourrait tirer de son travail qui le rend heureux. Pour arriver à faire pousser une forêt, il a dû faire face à la perte de nombreux arbres. Mais ça, rares sont ceux qui en ont conscience, à l’exception du narrateur…

Certaines graines n’ont d’ailleurs jamais poussé, et ce malgré le soin apporté à leur sélection et à leur plantation…

Vraiment, je vous conseille vivement de découvrir cette nouvelle si vous ne l’avez pas encore fait. C’est un coup de cœur, un vrai !

Ajout a posteriori… Voici une histoire vraie qui m’a rappelé ce livre : http://www.lepoint.fr/environnement/forest-man-l-homme-qui-a-plante-une-foret-a-mains-nues-31-07-2014-1850485_1927.php

 

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A la découverte de Mark Twain…

LUNDI

CETTE nouvelle créature aux longs cheveux est bien encombrante. Elle traîne partout et me suit toujours. Je déteste cela, je ne suis pas habitué à la société. Je voudrais qu’elle reste avec les autres animaux. Il fait gris aujourd’hui, le vent est à l’est ; je crois que « nous » aurons de la pluie. Je dis : « Nous », où ai-je appris ce mot ? Je m’en souviens maintenant, je le tiens de cette nouvelle créature.

Je dois confesser que je ne connaissais Marc Twain que de nom. J’ignorais ce qu’il avait écrit à part Les Aventures de Tom Sawyer… J’ai été très surprise de découvrir son oeuvre, et de me rendre compte qu’il était un humoriste en plus d’être écrivain… et un humoriste qui m’a bien fait rire !

C’est en recherchant des livres audios gratuits que je suis tombée sur L’Extrait du Journal d’Adam… Je l’ai téléchargé un peu par hasard, et l’ai écouté tout de suite.

Et là… je me suis régalée !

Dans cette nouvelle humoristique, le narrateur s’exprime à la première personne comme dans un journal intime, et nous parle d’une « nouvelle créature » mystérieuse, qui vient encombrer son quotidien… Nous comprenons rapidement qu’il s’agit d’Ève.

La nouvelle créature dit que son nom est Ève. C’est bien : je n’y vois aucune objection. Elle dit que ce nom sert à l’appeler, quand j’ai besoin d’elle. Je lui réponds que dans ce cas c’est du « superflu » .

Ève mange trop de fruits selon Adam. Et puis elle a la fâcheuse manie de nommer les choses et de le suivre partout, lui qui était habitué à être seul. Au départ, il est un peu agacé par sa présence, et trouve bien peu d’intérêt à Eve. Il préférerait qu’elle reste avec les autres animaux…

Ève chamboule tout le quotidien d’Adam, et impose entre autre le repos dominical.

Petit à petit, Adam apprend cohabiter avec « la nouvelle créature » et s’y attache… Sa compagnie lui devient de plus en plus agréable…

Et puis, Eve se présente avec un drôle de poisson, et Adam nous dit que…

elle aime sentir son poisson se rouler sur elle

Petit à petit, le poisson évolue, produit des sons, se déplace… Adam se demande s’il ne s’agit pas plutôt d’un kangourou…

Cette nouvelle m’a vraiment beaucoup plu, et fait sourire tout du long. J’ai aimé le côté humoristique omniprésent, mêlé à une jolie dose de tendresse. Elle m’a donné envie de continuer à découvrir l’oeuvre de Mark Twain.

Voici le lien pour télécharger ce fichier gratuitement et en toute légalité.

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