Voyager en train dans le nord de l’Italie

En Italie, le réseau ferré est bien développé, et l’utiliser pour se déplacer ponctuellement dans les villes et villages est souvent plus intéressant que de recourir à la voiture. Si financièrement, cela peut coûter un poil plus cher, on s’y retrouve en terme de tranquillité, puisqu’il n’y a aucun temps perdu à chercher un stationnement, aucun risque de pénétrer par erreur dans une ZTL (zone de trafic limité, fortement taxée si vous y entrez par erreur), et que l’on arrive à proximité immédiate des centres-villes !

En effet, stationner en Italie est généralement payant, et/ou limité dans le temps, à moins de séjourner dans de petits villages (et de ne pas avoir peur de se croiser dans des ruelles parfois fort étroites).

 

Les trains se classent en plusieurs catégories. Les Régionaux et Régionaux rapides (R) et (RV) sont les plus accessibles en termes de tarifs, mais aussi les plus lents.

Dans le nord de la botte, ils sont blancs et verts avec un logo Trenord. Parfois un peu vieillots, tagués, bruyants, ils n’en restent pas moins généralement propres. Certains sont équipés de prises électriques… mais pas tous !

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Astuce : en plein été évitez les wagons aux fenêtres ouverts. La clim a certainement rendu l’âme !

Et si le train a deux étages, visez la salle haute généralement plus calme (on entend moins les rails).

Les billets s’achètent en gare, soit sur les bornes, soit au guichet. On peut aussi les acquérir en ligne, sur Trenitalia. Attention, certaines petites gares ne disposent ni de borne ni de guichet, et de grandes gares peuvent n’avoir que deux bornes à dispo. Anticipez !

Si les régionaux sont fort pratiques pour se déplacer localement, pour de plus longues distances, mieux vaut opter pour des trains plus rapides.

Les Intercity (IC) relient les principales grandes villes, en effectuant moins d’arrêts. À la différence des Régionaux, mieux vaut réserver en haute saison !

Les Frecce (flèches) se divisent en trois familles :

-rossa : ce sont les trains rouges qui relient les grandes villes du nord à celles du sud. Il y a 201 liaisons quotidiennes. Exemple de ligne : Torino – Milano – Reggio Emilia AV – Bologna – Firenze – Roma – Napoli – Salerno

Toutes les freccie rosse sont climatisées et équipées de prises de courant à chaque place ! Il y a des écrans d’informations dans chaque wagon. Ces trains offrent le choix entre quatre niveaux de confort : Executive, business, premium, standard. Leur vitesse atteint 300 km/h.

-bianca : les trains blancs, sont des trains express, à classer entre les Intercity et les Frecce Rosse et Argento. Ils relient par exemple Turin et Milan en 1 h 40, ou encore Turin – Venise en 4 h 30. Leur vitesse atteint 200 km/h.

-argento : les trains argentés sont des trains à grande vitesse, au même titre que les Freccie Rosse. Ils circulent sur les voies classiques, ainsi que sur des voies à grande vitesse dédiées. Ils montent à 250 km/h maximum, et effectuent 48 liaisons quotidiennes, entre Rome et d’autres villes (Vérone, Venise, Mantoue,…).

Il existe aussi des InterCity nuit et des Thello, qui vont jusqu’à Paris. Ce sont des trains couchettes. Ces derniers ont des tarifs qui m’ont toujours semblé rédibitoires.

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Prendre le train en Italie est relativement simple, surtout si l’on a la possibilité d’accéder au site Trenitalia depuis un mobile !

Autrement, il faut garder en tête que toutes les gares ne permettent pas d’acheter un billet.

Il faut alors trouver un point de vente (kiosque à journaux, bar). Selon le point de vente, on ne saura pas forcément bien vous renseigner.

Et parfois sur les petites lignes, un car de substitution (pullman) est mis en place. Dans ce cas de figure, l’information peut être compliquée à trouver (Où prendre ce fichu pullman ??). Il n’est pas rare de devoir sortir une carte pour localiser l’adresse (si vous avez la chance de la connaître), qui n’est pas matérialisée le moins du monde.

Les billets doivent être compostés avant la montée dans le train (sauf billets avec dates et heures fixes). Trouvez la bonne machine et serrez le ticket sur la droite. Si cela ne fonctionne pas, essayez sur une autre ou cherchez le contrôleur !

Les contrôles sont réguliers. Donc je vous déconseillerais de frauder.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur le train italien, mais je pense que vous aurez déjà de quoi faire avec ce que je vous ai écrit jusque là ! Je vous propose maintenant de conclure avec un petit glossaire des termes à connaître, pour bien voyager !

Il treno = le train

la stazione = la gare

Provenienza = provenance

per = pour, à destination

binario = quai

diretto a = direct pour (vous rejoindrez la destination sans avoir à changer de train, mais il pourra y avoir des arrêts intermédiaires)

 

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Vacances en Italie du Nord – Le Ferroutage

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Mon dernier petit billet sur l’Italie (prenez le « petit » dans le sens affectueux, car il n’est pas petit en fait) a rencontré un joli succès, et j’en suis absolument ravie.

J’ai donc envie de continuer sur ma lancée, et de vous parler un peu plus de ce pays que j’aime tant !

Aujourd’hui, je vous donne quelques astuces pour organiser vos vacances dans le nord de l’Italie.

D’abord, j’aimerais vous parler du ferroutage, qui permet de passer les Alpes en train, avec la voiture. Cela évite d’avoir à conduire pour le passage du Sempione, et donc d’emprunter les routes en lacets. Si vous vous rendez dans les parages par temps de neige et que votre voiture n’est pas équipée de pneus hiver, vous serez dirigés vers le ferroutage par les douaniers. Mais même équipé de pneus hiver, vous pourrez apprécier la solution, pour vous épargner la conduite sur neige, qui n’est jamais une partie de plaisir.

En pleine été, bien que les routes soient généralement sèches, nous aimons parfois ferrouter, pour ne pas nous retrouver coincés derrière d’autres véhicules qui se traînent à 50 km/h, freinent dans les virages, et nous font vider notre plein d’essence en quelques kilomètres !

 

Où ça ? Combien ?

Pour recourir à cette solution, il suffit de suivre les panneaux qui mènent à Brigue. Le ferroutage se fait entre Brigue et Iselle di Trasquera. A moins d’acheter un abonnement, le trajet simple, pour une voiture, coûte 22 CHF. Vous pouvez régler en euros, au taux de change du jour.

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La traversée dure 20 minutes, le temps de se reposer un peu, mais il faut compter un peu d’attente avant le départ, selon votre heure d’arrivée à Brigue.

Les trains partent toutes les 90 minutes.

Si vous arrivez suffisamment tôt, et avez un peu de temps avant de monter sur le train, vous pourrez utiliser les toilettes, gratuites et plutôt propres en général.

Les horaires sont consultables en ligne, et des brochures sont à disposition gratuitement sur place : file:///C:/Users/Beno%C3%AEt/Downloads/web_brochure_train_autos16.pdf

Pendant la traversée, les passagers restent dans leur voiture. Nous passons dans un grand tunnel, donc il fait sombre, et surtout c’est bruyant et cela sent le diesel. Ne comptez pas forcément visionner un DVD (de toute façon c’est très rapide) ou lire un bouquin. Par contre, rien ne vous empêche de chanter à tue tête, ou de faire un cache-cache (je suis décidément trop marrante !).

Voilà pour cette petite « astuce ». Et je vous dis à bientôt pour parler encore et encore d’Italie, mais pas que ! Je vous ai également concocté des billets sur mes dernières lectures, et sur des dégustations de thés… 🙂