Cottage Garden – un jeu fleuri

Cottage Garden est un « petit » jeu d’Uwe Rosenberg. Je précise petit car il est beaucoup moins compliqué à expliquer et long que d’autres jeux comme Agricola, Caverna ou Ora et Labora ! Néanmoins, pour l’acquérir, il vous en coûtera une petite trentaine d’euros. Nous reviendrons là-dessus…

Ce jeu est une sorte d’évolution de Patchwork (que je ne connais pas, mais ne se joue qu’à deux). Avec Cottage Garden, on peut jouer jusqu’à 4 joueurs, pour  une partie moyenne d’une demi-heure, et à partir de 8 ans.

Le thème du jeu est relativement original. Uwe Rosenberg nous avait habitué à planter, récolter, et nourrir des personnages. Mais ici, nous allons varier un peu et incarner chacun un jardinier, qui a pour mission de planter et agencer… des fleurs ! Chacun joue dans son propre jardin, et n’intervient d’aucune façon dans celui des adversaires.

Les pièces sont distribuées via un marché central. C’est ici que l’on peut éventuellement interagir, en piquant des pièces qu’un autre joueur aurait bien voulu. Mais l’interaction se limite à cela. Et puis franchement, à part prendre les pièces bonus (certaines pièces comportent des pots ou des serres, qui valent des points) on ne s’amuse pas vraiment à prendre les pièces en fonction de ce que les autres joueurs pourraient vouloir, mais plutôt en fonction de ce que nous pouvons souhaiter pour notre jardin ! En plus, il faut voir que l’on ne peut choisir sa pièce que dans une ligne en particulier, qui change à chaque tour, donc les interactions sont encore limitées par cette contrainte.

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Chaque plaque de jardin comporte différents éléments (pots en terre, serres) qui valent des points si on ne les recouvre pas par des fleurs. On score sur deux échelles distinctes, avec trois petits marqueurs par couleur (le bleu pour les serres, et l’orange pour les pots). Au fur et mesure, en passant des marqueurs, on remporte des bonus, qui aident à compléter les plaques.

Le but, est de finir un maximum de plaques, pour marquer un maximum de points…

Finalement, Cottage Garden est une sorte de tetris ! En effet, le but va être de positionner des pièces de différentes formes sur les plaques de jardin, en évitant au maximum de recouvrir les éléments (pots et serres).

Bien sûr il y a des petites bidouilles en plus pour pimenter le jeu. À notre tour de jeu, on peut opter pour prendre un jeton pot au lieu d’une pièce. On le place alors sur un plateau. Cela apporte un point de plus, mais ne recouvre qu’une case et fait donc perdre du temps.

Et les chats ? Le chat occupe une case de plateau, et peut donc permettre de compléter sans avoir à écraser un pot ou une serre avec une pièce.

La fin du jeu s’accélère à partir du sixième tour. À chaque fois que l’on joue, on perd deux points… Il faut donc se dépêcher de finir les plateaux quitte à écraser des éléments…

Cottage Garden est un jeu fastoche, mais pas non-plus trop facile. Il est rapide à comprendre mais quelques petites subtilités viennent pimenter la partie. Le graphisme est plutôt agréable (merci à l’illustrateur Andrea Boeckhoff !).

En conclusion, c’est un joli jeu, familial, rapide à installer et expliquer. Personnellement il m’a bien plu !

L’homme l’a trouvé un peu trop léger à son goût, chose que je peux concevoir… Mais bon, vu qu’une partie dure moins d’une heure, cela ne me semble pas rédhibitoire. J’aurais plaisir à y jouer à nouveau, en deuxième partie de soirée après un jeu plus costaud par exemple !

 

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Ora et Labora – Un jeu d’Uwe Rosenberg

Ora et Labora : prier et travailler… Voilà un programme original, proposé par Uwe Rosenberg, le créateur d’Agricola, à qui l’on doit également l’excellent (cela n’engage que moi) Caverna, et le non-moins génial (même remarque) La Route du Verre !

Ce jeu sorti en 2011 nous propose d’incarner des bénédictins : un prieur et son serviteur.

C’est un jeu complexe, dans lequel nous allons : collecter des ressources, acheter des bâtiments, les activer en plaçant nos prieurs dessus, construire des agglomérations, et scorer dessus.

Il existe deux façons de jouer, en choisissant la partie dite « courte » (trois bonnes heures pour nous !) ou la partie longue (pas testée). Dans la partie courte, on gagne des ressources à chaque tour, ce qui facilite un peu les choses. Mais gardons à l’esprit qu’à chaque tour, tout le monde gagne les mêmes ressources.

C’est un jeu prévu pour 1 à 4 joueurs.

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Chaque joueur possède un terrain de départ (le même pour tout le monde) fait de différents types de paysage (versants, plaine, côte, etc).

Il faudra prendre en compte le type de paysage au moment d’acheter les bâtiments, car on ne peut pas construire n’importe quoi n’importe où… Cela semble logique. Un phare en pleine montagne ce serait étrange… Néanmoins, on peut l’oublier, et se retrouver comme un crétin au moment de poser son bâtiment de la mort qui tue… (c’est du vécu).

Le but va être de construire des bâtiments, qui rapporteront des points, et permettront de transformer les biens de base, en biens plus ou moins élaborés.

Si Agricola et la Route du Verre faisaient déjà fort en terme de ressources divers et variés, Ora et Labora fait encore plus fort, avec des biens de base qui possèdent tous une version améliorée : le mouton devient viande, le blé se transforme en foin, etc…

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On commence la partie chacun avec un terrain de départ, sur lequel on pourra placer des bâtiments qui sont mis à disposition au centre de la table, et qui apparaissent progressivement au cour de la partie.

Contrairement à Agricola, les emplacements laissés vides ne donnent pas de points négatifs au moment du décompte.

Certaines cases sont prises par de la forêt ou de la tourbe, que l’on retirera et qui rapporterons des ressources (bois et tourbe).

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Et moi, qu’en dis-je ?

Je n’ai pas eu le coup de cœur pour ce jeu, bien que j’aime généralement beaucoup les jeux d’Uwe Rosenberg.

Pour une fois, j’ai été la moins bottée, de toute la tablée… Et c’est ultra rare.

Je vais tâcher de vous expliquer pourquoi…

Bon, laissons de côté le graphisme bof bof, puisque tous les jeux d’Uwe Rosenberg sont globalement assez moches. Ce qui m’a gênée, c’est le fait que l’on ait une multitude de cartes, qui arrivent tout au long du jeu, avec toujours des explications à lire, mais surtout, des ressources à sortir pour les acheter. (Oui oui c’est classique, mais attendez un peu…) On ne sait pas ce qui va sortir, donc on ne peut pas prévoir les ressources pour acheter, et avoir une stratégie à moyen ou long terme. Bien que l’on soit pleins de ressources, on a la sensation de manquer en permanence, car ce ne sont pas les bonnes ressources pour acheter ce que l’on aimerait !

Vous me direz, c’est normal et il suffit de rejouer. Oui, mais là c’est particulièrement marqué…

Entendons-nous bien, je n’ai rien contre les jeux complexes, au contraire, mais j’aime quand cela s’enchaîne bien. Là cela manque de logique, de visibilité. Ce n’est pas assez intuitif… Je veux bien me creuser un peu la tête, mais pas passer 10 minutes à chaque fois que c’est mon tour de jouer, pour essayer d’envisager tous les scénarios possibles, et sortir le plus avantageux pour moi. Encore, prendre dix minutes pour jouer, ce n’est pas si embêtant que cela, mais attendre dix minutes quand ce n’est pas son tour, là c’est vraiment lourdingue.

Ajoutez à cela que l’on peut utiliser les bâtiments des autres, et profiter des actions qu’ils offrent, pour une pièce. On demande alors au joueur d’utiliser l’un de ses pions disponible, pour activer le bâtiment à notre place (s’il a un pion dispo, sinon c’est niet). C’est sympa, mais compliqué car il faut regarder le plateau des autres, donc potentiellement se lever, et essayer de se rappeler de toutes les cartes bâtiments des adversaires, en plus des siennes… Compliqué encore une fois… Too much information !

On a tendance à jouer les fainéants et à se focaliser sur son propre jeu, ce qui est déjà assez compliqué au final…

Ce n’est que mon avis. Mes camarades de jeu ont beaucoup plus aimé que moi. Les amateurs de jeux de grosse réflexion seront probablement ravis. Moi, je préfère quand cela s’enchaîne plus rapidement, avec des actions variées, mais moins prise de tête. Je ne dirai donc pas que Ora et Labora n’est pas un bon jeu. Mais je pourrais vous lister au moins dix jeux qui me plaisent plus que celui-ci !

Je suis un nain et je vis dans une caverne… CAVERNA [Board Game]

Mais qu’est-ce qu’elle nous chante aujourd’hui Anaverbania ?

Ne vous inquiétez pas, le soleil ne m’a pas tapé sur la tête. Je vais bien.

Non, en fait, je m’apprête simplement à vous présenter CAVERNA, un jeu de plateau pour 1 à 7 joueurs, sorti de l’imagination féconde d’Uwe Rosenberg ! Ce nom vous dit quelque chose ? Normal, on lui doit aussi Agricola et la Route du Verre, pour ne citer que ces deux là.

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Caverna, c’est un gros jeu, dans tous les sens du terme. En version française, il est édité par Filosofia et vaut dans les 65 €.

La boîte est assez grande, et surtout elle est bien bien remplie. On parle de 4 kilos de matériel ! Prévoyez de sortir la table à rallonges et les petits récipients pour stocker les meeples !

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Avant de se lancer dans une partie tête baissée, il faut s’assurer d’avoir du temps devant soi, puisque l’on prévoit 30 minutes par joueur, mais surtout… une longue étape de présentation des règles (24 pages de règles à se farcir pour le(s) plus motivé(s) !

Ceci dit, si vous connaissez déjà Agricola, certains mécanismes sont identiques, et vous devriez gagner du temps sur les explications de règles. Pour notre petit groupe, et bien que je n’ai pas joué à Agricola depuis 5 ans environ, nous avons bouclé la soirée, explications incluses, à 4 joueurs, en 3 h 30 !

Je vais dans cette chronique, beaucoup faire référence à Agricola, car les deux jeux sont assez proches. On retrouve le principe de l’agriculture, de l’élevage, et de l’amélioration de l’habitat de nos petits personnages…

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Dans les grandes lignes…

Dans Caverna, nous incarnons des nains qui vivent dans leurs cavernes, et doivent creuser grottes et tunnels, pour collecter des ressources.

Rubis, minerai, il y a de quoi faire, en plus des habituels blés/légumes/bois/boeufs (…) (que l’on avait déjà dans Agricola). En plus des ressources à collecter, des animaux à faire se reproduire, des récoltes, chaque nain doit veiller à aménager sa caverne, pour pouvoir agrandir sa famille. Je vous rappelle que COMME DANS AGRICOLA (encore une fois) un pion donne droit à une action, donc plus on a de pions, plus on joue ! Mais attention… il faudra penser à les nourrir !

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Voici un « petit » aperçu des aménagements proposés, qui sont finalement autant de stratégies de jeu !

Simple Caverna ? Non. Mais c’est ça qui est bien…

Caverna c’est un jeu plein d’interactivité, qui fait appel à la réflexion, au côté tactique de chacun. Il y a beaucoup de tuiles d’aménagement au centre de la table, qui permettent de scorer, et peuvent former des synergies entre elles. Par exemple, j’avais pour ma part acheté une tuile qui me donnait droit à une pierre supplémentaire à chaque début de tour. Puis, ayant amassé énormément de pierres, j’ai acheté une tuile qui convertissait chaque pierre en point de victoire ! Cela m’a permis de faire 21 points rien que sur la pierre…

Comme pour Agricola, il faut se diversifier un minimum, car si l’on laisse son terrain avec des cases vides, on score en négatif en fin de partie. S’il nous manque certaines ressources (un boeuf par exemple) on prend -1 au moment du décompte…

Caverna est un jeu de ressources certes, mais pas uniquement. C’est un jeu de réflexion, ultra complexe, mais avec des mécanismes logiques, relativement rapides à assimiler. Je ne le conseillerais pas à des joueurs débutants, pour sa complexité qui peut rebuter. Mais pour des gens qui ont l’habitude de jouer à des jeux de plateau un peu originaux (autres que le Monopoly donc), il est tout à fait accessible.

Le prix peut sembler très élevé, mais il faut bien voir que nous sommes face à un jeu complexe, qui offre une infinité de tactiques, et donc une rejouabilité très très grande. Autrement dit, on peut jouer et rejouer à Caverna sans se lasser, et donc rentabiliser son achat !

Connaissez-vous Caverna ?

Agricola ?

Aimez-vous jouer entre amis ou en famille ? Dites-moi tout !! 🙂

[Jeu] La Route du Verre

Lors de la dernière réunion de mon club de jeu, j’ai découvert un jeu de plateau intitulé la Route du Verre. Il a été imaginé par le créateur d’Agricola, Uwe Rosenberg. Comme je l’ai beaucoup aimé, j’aimerais vous le présenter.

Je n’entrerai pas dans les détails des règles du jeu, car mon blog est un blog généraliste, et que des règles ultra détaillées sont visibles ici par exemple.

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J’aime beaucoup Agricola, notamment pour des raisons « sentimentales » car c’est le premier jeu un peu complexe que j’ai testé. Autrement dit, c’est LE jeu qui a fait de moi une joueuse ! :-p J’avais donc hâte de découvrir ce jeu d’Uwe Rosenberg !

La Route du verre est un jeu de ressources, doté d’une roue des ressources (enfin, deux en réalité). Chaque joueur a sa double roue, et son plateau de terrains, ainsi qu’un deck de cartes personnages.

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Quatre manches s’enchaînent, au cours desquels les joueurs choisissent leurs personnages et effectuent les actions qui s’y rattachent. Ils peuvent déboiser leur plateau, construire un bosquet, transformer des ressources entre elles, acheter des bâtiments…

Le but est de marquer des points de victoire en produisant du verre et de la brique, et en achetant des tuiles bâtiments.

Ce jeu peut sembler complexe… Il l’est certes. Mais il n’est pas à classer dans les jeux les plus compliqués à prendre en main. Les explications durent 15-20 minutes, et l’on peut tout à fait s’amuser à la première partie.

J’ai trouvé que le déroulement des actions était logique, et que les éléments étaient particulièrement lisibles, notamment les tuiles de bâtiments. Donc je n’ai pas eu à me référer à la règle du jeu en cours de partie.

J’ai aimé le large choix d’action et le fait que les tours de jeu s’enchaînent rapidement. Il n’y a pas de frustration. On joue souvent. Notre tour revient vite et l’on peut jouer pendant le tour d’un autre joueur (je n’entre volontairement pas dans les détails, mais sachez que si l’on a en main la même carte que le joueur dont c’est le tour, on peut jouer pendant son tour, et réduire ses actions – S’il est seul à jouer sa carte, il a 2 actions, sinon une seule).

Le jeu est joli. L’univers est plaisant. Et une partie dure environ 1 h 00 / 1 h 30. Il faut compter 20 minutes par joueur en théorie.

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Voici ce qu’un joueur a devant lui : un plateau terrains, des cartes de personnages, des tuiles bâtiment (sur la droite en réserve, au centre pour l’achat ; et sur le plateau terrain).

Les scores pour nous étaient de 12,5 (la honte pour moi !), 13,5 (mon homme) et 25 !!! Tout cela pour vous dire que l’on ne monte pas à 100 et des bananes comme dans d’autres jeux.

Bref, j’ai beaucoup aimé la route du verre et espère vous avoir donné envie de le découvrir à votre tour !

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