Riche en protéines

En ce moment, il y a un phénomène qui m’agace au plus haut point. Je ne comptais pas en parler sur ce blog, car c’est un peu hors-sujet par rapport aux thèmes que j’aborde habituellement. Mais comme mon agacement ne passe pas, je me suis dit qu’un petit HS ne ferait pas un grand mal, et me permettrait de partager mon énervement. Alors par avance, je vous demande de bien vouloir me pardonner ce billet un rien coup de gueule !

Il s’agit d’aborder ici la mode du végétarisme, qui s’empare de la France depuis quelques années.

Alors bien-sûr en tant que végétarienne, je devrais me réjouir de voir que le végétarisme a retrouvé ses lettres de noblesse, et qu’il est désormais bien vu d’adopter un régime sans viande (ni poisson). D’ailleurs c’est le cas, je suis sincèrement ravie de constater que les français consomment moins de viande. 

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#vegetarien #veganfood

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Oui il y a des protéines cachées dans cette photo. :-p

 

Mais malheureusement, ce phénomène de mode n’amène pas que du bon.

De quoi voudrais-je vous parler ? Et bien de ces marques qui se lancent dans les gammes végétales, et proposent des produits sensés REMPLACER la viande. Ce n’est pas forcément annoncé de façon aussi franche, mais souvent les marques mettent bien l’accent sur le côté végétarien du produit, avec un nom en « veggie » et un packaging dans les tons verts. Du coup, on imagine qu’en achetant tels nuggets ou tel « steak » on aura un produit équivalent à une portion de viande. On imagine aussi que l’on va mettre un produit diététique (ou healthy) dans son assiette, alors que ce n’est pas forcément le cas.

L’ennui à mon sens, c’est que bon nombre de ces produits sont probablement délicieux au goût (et encore, tout dépend de la définition de délicieux que l’on a en tête) mais ne valent rien sur le plan nutritionnel.

Je m’explique.

Dans n’importe quel aliment, on trouve trois grandes catégories de nutriments :

*les protéines : on les trouve dans la viande, dans le poisson, mais aussi dans les céréales complètes, les légumineuses, le quinoa (qui n’est pas une céréale), le soja..

*les glucides : ce sont les sucres au sens large, donc ils sont présents dans les féculents, le pain, les fruits et légumes, et de plus ou moins bonne qualité selon leur provenance et s’ils sont raffinés.

*les lipides : il s’agit des graisses, souvent diabolisées, et pourtant nécessaires à notre santé ! Il y en a des bonnes (l’huile d’olive pour ne citer qu’elle) et de moins bonnes (à vous de m’en citer tiens !).

L’ensemble donne la valeur nutritionnelle de l’aliment, plus ou moins élevée d’ailleurs (cela s’exprime par le nombre de kcalories aux 100 grammes).

Nous avons tous et toutes besoin d’un certain nombre de protéines, de glucides et de lipides, pour vivre. C’est ce qui permet à notre corps de fonctionner.

Il faut, pour être en forme et le rester, veiller à apporter à notre corps :

1/ le bon nombre de calories,

2/ une bonne répartition entre protéines / glucides / lipides…

Autrement dit, si vous avez besoin de 1 500 kcals par jour, et que vous ne mangez que du riz blanc (full glucides) sans matière grasse ni protéines, cela ne va pas vraiment le faire.

Mais je m’égare.

Ce que je cherche à dénoncer dans ce billet, c’est le fait que de nombreuses marques lancent des produits destinés aux végétariens, qui ont une composition vraiment discutable.

Je ne citerai pas de marques en particulier, mais j’ai déjà croisé dans des rayons, des boulettes végétales qui présentaient moins de 5 grammes de protéines aux 100 grammes… C’est absolument négligeable. En comparaison, un steak de boeuf, selon sa teneur en matière grasse, apporte en moyenne 20 à 30 grammes de protéines aux 100 grammes.

Les apports recommandés pour chaque personne dépendent de son activité physique. Plus vous êtes musclé, plus il vous faudra de protéines pour entretenir votre masse musculaire. Mais globalement, pour faire une moyenne, on parle de 0,8 grammes de protéine par kilo et par jour. Par exemple, une femme de 60 kilos plutôt sédentaire, aura besoin d’environ 50 grammes de protéines par jour (j’insiste sur le « environ »).

Pour en revenir aux boulettes dont je vous parlais plus haut, je ne dis pas qu’elles sont à éviter absolument. Si elles vous font envie, alors allez-y ! Mais il serait bon de savoir que leur composition n’en fait pas du tout un produit de REMPLACEMENT de la viande. Là où les choses deviennent dangereuses, c’est lorsque l’on achète ce type de produit en imaginant que l’on peut le consommer pour obtenir un équivalent nutritif à un steak par exemple.

Trop de nouveaux végétariens profitent de la diversification de l’offre des similis, pour manger des produits tous prêts, sans se soucier le moins du monde de la composition…

On voit certains manger des nuggets de blé avec des pâtes… rappelez-moi juste, à base de quoi sont faites les pâtes ? Bref, on a une assiette 100 % blé… Je doute que cela soit la définition de la diversification alimentaire.

Sans devenir un obsédé de l’étiquette, il serait bon de prendre conscience que « végétarien » ne rime pas forcément toujours avec « sain » et que mettre un produit dans son panier, juste parce-qu’il y a le mot « veggie » sur l’emballage, peut être une erreur…

On trouve des similis totalement valables, équilibrés, sains, mais il faut pour les dénicher… lire les étiquettes !

Si le sujet vous intéresse, je vous propose d’en reparler plus en détail une prochaine fois… En attendant, n’hésitez pas à réagir en commentaires. Ce sera un plaisir de découvrir vos réactions, et d’y répondre !

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Petit-dèj protéiné

J’adore le petit-déjeuner. C’est sans conteste mon repas favori, celui que je ne néglige JAMAIS car j’en ai besoin pour passer une bonne journée. J’essaie de me concocter des petits-déjeuners équilibrés, riches notamment en protéines et en bonnes graisses, et de favoriser les aliments salés, pour éviter le pic glycémique de fin de matinée qui induit du grignotage !

Et le week-end, comme je vais au sport le matin, je mets un point d’honneur à manger bien protéiné, sans trop me remplir le ventre (vous avez déjà essayé de faire un footing avec le ventre plein de tartines de beurre ?).

Je vous livre aujourd’hui une recette 100 % végétale, protéinée et digeste, celle du tofu brouillé !

Bon, ce n’est pas un plat très photogénique, mais ne fuyez pas, car c’est absolument délicieux ! Même mon homme-nivore adore !

image

Recette de base…

Il suffit de prévoir 100 à 150 grammes de tofu par personne, selon l’appétit : 50 % de tofu ferme (type tofu Bjorg vendu en grande surface) et 50 % de tofu soyeux, vendu au rayon des produits du monde, ou en magasin asiatique.

Dans une poêle (avec un peu d’huile de sésame/ou à défaut, d’huile d’olive), émiettez le tofu ferme avec vos doigts. Faites-le dorer légèrement tout en rumuant, avant d’ajouter le tofu soyeux. Ne cessez jamais de mélanger avec une cuillère en bois. Puis ajoutez du curry. Pour ma part j’adore le curry donc j’en mets la gomme. Mais chacun dosera selon ses envies !!

 

Variantes !

Selon les goûts, vous pouvez aussi préparer votre tofu avec des champignons de Paris, des courgettes en petits dés, du brocoli… Je sais qu’en France on fait un peu la grimace à l’idée de manger des légumes le matin, mais bon, c’est une habitude à prendre. Personnellement j’adore.

Ce tofu brouillé se sert idéalement avec du bon pain de seigle, ou du pain complet. Évitez le pain blanc qui tient beaucoup moins au ventre et apporte moins de minéraux (logique, on a retiré l’enveloppe des grains de céréales).

Pour encore plus de peps et de gourmandise, vous pouvez prendre un peu de tahin (beurre de sésame) ou de beurre de cacahuète pour les tartines, du houmous (tartinade à base de pois chiches, facile à faire soi-même, et riche en protéines), quelques fruits secs (les dattes sont géniales pour les sportifs), et bien-sûr, une boisson chaude idéale à ce moment de la journée (avec un gros faible pour le thé vert). 🙂

Bon app !