Cosa sognano i pesci rossi – Marco Venturino

Ce roman en version originale, je l’ai trouvé chez un bouquiniste de Ferrara, pendant mes vacances estivales !

Je ne connaissais pas du tout l’auteur, mais le résumé au dos du livre m’a donné envie.

Je vous le dis tout de suite, il ne semble pas que le livre ait été traduit en français à l’heure où j’écris ces lignes… C’est fort dommage car vraiment, il aurait mérité !

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FERRARA

Le livre, dans son environnement naturel… à Ferrare, où je venais de l’acheter ! :p

Ce roman d’un peu moins de 250 pages nous offre une narration à deux voix. Nous alternons les chapitres racontés par un Médecin des soins intensifs, le docteur Gaboardi et ceux rapportés par l’un de ses patients Pierluigi Tunesi.

Le second a été opéré d’un cancer du poumon à un stade avancé, et se retrouve dans un état végétatif, incapable de communiquer, relié à différentes machines qui le maintiennent en vie sans grand espoir d’amélioration de son état.

Le Professeur Fulgenzi, qui a opéré Tunesi, est une star de l’hôpital. Il a voulu tenter l’opération que personne n’aurait faite à sa place, pour sa renommée… mais quand celle-ci a échoué, et que son patient a failli y rester, il l’a vite refourgué à son collègue Gaboardi

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L’auteur, Marco Venturino, est chef du service d’anesthésie et de soins intensifs de l’institut européen d’Oncologie de Milan.

On comprend donc facilement pourquoi son roman est si criant de vérité, et si instructif ! Il nous permet de découvrir les « coulisses » de l’hôpital, et notamment les rapports humains qui s’y jouent, entre soignants d’une part, mais aussi entre l’équipe médicale et les patients et leurs proches.

J’ai trouvé cette lecture absolument passionnante. Elle m’a permis de me mettre à la place du patient, qui ne peut pas communiquer avec son entourage, et essaie de saisir un maximum de ce qui se passe autour de lui. Elle m’a aussi permis de me mettre dans la peau des médecins, dont certains comme Gaboardi sont totalement désabusés, et tentent malgré tout de survivre eux-aussi, et de donner un peu de sens à leur quotidien.

C’est un livre dur, émouvant, criant de vérité. La plume de l’auteur se fait oublier, distillant un récit fort bien écrit, mais pas non-plus trop littéraire.

FERRARA

Les chapitres sont courts et j’étais souvent tentée d’en lire encore un, puis encore un, et encore un autre, même s’il était l’heure de dormir…

Je ne peux que vous conseiller ce livre si vous lisez en italien, ou souhaiter qu’il soit rapidement traduit, pour vous donner la possibilité de le découvrir en VF !

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